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Le 30 nov 2022
Le chômage

1/ Présentation générale du chômage


• Deux définitions du chômage
Selon le BIT
Pour être considéré comme chômeur, il faut donc :
être capable d'occuper un emploi (en avoir l'âge par exemple)
être sans emploi, c'est à dire être disponible immédiatement
rechercher un emploi, c'est-à-dire être capable de prouver avoir entrepris des démarches
dans le but de trouver un emploi.
. Taux de chômage = chômeurs au sens du BIT/ population active

Un chômeur au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne âgée de 15 ans
ou plus :
● sans emploi durant une semaine donnée ;
● disponible pour travailler dans les deux semaines ;
● qui a effectué, au cours des quatre dernières semaines, une démarche active de
recherche d’emploi ou a trouvé un emploi qui commence dans les trois mois.

Les démarches actives incluent étudier des annonces d’offres d’emploi, demander à ses amis,
sa famille ou son entourage, contacter Pôle emploi, etc. Être inscrit à Pôle emploi n’est pas en
soi une démarche de recherche active.

Définition du HCP :
Le taux de chômage exprime la part des chômeurs dans la population active âgée de 15 ans
et plus. Ce taux est obtenu par le rapport de l'effectif des chômeurs à celui des actifs âgés
de 15 ans et plus.
Sont donc exclus de cette définition :
les personnes qui n'ont pas l'âge légal de travailler (soit parce qu'ils sont trop jeunes ou trop
âgés),
les personnes ne pouvant obtenir un travail immédiatement (les étudiants en cours de
scolarité...)
et les personnes n'ayant pas d'emploi mais n'en cherchent pas activement (les mères au
foyer...).
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Les frontières entre emploi, chômage et inactivité ne sont pas toujours faciles à établir, ce
qui amène souvent à parler d'un « halo » autour du chômage.

le halo du chômage selon J.frayessine

II/Les différentes formes du chômage

1/Le chômage naturel:


• Chaque jour, des individus démissionnent pour chercher un meilleur emploi,
• Des jeunes arrivent sur le marché du travail, l'indemnisation du chômage permet de fait à
des individus de s'accorder un temps de battement entre deux emplois...
• Le taux de chômage ne peut donc atteindre 0 % et le marché du travail correspondant au
plein emploi se situe aux environs de 3,5 ou 4 %.

2/Le chômage conjoncturel : (ou chômage keynésien)


• Le ralentissement de l'activité économique se traduit souvent par une compression
temporaire de la quantité de main d'œuvre dans une économie, les entreprises licenciant
pour ajuster leur capacité de production à la réduction de l'activité économique.
• Ce type de chômage évolue donc en fonction du cycle économique

III/ Les explications théoriques du chômage

• 1- Les théories classiques


- Le salaire « naturel »est le salaire de « subsistance » celui que l'on donne à ceux réalisant
« des travaux simples et grossiers » (J.B.SAY), celui qui permet d'acheter un « panier
» nécessaire à l'entretien des travailleurs et de leurs familles
(RICARDO).
- La croissance démographique tend à abaisser le salaire au-dessous du seuil de
subsistance et conduit à l'élimination physique des travailleurs, donc à la baisse de l'offre de
travail, ce qui ramène le salaire au niveau de subsistance.
- « Au banquet de la nature, pas de place pour les pauvres »malthus
néoclassique
l’impossibilité de sous emploi tjr le plein emploi

2 janv 2023
2. La théorie des insiders/outsiders, Lindbeck et Snower)
• Les insiders vont profiter de leur position, du fait d'être déjà dans l'entreprise, pour
accroître leurs salaires, mais ce sera au détriment des outsiders. En effet, cela coûte cher
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d'embaucher une nouvelle recrue: il faut le former, il n'est pas tout de suite pleinement
efficace, il doit s'intégrer, etc. Ce sont ces coûts de rotation (turnover).
• Les insiders vont faire tout leur possible pour accroître le coût d'embauche (d'un outsider).
Par exemple, ils vont notamment compliquer l'intégration des outsiders dans l'entreprise, en
les isolant, en refusant de travailler avec eux.

3- La théorie du déséquilibre de Edmond Malinvaud


• il faut savoir dans quelle situation de chômage on se trouve afin de mobiliser les bons
outils d'action:
• Dans le cas d'un chômage keynésien, il ne faut pas baisser les salaires mais au contraire
favoriser les dépenses publiques afin de relancer l'économie.
• Dans le cas d'un chômage classique, une baisse des salaires est envisageable afin
d'accroître la rentabilité des entreprises.
• Dans le cas d'un chômage mixte, il faut mettre en œuvre les politiques différenciées selon
les secteurs

4/Le chômage d'équilibre:


• Selon cette nouvelle approche, le chômage serait le résultat involontaire des
comportements aussi bien des entreprises que des salariés en place, comportements
favorisés ou imposés par les structures de l'économie.
• la concurrence peut être imparfaite, des situations d'oligopoles
(Grande Distribution) voire de quasi monopoles peuvent apparaître.
• Dès lors, les entreprises bénéficient d'une liberté de fixer des prix qui ne sont plus imposés
par le marché.
• Ainsi lorsque l'activité progresse, les embauches sont de plus en plus nombreuses, donc le
chômage tend à diminuer. Au final, baisse salaire réel et baisse du chômage s'effectuent
conjointement.

5/ Le dualisme du marché du travail : (Piore, Bluestone...)


• Le marché primaire est celui des emplois stables, bien rémunérés et défendus par les
syndicats (carrière intéressante, avantages sociaux)
• Le marché secondaire est celui des emplois précaires, mal rémunérés et peu défendus
(peu de syndicalisation).

Entre parenthèses

L'analyse keynésienne:
L'insuffisance de la demande anticipée (demande adressée aux e/se insuffisante ne permet
pas de générer suffisamment d’emploi) (consommation, investissement...) liée à une baisse
de l'activité économique.
—>Le chômage est conjoncturel. Le chômage est involontaire.
L’explication du chômage provient :Déséquilibre du marché des biens et services.

L'analyse libérale (OCDE):


Les dysfonctionnements du marché du travail (présence « d'agents perturbateurs » sur le
marché et rigidité des salaires).
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Le chômage est structurel.


Pour les néo-classiques, le chômage est volontaire (les chômeurs ne souhaitent pas
travailler au niveau du salaire d'équilibre) au frictionnel ( liee au délai d’ajustement entre
deux emploi (Pigou).
Approfondir les theorie
Taux de chômage naturel (Friedman) :
Pour les néo-classiques, il existe un taux de chômage d'équilibre ou taux de chômage
naturel (NAIRU), somme du chômage frictionnel (de prospection) et du chômage structurel
(inadéquation entre postes offerts et qualifications offertes).

La courbe de Beveridge :
La courbe de Beveridge montre qu'il existe une relation
inverse entre taux de chômage et taux ma || d'emplois
vacants. Elle met aussi en avant qu'il peut exister des
difficultés d'appariement (chômage
Important alors qu'il existe des emplois vacants!
L'analyse libérale : L'Etat est responsable du chômage
- Le niveau trop élevé du Salaire Minimum légal exclut
ceux qui ont une productivité inférieure (jeunes et peu
qualifiés) (Hayek)
- Le niveau généreux des prestations sociales génère des trappes d'inactivité... et pousse
les salaires à la hausse (Friedman)
- Le poids élevé des charges sociales et de la fiscalité
- Le manque de flexibilité du marché du travail
- Une législation du travail trop restrictive (organisation du temps de travail, salaires,
licenciement...) par rapport aux autres pays de l'OCDE

Les politiques de l'emploi


sont l'ensemble des mesures mises en œuvre par les autorités publiques dans le but
d'accroître l'emploi (augmentation du taux d'emploi de la population en âge de travailler)
et de réduire le chômage (recherche du « plein-emploi»).

A/Les politiques passives de lutte contre le chômage

Ces politiques sont qualifiées de « passives » parce qu'elles ne cherchent pas à combattre
les causes directes du chômage mais plutôt à en atténuer les conséquences.
Le traitement social du chômage cherchera donc
- Aider les personnes au chômage
- Diminuer le nombre des actifs

a. La diminution du nombre des actifs:


1/ en favorisant l'allongement de la scolarité, ce qui permettra d'élever en outre le niveau
moyen de qualification de la main-d'œuvre.
2/ en abaissant l'âge de la retraite
3/ en encourageant les départs anticipés à la retraite
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4/ en encourageant certains parents à rester au foyer (versement d’un revenu de


substitution dans le cadre des congés parentaux d’éducation
5 / en proposant des aides au retour pour les travailleurs immigrés

b. L'indemnisation des chômeurs


• d'une allocation chômage qui sera fonction de l'ancienneté (période de cotisations d'au
minimum 6 mois au cours des 22 derniers mois) et du salaire perçu pendant la période
d'activité du prestataire.
• d'un revenu minimum: éviter la pauvreté et l'exclu (versement du Revenu Minimum
d'Insertion - RMI- des Allocations Spécifiques de Solidarité -
B/. Les politiques actives de lutte contre le chômage
• a. Le partage du travail par la réduction de la durée du travail
Le partage du travail consiste à diminuer le temps de travail des actifs afin de dégager un
nombre d'heures suffisant pour créer des postes de travail. Les lois Aubry . Ce partage du
travail ne génère des emplois qu'à deux conditions:

- que les chômeurs possèdent les qualifications requises pour ces postes de travail;
- que les gains de productivité ne soient pas trop importants pour compenser cette réduction
de la durée du travail.
concilier partage du travail et maintien partiel du pouvoir d’achat des salariés en accordant
aux entreprises des aides conséquente

Le 4 janv 2023

c. politique de relance :

Selon J.M. Keynes,


• La baisse des taux d'intérêts
• Favoriser les emprunts et l'investissement.
• Le déficit budgétaire
• Augmenter la demande globale grâce aux dépenses de l’Etat.

C/Le développement de la flexibilité


• La flexibilité du marché du travail correspond à la faculté d'adaptation du facteur travail
dans le processus de production pour s'adapter aux variations de l'activité économique.
• En d'autres termes, l'offre de travail et la demande de travail doivent évoluer
quantitativement et qualitativement (de manière interne ou externe) pour répondre à la
hausse ou baisse de la demande (la consommation). Le niveau de la rémunération des
salariés peut également évoluer dans le temps pour une meilleure adaptation.

• La flexibilité quantitative
-Flexibilité quantitative externe
Cela consiste à adapter le volume de la main d'œuvre (les effectifs) aux besoins de
l'entreprise. En cas de hausse de la demande, l'entreprise peut embaucher de nouveaux
salariés sur une courte durée via des CDD (contrat à durée déterminée) ou l'intérim. En cas
de baisse de la demande, l'entreprise met fin à ses contrats de travail précaires et peut dans
certains cas licencier une partie de son personnel.
- Flexibilité quantitative interne
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Ce type de flexibilité joue sur la durée du temps de travail selon le niveau de la production.
Si la demande est forte, l'entreprise augmente le nombre d’heures travaillées par ses
effectifs. Pour cela, elle peut recourir aux contrats partiel, aux heures supplémentaires ou à
une annualisation de la durée du travail.
Lorsque l'activité de l'entreprise chute, elle limite au maximum la durée de l'activité de ses
salariés.

• La flexibilité qualitative
- Flexibilité qualitative externe
C'est le recours à l'externalisation du travail. L'entreprise cherche à sous-traiter une partie de
la production (contrat de sous-traitance) ou des activités annexes liées au fonctionnement
de l'entreprise (restauration, nettoyage...). Ce type de flexibilité consiste également à
précariser les contrats de travail en remplaçant les CDI par du travail intérimaire ou des
CDD.
- Flexibilité qualitative interne
L'objectif est de rendre polyvalent les travailleurs afin qu'ils puissent être utilisés selon les
besoins de l'entreprise. Les salariés doivent être capable de changer de poste de travail.
Cette polyvalence est permise grâce à une formation continue des effectifs et au recours à
une main d'œuvre qualifiée. Elle permet d'éviter les coûts liés à l'embauche de nouveaux
salariés. Ce type de flexibilité est appelé flexibilité fonctionnelle.

Les formes de la flexibilité


• le temps de travail (modulation des heures travaillées pour faire face aux fluctuations de
l'activité de l'entreprise),
• la fixation des salaires ( l'individualisation du salaire),
• les réglementations juridiques (allégement des procédures de licenciement),
• les emplois proposés (développement des emplois à temps partiels, des emplois précaires
- CDD, contrat d'intérim).
• Proposer des activités momentanées (« petits boulots »)
• les CES (Contrat Emploi Solidarité) : ils permettent à leurs bénéficiaires d'acquérir une
expérience professionnelle et d'éviter les difficultés engendrées par une inactivité totale.
• le contrat d'avenir
• le contrat d'accompagnement dans l'emploi.
• les CIE (Contrat Initiative Emploi) : instaurés en 1995, ils permettent aux entreprises
embauchant un chômeur de longue durée de bénéficier d'exonérations de charges sociales
et d’une prime d'État
Les subventions à l'embauche
primes, exonérations fiscales, réduction des charges sociales patronales, allégement de la
fiscalité sur le travail peu qualifié...
Les plans de sauvegarde de l'emploi
éviter les licenciements, en reclassant les personnes dans d’autres unités de production
(incitation à la reconversion), en modifiant la nature des postes de travail, en créant d’autres
types d’activités .

Les limites de la flexibilisation


• Effet d'aubaine( effet de déperdition de l'argent public )
• Si les libéraux assurent que la flexibilisation est favorable à l'offre, elle risque, selon les
keynésiens, d'être défavorable pour la demande.
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• La flexibilité développe le dualisme du marché du travail :un effet de substitution entre les
emplois atypiques et les CDI.
> D'où la théorie du dualisme du marché
• Ainsi, la flexibilisation provoque une certaine précarisation de l'emploi.
Elle contribue aussi à développer un chômage que l’un peut qualifier de répétitif , pour les
travailleurs précaires.

La flexisécurité
• Le terme "flexisécurité" est une contraction des mots flexibilité et sécurité. Il désigne un
système social qui apporte davantage de flexibilité aux entreprises à travers plus de facilités
pour licencier leurs employés, et plus de sécurité pour les salariés qui se voient attribuer
plus d'indemnités de chômage sur une plus longue période.
• Les salariés, quant à eux, sont plus enclins à accepter des contrats de travail temporaires
grâce à de généreuses indemnités de chômage et plus de facilité à retrouver un autre
emploi par la suite. Ils doivent tout de même prouver
qu'ils cherchent activement un nouveau poste et acceptent de suivre des formations, si cela
est nécessaire.

-Les salariés licenciés sont assurés de conserver une partie de leurs revenus.
-Les personnes au chômage ont droit à deux ans d’indemnisation à 90% du salaire (pour
les bas revenus).
-Ces deux ans peuvent être, dans certains cas, prolongés.
-Un fort système d'aide protège les personnes considérées comme ne pouvant intégrer le
marché du travail.
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- Le code du travail est très limité et le monde du travail est régi par des conventions
collectives

Le chômage au Maroc

# need some informations….

● La flexibilité du marché du travail peut-elle être un remède au problème du


chômage?
● Faut-il baisser le coût du travail pour créer des emplois?
● La croissance au Maroc est-elle génératrice d'emploi?

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