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Niveau : licence 1
EXPOSE D’ECONOMIE
DESCRIPTIVE
Thème : Le chômage
GROUPE N°2
Membres du groupe :
IMAN Hamidou
LOMPO Samboal
SANA Ali
SANKARA Ibrahima
LE PLAN
INTRODUCTION
I-Définition
II-Interprétation économique
2-Manifestations
3-Conséquences
IV-Mesure du chômage
V-Travaux empiriques
VI-Divers
CONCLUSION
INTRODUCTION
Le chômage constitue aujourd’hui l’un des principaux indicateurs de la santé d’un pays.
Il détermine, dans la majorité des pays la nature des politiques de l’emploi mise en œuvre et
témoigne les mutations de notre société. Ainsi, on observe des millions de chômeurs partout dans
le monde, même dans les pays les plus développés. Qu’est-ce que le chômage ? Quelle
interprétation économique pouvons-nous faire sur ce phénomène ? Quelles sont les causes, les
manifestations et les conséquences de ce phénomène ? Dans l’optique de mieux cerner notre
analyse, nous allons d’abord définir le mot chômage, ensuite faire une interprétation économique
sur le phénomène et, enfin, évoquer les mesures et théories économiques sur le chômage.
I-Définition
La question de « Qu’est-ce que le chômage ? » nous amène à l’examiner sur deux angles.
Le premier est celui de la conception étymologique du mot, le deuxième, celui de la conception
économique du mot.
Le mot « chômage » a deux origines, une origine latine ‘’ caumare ‘’ qui veut dire « se
reposer pendant la chaleur » et l’autre grecque ‘’kauma’’ qui signifie « chaleur brûlante ». Selon
le dictionnaire « la toupie », le chômage est l’état d’une personne qui, souhaitant travailler et est
capable de le faire, se trouve sans emploi malgré ses recherches. C’est-à-dire ne pas travailler
indépendamment de sa volonté par manque de travail durant une certaine période où
définitivement. Tel est le regard étymologique du mot
Selon le BIT (bureau international du travail) qui est celui économique, " un chômeur est
une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois conditions :
• être sans emploi, c'est-à-dire ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu'une heure, durant une
semaine de référence
• avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui
commence dans moins de trois mois
II-Interprétation économique
En économie, deux grandes catégories d’interprétation du chômage peuvent être
présentées, d’une part celles des néoclassiques qui met en évidence les dysfonctionnements du
marché du travail tel qu’il existe dans la réalité, d’autre part, celles des keynésiens qui montrent
que l’insuffisance de la demande globale peut limiter le niveau de l’emploi et contribuer à
augmenter celui du chômage.
-Les rigidités salariales résultent de l’intervention de l’Etat et de l’action des syndicats qui
peuvent être à l’origine de réglementations du travail qui empêchent à la flexibilité salariale, par
exemples l’existence d’un salaire minimum, d’une législation protectrice de l’emploi, ou encore
de systèmes de protection sociale qui pèsent sur le coût du travail etc. Le niveau de salaire réel
dans le marché concret devient alors supérieur au salaire d’équilibre, créant un excès d’offre de
travail relativement à la demande. Il s’agit dans ce cas d’un chômage classique qui s’explique par
des obstacles à la baisse des salaires induisant un coût excessif du travail par rapport au salaire
d’équilibre d’un marché parfaitement concurrentiel.
-Le manque de transparence des marchés concrets est également à l’origine de politiques
salariales généreuses qui visent à pallier aux problèmes d’asymétrie d’information entre
employeurs et travailleurs. En effet, l’employeur peut être incité à proposer un salaire d’efficience,
nettement supérieur au salaire d’équilibre, dans le but d’éviter les problèmes d’anti sélection
(mauvais recrutements) et d’aléa moral (démissions, flânerie salariale). Or, se faisant, ils
contribuent à augmenter les salaires au-delà du salaire d’équilibre et alimente le chômage.
Les causes structurelles sont inhérentes à la structure du système économique dont il est
ici question, soit le système capitaliste. On distinguera plusieurs causes structurelles dont le
facteur démographique.
L’évolution de la population et la féminisation des emplois :
C’est un facteur qui a été évoqué essentiellement au cours des années 70. Le nombre de
jeunes sortant du système scolaire et voulant obtenir un emploi devient plus élevé que celui des
personnes en âge de prendre leur retraite. Ainsi espérer absorber cette main d’œuvre devient quasi
impossible. De plus, il faut noter l’impact des transformations dans la structure des activités : le
nombre d’emplois dans le secteur secondaire tend à diminuer régulièrement au profit des emplois
tertiaires, par ailleurs plus féminisés, ce qui conduirait à une augmentation du taux de chômage
masculin.
Pourquoi alors y a-t-il du chômage structurel et des offres d’emploi non-comblées ? Cela
est attribuable à un phénomène que l’on nomme résistance à la baisse des salaires. Ce concept est
basé sur l’idée selon laquelle les gens préfèrent une augmentation de salaire à une réduction de
salaire. Ce problème est relié au fait que les gens ne considèrent pas l’inflation lorsqu’ils évaluent
un salaire. Par exemple, si votre salaire baisse de 5% cette année, mais que les prix baissent de
10%, êtes-vous plus riche ou plus pauvre ? Réponse : vous êtes plus riche puisque votre pouvoir
d’achat s’améliore de +5%. Si on donnait à une personne le choix entre 1) une augmentation de
salaire de 5% dans une économie où les prix vont monter de 10% et 2) une diminution de salaire
de 5% dans une économie où les prix vont baisser de 10%, la moyenne des gens choisirait l’option
1, alors que l’option 2 est bien plus attrayante. Dans une étude réalisée par l’économiste Robert
Shiller, 41% des participants ont répondu être en accord avec la phrase: « je pense que si mon
salaire augmentait, je me sentirais plus satisfait de mon emploi et plus épanoui, même si les prix
augmentaient autant que mon salaire ». Ainsi, lorsque l’activité économique diminue et que
l’économie entre en récession, on observe généralement une baisse de la demande qui met une
pression à la baisse sur les prix : c’est la déflation. Logiquement, lorsque les prix baissent, les
salaires aussi devraient baisser pour permettre aux producteurs de préserver leur rentabilité. Ces
baisses de salaire n’ont à peu près aucun impact sur le pouvoir d’achat des travailleurs puisque les
prix sont aussi en baisse. Cependant, les gens résistent farouchement à une baisse de salaire,
surtout lorsqu’ils sont protégés par un syndicat. L’employeur n’a alors d’autre choix que de mettre
des gens à la porte, ce qui génère du chômage. Sans la résistance à la baisse des salaires, les
employeurs pourraient baisser les salaires lorsque les prix baissent, ce qui leur permettrait de
renvoyer moins d’employés durant les récessions et les périodes de déflation.
Aux pays asiatiques, connus depuis déjà depuis quelques années pour la modestie de leurs
salaires, se sont ajoutés les pays d’Europe Centrale et de l’Est disposant d’un outil de travail mais
aussi d’une population qualifiée. Par ailleurs, ces pays connaissent des taux de croissance élevés
; certains, de par leur situation géographique et leur volonté politique, désirent intégrer l’Union
Européenne et apparaissent de fait attrayants pour certains investisseurs. Ces conditions étant
profitables aux patrons, cela va les conduire à implanter les entreprises dans ces pays profitables.
D’où le chômage dans le pays de provenances des entreprises.
Les techniques de sous-traitance, les zones franches, les divers processus de délocalisation
permettent aux entreprises de bénéficier des économies d’échelle, de contourner les barrières
douanières, de pénétrer de nouveaux marchés.
-Le chômage frictionnel : on observe une mauvaise adaptation entre l´offre d´emploi et la
demande d´emploi. Soit il y a des places disponibles, mais les gens qui cherchent du travail n´ont
pas de qualification appropriée, soit c´est le chômage lié à la mobilité de la main- d´œuvre et au
délai nécessaire pour trouver un nouvel emploi.
-Le chômage structurel: Il est lié aux conditions structurelles de l´économie (des salaires trop
élevés, le mauvais système de formation). Le plus souvent, on se réfère aux pays en
développement qui ont des structures traditionnelles. Il y a très peu d´investissements et
d´entreprises, peu de progrès technique, l´agriculture représente le secteur principal et l´économie
n´est pas suffisamment tournée vers la recherche. Dans ce cas, c´est l´Etat qui peut être
responsable (les impôts sont très élevés, la bureaucratie joue un rôle dominant) ainsi que la
mentalité des gens (peur de créer une entreprise). Dans les pays industriels, c´est l'innovation
technologique (automatisation, robotisation, changements organisationnels), les lourdeurs
institutionnelles (le poids des charges sociales) et les facteurs psychologiques et sociologiques
(difficultés d'adaptation aux nouveaux métiers, difficultés de réinsertion après le chômage de
longue durée, etc.).
-Le chômage technique: Ce sont des raisons techniques qui empêchent les travailleurs
qualifiés de travailler (une panne des machines, des problèmes climatiques).
La seconde conséquence concerne l’impact du chômage sur les salariés en poste. Il n’y a pas
que les chômeurs qui sont concernés par la hausse du chômage. Elle concerne également tous les
salariés qui ont « la chance d’avoir un emploi ». La hausse du chômage entretient un climat
d’insécurité dans l’esprit des salariés qui ont peur de perdre leurs emplois. Pour éviter de se
retrouver au chômage, en fonction de son niveau hiérarchique, le salarié peut utiliser de multiples
stratégies d’évitement : se soumettre aux ordres, contribuer au « sale boulot », accepter la
dégradation de ses conditions de travail, entrer en compétition avec ses collègues et ne pas
s’impliquer dans des revendications sociales collectives. La peur du chômage empêche les
mouvements sociaux de se mobiliser pour lutter contre la dégradation des conditions de travail :
la stagnation des salaires, la flexibilité, la réforme du Code du travail, la casse du système social,
etc… Ce comportement de soumission provoque un état de stress qui a des répercussions sur la
santé physique et psychique des salariés. En acceptant de contribuer au « sale boulot »,
d’intensifier son rythme de travail, l’insécurité d’un emploi précaire, le harcèlement d’un petit
chef, la flexibilité, des objectifs inatteignables, des horaires irréguliers et imprévisibles
incompatibles avec une vie sociale et familiale, etc…, les salariés s’exposent à des situations de
stress et à des risques psychosociaux. Un rapport de l’Organisation internationale du Travail (OIT)
estimait que 40 millions de personnes étaient affectées par le stress lié au travail. Tandis que 36
% déclaraient travailler dans des délais très courts, 33 % déclaraient travailler à une cadence
élevée. Ce même rapport indiquait, d’une part, qu’un travailleur sur six, soit 16 %, avait été
confronté à un comportement social hostile (violence physique, harcèlement sexuel et
harcèlement), et, d’autre part, que 80 % des cadres s’inquiétaient du stress lié au travail, et que
près d’un sur cinq considéraient la violence et le harcèle
IV-Mesure du chômage
1-Le chômage au sens du bureau international du
travail
Le BIT, agence spécialisée de l’Onu, a adopté la définition actuelle du chômage en 1982.
Selon cette définition, est comptée comme chômeur une personne qui est à la fois en âge de
travailler (15 ans ou plus), qui n’a pas travaillé au cours de la semaine de référence de l’enquête
(ne serait-ce qu’une heure), est disponible pour travailler dans les deux semaines à venir et a
entrepris, au cours des quatre dernières semaines, une démarche de recherche d’emploi ou a trouvé
un emploi qui débutera moins de trois mois après l’interrogation. Le taux de chômage BIT est le
rapport entre le nombre de chômeurs BIT et le nombre de personnes actives (en emploi + au
chômage BIT).
Population au chômage
TC
Population active
Les chômeurs, au sens du recensement de la population, sont en effet constitués d’une part
des personnes de 15 ans ou plus qui se sont déclarées chômeurs sauf si elles ont en outre déclaré
explicitement ne pas rechercher de travail ; et d’autre part, des personnes de 15 ans ou plus qui ne
se sont déclarées spontanément ni en emploi ni au chômage, mais qui ont néanmoins déclaré
rechercher un emploi.
V-TRAVAUX EMPIRIQUES
Dans cette partie nous ferons l’état des lieux du chômage sur le Burkina Faso et sur le
Cambodge (qui est un pays d’Asie situé en Indochine entouré par la Thaïlande, le Laos, le Viêt
Nam et le golfe de Thaïlande).
Pour ce qui du Burkina Faso, il faut retenir que le chômage touche plus le milieu urbain
que le milieu rural. Ainsi nous avons le tableau suivant qui fait cas du taux de chômage au Burkina
en milieu urbain et rural de 1994 à 2014 :
16
14
12
10
0
1994 1998 2003 2005 2007 2010 2014
Urbain Rural
Pour le Cambodge nous avons retenu la répartition du chômage par tranche d’âges du
Recensement General de la Population de 1998. Ainsi, nous avons le tableau qui suit :
VI-Divers
Nous avons trouvé que faire une étude sur un phénomène sans évoquer d’idées de s’en
départir serait une étude incomplète. C’est pourquoi nous avons décidé de présenter dans ce point
de divers des solutions pour contrecarrer le chômage. Ainsi pour freiner ou même mettre fin le
chômage, il faut :
-Baisser le taux d’intérêt pour encourager les emprunts et les investissements sur les
marchés des biens et services.
CONCLUSION
Au regard de notre analyse, on peut retenir que le chômage est un déséquilibre entre l’offre
et la demande. Selon les néoclassiques, le chômage est volontaire. Ce qui n’est pas le cas chez
Keynes, selon lui le chômage est involontaire car il est dû à une insuffisance de la demande sur le
marché des biens et services. Plusieurs mesures sont utilisées pour déterminer le chômage tels
que : la mesure au sens du BIT et celle selon le recensement de la population. Suite aux
conséquences qu’engendre ce phénomène, plusieurs politiques ont été entreprises pour le mettre
fin.