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CONTEXTE

Dans la plupart des grandes villes de l' Afrique subsaharienne, l' apparution des moto-
taxis date des années 80 mais s'est considérablement accelerée au cours de ces
dernières décenies.
Elle resulte de la conjonction de plusieurs facteurs, notamment :
1. Une urbanisation rapide et mal planifiée;

2. l'absence d'investissement de l'Etat dans les services publics et les


infrastructures qui empêchent notamment le developpement de reseaux de
transport en commun qui desserviraient de façon éfficace et homogène les villes;
3. la pauperisation des zones urbaines où les services de base ne sont pas
présents;
4. le chômage qui force les jeunes à developper des moyens de subsistances
précaires et favorisant ainsi le developpement du secteur dit "informel";
5. une pauvreté due à l'abandon des activiités agricoles au profit des secteurs tels
que le transport et les mines;
6. un exode rural constant qui occasionne la migration des agriculteurs et des
campagnards vers des centres urbains;
7. une pression démographique causée par la concentration des activités
économiques et les services sociaux de base dirigés vers un seul pôle; etc.
La RDCongo, tout comme la plupart des pays africains, a une population très jeunes.
Près de la moitié a moins de 15 ans, avec 56,05% des jeunes (www.wikipedia.org).
L'emploi constitue un enjeu majeur pour l"Etat congolais
En effet :
• La RDCongo dispose d'une population jeune et en pleine croissance, à la
recherche d'opportunité et d'emploi;
• Le taux de chômage des jeunes de 15-24 ans (15,85%) est plus élevé que celui
des adultes (9,37%), selon une publication du BIT Kinshasa/2017;
• Les jeunes femmes semblent également plus exposées au chômage, avec des
taux de chômage respectifs de 20% et 12%.
<Totalement delaissés pour compte, les jeunes congolais en général et kinois en
particulier vivent ainsi à 95% de la debroulle et la majorité en dessos du seuil de la
pauvreté> (ONU).
Dans ce conditions, le tannsport public, surtout le taxi-moto, exercé essentiellement par
des jeunes, est devenus comme une reponse au chômage et une reponse urbaine à la
deffaillance du transport public.
JUSTIFICATION

En RDCongo, plus particulièrement dans la ville/province de Kinshasa, les contraintes


liées au transport urbain sont complexes.
En effe, l'immensité de la ville, le volume de sa population, la structure et l'état de la
voirie, la concentration dans un seul pôle de la quasi totalité des services, la faiblesse et
la véstusté du charroi automobile de Kinshasa est un veritable casse-tête pour l'autorité
locale.
La megapole de Kinshasa a une démographie la plus forte de l'Afrique, qui regroupe
près de 15% de la population du pays.
Située à l'Ouest de la RDC, Kinshasa fut fondée en 18881.
A la veille de l'independance, en 1959, elle ne comptait que 400,000 habitants, sur une
superficie de 5500 ha, mais 60 ans plus tard, sa population a atteint 14,342,000
habitants sur une superficie de 9965 km2.
De par son statut de ville/province et siège des institutions nationales, elle compte
desormais 24 communes (municipalités) reparties en 4 disticts : <<Tshangu, Lukunga,
Funa et Mont Amba>>. Ainsi donc, Kinshasa abrite des nombreux quartiers informels,
"bidonvilles, taudis", toujours plus loin du centre-ville et des services minimums.
La ville de Kinshasa dispose d'un réseau routier qui s'etend sur 5109 km, la plus grande
portion demeure non revêtue. les routes asphaltées ne representent que +/- 574 km,
soit 11,24% de l'ensemble du reseau routier. (OVD)
Les routes asphaltées sont concentrées dans des communes telles que "Gombe,
Ngaliema, Limete, etc" et inexistantes ou mal entretenues dans d'autres communes ou
quartiers.
Au-delà de cette disparités, il convient de noter que l'accés dans certaines communes
et quartiers semble difficile, alors quasiment impossible. D'ou la nécessité et la
pertinence de moto-taxis.

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