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SYNTHESE ECONOMIE

Thème 7 Comment l’Etat peut-il intervenir


Chap.5 – Activité et chômage
dans l’économie ?

Objectifs de la séquence Notions

- Les différentes formes de chômage


 Définir les différentes formes de chômage
- le chômage de plein emploi
 Définir ce que sont les situations de plein
emploi et sous emploi - le taux de chômage et le taux de plein
emploi
 Calculer le taux d’activité, le taux d’emploi, le
taux de chômage - le chômage conjoncturel

 Décrire et interpréter l’évolution de ces 3 taux - le chômage structurel


en France
- le chômage volontaire/involontaire.

Voir vidéo sur Lumni dans spécialité Droit Economie + fichier pdf des diapositives

I. QU’EST-CE QUE LE CHOMAGE au sens du bit ? Vidéo Dessine moi l’éco en partie

La population active en France = 29 millions de personnes en

Le chômage est un phénomène complexe, en terminale, on se limite à la définition du BIT.


Selon le BIT (définition utilisée pour les statistiques de l’INSEE), le chômage concerne l’ensemble
des personnes (les chômeurs) en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répondent simultanément à
trois conditions :
 être sans emploi, c’est-à-dire ne pas avoir travaillé au moins une heure durant une
semaine de référence
 être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours
 avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui
commence dans moins de trois mois.
Le BIT fournit donc une définition très stricte du chômage, qui ne tient pas compte :
 du sous-emploi, c’est-à-dire des personnes qui ont un emploi, mais qui souhaiteraient
travailler davantage. (p.74)
 du halo du chômage, c’est-à-dire des personnes considérées comme inactives, mais qui
souhaiteraient travailler. (p.75)

II. LES DIFFERENTES FORMES DE CHOMAGE

Selon le BIT et l’INSEE, le chômage peut prendre différentes formes en fonction des situations
auxquelles il correspond. Il est donc hétérogène : chaque forme de chômage a une origine
différente et touche des populations différentes, ce qui rendra plus difficile la lutte contre le
chômage comme on le verra dans les chapitres suivants.
Documents p.76 - 77 + vidéo 4

Chômage de plein En cas de plein emploi (situation où toutes les personnes


emploi appartenant à la population active trouvent facilement un emploi), il
(ou chômage subsiste un chômage résiduel qui correspond souvent à des périodes
frictionnel) de changement d’activité (mobilité professionnelle et géographique
Doct 4 p.76 de la main d’œuvre), d’où des délais d’ajustement de la main
d’œuvre d’un emploi à l’autre  chômage frictionnel ou chômage de
plein emploi (chômage temporaire, estimé entre 3 % et 5 % de la
population active).

Chômage conjoncturel Le chômage conjoncturel est un chômage qui résulte du


ralentissement temporaire de l’activité économique habituellement
mesurée par le PIB. Il est associé aux fluctuations du niveau
Doct 5 p.76 d’activité économique : il est faible en période de forte activité, il
augmente au fur et à mesure que l’activité ralentit.
Le chômage conjoncturel est donc un chômage involontaire causé
par la récession.
Dans l’analyse keynésienne, une économie peut être durablement en
situation de sous-emploi si la demande globale est inférieure à l’offre
globale. Dans ce cas, les entreprises sont désireuses de produire
plus, mais ne le font pas par suite d’une insuffisance de la demande.
L’équilibre ainsi réalisé est régressif et contribue à créer du chômage.
Le chômage conjoncturel est un chômage de court terme.

Chômage structurel Le chômage structurel se traduit un déséquilibre profond du marché


Doct 6 p.77 du travail.
Il est lié :
- aux déséquilibres structurels de l’économie : périodes de mutation
industrielle où certains secteurs déclinent rapidement au profit de
nouveaux secteurs en développement, conséquences des
innovations technologiques, apparition de nouveaux pays
concurrents, substitution du capital au travail, taux de croissance de
la population plus élevé que la croissance économique…
- ou aux rigidités de fonctionnement du marché du travail : manque
de flexibilité du marché du travail, notamment le coût trop élevé du
travail, l’inadéquation entre les postes offerts et les compétences des
salariés…
C’est donc un chômage de long terme.

Chômage volontaire Le chômage volontaire, selon les économistes néoclassiques, est


celui des individus
Doct 8 p.77 qui pourraient trouver du travail, mais qui préfèrent rester au
chômage en raison du niveau de salaire trop faible qui leur est
proposé par les employeurs.

Chômage involontaire Le chômage involontaire fait référence à celui des salariés qui
accepteraient de travailler au salaire du marché, mais qui ne le
peuvent pas, du fait de l'insuffisance de la demande de biens
(chômage conjoncturel ou keynésien)
III. LES PRINCIPALES MESURES DU CHOMAGE

Le plein emploi voir vidéo.5

Les deux principales mesures du chômage sont le taux de chômage et le taux d’emploi, constitutifs
du taux d’activité (revoir vidéo Lumni). Il faut savoir faire les calculs et les interpréter (en France).
A Le taux de chômage
Le taux de chômage désigne la proportion de chômeurs dans la population active. Il se mesure
par le rapport entre le nombre de chômeurs et la population active totale.
On peut calculer le taux de chômage par âge en rapportant le nombre de chômeurs d’une tranche
d’âge à la population active totale du même âge. Il est possible également de calculer le taux de
chômage par sexe (nombre de femmes au chômage divisé par le nombre de femmes dans la
population active).
Par exemple, en France, en 2019, il y avait 9 % des actifs qui étaient au chômage, ce qui est très
fort. En général, on souhaite avoir un taux de chômage inférieur à 5 % : on parle dans ce cas de
plein-emploi. Par ce chiffre très simple, on peut juger facilement de la bonne ou de la mauvaise
situation d’un marché du travail, ou tout du moins en partie.

B Le taux d’emploi
Le taux d’emploi d’une économie est calculé en divisant le nombre d’individus ayant un emploi par
la population totale en âge de travailler.
D’une manière générale, on calcule le taux d’emploi de la population en âge de travailler : nombre
de personnes âgées de 15 à 64 ans ayant un emploi divisé par le nombre total de personnes
âgées de 15 à 64 ans. On peut aussi calculer le taux d’emploi d’une sous-catégorie de la
population en âge de travailler comme, par exemple, les hommes de 25 à 29 ans (hommes de 25
à 29 ans ayant un emploi divisé par le nombre d’hommes de 25 à 29 ans).
Le taux d’emploi, lui, apporte une autre information : il nous indique donc le pourcentage de
personnes ayant un emploi parmi toutes les personnes de 15 à 64 ans, qu’elles soient actives ou
non. Il nous permet par conséquent de savoir si la population est fortement ou faiblement en
emploi, et nous renseigne aussi sur le pourcentage de personnes n’ayant pas un emploi alors
qu’elles auraient l’âge d’en occuper un en théorie. En effet, il faut savoir qu’il y a beaucoup
d’inactifs dans une société moderne, ne serait-ce que par tous les jeunes en âge de travailler mais
qui font des études de plus en plus longues.

C Le taux d’activité
Le taux d’activité mesure le rapport entre la population active et la population totale
correspondante (en général population de plus de 15 ans).
On peut calculer un taux d’activité par sexe (pour les femmes : population active féminine divisée
par le nombre total de femmes) ou un taux d’activité pour chaque tranche d’âge (population active
âgée de 25 à 49 ans divisée par le nombre total de personnes âgées de 25 à 49 ans).

Récapitulatif calcul des différents taux


nbdec h ô meurs
taux de En général, calcul pour 15-64 ans (=
chômage pop active
pop totale en âge de travailler)
nbpersayantun emploi (travailleurs )
Mais peut être calculé par sexe, par
taux d’emploi poptotaleenâ gedetravailler tranche d’âge (= pop totale
correspondante)
popactive (donc à adapter dans formule)
taux d’activité poptotaleen â gedetravailler

Voir exemples chiffrés dans video lumni


Interprétation
Pou avoir une meilleure lecture de l’évolution du taux de chômage, il convient de le confronter au
taux d’emploi.
Le niveau du chômage résulte en effet de l’écart entre le nombre de personnes actives sur le
marché du travail et le nombre de celles qui ont un emploi.
Notons qu’il existe –généralement- une relation inverse entre l’évolution des taux de chômage et
des taux d’emploi.

Voir vidéo : les courbes de tendance :

Pour que tx cho ↘, il faut que tx d’emploi ↗ plus vite que tx d’activité (et inversement : tx cho ↗ si tx

d’emploi ↗ moins vite que tx d’activité).


Tx de cho est la résultante d’une création (ou destruction) d’emplois et du nombre d’actifs qui
rentrent sur le (ou qui sortent du) marché du travail

Pourquoi est-il difficile de mesurer le chômage et l’emploi ?


Le taux de chômage et le taux d’emploi sont complémentaires : ils nous aident à mieux
comprendre le chômage et le marché du travail, mais ils sont aussi limités : la frontière entre
chômeur et actif n’est pas claire, puisqu’il est difficile de savoir avec certitude que quelqu’un
souhaite ou ne souhaite pas travailler.
D’où la notion de halo du chômage qui désigne toute une population « autour » des personnes
chômeuses. Ces individus ne sont pas considérés comme chômeurs : ils appartiennent à la
population inactive, mais leur situation est ambiguë : par exemple, ces individus pourraient vouloir
travailler, mais sont peut-être temporairement indisponibles, par exemple parce qu’ils sont
malades.
Ainsi, la façon dont on définit le chômage a des conséquences concrètes pour les individus car elle
permet de classer les individus dans différentes catégories telles que : les actifs occupés, les actifs
inoccupés (chômeurs) ou les inactifs.
De plus, même parmi les actifs ayant un emploi, les définitions posent question : il existe des
personnes insatisfaites par leur emploi en raison de leur rémunération par exemple, ou encore
parce qu’elles sont en sous-emploi, subissant un temps partiel.

IV. Compléments : Quelques caractéristiques du chômage

1. Le chômage de longue durée (p.75)


Le chômage de longue durée regroupe l’ensemble des personnes au chômage depuis plus d’un
an. La probabilité de sortie du chômage diminue avec l’ancienneté du chômage. Ce dernier peut
alors se transformer en chômage d’exclusion lorsque la probabilité de réinsertion est très faible car
l’employabilité, les aptitudes au travail, diminue significativement et le découragement s’accroît
fortement.
2. Le « halo » du chômage (p.75)
Le « halo » du chômage désigne un ensemble de personnes qui voudraient un emploi mais qui
ne remplissent pas les conditions très strictes du Bureau international du travail (BIT) pour être
officiellement comptabilisées comme chômeurs.

3. Les inégalités face au chômage (vidéo3 + p.75)


Les inégalités face au chômage restent élevées
Les personnes les plus touchées par le chômage sont les jeunes de 15 -24 ans (20.8%) les
ouvriers et les cadres, peu ou pas diplômés.

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