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Sujet : Décrire un site non aménagé dans la ville de Kinshasa : cas de la Commune de

MALUKU

Cette commune s'étend au nord et à l'est de la province, à l'issue amont du Pool


Malebo (anciennement Stanley Pool). La commune est créée par ordonnance-loi n°068/024
du 24 janvier 1968.

Maluku est une commune peu densément peuplée avec seulement 23 habitants/km2.
C'est la commune dans laquelle on retrouve le plus les autochtones de la région,
les Téké. Le nom Maluku vient de liluku, au pluriel maluku : sorte de palétuviers géants
poussant le long de la rivière Mongala, à l'Équateur[2]
Maluku a le statut de commune avec 158 995 électeurs enrôlés pour les élections de 2018,
elle compte 9 conseillers municipaux en 2020. Elle constitue une circonscription électorale
pour élire un député à l'Assemblée provinciale de Kinshasa.

Elle est constituée de 31 quartiers dont Mangenge, Kingakati, Dumi, Kimpoko, mbula Bu,
Ngamanzo, et 10 groupements de villages.

Le lieu est connu pour avoir hébergé une importante usine sidérurgique de 1974 à 2018
(traitement à froid) et 2019 (traitement à chaud).

Quand on parle de problème de non aménagement de cette commune, il


s'agit à l'heure actuelle de tous ces problèmes relatifs à la qualité de la vie
de la majorité de la population urbaine. Cette question est absolument
centrale dans les sociétés contemporaines.

A Maluku, la question urbaine se résume en un ensemble de problèmes fort


caractéristiques, à savoir : le chômage, le logement précaire, l'insécurité
alimentaire, le transport pénible, l'accès difficile à l'école et aux soins de
santé, etc. Ces difficultés de la vie urbaine engendrent des pratiques de
survie diverses et la déviance.

Emploi et chômage dans la commune de Maluku

Le rapport du volume d'emploi sur la population de Maluku de la même


période (1.679.091 habitants) dégageait un taux d'activité de plus ou moins
20%.

Dans l'emploi permanent du secteur primaire, les maraîchers étaient de


l'ordre de 3500 personnes, soit 70% du secteur.
Les secteurs secondaires et tertiaires qui comportaient les entreprises
industrielles et commerciales représentaient, l'administration et l'armée
incluses, les 77% du total des emplois. Dans ce secteur, les transports
venaient en première place, Kinshasa étant un point de rupture de charge.
Les industries de transformation des produits agricoles occupaient la
deuxième place suivie des industries de production de biens de
consommation pour la ville et le marché national. Les emplois administratifs
de Kinshasa étaient estimés à quelques 50.000, soit 23% du total des
emplois.

Dans le secteur informel reprises les petites et moyennes activités socio-


économiques ainsi que les vendeurs des marchés.

En maintenant ce taux d'activité de 20%, l'on serait passé en 1996 de


345.000 à 879.538 emplois. Ils seraient répartis dans l'hypothèse du
maintien des mêmes proportions intersectorielles comme suit :

Nombre d'emplois dans les différents secteurs

Secteur d'emploi Nombre d'emploi en 1975 Nombre d'emploi en 1996 % Accroissement


Primaire 5.000 1,5 8.193
Secondaire 95.000 27,5 146.873
Tertiaire 170.000 49,3 263.612
Informel 75.000 21,7 113.860
Total 345.000 100

Cette configuration supposait un effort de la part du pouvoir public de créer


ou favoriser la création annuelle de l'emploi au rythme de :390 pour le
secteur primaire

· 6.994 pour le secondaire

· 12.553 pour le tertiaire

· 5.517 dans l'informel

Malheureusement, la situation actuelle est loin de refléter cette hypothèse


en raison surtout de l'effondrement économique que le pays connaît depuis
1991. Le volume de l'emploi privé a significativement régressé avec les
pillages et l'instabilité politique.

L'administration publique comme emploi rémunérateur est quasi inexistant.


La quasi-totalité de l'activité économique de la ville s'est dépotée dans le
secteur informel, modifiant profondément les rapports intersectoriels
d'emploi de 1975. Selon l'INSS, le nombre de travailleurs Kinois affiliés à
cet institut est passé de 700.000 travailleurs en 1991 à 113.000 en 1994,
soit une chute de plus de 80%.

Au cours de l’année 2021 , la population Kinoise en âge de travailler (au


dessus de 14 ans) était estimée à 13.315.000 habitants. Le taux d'emploi
était donc à cette période seulement de 5,8%, niveau qui est loin inférieur à
20% de 1995. Et depuis, la situation s'est davantage dégradée.

Ainsi donc, la population de maluku est confrontée à la fois aux problèmes


de salaires et de chômage. A ce propos, R.M. Mbaya et F. Streiffler
écrivent que la dégradation des conditions de vie des salariés congolais se
développe au fil de temps. La faiblesse des revenus salariaux et
l'insuffisance des emplois salariés dans le secteur formel trouvent l'issue
dans les activités informelles. Les écrits de Marc Pain à ce sujet restent
d'actualité : « l'évolution respective de la population active et de l'emploi
pose dans toute son acuité le problème de la crise urbaine. La montée des
jeunes générations vers l'âge adulte, le poids des effectifs à l'heure actuelle
scolarisés et bientôt présents sur le marché du travail ne peuvent que
laisser prévoir, dans les conditions actuelles, une accentuation des
déséquilibre entre les chiffres de la population en âge de travailler et le
nombre d'emplois offerts. Le coût social des jeunes scolarisés et de sans
emplois, le déséquilibre entre la masse des inactifs et les perspectives de
travail qu'offre la ville vont en s'accroissant.

Les déséquilibres entre l'emploi offert par le secteur productif et la quantité


du travail offerte par la population en âge de travailler ont été renforcés par
les pillages de 1991 et de 1993 qui ont détruit la plupart d'unités de
production et renvoyer ainsi une bonne partie de la main-d'oeuvre au
chômage. A ces pillages, il convient d'ajouter les effets des guerres de
1996 et 1998 qui ont contraint beaucoup de personnes à venir s'installer à
Kinshasa accroissant de ce fait l'offre du travail sur un marché quasi
inexistant.

En conclusion, L'aménagement du territoire de la commune de maluku doit partir


d'une bonne maîtrise de la dimension spatiale de chaque Etat. Cette condition est
nécessaire pour garantir la sécurité Il s'agit d'abord de la valorisation des régions
naturelles , en développant leurs potentialités:

- population (valeur culturelle et dynamique de production à partir de la maîtrise


d'une technologie appropriée);

- ressources agricoles et du sous-sol (exploitation agro-industrielle, industrie


extractive et minière);
- position géographique (route, communication, tourisme);

- avantage du paysage (montagne, forêt, plage, source thermale...);

- patrimoine historique (site touristique).

- population (valeur culturelle et dynamique de production à partir de la maîtrise


d'une technologie appropriée);

- ressources agricoles et du sous-sol (exploitation agro-industrielle, industrie


extractive et minière);

- position géographique (route, communication, tourisme);

- avantage du paysage (montagne, forêt, plage, source thermale...);

- patrimoine historique (site touristique).

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