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Elaboration d’un modèle d’estimation du potentiel de

l’emploi issu des programmes de développements


régionaux : cas de la région Fès Meknès
Mesrar Rida, Naou Meriyem
1
Rida Mesrar Doctorant à l’Ecole Nationale De Commerce et de Gestion de Kenitra
2
Naou Meriyem Doctorante à l’Ecole Nationale De Commerce et de Gestion de Kenitra
Mesrar.rida@gmai.com / meryem.naou@gmail.com

RESUME
Dans un contexte de chômage élevé, notamment chez les jeunes diplômés, la création d’emplois
décents et productifs constitue un défi majeur pour les décideurs publics. En effet, la problématique de
l’emploi du Maroc, comme dans d’autres pays en voie de développement est transversale. C’est une
résultante de plusieurs facteurs, en particulier l’insuffisance de la croissance économique et la faible
adéquation entre les besoins du marché du travail et le système éducatif national.
Conscient de cette réalité, la Maroc a entrepris depuis plusieurs années des réformes structurelles sur
le plan institutionnel, économique et social. Cependant, la mise en œuvre de ces réformes passe
nécessairement par la prise en main des acteurs territoriaux qui, peinent à prendre en charge le
déploiement de la politique de l’emploi au niveau territorial, à l’image du manque de territorialisation
de l’action publique dans sa globalité et de l’emploi en particulier.
C’est dans ce cadre que s’inscrit l’objet de ce présent article, qui consiste à évaluer l’action territoriale
en matière de l’emploi, à travers l’élaboration d’un guide d’évaluation du potentiel de l’emploi issu
des plans de développement régionaux le cas de la région Fès Meknes
Mots clés : Chômage, Investissement, programme de développement régional

ABSTRACT
In a context of high unemployment, particularly among young graduates, the creation of decent and
productive jobs is a major challenge for public policy makers. The problem of employment in
Morocco, as in other developing countries, is transversal. This is a result of several factors, in
particular the lack of economic growth and the poor match between the needs of the labor market and
the national educational system.
This reality in mind, Morocco has, for several, years been undertaking structural reforms at the
institutional, economic, and social levels. However, the implementation of these reforms necessarily
requires the involvement of territorial actors who are struggling to take charge of the deployment of
employment policy at the territorial level, the lack of territorialization of public action as a whole and
employment in particular.
It is within this framework that the purpose of this Article is to assess territorial action in the field of
employment through the development of an evaluation guide that is designed to assess the
employment potential from regional development plans. The region of the Fez Meknes as a case study.
Key words: Unemployment, Investment, regional development program

I- INTRODUCTION

« ..Nous devons, à nouveau et de toute urgence, attirer l’attention sur la question de l’emploi
des jeunes, notamment par rapport à son articulation au Système de l’Education et de la
Formation (…) nous ne devons plus accepter que notre système éducatif fonctionne comme
une machine à fabriquer des légions de chômeurs, surtout dans certaines filières universitaires
dont les diplômés, tout le monde le sait, peinent énormément à intégrer le marché de
l’emploi ». (extrait du discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à la Nation à l’occasion
du 65ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple).
En effet, Depuis la fin des années 80, la politique sociale est une priorité de l’action publique.
Longtemps escamotées ou marginalisées au profit d’un discours centré sur les objectifs
économiques, les questions sociales ont fait leur réapparition dans le discours officiel où elles
occupent depuis les années 90 une place toute spéciale surtout la question de l’emploi.
Ce regain d’intérêt fait de la description du marché du travail une question d’actualité qui, de
plus, est un indicateur de la situation sociale.
Dans ce contexte, les régions sont amenées à jouer un rôle de plus en plus important, car elles
sont devenues un échelon territorial privilégié et approprié d’intégration des politiques
sectorielles, de synergie des efforts et d’interventions de l’ensemble des acteurs économiques
agissant sur le territoire.
Il faut désormais, pour toute décision publique, tenir compte de la dimension territoriale, avec
ses différentes composantes : économique, sociale, politique, culturelle, environnementale,
etc. Pour construire une action publique, il est important de comprendre le territoire et faire
participer les citoyens à la définition des enjeux qui les concernent.
De plus, la Loi 111.14 relative aux régions a attribué des nouvelles missions aux régions en
matière de développement économique, de formation professionnelle, d’emploi et de
développement rural qui déterminent largement la qualité de l’offre et de la demande du
travail dans la région. L’emploi reste cependant une compétence partagée avec l'Etat (article
91) dont l'exercice peut s'effectuer dans un cadre conventionnel entre l'Etat et la région.
C’est dans ce contexte que s’inscrit l’objet cet article qui porte sur l’analyse des PDR pour la
région Fès Meknès, en matière d’emploi à l’horizon 2021.
On s’intéressera plus particulièrement au secteur de l’équipement comme étant un secteur à
fort potentiel de croissance et de création d’emploi, la démarche appliquée peut
éventuellement être appliquée aux autres secteurs.
Pour se faire, la première partie portera sur une revue de la littérature traitant la question du
chômage et différents étude empiriques ayant démontrées la relation emploi-investissement.
La deuxième partie est une étude de cas, on réalisera dans un premier temps un diagnostic de
la région Fes Meknes en matière d’emploi dans un deuxième temps, on élaborera un modèle
de prévision des emplois afin de nous permettre d’exploiter les données et d’établir le lien
entre l’investissement dans le secteur du BTP et la création de l’emploi et pour finir on
présentera une synthèse des résultats obtenus.

II- DEVELOPPEMENT

1-2 Cadre théorique


✓ Problématique du chômage :
En fin du XIXe siècle et dans un contexte de crises économiques et sociales, est apparue la
nécessité de recenser les chômeurs, cette catégorie de la population longtemps répertoriée
parmi les sans-professions (Teulon, 1996). Ces premiers recensements sont venus apporter
une vision positiviste et objective du chômage (Topalov, 1994 ; Reynaud, 2013) et seront le
point de départ de débats divisés quant à sa conceptualisation. Ce qui a mené à la création
d’associations internationales, en l’occurrence l’Office International du Travail (OIT) en
1919, transformé en Bureau International du Travail (BIT) en 1931. Les avancées en termes
de techniques de sondage notamment dans les années 1930, marquent le passage effectif de la
comptabilité des chômeurs à la mesure du chômage (Gautié, 2002). Est ainsi apparu le « taux
de chômage » en rapportant le nombre de demandeurs d’emploi à l’ensemble de la population
active.
Pour le courant de pensé classique le marché du travail est ainsi parfait et rationnel, il se
réajuste de lui-même. L’approche malthusienne du chômage considère quant à elle que la
régulation du marché du travail s’effectue par l’élimination physique des travailleurs les plus
pauvres (Malthus, 1820, cité dans Arhab, 2010). Dans le même cadre de réflexion, Say (1803)
a développé la loi des débouchés selon laquelle « l’offre crée sa propre demande » et non
l’inverse. La demande s’ajuste à l’offre et la possibilité d'un déséquilibre provoqué par une
insuffisance de la demande ne peut se concevoir dans la mesure où l’offre d’un produit assure
un débouché à d’autres produits.
Pour les néoclassiques, le travail représente un bien comme tout autre bien échangeable
(marchandise ou service) sur un marché nommé marché du travail, un lieu fictif de
confrontation entre l’offre et la demande de travail qui aboutit à la formation d’un équilibre.
Pour ce courant de pensé le chômage est décrit comme « volontaire », On dit qu’il est
volontaire lorsqu’un individu refuse un emploi qu’il juge insuffisamment payé alors que le
surplus de production qu’il apporte à l’entreprise ne peut permettre de lui accorder une
rémunération supérieure.
Karl Marx, interprète le chômage comme le fonctionnement instable du système capitaliste,
le chômage de masse étant une constante des périodes régulières de crise du capitalisme.
Le prolétariat est alors divisé entre ceux qui sont en situation de sur-travail (salariés) et de
sous-travail (chômeurs). Ces derniers constituent une « armée industrielle de réserve » qui
permet aux capitalistes de faire pression à la baisse sur les salaires. Alors selon l’approche
marxiste, le seul moyen de supprimer définitivement le chômage serait d’abolir le capitalisme
et le système du salariat, en passant à une société socialiste.
Pour les Pour Keynes, les entreprises ajustent leur demande d'emploi au niveau de production
qu'elles anticipent en fonction des débouchés qu'elles espèrent. C’est donc la demande
effective qui détermine le niveau de la production, et qui, par conséquent fixe le niveau de
l’emploi. Alors l’analyse est différente de celle des néo-classiques. Pour Keynes, il n’y a plus,
de marché de l’emploi et le salaire n’est pas le prix d’équilibre entre une offre et une demande
de travail, et il n'y a pas de chômage qui résulterait d'entraves au fonctionnement de ce
marché. Alors que le niveau de l’emploi est fixé au niveau macroéconomique, en dehors du
marché du travail : il est le produit de la demande effective.
Pour lutter contre ce phénomène de sous-emploi un ensemble de mesures entrant dans le
cadre des politiques de l’emploi ont été mises en place par les États dans le but d’accroître
l’emploi et de réduire le chômage. Parmi ces mesures l’investissement public, selon les
économistes la croissance endogène (Paul Romer, Robert E. Lucas et Robert Barro) ; c'est la
productivité tout entière de l'économie qui peut être améliorée pour générer de la croissance et
réduire le chômage. Et recommandent d'encourager l'investissement dans certains secteurs
particuliers de l'économie à savoir : l’éducation, l’innovation et la recherche publique, la
santé, et en fin l’organisation d’une politique industrielle.
✓ L’impact de l’investissement sur l’emploi
Le lien étroit entre l'investissement et la création d'emploi a été prouvé par plusieurs apports
théoriques. Dans ce cadre, l'investissement a deux effets principaux :
Un effet direct qui conduit à l'augmentation de la capacité de production, provoque une
augmentation de niveau d’emploi et l'accroissement de la quantité produite. Et un effet de
multiplicateur de J. M. Keynes, qui montre que l’investissement à deux effets primaire et
secondaire. L’effet primaire : La création d’emplois par l’investissement provoque une
distribution de revenus supplémentaires. L’effet secondaire : Le partage des revenus obtenus
par les salariés entre l'acte d'épargne et l'acte de consommation, conduit à une nouvelle
demande des consommateurs, ce qui va être la source d’une augmentation de l’activité pour
d’autres entreprises, et donc une autre création d’emplois.
Sur cet effet plusieurs chercheurs ont tenté d’évaluer l’impact de l'investissement dans la
création de l’emploi. Parmi ces chercheurs, Jean-Claude Dutailly (1983), qui a conclu que la
création d'emplois dépend du montant de l'investissement accordé et du secteur d'activité
concerné par l'opération d'investissement. Partant du même principe Moiez et Ayed (2002),
ont constaté que les meilleurs instruments pour renforcer la création d’emplois des industries
agroalimentaires tunisiennes sont : l'extension des capacités de production à l’aide des
investissements et l'augmentation du coût salarial inférieur à celle de la production. Au Maroc
Youssef et Souad (2006), ont analysé l'impact des investissements directs étrangers au Maroc
sur la création d’emplois et les tendances récentes en matière d’émigration. En France, Sarah,
Laurent et Anna (2007), ont étudié les déterminants de la création d’emplois dans le secteur
tertiaire, et plus précisément dans le commerce du gros. Les résultats ont permis de retenir le
modèle à erreurs composées avec quatre variables explicatives à savoir : la demande adressée
au secteur, le pouvoir de négociation des clients, la concentration du secteur et le taux
d’investissement. Zouhour et Slim (2009), ont montré que l’implantation des entreprises dans
une région donnée favorise la création de l’emploi. Aussi que, les investissements directs
étrangers ont un effet significatif et positif sur la création de l’emploi dans la région.
2.2 Méthodologie
Diagnostic Revue documentaire : Appréhender les
diverses dimensions de la problématique de
l’emploi et interroger les éventuels travaux
qui ont été faits à ce niveau.
Collecte des données : Collecter les
informations et les indicateurs relatifs à la
l’emploi et mener des entretiens avec les
différents acteurs concernés afin d’explorer
les documents internes et lister l’ensemble
des actions entreprises par les pouvoirs
publics
Analyse Analyse quantitative : Elle porte sur
l’analyse des données statistiques produites
par les différents acteurs, publics et privés,
concernés par l’emploi (enquêtes HCP,
Observatoire Nationale du Marché du
Travail, Collectivités territoriales..) ;
Analyse qualitative : Il s’agit d’analyser les
perceptions et les approches des acteurs
impliqués dans l’action publique en lien avec
ladite problématique à travers des entretiens ;
Proposition du modéle Notre modèle consiste à utiliser des données
statistiques sur l’emploi et sur
l’investissement pour une période de 10 ans,
à travers la confrontation de ces données ce
modèle va nous permettre d’établir le lien
entre l’investissement et la création de
l’emploi

2.3 Présentation et interprétations des résultats :


✓ Diagnostique de la situation d’emploi dans la région Fes-Meknes1
L’objectif de cette présentation est de déterminer le volume et les caractéristiques
sociodémographiques de la population active et de ses diverses composantes (activité, emploi
et chômage), connaître les structures socio-professionnelles de la main d’œuvre et de l’emploi
; et de déterminer les caractéristiques démographiques et socio-économiques de la population
active en chômage et de la population active occupée en situation de sous-emploi.
Les indicateurs de l’emploi et du marché de travail dans cette région (Annexe1)
La Région de Fès-Meknès est une des douze nouvelles régions du Maroc instituées par le
découpage territorial de 2015. Elle comprend deux préfectures (Fès et Meknès) et sept
provinces (Séfrou, Boulemane, Moulay Yacoub, Ifrane, El hajeb, Taza et Taounate).
✓ Identification des secteurs à fort potentiel de croissance et d’emploi issus de PDR
de RFM2
▪ Secteur agricole
«L’agriculture est un secteur porteur pour la région Fès-Meknès. Il emploie 50% de la main
d’œuvre et pèse près de la moitié du PIB régional». L’affirmation est de Saïd Zniber, wali de
la région.
En effet, cette région est en première ligne dans diverses filières aussi bien riches que variées:
pommes (vallée de Tigrigra, Imouzzer, Azrou…), olives (Meknès, Moulay Yacoub...), figues
(Taounate), oignons, cerises (Sefrou, Ifrane), amandes et miel, en plus de l’élevage. D’où
l’intérêt du département de l’Agriculture qui prévoit plus de 11 milliards de DH
d’investissements dans le cadre du plan Maroc Vert.
Le potentiel conforte la vocation agricole de la région, d’où des ambitions nourries pour
devenir un véritable pôle de l’agro-industrie. La création de la zone d’activité Agropolis à
Meknès est la première étape. Elle abrite 16 unités industrielles et emploie près de 7.000
personnes.
Concernant la superficie agricole utile au niveau de la région Fès-Meknès elle est estimée à
1.335.639 hectares, soit 15% de la superficie agricole utile nationale. La superficie totale des
terres irriguées est de l’ordre de 1.251.456 hectares, soit 9% de la superficie totale des terres
agricoles de la région.
A l’instar de l’agriculture, Fès-Meknès recèle un potentiel de production animale englobant
toutes les espèces du Maroc (bovin, ovin, caprin, camelin, équidés) et une longue tradition
d’élevage. Cette activité se caractérise par la prédominance du cheptel ovin constitué
essentiellement de deux races : Timahdite et Dammane.
1
Principaux indicateurs de l’activité, de l’emploi et du chômage Publiés par le HCP
2
Conseil régional Fes-Meknes
▪ Secteur industriel
Le tissu industriel régional compte 997 établissements qui emploient environ 47.467
personnes, soit 9% au niveau national. Ce tissu est marqué par une nette concentration à Fès
(plus de 61% des entreprises) suivi de la préfecture de Meknès (18% des entreprises de la
région) . Les deux préfectures attirent 80% des investissements industriels de la région.
L’industrie de la région participe à hauteur de 6% de la production nationale mais les
exportations industrielles régionales ne sont que de 2,4% des exportations nationales. Près de
60% de la valeur ajoutée de l’industrie de la région est générée par les secteurs agro-
alimentaires, textile et cuir.
997 établissements industriels avec un effectif total de 47467 soit 9% au niveau national
(chiffres 2015). 60% de la valeur ajoutée de l’industrie de la région est générée par les
secteurs agro-alimentaires, textile et cuir.
▪ Secteur BTP
Le réseau routier de la région de Fès-Meknès totalise une longueur de 7625 Km, soit 18,5%
du réseau routier national. Les routes nationales dans la région s’étendent sur une longueur de
918 Km celles régionales se développent sur 1695 Km et le réseau provincial totalise 5012
Km.
L’autoroute qui traverse la région a amélioré d’une façon considérable la qualité de la
desserte routière de la région, en assurant en 2013 un trafic journalier moyen entre Fès et
Meknès de 12100 véhicules.
Le réseau ferroviaire : la région est desservie par un chemin de fer d’une longueur de 200
Km permettant sa liaison aux destinations de Marrakech, Tanger et Oujda.
La région est dotée d’un aéroport international « Fès Saiss » d’une capacité d’accueil
annuelle de près de 3 millions de passagers après ouverture du Terminal 2 et directement relié
aux grandes villes internationales : Paris, Barcelone, Düsseldorf, Eindhoven, Bruxelles,
Amsterdam, Rome…).
✓ Analyse de PDR de la RFM
La vision de développement préconisée par le PDR vise à favoriser une économie qui repose
sur la valorisation des ressources locales, en consolidant les activités dans les secteurs
existants et en transformant les potentialités de la région.
Ainsi dans le secteur agricole, la région dispose d’une marge de compétitivité qui lui permet
de créer de la valeur ajoutée en optimisant les facteurs de production et en valorisant les
produits par un meilleur stockage et la maitrise de la transformation et des circuits de
commercialisation.
Dans le secteur de Tourisme, la région bénéficie d’un patrimoine culturel et des ressources
naturelles qui peuvent être valorisées en plus du tourisme urbain des niches d’écotourisme, tu
tourisme rural, de tourisme de sport, de santé, de l’activité culturelle (festival de musique,
thermalisme …) sont à explorer.
Il faudra également renforcer les fonctions métropolitaines (intermédiation, université de
recherche, culture, équipements, cité de sport, centre de conférence,…) pour soutenir la
compétitivité territoriale et améliorer l’attractivité de la région.
Ce scenario s’appuie d’une part sur les infrastructures existantes ou programmées qui vont
compléter l’infrastructure existante et intégrer davantage la région au réseau national.
Ces objectifs passent également par le renforcement des pôles urbains existants dans la région
par une mise à niveau des infrastructures et des équipements qui lui permettent de contribuer à
l’effort de développement en valorisant leurs potentialités et en assurant leur part dans
l’accueil et la fixation de la population.
Le renforcement des liens entre Fès et Meknès d’une part et entre Fès et Taza d’autre part
conduira à l’émergence d’un axe de développement relié par l’autoroute et la ligne de chemin
de fer qui rayonne sur le territoire régional avec un poids démographique de 4,2 millios
d’habitants.
✓ Synthèse des projets chiffrés par secteur
Les projets chiffrés du PDR ont été organisés selon les quatre axes de développement,
déclinés chacun en plusieurs composantes (Annexe 2).
Une grande partie des projets ont un caractère structurant qui impact le développement de
l’ensemble de la région, d’autres ont des effets sur le territoire de leur implantation.
D’après le diagnostic réalisé on constat que la région de Fes Meknes est une région à fort
potentiel de développement économique et social
- Des secteurs porteurs à consolider : Agriculture, Tourisme, artisanat
- Un bassin s’emploi et de main d’œuvre
- Qualité et diversité des milieux naturels et de l’environnement
- Un patrimoine culturel matériel et immatériel remarquable
- Des structures de formation universitaires
- Une infrastructure de qualité (autoroute, chemin de fer barrage, zones d’activités)
Dans ce présent travail on s’intéressera plus particulièrement à l’analyse du secteur du BTP
afin de faire le lien entre la réalisation des projets dans ce scteur et la création d’emploi.
Pour ce faire, la partie suivante consiste à faire un choix de modèle de prévision d’emploi
pour le secteur des infrastructures.
✓ Choix d’un modèle de prévision d’emploi pour le secteur d’équipement
Avant de présenter notre modèle d’estimation d’emploi in convient de signaler qu’il existe
plusieurs modèles pour faire une estimation en matière d’emploi comme : l’approche
keynésienne : méthode dite « des effets »3, le modèle IMPACT4.

3
La méthode utilisée pour l'estimation des effets sur l'emploi de la construction des routes est la méthode dite
« des effets ». Son objectif est d'apprécier l'impact des projets sur la chaîne de production de l'économie en
termes de consommation intérieure intermédiaire supplémentaire et de valeur ajoutée supplémentaire.

Source : PDR de la région Fes Meknes


Certes, il y’a une panoplie de modèles et qui peuvent être appliqués dans notre travail,
toutefois, vu la contrainte du temps et la non-disponibilité de certaines données nécessaires
pour l’utilisation de ces modèle, on a opté pour un modèle de prévision statistique basic.
En effet nul ne peut négliger que l’investissement, dans le domaine de BTP, a un impact
direct sur l’emploi, c’est-à-dire plus on investit plus on crée de l’emploi.
Notre modèle consiste à utiliser des données statistiques sur l’emploi et sur l’investissement
pour une période de 10 ans, à travers la confrontation de ces données ce modèle va nous
permettre d’établir le lien entre l’investissement et la création de l’emploi.
En effet, le secteur de BTP est un secteur budgétivore dans lequel le volume d’activité est lié
au volume des budgets alloués et qui a un impact direct sur la création de l’emploi.

Etape 1 : Collecte des données sur l’investissement en BTP et l’emploi entre 2007 et 2018
(annexe3)

Source : Ministère de l'équipement, du transport et de la logistique

4
Un outil spécifique au domaine des infrastructures de transport Créé au début des années 80, le modèle
IMPACT permet d'analyser l'effet d'actions ponctuelles sur le système productif sous la forme de programmes
d'investissement. Parmi l'ensemble de ces mesures, ce sont les effets sur l'emploi qui étaient essentiellement
recherchés au travers du développement du modèle IMPACT
• Données sur l’emploi

Source : les rapports publiés par le Haut-commissariat au plan


Etape 2 : Confrontation des données

Formule mathématique : Description du lien entre l’investissement en BTP et la création


d’emploi
Pour la série de données investissement et emploi relativement à la même période (2009-
2018) les équations de tendance qui représente leur évolution sont les suivantes :
Pour l’investissement

Y(inv) = 24.371X + 38.438


• Pour l’emploi

Y(emp) = 3.957X + 72.733


A partir de ces équations on peut deduire la relation existante entre l’investissement et emploi.
La formule qui decrit cette relation et qui traduit mathématiquement notre model est la
suivante
III- CONCLUSION

3.1 Synthèse
Après avoir démontré dans la deuxième partie le lien entre l’investissement et la création
d’emploi dans le secteur du BTP on va essayer d’alimenter notre modèle par les données
issues de PDR de la région Fes Meknes. L’objectif et de faire des projections en matière
d’emploi et permettre au ministère de Travail et d’Insertion Professionnelle de prendre des
plans d’action.
Dans cette présente partie on a essayé d’appliquer ce modèle dans les projets déterminés dans
le PDR de la région de Fes Meknes (Annexe 4).
Après avoir mesuré, le lien entre l’investissement et la création d’emploi dans le secteur du
BTP on a alimenté notre modèle par les données issues de PDR de la région Fes Meknes.
L’objectif était de faire des projections en matière d’emploi.
En appliquant la formule de notre modèle, on peut déduire que la création de l’emploi pour les
projets issus de PDR de la RFM et qui concerne le secteur de BTP ont un impact direct sur la
Certes, on peut dire que les résultats obtenus sont assez proche de la réalité, cependant, il
convient de préciser qu’on peut améliorer la qualité de nos prévisions en améliorant la qualité
du modèle, en intégrant d’autres facteurs qui sont déterminants pour l’emploi tel que :
• les informations sur la transition de l’éducation / formation vers l’emploi à partir des
bilans formation-emploi-chômage-inactivité (caractéristiques des parcours et profils types
des diplômés, décrocheurs, femmes inactives, chômeurs découragés, jeunes neet’s, etc. ).
• Informations prospectives sur l'impact des mutations sectorielles, professionnelles,
régionales et sociodémographiques du marché du travail, ainsi que sur les mobilités de
main-d'œuvre, pour les besoins d’aide à la décision en matière d’adaptation et de révision
des politiques,

3.2 Ouverture
En effet, l’exclusion de l’emploi ou l’occupation d’un emploi précaire mal rémunéré sont
souvent synonymes de pauvreté ou de marginalisation sociale. La promotion de l’auto-emploi
reste incontournable pour relever les défis de l’emploi au Maroc et appelle encore des efforts
pour réunir les conditions nécessaires à sa réussite : développement de l’esprit
d’entreprenariat dans la population ciblée adossé à un corpus de compétences techniques et
transversales; garantie de l’accès aux financements et aux locaux à usage professionnel; et
assurance d’un service d’accompagnement de qualité et continu. Autant de mesures qui, pour
être efficaces, doivent être intégrées à une politique publique globale incluant en amont les
modes de production des qualifications, c’est-à-dire le système éducatif et son interaction
avec le système productif.
L’efficacité de l’État reste, en grande partie, tributaire de deux conditions : la production de
statistiques appropriées et la promotion des analyses d’évaluation. La production de données
ad hoc devrait être considérée comme essentielle dans la mise en œuvre des programmes.
Pour être effectives, il faudrait que les mesures d’aide à la création d’emploi soient intégrées
dans une politique globale prenant en compte les besoins des parties prenantes et les disparités
structurantes à l’échelle nationale, sectorielle et territoriale.
L’analyse économique nous apprend que l’investissement est favorable à la croissance et à
l’emploi, d’abord parce qu’il permet d’augmenter la demande de biens et de services, ensuite
parce qu’il permet d’améliorer les conditions de l’offre. Cependant, si on détaille les
conséquences des différents types d’investissement, notamment sur la quantité de travail
demandée par les entrepreneurs, si on constate que c’est en investissant qu’on intègre le
progrès technique, alors on peut effectivement se demander s’il n’y a pas parfois quelques
effets négatifs de l’investissement sur la croissance et l’emploi .

BIBLIOGRAPHIE

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• Topalov C. (1994) Naissance du chômeur, 1880-1910, Paris, Albin Michel.
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Livre
• John Maynard Keynes, Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie,
1936, Cambridge University Press, for the Royal Economic Society Cambridge
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• Reynaud B. (2013) L'invention du chômage, Regards croisés sur l'économie, n° 13,


pp. 11- 20.
• Gautié J. (2002) De l'invention du chômage à sa déconstruction, Genèses, n° 46, pp.
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Article • Mark Blaug, La pensée Économique, Economica 1981 p. 18.
• Bouraouane, B., Kerkouch, A., « Centres régionaux d’investissement et la création
d’emploi : cas de la région Souss-Massa », Revue "Repères et Perspectives
Economiques" [En ligne], Vol. 4, N° 2 / 2ème semestre 2020, mis en ligne le 01
juillet 2020

• Lamia Benhabib. Chômage des jeunes et inégalités d’insertion sur le marché du


Mémoire et
travail algérien : analyses multidimensionnelles et expérimentation. Économies et
thèse
finances. Université Paris-Est, 2017.
• Arhab B. (2010) Contribution à la réflexion sur la promotion de l’emploi et la lutte
contre le chômage en Algérie : étude analytique et empirique, Thèse de Doctorat,
Université de Bejaia.

Page • http://www.region-fes-meknes.ma/fr/le-conseil-regional/
spécifique • https://revues.imist.ma/index.php?journal=rpe&page=article&op=view&path%5B%
d’un site 5D=21538
Web • https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%B4mage

Annexes 1 : Les indicateurs de l’emploi et du marché de travail dans cette région

Milieu Type d’activité 2015 2016 2017

Urbain Actifs occupés 651623 654227 638458

% 33,7 33,2 32,0

Chômeurs 99660 91002 112404

% 5,1 4,6 5,6

Inactifs 1185122 1222533 1242392

% 61,2 62,1 62,3

Ensemble 1936405 1967762 19932392

% 100,0 100,0 62,3

Rural Actifs occupés 684741 702783 615892

% 54,7 53,9 52,1

Chômeurs 25843 20407 18682


% 2,1 1,6 1,6

Inactifs 541830 58780 537605

% 43,3 44,5 46,3

Ensemble 1252414 1303970 1162179

% 100,0 100,0 100,0

Total Actifs occupés 1336364 1357010 1244350

% 41,9 41,5 39,4

Chômeurs 125503 111409 131086

% 3,9 3,4 4,2

Inactifs 1726952 1803313 1779997

% 54,2 55,1 56,4

Ensemble 3188819 3271732 3155433

% 100,0 100,0 100,0

a) Taux d’activité de la population âgée de 15 ans et plus selon le milieu de résidence et le sexe
(%)

Milieu Sexe 2015 2016 2017

Urbain Masculin 65,8 64,2 63,9

Féminin 14,1 13,1 13,7

Ensemble 38,8 37,9 37,7

Rural Masculin 76,6 76,9 76,8

Féminin 37,2 34,6 29,3

Ensemble 56,7 55,5 53,7

Total Masculin 70,1 69,6 68,9

Féminin 23,0 21,6 19,2

Ensemble 45,8 44,9 43,6


b) Taux de chômage de la population âgée de 15 ans et plus selon le milieu de résidence et le
sexe (%)

Milieu Sexe 2015 2016 2017

Urbain Masculin 11,2 10,7 11,9

Féminin 21,9 19,3 28,2

Ensemble 13,3 12,2 15,0

Rural Masculin 4,6 3,7 3,4

Féminin 1,7 1,0 2,0

Ensemble 3,6 2,8 3,0

Total Masculin 8,3 7,5 8,2

Féminin 9,3 7,7 14,1

Ensemble 8,6 7,6 9,5

c) Taux de chômage de la population âgée de 15 ans et plus selon le milieu de résidence et le


niveau du diplôme (%)

Milieu Sexe 2015 2016 2017

Urbain Masculin 6,2 5,5 6,4

Féminin 16,4 15,1 18,4

Ensemble 23,3 20,9 26,6

Rural Masculin 1,6 1,1 1,1

Féminin 9,0 7,5 5,8

Ensemble 30,3 25,9 37,6

Total Masculin 3,3 2,7 3,2

Féminin 13,8 12,3 14,4

Ensemble 23,8 21,2 27,6


d) Taux de chômage (%) de la population âgée de 15 ans et plus selon le milieu de résidence et
le sexe

e) Population active occupée âgée de 15 ans et plus selon les secteurs d'activité économique et
le milieu de résidence

Milieu Age 2015 2016 2017

Urbain Agriculture, 31756 29335 32511


forêt et pêche

Industrie 1349725 126599 118481

BTP 91983 101475 103507

Services 393050 396457 383959

Activités mal 109 361 -


désignées

Total 651623 654227 638458

Rural Agriculture, 537809 556374 483587


forêt et pêche

Industrie 24764 556374 18658

BTP 47842 48539 39573

Services 74326 74442 64074

Activités mal - - -
désignées

Total 684741 702783 605892

Total Agriculture, 159489 585709 516098


forêt et pêche

Industrie 139825 150014 143080

BTP 467376 470899 448033

Activités mal 109 361 -


désignées

Total 1336364 1357010 1244350

f) Population active occupée âgée de 15 ans et plus selon la régularité dans le travail et le
milieu de résidence

Milieu Permanent à Permanent à Occasionnel, Total


plein temps temps partiel saisonnier et
autres

2015

Urbain 587963 14836 48824 651623

Rural 465429 166365 52947 684741

Total 1053392 181201 101771 1336364

2016

Urbain 588074 13832 52321 654227

Rural 512762 135186 54835 702783

Total 1100836 149018 107156 1357010

2017
Urbain 571108 12103 55247 638458

Rural 445966 104244 55550 605892

Total 1017074 116347 110797 1244350

Annexe 2 : Matrice des projets par objectif et par composante


Répartition des projets par compétence

Source : PDR de la région Fes Meknes


Annexe 3 : Détermination des projets par secteur
- Secteur d’équipement
Coût total (en
N° Prov/Préf Axe Priorité Intitulé du projet
m illions DH)
Région MI CT CP MELTLE

Construction
de la liaison
Infrastructur
11 BOULMANE P2 reliant Outat EI 12,00 6,00 6,00
e
Haj à Tinet sur
10 km( P2)
Voie-express
Infrastructur
27 EL HAJAB P1 El Hajeb - 336,00 84,00 67,20 184,80
e
Ifrane
Infrastructur Rocade d'El
28 EL HAJAB P1 120,00 12,00 108,00
e Hajeb
Infrastructur Voie express
45 FES P1 300,00 60,00 60,00 180,00
e Fès-Ifrane
Infrastructur Voie express
56 IFRANE P1 105,00 26,25 78,75
e Ifrane-Azrou
Programme de
désenclaveme
Infrastructur
57 IFRANE P2 nt du milieu 90,50 54,30 9,05 9,05 18,10
e
rural à IFRANE
(P2)
Création d'un
échangeur
Infrastructur
67 MEKNES P1 autoroutier au 30,00 3,00 27,00
e
niveau de
l'Agropolis
Infrastructur Rocade de
68 MEKNES P1 220,00 22,00 44,00 154,00
e Meknès
Dédoublement
Infrastructur de la RP5007
76 MY YACOUB P1 90,00 22,50 67,50
e entre Fès et My
Yacoub
Programme de
désenclaveme
Infrastructur
77 MY YACOUB P2 nt du milieu 233,90 140,34 23,39 23,39 46,78
e
rural à My
YACOUB (P2)
Elargissement
et
renforcement
Infrastructur de la liaison
107 SEFROU P1 110,00 22,00 88,00
e Sefrou - Ribat
El Kheir -
Boyblane
(RR504)
Infrastructur Rocade de
108 SEFROU P1 80,00 8,00 72,00
e Sefrou
Dédoublement
Infrastructur de la RN8 entre
119 TAOUNATE P1 1 580,00 316,00 1 264,00
e Fès et
Taounate
Programme de
désenclaveme
Infrastructur
126 TAZA P2 nt du milieu 456,10 228,05 91,22 45,61 91,22
e
rural à TAZA
(P2)

• Projets issus de la base initiale des projets PDR


- Secteur Agricole
Coût total (e n M AP M D R E M TTAAES
N° Pr ov/Pr é f Axe Pr ior ité Intitulé du projet
m illions DH)
Ré gion
F

Programme
d'appui aux
1 BOULM ANE Agr icultur e P1 f ilières 50,00 10,00 40,00
agricoles_Boul
mane
Programme de
développement
de la f ilière des
plantes
aromatique et
2 BOULM ANE Agr icultur e P1 10,00 5,00 5,00
médicinale-
labellisation et
soutien aux
coopératives_
Boulmane
Construction
de seguias aux
dif f érents
3 BOULM ANE Agr icultur e P1 20,00 5,00 15,00
périmètres
irrigués_Boulm
ane
Programme
d'appui à
4 BOULM ANE Agr icultur e P1 l'agriculture 10,00 2,50 7,50
biologique_BO
ULMANE
Programme
d'appui aux
f ilières
21 EL HAJAB Agr icultur e P1 économiques 58,00 11,60 46,40
(yc culture de
l'oignon)
_Elhajeb
Programme
d'appui aux
f ilières
50 IFRANE Agr icultur e P1 agricoles (yc 26,00 6,50 19,50
agriculture
biologique)_If ra
ne

Création d’une
platef orme
pour la
51 IFRANE Agr icultur e P1 commercialisati 15,00 4,50 10,50
on des produits
agricoles_If ran
e

Création d’une
platef orme
pour la
52 IFRANE Agr icultur e P2 15,00 6,00 9,00
commercialisati
on des produits
agricoles( P2)

Espace
permanent
pour
l'exposition
62 M EKNES Agr icultur e P1 500,00 150,00 350,00
internationale
de l'agriculture
à Meknès -
Mejjate
Construction et
équipement
d’un espace
pour
l'exposition et
72 M Y YACOUB Agr icultur e P2 la vente des 10,00 4,00 6,00
produits des
associations et
coopératives
de la Province(
P2)
Programme
d'appui aux
103 SEFROU Agr icultur e P1 f ilières 100,00 20,00 80,00
agricoles_SEF
ROU
Programme
d'appui aux
f ilières
agricoles (yc
plantes
aromatique et
114 TAOUNATE Agr icultur e P1 médicinales - 270,00 40,50 229,50
labellisation et
soutien aux
coopératives)
dans la
province de
Taounate
Programme
d'appui aux
f ilières
agricoles yc à
121 TAZA Agr icultur e P1 50,00 10,00 40,00
l'agriculture
biologique dans
la province
TAZA
- Secteur d’Artisanat
Coût total (en MTTAAES
N° Prov/Préf Axe Priorité Intitulé du projet
m illions DH)
Région

Création de
centres de
valorisation
des produits de
Artisanat et terroir et de
5 BOULMANE P2 12,00 6,00 6,00
ESS produits
secondaires
issus de
l'élevage (laine,
tannerie…)

Création de la
zone des
activités
Artisanat et artisanalles
22 EL HAJAB P1 60,00 24,00 36,00
ESS commercialles
et une zone
indutrielle à Ain
Taoujdate
Programme de
Promotion et
Artisanat et valorisation
23 EL HAJAB P2 10,00 4,00 6,00
ESS des Produits de
terroir et
d'artisanat
Valorisation de
Artisanat et la zone
32 FES P1 183,00 73,20 109,80
ESS d’activité de
Benjellik_FES
Aménagement
d'un show
Artisanat et room
33 FES P1 130,00 52,00 78,00
ESS d'artisanat haut
de gamme à
Fès
Création d'une
nouvelle zone
d'activités
Artisanat et
34 FES P1 dédiée aux 48,00 19,20 28,80
ESS
PME
artisanales_FE
S
Création d’un
salon
Artisanat et
35 FES P1 international 10,00 4,00 6,00
ESS
annuel de
l’artisanat
Programme de
Promotion et
Artisanat et valorisation
53 IFRANE P2 10,00 4,00 6,00
ESS des Produits de
terroir et
d'artisanat
Réhabilitation et
Artisanat et valorisation
63 MEKNES P1 20,00 8,00 12,00
ESS des Fondouks
à Meknès
Création d'un
Artisanat et quartier
64 MEKNES P1 19,00 7,60 11,40
ESS artisanal à
Meknès
Annexe 3 : Collecte des données sur l’investissement en BTP et l’emploi entre 2007 et 2018

• Donnée sur l’investissement en BTP

Année Total Ports Aeroports Chemins


Routes de fer

2007 8440,939 1216,556 2040 4180

2008 10681,332 6300 2170 4290

2009 12804 5789,63 2290 4400

2010 14679 4254 2470 4400

2011 12552 2160 2000 4400

2012 14127 1753 2000 5500

2013 10204 4297 2130 5500

2014 9289 4841 2440 6600

2015 10560 4152 3450 7700

2016 9390 6905 2000 7700

2017 10616 7630 1600 7100

2018 12630 4973 2600 6820

Total par 135973,271 54271,186 27190 68590


secteur

Source : Ministère d’équipement, du Transport, de la logistique et de l’eau

• Donnée sur l’emploi

Années Milieu Milieu emplois Cumul


rural Urbain crées d’emploi

2009 20.000 42.000 62.000 62.000

2010 10.000 25.000 35.000 97.000

2011 14.000 16.000 30.000 127.000


2012 -22.000 1.000 -21.000 106.000

2013 -53.000 3.000 -50.000 56.000

2014 -2.000 2.000 0 56.000

2015 5000 13.000 18.000 74.000

2016 23.000 13.000 36.000 110.000

2017 3000 8000 11.000 121.000

2018 1000 14000 15.000 136.000

Total -1000 137000 136000

Source : Ministère de Travail et d’Insertion Professionnelle

Annexe 4 : La contribution des partenaires est comme suit :

Partenaires FES MEKNES

MINISTERE DE L’EQUIPEMENT, DU
TRANSPORT, DE LA LOGISTIQUE ET 2 704
DE L'EAU
MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DE
LA PECHE MARITIME, DU
1 110
DEVELOPPEMENT RURAL ET DES
EAUX ET FORETS
COLLECTIVITES TERRITORIALES 619
MINISTERE DE L'INTERIEUR 958

MINISTERE DE L'AMENAGEMENT DU
TERRITOIRE NATIONAL, DE
590
L'URBANISME, DE L'HABITAT ET DE
LA POLITIQUE DE LA VILLE
MINISTERE DE L'EDUCATION
NATIONALE, DE LA FORMATION
PROFESSIONNELLE, DE 263
L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

MINISTERE DU TOURISME, DU
TRANSPORT AERIEN, DE L'ARTISANAT 499
ET DE L'ECONOMIE SOCIALE

MINISTERE DE LA JEUNESSE ET DES


300
SPORTS
MINISTERE DE LA SANTE 19

Annexe 5 : Investissements issus de PDR de la RFM


Coût total (en
N° Prov/Préf Axe Priorité Intitulé du projet
m illions DH)
Région MI CT CP MELTLE

Construction
de la liaison
Infrastructur
11 BOULMANE P2 reliant Outat EI 12,00 6,00 6,00
e
Haj à Tinet sur
10 km( P2)
Voie-express
Infrastructur
27 EL HAJAB P1 El Hajeb - 336,00 84,00 67,20 184,80
e
Ifrane
Infrastructur Rocade d'El
28 EL HAJAB P1 120,00 12,00 108,00
e Hajeb
Infrastructur Voie express
45 FES P1 300,00 60,00 60,00 180,00
e Fès-Ifrane
Infrastructur Voie express
56 IFRANE P1 105,00 26,25 78,75
e Ifrane-Azrou
Programme de
désenclaveme
Infrastructur
57 IFRANE P2 nt du milieu 90,50 54,30 9,05 9,05 18,10
e
rural à IFRANE
(P2)
Création d'un
échangeur
Infrastructur
67 MEKNES P1 autoroutier au 30,00 3,00 27,00
e
niveau de
l'Agropolis
Infrastructur Rocade de
68 MEKNES P1 220,00 22,00 44,00 154,00
e Meknès
Dédoublement
Infrastructur de la RP5007
76 MY YACOUB P1 90,00 22,50 67,50
e entre Fès et My
Yacoub
Programme de
désenclaveme
Infrastructur
77 MY YACOUB P2 nt du milieu 233,90 140,34 23,39 23,39 46,78
e
rural à My
YACOUB (P2)
Elargissement
et
renforcement
Infrastructur de la liaison
107 SEFROU P1 110,00 22,00 88,00
e Sefrou - Ribat
El Kheir -
Boyblane
(RR504)
Infrastructur Rocade de
108 SEFROU P1 80,00 8,00 72,00
e Sefrou
Dédoublement
Infrastructur de la RN8 entre
119 TAOUNATE P1 1 580,00 316,00 1 264,00
e Fès et
Taounate
Programme de
désenclaveme
Infrastructur
126 TAZA P2 nt du milieu 456,10 228,05 91,22 45,61 91,22
e
rural à TAZA
(P2)
Annexe 5 : Application du modèle

Création d’emploi
Intitulé du projet Contribution(Mdhs)

Construction de la liaison
reliant Outat EI Haj à Tinet sur 6,00 68060
10 km( P2)

Voie-express El Hajeb - Ifrane 184,80


68089

Rocade d'El Hajeb 108,00


68077

Voie express Fès-Ifrane 180,00


68088

Voie express Ifrane-Azrou 78,75


68072

Programme de
désenclavement du milieu rural 18,10
68062
à IFRANE (P2)
Création d'un échangeur
autoroutier au niveau de 27,00 68063
l'Agropolis

Rocade de Meknès 154,00


68084

Dédoublement de la RP5007
67,50
68070
entre Fès et My Yacoub

Programme de
désenclavement du milieu rural 46,78 68067
à My YACOUB (P2)

Elargissement et renforcement
de la liaison Sefrou - Ribat El 88,00 68073
Kheir - Boyblane (RR504)

Rocade de Sefrou 72,00


68071

Dédoublement de la RN8 entre


1 264,00
68265
Fès et Taounate
Programme de
désenclavement du milieu rural 91,22
68074
à TAZA (P2)
Total 2703,65 953215

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