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Il faut attendre le recensement de 1896 pour que les chômeurs constituent une catégorie à
part entière. Le chômage est alors défini comme une suspension temporaire de travail dans un
établissement, d’une durée comprise entre 8 jours et 2 ans. Cette définition ne permet qu’une
définition très partielle du chômage. Elle ignore les travailleurs irréguliers, les travailleurs à
domicile, ou encore les domestiques.
Selon le Bureau International du Travail BIT, « un chômeur est une personne en âge de
travailler 15 ans ou plus qui est sans emploi ne pas avoir travaillé au moins une heure durant une
semaine de référence, qui est disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours, et qui a
cherché activement un emploi dans le mois précédent, ou qui en a trouvé un qui commence dans
moins de trois mois ».
La mesure du chômage
La mesure du chômage se fait grâce à pôle emploi en France mais il faut noter qu’un
chômeur au sens du BIT n'est pas forcément inscrit à Pôle Emploi, et inversement. Les
chômeurs sont divisés en catégories A, B, C, D et E en fonction du type d’emploi recherché. La
mesure du chômage dépend du nombre de chômeurs inscrits à pôle emploi.
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Le chômage en tant que catégorie statistique / le chômage vu par la théorie économique
Cette liste est non-exhaustive mais contient ce qu’il est impératif de connaître. L’opposition entre
chômage classique et chômage keynésien est développée ultérieurement
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2. Les difficultés à définir le chômage
a. Le halo du chômage
Relativement à l’emploi, un individu peut occuper trois positions qui sont avoir un emploi,
rechercher un emploi, ou être inactif. Depuis les années 1980 depuis que persiste un chômage
massif et durable, beaucoup d’individus se retrouvent dans des situations intermédiaires qui
mettent en difficulté la comptabilisation. Ainsi, on utilise l’expression « halo du chômage »
pour caractériser cette complexité du marché du travail. En effet, certaines personnes
souhaitent travailler mais sont « classées » comme inactives, soit parce qu'elles ne sont pas
disponibles rapidement pour travailler deux semaines, soit parce qu'elles ne recherchent pas
activement un emploi.
b. Le sous-emploi
Effet de flexion
Lorsque la France crée des emplois, nombreux d’entre eux demeurent vacants. C’est un
phénomène que l’on appelle « effet de flexion ». Lors des périodes peu favorables, certaines
catégories de demandeurs d’emploi notamment les jeunes et les femmes cessent de s’inscrire au
chômage ou de chercher du travail. Résultat, la population active tend à diminuer. Ce fut le cas au
deuxième trimestre 2010, où elle a chuté de 60.000 personnes.
Taux de flexion
Si le taux de flexion est égal à 50, alors la création de 100 emplois fait disparaître 50 chômeurs.
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3. Les différences face au chômage
Le diplôme protège dans la plupart des cas du chômage, les femmes y sont plus
exposées que les hommes, et si la durée du chômage s’élève avec l’âge, la probabilité d’y
être confronté diminue. On peut caractériser la situation d’une population sur le marché du travail
en mesurant son employabilité la probabilité d’obtenir un emploi et sa vulnérabilité la probabilité
de perdre un emploi. Les populations jeunes sont employables mais très vulnérables, ce qui
revient concrètement à des changements fréquents d’emplois. Les plus de 50 ans sont peu
vulnérables mais sont également peu employables puisque 60 % des chômeurs de cet âge le sont
depuis plus d’un an, contre environ 40 % pour l’ensemble de la population.
Ces modèles sont liés à l’organisation du marché du travail. Le modèle anglo-saxon repose
sur un marché flexible. L’ajustement se fait par une baisse des salaires, ce qui revient à créer des
emplois peu rémunérés. Les modèles allemand et français reposent sur une réglementation
beaucoup plus protectrice de l’emploi. On préserve les salaires en détruisant de l’emploi par
des gains de productivité ne te laisse pas avoir par les médias qui peignent l’Allemagne comme un
pays où le faible taux de chômage est dû à des salaires ridicules, c’est majoritairement faux,
demande à tes professeurs de comparer leur salaire avec celui de leurs homologues outre-Rhin…,
et l’on exclut durablement les populations les plus fragiles c’est sur ce point qu’est portée toute
l’attention aujourd’hui. Au Japon, la situation de quasi plein emploi est liée à la mise en place d’une
politique de flexibilité de la législation du travail envers laquelle les entreprises se sont montrées
enthousiastes, et à l'augmentation des emplois précaires. Le vieillissement de la population et
l'exclusion d'une partie des femmes du monde du travail aboutit de plus à un faible nombre de
demandeurs face au nombre d’offres. Ce faible taux de chômage n'est pas lié à la
croissance qui reste faible au Japon depuis les années 1990.
Fin
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