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PROJET DE FIN

D’ETUDES
En vue de l’obtention

Du diplôme de Licence Fondamentale


En
GESTION
Sous le thème

L’IMPACT DE L’AUDIT INTERNE


SUR LA PERFORMANCE
FINANCIERE DES ENTREPRISES
Cas :
Des Grandes Entreprises et des PME

Préparé Par : Encadré Par :


▪ BOUJDOUG ESSAADIA 19004713 Dr. EL FATHAOUI HABIB
▪ BOUKOUCH KHADIJA 19004178
▪ BOUKHRAIS ZAHRA 19006889
▪ BOULOUZ LATIFA 18019846
▪ BOUIHOULINE HAMZA 18023266

Année Universitaire 2021/2022


Remerciements

Nous tenons à exprimer notre plus profonde gratitude à notre encadrant, M. Habib Elfathauoi,
pour ses conseils et son engagement tout au long du processus de rédaction de cette recherche.
M. Habib a fourni des commentaires éclairants et précieux qui ont eu un impact positif sur notre
présent travail de recherche.

Nous tenons également à remercier tous les professeurs de la Faculté des sciences juridiques,
économiques et sociales d'Aït Melloul, en particulier les professeurs du département gestion,
pour leur générosité et leurs efforts.

En outre, nous sommes reconnaissantes à tous les participants à l'enquête sur ce projet de
recherche. Sans votre aide pour participer à cette étude, ce travail n'aurait jamais vu le jour.

Nous sommes également très redevables à nos familles pour leurs encouragements et leur
soutien moral pendant la phase d'écriture de ce travail et tout au long du cursus de licence en
gestion d'entreprise. Leur énergie positive nous a permis de surmonter tous les obstacles

Par-dessus tout, nous sommes reconnaissantes à ALLAH, le Tout-Puissant, de nous avoir donné
la grâce, la force et la persévérance tout au long de nos études.
Résumé
Au cours de ces dernières années, l’évolution de la pratique de l’audit interne a abouti à
la création d’un nouveau concept ; il s’agit du concept de la qualité d’audit interne. Le présent
article a pour objectif de répondre au questionnement suivant ; quel est l’impact de la qualité
d’audit interne sur la performance financière des entreprises ? Pour y parvenir, nous avons
adopté une approche méthodologique quantitative basée sur une enquête menée auprès d’un
échantillon de 52 entreprises.

Au terme des analyses statistiques, les principaux résultats obtenus montrent que, la
qualité d’audit interne, à travers des caractéristiques comme la taille, la fonction et
l’expérience de l’auditeur interne, influence positivement et significativement la performance
financière des entreprises. Au regard de ces résultats, il est nécessaire de mettre en relief les
caractéristiques sus mentionnés des auditeurs internes afin d’améliorer la performance
financière de l’entité auditée et d’obtenir une valeur ajoutée.

Mots- clés : Audit interne ; la taille d’audit interne ; expérience des auditeurs ; la fonction
d’audit interne ; Performance financière ; PME, GE.
Sommaire

Remerciements : ………………………………………………………………………….
Résume : ……………………………………………………………………………………
Sommaire : …………………………………………………………………………………
Liste des Abréviations : …………………………………………………………………
Tableau des figures : …………………………………………………………………….
La liste des tableaux : ………………………………………………………….
Introduction générale : …………………………………………………………………
Chapitre 1 : Cadre institutionnel……………………………………………………..
Introduction du chapitre1………………………………………………………………
Section 1 : Audit interne et la performance au sien des grandes
entreprises………………………………………………………………………………….
Section 2 : Audit interne et la performance au sien des PME………………
Conclusion du chapitre 1………………………………………………………………..
Chapitre 2 : CADRE THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE…………….
Introduction du chapitre 2 ……………………………………………………………
Section 1 : approche théorique ………………………………………………………
Section 2 : Méthodologie de recherche (approche hypothético- déductive)...
Conclusion du chapitre 2………………………………………………………………
Chapitre 3 : Cadre pratique…………………………………………………………….
Introduction du chapitre 3 : …………………………………...……………………...
Section 1 : Présentation de l’étude …………………………………………………….
Section 2 : Analyse de questionnaire et Discussions des résultats ...…………..
Conclusion du chapitre 3 : ………………………………………………………………
Conclusion générale : …………………………………………………………………….
Annexes : ……………………………………………………………………………………..
Bibliographie ………………………………………………………………………………

Tableaux de matières : ……………………………………………………………………


Liste des abréviations :

GE Grand Entreprise

PME Petite et Moyenne Entreprise

ROE Rentabilité financière (Return On Equity)

ROI Retour sur investissement (Return on investment)

EVA La valeur économique ajoutée (Economic Value Added)

NOPAT Le résultat opérationnel net après impôt

RE Le bénéfice avant intérêts et impôts

CMPC Le coût moyen pondéré du capital

CI Le capital investi

CIA Certified Internal Auditor

CGAP Certified Government Auditing Professional

CFSA Certified Financial Services Auditor


CCSA Certification in Control Self-Assessment

CRMA Certification in Risk Management Assurance

L’ERP L’évaluation des risques professionnels

ISO International Organizations for standardisation

SOP Standard operating procedure

GREPME Groupe de recherche en économie et gestion des PME

ECIAA Confédération Européenne des Instituts d’audit interne

UFAI L’union Francophone de L’audit interne

AACIA L’association des auditeurs consultants internes algériens


L’IIA L’Institute of internal auditors

L’IFACI Institut Français de l’Audit et du Contrôle interne

NMO Les normes de mise en œuvre

MPA Les modalités pratiques d’application des normes

FA La fonction d’audit
Tableau des figures :

Figure N°01 L’environnement de l’entreprise

Figure N°02 L’évolution de l’audit interne

Figure N°03 Schématisation de la performance à partir des définitions

Figure N°04 Répartition des entreprises par taille

Figure N°05 Répartition selon le secteur d'activité

Figure N°06 Nombre des salariées par entreprise

Figure N°07 Répartition de la fonction d'audit interne selon l’ancienneté de la F. A

Figure N°08 La répartition selon l’origine de la création de la F. A

Figure N°09 La répartition selon les objectifs de départ de la F. A

Figure N°10 Répartition selon les recommandations

Figure N°11 La répartition selon l’origine des recommandations

Figure N°12 Répartition selon le nombre des auditeurs

Figure N°13 La performance de l’entreprise selon le nombre des auditeurs


Figure N°14 Répartition de qualité d'audit selon le nombre d'auditeurs

Figure N°15 Répartition selon la mise en œuvre de politiques et de procédures pour tous
les processus de l’entreprise
Figure N°16 L’amélioration de l'entreprise selon le nombre des auditeurs

Figure N°17 Classification selon les recommandations d'auditeur au gestionnaire

Figure N°18 Répartition selon l'utilisation des questions qualitatives dans la mission de
l’auditeur
Figure N°19 L’audit interne et la gestion des risques

Figure N°20 Classification selon le type de formation.

Figure N°21 L’expérience des auditeurs améliore la qualité des auditeurs


Figure N°22 La connaissance des responsables de l’équipe

Figure N°23 Répartition selon l'importance de l'expérience des auditeurs

Figure N°24 L’utilisation de l'expérience des auditeurs à la création de valeur au sein de


l'entreprise
La liste des tableaux :

Tableau N°01 Répartition des entreprises par taille

Tableau N°02 Répartition selon le secteur d’activité

Tableau N°03 Nombre des salariées par entreprise

Tableau N°04 La répartition selon L’ancienneté de la fonction d'audit interne

Tableau N°05 La répartition selon l’origine de la création de la F.A

Tableau N°06 La répartition selon les objectifs de départ de la F.A

Tableau N°07 La répartition selon les recommandations

Tableau N°08 La répartition selon l’origine des recommandations

Tableau N°09 La répartition selon le nombre des auditeurs

Tableau N°10 La performance de l'entreprise selon le nombre des auditeurs

Tableau N°11 Répartition de qualité d'audit selon le nombre d'auditeurs

Tableau N°12 Répartition selon les rapports d’audit de meilleure qualité

Tableau N°13 L’amélioration de l'entreprise selon le nombre des auditeurs


Tableau N°14 Classification selon les recommandations d'auditeur au gestionnaire.

Tableau N°15 Répartition selon la mise en œuvre de politiques et de procédures pour tous
les processus de l’entreprise

Tableau N°16 Répartition selon l'utilisation des questions qualitatives dans la mission de
l’auditeur
Tableau N°17 L’audit interne et la gestion des risques

Tableau N°18 Classification selon le type de formation

Tableau N°19 L’expérience des auditeurs améliore la qualité des auditeurs

Tableau N°20 La connaissance des responsables de l’équipe

Tableau N°21 Répartition selon l'importance de l'expérience des auditeurs

Tableau N°22 L’utilisation de l'expérience des auditeurs à la création de valeur au sein de


l’entreprise
Introduction générale :

Une entreprise est un ensemble organisé de ressources humaines et matérielles. Elle se retrouve
dans un environnement de plus en plus complexe, rendant difficile de se faire une place et
encore plus difficile de la retenir. C'est pourquoi chaque manager doit maîtriser ses activités
pour atteindre les objectifs fixés.

Pour assurer une bonne coordination et un bon déroulement des activités commerciales, les
gestionnaires doivent porter une attention particulière à toutes les tâches qui doivent être
effectuées correctement, mais cela ne s'applique qu'aux petites entreprises. Lorsque l'entreprise
grandit, cela devient inapproprié ; la direction doit créer des mécanismes pour surmonter
l'incapacité de superviser directement et d'accroître la transparence dans la façon dont elle est
gérée et organisée.

Ces systèmes sont conçus pour garantir que chaque département de l'entreprise exécute sa
mission de manière efficace et efficiente, faisant de cette entreprise une entreprise prospère.

La performance comprend l'atteinte de la rentabilité attendue par les actionnaires avec un chiffre
d'affaires et une part de marché qui assure la survie de l'entreprise, l'amélioration de l'image de
l'entreprise.

La performance est appréciée par un ensemble de critères maintenus par l'entreprise et


consignés dans un document élaboré par un « contrôleur de gestion » permettant aux managers
d'analyser les écarts entre les objectifs et les résultats pour décider des actions correctives.

L'un des éléments qui composent l'environnement de contrôle interne est la fonction d'audit
interne.

L'audit interne consiste à observer, rechercher et analyser les comportements, les faits, les
structures et les documents sociaux liés aux références internes de l'entreprise. Cela permet
donc d'identifier les écarts, de trouver les causes, d'étudier leurs conséquences ou leurs effets,
d'identifier les risques pour l'entreprise afin de mieux les maîtriser, de les éliminer et de mieux
assurer la pérennité des procédures de contrôle interne.

Les sujets abordés dans cet article nous permettront de mieux comprendre le concept d'audit
interne, son rôle dans une entreprise, ses objectifs et l'approche d'acceptation des missions
d'audit.

1
L’objectif est donc, de savoir comment l’audit interne peut améliorer la performance financière
de l’entreprise, et la problématique serait :

Dans quelle mesure la mise en place de l’audit interne contribue à l’amélioration de


performance des entreprises ?

Dans cet ordre d'idées, les questions secondaires qui nous intéressent sont les suivantes :

• Quel est le rôle de l’audit interne ?


• C’est quoi la performance d’entreprises ?
• La fonction d’audit interne, veille-t-elle à l’amélioration de la performance financière des
entreprises ?

Les hypothèses qui sous-tendent ce travail de recherche sont les suivantes :

H1 : Il existe une relation entre la taille de l’audit interne et la performance de l’entreprise.

H2 : La fonction d’audit interne participe à la réduction des risques du management.

H3 : Il existe une relation positive entre la qualification de l’audit interne et la performance de


l’entreprise.

Pour traiter ce sujet, on va décliner notre PROJET DE FIN D'ETUDE en trois chapitres
ainsi :

 Le premier chapitre comporte deux sections, la première section est consacrée l’audit
interne et la performance au sien des Grandes Entreprises, la deuxième traite Audit interne
et la performance au sien des PME.
 Le deuxième chapitre comporte deux sections, la première section est consacrée la théorie
de l’audit interne et la performance financier, la deuxième traite Méthodologie de recherche.
 Enfin le troisième chapitre comporte deux sections, la première section est consacrée la
Présentation de l’étude, la deuxième traite l’analyse et discussion des résultats.

2
Chapitre 1 : Cadre institutionnel

3
Introduction :
Les différentes définitions qui ont été mises sur les entreprises est une unité économique
autonome disposant de moyens humains et matériels qu’elle combine en vue de produire des
biens et services destinés à la vente (G. BRESSY et C. KONKUYT ,2000).

Le but de ce chapitre est d’avoir les informations nécessaires sur l’audit interne des
entreprises.

Ce chapitre est décliné en deux sections ainsi :

 Section 1 : l'audit interne et la performance dans les Grandes Entreprises.


 Section 2 : l'audit interne et la performance dans les PME.

4
Section 1. Audit interne et la performance au sein des Grandes
Entreprises :

1.Definition et évolution des grandes entreprises :

1.1 Définition des Grandes Entreprises:

Les « Grandes Entreprises » (GE), qui ne rentrent pas dans la catégorie des micro-entreprises
et des PME, ni les « Moyennes Entreprises » (ETI), se caractérisent par un effectif important et
un chiffre d'affaires très élevé.

Selon le décret n° 2008-1354, article 51 de la loi de modernisation économique, relatif aux


critères de détermination de la catégorie des entreprises à des fins d'analyse statistique et
économique, les grandes entreprises d'au moins 5 000 salariés et réalisant un chiffre d'affaires
annuel supérieur à 1,5 milliard d'euros soit un bilan supérieur à 2 milliards d'euros.

Une entreprise remplissant au moins un de ces critères suffit pour être considérée de facto
comme une grande entreprise. Une entreprise avec une valeur de production annuelle de plus
de 1,5 milliard d'euros mais seulement 2 000 employés, et entre donc dans la catégorie des
grandes entreprises.1

1.2 évolution des Grandes Entreprises:

Des forces nouvelles liées aux découvertes mécaniques et scientifiques et aux économies
d'échelle (production, commercialisation et recherche/développement) ont conduit à la
formation de grandes entreprises à la fin du XIXe siècle, qui dans des secteurs
traditionnellement concentrés (les biens de consommation ont ainsi bénéficié de l'expansion
des réseaux de transport et la promotion de la publicité, ce qui rend la production de masse
rentable, notamment dans le contexte du marché américain et favorise le développement de
l'entreprise). À partir de la seconde moitié du XIXe siècle, des structures d'entreprise et des
modes de gestion ont émergé en Europe et aux États-Unis qui ont préfiguré les évolutions du
XXe siècle. Dans plusieurs domaines, les méga-entreprises qui ont été fondées à l'époque
dominent encore aujourd'hui l'économie mondiale. Les changements technologiques manifestés
dans la deuxième phase de la révolution industrielle (avec le développement des chemins de
fer) ont rendu possible l'expansion géographique du marché et la mise en œuvre de processus

1
https://scholar.google.com
5
de production de masse. Ensuite, un décalage s'est creusé entre les évolutions technologiques
et les formes d'organisation dominantes. La réponse sera « l'invention » d'une nouvelle «
structure de gouvernance », elle-même rendue possible par la formation de grandes entreprises
intégrées verticalement.

Ainsi, alors que la Révolution industrielle, assimilée au triomphe de l’économie de marché


généralisé, Originaire de Grande-Bretagne à la fin du XVIIIe siècle, la naissance du « big
business », en tant que forme organisationnelle et système, est un phénomène européen et
américain qui s'est produit dans les années 1880 et 1890. Le contrôle conduit à un ordre moins
spontané par l'innovation organisationnelle, qui consiste par exemple à combiner dans une
même structure des contenus liés à la production et des contenus liés à la distribution. Comme
l'a dit l'historien américain Alfred Chandler, "les entreprises modernes ont remplacé le
mécanisme du marché dans la coordination de l'activité économique et l'allocation des
ressources. Dans de nombreuses industries, la main visible des managers a remplacé ce
qu'Adam Smith appelait la "main invisible" des pouvoir du marché. Ce changement de mains
et de paradigmes fait que la "grande entreprise" devient alors "une construction de vastes
ensembles hiérarchisés destinés à coordonner les flux de biens et de services, qui allouent des
ressources financières et suivent les règles du marché" (Jean-Michel Sossois). Ainsi, soutient
Chandler, à la fin du XIXe siècle, les forces du marché ne pouvaient à elles seules élucider
automatiquement les techniques de production et de distribution de masse. Les nouvelles
technologies (celles de la fin du XIXe siècle) et l'expansion des marchés ont créé le besoin de
coordination administrative ; elles ont ainsi donné naissance à l'entreprise moderne, d'une part
par l'intégration en amont ou en aval, par le développement de produits activités de design
(mode, design) et de R&D. Plusieurs divisions ("sociétés multisegments" ou sociétés M) ont
été créées au début du XXe siècle.2

2. Fonction d'audit interne:

L'audit interne contribue largement à la réalisation des objectifs de l'entreprise, et à la mise


en œuvre des stratégies pour les atteindre (Ljubisavljević & Jovanovi, 2011).

En outre, la fonction d'audit interne est chargée de renforcer le management et le comité d'audit
(Hutchinson & Zain, 2009).

2
https://www.melchoir.fr
6
De même, l'audit interne détermine la fiabilité, la réalité et l'intégrité des informations
financières et opérationnelles provenant de différentes unités organisationnelles, sur lesquelles
se fondent les décisions commerciales appropriées à tous les niveaux de gestion. Une mise en
œuvre réussie des tâches d'audit interne implique que celui-ci soit indépendant, c'est-à-dire que
la direction de l'entreprise ne doit en aucun cas être influencée par ses travaux, informations,
conclusions et évaluations. Ainsi, le rapport d'audit interne devient un moyen de
communication entre l'audit interne et le management, et une ligne directrice importante pour
la bonne gestion de l'entreprise (Ljubisavljević & Jovanovi, 2011).

En outre, la fonction d'audit interne facilite le fonctionnement et l'efficacité du comité d'audit,


car les objectifs de la fonction d'audit sont compatibles avec les responsabilités du comité
d'audit en matière de surveillance de l'information financière (Goodwin et Yeo, 2001 ;
Goodwin, 2003 ; Scarborough, Rama et Raghunandan, 1998). La création d'une fonction d'audit
interne est soutenue par les rapports de gouvernance (NYSE, 2002) et des études antérieures
(Collier et Gregory, 1996 ; Goodwin et Kent, 2003) en tant que mécanisme d'amélioration des
processus de gouvernance interne.

Dans le même ordre d'idées, Al-Shammari (2010) a mentionné de nombreux facteurs liés aux
fonctions d'audit interne, qui sont présentés ci-dessous :

➢ Les systèmes de contrôle interne et les évaluations arithmétiques dans le but de :


s'assurer que le système comptable et les systèmes de contrôle interne sont appropriés,
s'assurer que les systèmes sont adaptés à l'installation et proposer des améliorations du
système.
➢ Évaluer les plans et les procédures afin de déterminer les faiblesses ou les défauts des
systèmes et des procédures utilisées par l'entreprise et de proposer les modifications et
les améliorations nécessaires, et donner l'autorité à l'auditeur interne pour l'examen des
aspects de l'activité de l'établissement.
➢ Compte tenu de l'engagement du personnel à l'égard des politiques et procédures de
l'entreprise, l'auditeur interne doit surveiller la mise en œuvre de ces politiques et
procédures et les clarifier auprès des employés.
➢ La sauvegarde des fonds établis, en tant que développement et mise en œuvre de
systèmes, est une tentative de s'assurer que l'établissement protège les actifs et les fonds

7
contre la manipulation et la fraude, de détecter la fraude et de minimiser les pertes
résultant de la négligence ou de l'abus (par exemple, la perte de stockage approprié)3

3. Caractéristiques de l'audit interne et performance des entreprises :

3.1 Qualifications du responsable de l'audit interne et performance de


l'entreprise :

Dans l'environnement commercial dynamique d'aujourd'hui, il est impératif que les


auditeurs internes soient qualifiés car ils doivent avoir une connaissance approfondie des
affaires, des systèmes, développements et d'autres sujets commerciaux. Ils devraient être
capables de déchiffrer ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, les forces, les faiblesses
des normes, des systèmes de codes des procédures (Hala, 2003 ; Clikeman, 2003). En outre, la
profession de responsable de l'audit interne a pour but d'améliorer la qualité de l'audit, c'est
pourquoi l'étude actuelle a mesuré cette variable par du questionnaire.

Le responsable de l'audit interne est titulaire d'une certification d'audit, telle que le CIA, le
CGAP, le CFSA, le CCSA et CRMA, qui lui permettent d'obtenir des informations utiles en
cas d'erreur. Un auditeur certifié est capable de prendre une bonne décision dans les plus brefs
délais sans avoir à attendre ou à consulter une autre équipe. La présente étude s'attend à ce que
la qualification d'un responsable de l'audit interne améliore absolument les performances
(Eighme & Čashell, 2002).

Les entreprises qui ont connu une période de forte performance peuvent être dans une position
plus appropriée pour employer des administrateurs externes. Le prestige dont jouit un
administrateur externe provient de diverses sources telles que le titre de l'administrateur et le
poste occupé (D'Aveni, 1990).

Les administrateurs qualifiés ont des antécédents qui leur permettent de mieux surveiller la
direction et de contribuer à la prise de décisions stratégiques (Hillman et Dalziel, 2003). Ces
administrateurs peuvent également posséder le potentiel d'influencer les fournisseurs de
ressources externes, y compris les institutions financières, et de signaler la valeur de l'entreprise
aux investisseurs. Dans cette perspective logique et avec une recommandation cohérente telle

3
Ebrahim Mohammed Al-Matari, Abdullah Kaid Al-Swidi, Faudziah Hanim Binti Fadzil, L'effet de l'audit interne
et la performance de l'entreprise : Une proposition de cadre de recherche, Sintok, Malaisie,2014, page 36

8
que mentionnée ci-dessus, cette étude actuelle prend en compte la variable de la qualification
du responsable de l'audit interne.

La majorité des études précédentes se concentrent sur l'investigation des qualifications de tous
les membres du comité et leur impact sur la performance de l'entreprise, la gestion des
bénéfices, la qualité de l'audit et autres en général. Cependant, aucune étude n'a examiné la
relation entre la qualification du président du comité d'audit interne et la performance de
l'entreprise. En raison de l'absence de revue de la littérature et conformément à Hutchinson et
Zain (2009), la présente étude tente de combler cette lacune en étudiant la relation entre la
qualification des membres et la performance de l'entreprise.

3.2 Taille de l'audit interne et performance de l'entreprise :

Le deuxième facteur du CAI, qui est la taille de l'audit interne (IAS), est essentiel pour
améliorer les performances des entreprises. La taille de l'audit interne est mesurée par le nombre
de sièges d'audit interne au sein du comité du département d'audit interne.

Dans cette section, le rôle de la taille du comité est expliqué à la lumière de différentes théories.
Tout d'abord, l'étude de Jensen (1993) semble cohérente avec celle de Lipton et Lorsch (1992)
qui ont suggéré que le nombre approprié de membres du conseil d'administration était de sept
à huit. De même, Firsteberg et Malkiel (1994) ont affirmé 7 qu'un conseil d'administration
composé de huit ou moins de membres favorise une plus grande concentration, une plus grande
participation et des interactions et discussions authentiques. Dans le même ordre d'idées, Shaver
(2005) a affirmé que les conseils d'administration de grande taille sont souvent caractérisés par
la diffusion des responsabilités, ce qui conduit à la paresse sociale, encourage le fractionnement
du groupe et minimise l'engagement du groupe à modifier la stratégie.

Du point de vue de la théorie de la dépendance à l'égard des ressources, elle postule qu'un
conseil d'administration plus important se traduirait par une performance supérieure de
l'entreprise en raison des compétences, des connaissances et de l'expertise diverses apportées
au débat dans la salle du conseil. En outre, les conseils d'administration de grande taille
pourraient également offrir la diversité qui aiderait les entreprises à obtenir des ressources
essentielles et à minimiser les risques environnementaux (Goodstein, Goodstein, Gautam &
Boeker1994 ; Ghazal, 2010 ; Pearce & Zahra, 1992 : Pfeffer, 1987).

9
Dans une autre étude connexe, Hutchinson et Zain (2009) ont exploré l'association entre l'audit
interne (expérience d'audit et qualification comptable) et la performance de l'entreprise (ROA)
à la lumière des opportunités de croissance et de l'indépendance du comité d'audit en Malaisie.
L'échantillon a été sélectionné par deux méthodes, à savoir le questionnaire et les données
secondaires provenant du rapport annuel. Il se compose de 60 entreprises cotées sur le Malaysia
Bursa en 2003. Cette étude a utilisé des régressions multiples pour tester l'association entre
l'audit interne et la performance de l'entreprise. Ils ont recommandé d'étudier de nouveaux
facteurs de l'audit interne avec la performance de l'entreprise. En raison de leur
recommandation, l'étude actuelle envisage de tester la qualité d'un responsable de l'audit interne
et la taille de l'audit interne avec la performance de l'entreprise.

Bien que l'importance de l'audit interne au sein d'une entreprise soit confirmée, aucune étude
n'a envisagé d'examiner la relation entre l'IAS et la performance de l'entreprise. La présente
étude tente donc de faire de même et s'attend à ce que la taille de l'audit interne aide un comité
à améliorer la performance.

3.3 Expérience de l'audit interne et performance de l'entreprise :

La troisième valeur de l'IAC est l'expérience de l'audit interne. Lorsqu'une personne a de


nombreuses années d'expérience, elle peut prendre une bonne décision, décider rapidement et
faire face à toute situation. Cette variable est mesurée par le nombre d'années que les membres
ont accumulées grâce à un questionnaire qui est envoyé à chaque cabinet par courrier
électronique.

Conformément à la théorie de la dépendance des ressources et à ses partisans, les experts


contraires à la croissance de l'entreprise parce qu'ils ont une vision claire de la manière de traiter
les processus et d'accomplir leurs tâches avec une qualité supérieure. Et lorsque l'entreprise
fournit un conseil d'administration composé d'experts de haut niveau, ceux-ci aident à
comprendre l'environnement externe par conséquent, améliorent les performances des
entreprises.

Peu d'études ont examiné la relation entre l'expérience de l'audit interne et la performance des
entreprises, tant dans les pays développés que dans les pays en développement. Il y manque de
études parmi les marchés émergents en développement. Quelques études sont discutées ci-
dessous à la lumière de cette association.

10
Hutchinson et Zain (2009) exploré l'association entre l'audit interne (expérience de l'audit et
qualification comptable) et la performance de l'entreprise (ROA) avec les opportunités de
croissance et l'indépendance du comité d'audit en Malaisie. L'échantillon a été sélectionné par
deux méthodes, à savoir un questionnaire et des données secondaires provenant des rapports
annuels. Il s'agit de 6o entreprises cotées sur le Malaysia Bursa en 2003. Cette étude a utilisé
une analyse de régression multiple pour tester l'association entre l'audit interne et la
performance de l'entreprise et a trouvé une relation significative entre l’expérience de la qualité
de l'audit interne et la performance de l'entreprise.

En outre, Prawitt, Smith et Wood (2009) ont examiné l'association entre la qualité de l'audit
interne (expérience et qualification) et la gestion des bénéfices. Cette étude a obtenu
suffisamment de données pour estimer des modèles de régularisation anormale pour 528
observations d'années d'entreprise (218 entreprises uniques) pour les exercices 2000 à 2005.
Elle a utilisé la régression MCO pour tester l'association entre les variables indépendantes et la
variable dépendante. Les résultats montrent qu'il existe une relation entre l'expérience de l'audit
interne et la gestion des bénéfices. Comme mentionné ci-dessus, il y a un manque d'études
examinant la relation en l'expérience de l'audit interne et la performance de l'entreprise. De plus,
Al-Matari et al. (2012) ont recommandé de réexaminer la relation entre l'expérience de l'audit
interne et la performance l'entreprise.

3.4 Qualification de l'audit interne et performance de l'entreprise :

Le quatrième facteur de l'IAC est la qualification de l'audit interne, qui améliore la qualité
de l'audit interne. Un membre de l'audit interne hautement qualifié peut traiter n'importe quel
problème au sein du département d'audit interne. La présente étude tente donc de mesurer la
qualification de l'audit interne au moyen d'un questionnaire.

Conformément à la théorie de l'agence et à la théorie de la dépendance des ressources et à leurs


partisans, les personnes qualifiées contribuent à améliorer les performances de l'entreprise parce
qu'elles ont une idée claire de la manière de gérer les opérations et de réaliser leur travail avec
une grande qualité.

Il est à noter que seules quelques études ont examiné l'association entre la qualification de
l'audit interne et la performance des entreprises, tant dans les pays développés que dans les pays
en développement. Il y a également un manque d'études parmi les marchés émergents en
développement. Parmi les quelques études de ce calibre, Hutchinson et Zain (2009) ont exploré
11
l'association entre l'audit interne (expérience d'audit et qualification comptable) et la
performance de l'entreprise (ROA) avec les opportunités de croissance et l 'indépendance du
comité d'audit en Malaisie. L'échantillon a été sélectionné par deux méthodes, à savoir un
questionnaire et des données secondaires provenant du rapport annuel. Il se compose de 60
entreprises cotées sur le Malaysia Bursa en 2003. Ils ont utilisé une analyse de régression
multiple pour tester le lien entre l'audit interne et la performance de l'entreprise. Les résultats
ont révélé une association significative entre la qualification de la qualité de l'audit interne et la
performance de l'entreprise.

Dans une autre étude, Prawitt et al. (2009) ont examiné l'association entre la qualité de
l'audit interne (expérience et qualification) et la gestion des gains. Cette étude a obtenu
suffisamment de données pour estimer nos modèles de régularisation anormale pour 528
observations d'années d'entreprise (218 entreprises uniques) pour les exercices 2000 à 2005.
Elle a utilisé la régression MCO pour tester l'association entre les variables indépendantes et la
variable dépendante. Les résultats montrent une association entre la qualification de l'audit
interne et la gestion des bénéfices. Indiqué ci-dessus, il y a un manque d'études qui ont examiné
la relation entre l'expérience interne et la performance de l'entreprise et comme en témoigne Al-
Matari et al. (2012). La présente étude tente de réexaminer la relation entre la qualification de
l'audit interne et la performance de l'entreprise. 4

4. Le procédure de l'audit interne dans les Grandes Entreprises :

La méthodologie de l'audit interne et les outils au sien des Grandes Entreprises 5:

4.1 L’entretien, élément fondamental de la procédure de l’audit interne :

L'entretien est au cœur de l'audit. Sans cela, il n'y a pas de collecte d'informations. Sans
méthode bien définie, des points d'analyse sont possibles. Son objectif ? Recueillez des
informations pour comprendre les activités dans le domaine audité et peuvent constituer des
preuves d'audit qui permettront d'atteindre les objectifs de la mission d'audit.

4
Ebrahim Mohammed Al-Matari, Abdullah Kaid Al-Swidi, Faudziah Hanim Binti Fadzil, L'effet de l'audit interne
et la performance de l’entreprise : Une proposition de cadre de recherche, Sintok, Malaisie, 2014, page 40
5
https://ecoleheec.ma/reflexion-sur-pme-ma/
12
• Voici votre liste de contrôle d'entretien préparée :

• Déterminer les objectifs de l'entretien.

• Définir le sujet à traiter.

• Identifiez l'interlocuteur.

• Recueillir des informations sur les domaines et les interlocuteurs couverts par les entretiens

• Lister les questions et les organiser par thèmes et modèles : qui, quoi, où, comment, pourquoi,
quand.

• Définir les calendriers de maintenance.

• Organisation des réunions (date, heure, lieu, durée).

• Organisation de la réunion (date, heure, lieu, durée).


• Organigramme pour cartographier votre processus
Le but d'un organigramme est de représenter graphiquement l'avancement d'un processus,
un ensemble d'activités interdépendantes ou interactives (telles que définies par la norme
ISO 9000 - 2000) qui transforment des éléments d'entrée en éléments de sortie.
Cette représentation graphique peut aider les auditeurs internes à identifier les risques
associés à chaque activité du processus et les contrôles clés qui devraient être en mesure de
les contrôler.
• Pour faire ce diagramme, vous devez suivre ces étapes :
• Identifiez le processus à représenter.
• Reconnaissance d'activité.
• Identification des acteurs : chaque acteur identifié fera l'objet d'une colonne du tableau.
• Identification du fichier.
• Identification du processus (informations d'entrée et de sortie pour chaque activité) ; les
éléments d’entrée d’une activité sont généralement les éléments de sortie d’autres
activités.

13
4.2. Certaines instructions sont généralement données afin de produire un fichier
lisible et valide:

• La mise en œuvre des activités sur le schéma s'effectue en fonction des acteurs réalisant ces
activités et de leur position dans le processus, le sens des flèches donne le sens de lecture.
• Les activités sont généralement déclenchées par la réception d'informations.
• Il devrait y avoir une compréhension commune de la signification des symboles utilisés pour
construire des organigrammes.
• Il existe une norme ISO qui définit les principaux symboles utilisés dans les organigrammes
(ISO 5807).
• Une légende précisant la signification d'un symbole peut être associée à un graphe.
• La création d'organigrammes est un processus itératif.

4.3. L’approche processus et référentiel d’audit :

Cette démarche consiste à décrire méthodiquement les activités des domaines audités afin
d'identifier leurs objectifs, les risques et les systèmes de contrôle susceptibles de les
maîtriser. Comme toute méthode basée sur la modélisation, elle donne des représentations
partielles et incomplètes de la réalité. Il peut donc être utilisé en complément d'autres outils.

4.3.1. Pour effectuer un audit à l'aide de cette méthode, vous devez suivre ces
procédures:

➢ Identifier et décrire le processus de réalisation, c'est-à-dire le processus de


production d'un produit ou d'un service.
➢ Identifier et décrire les processus de gestion qui mènent aux décisions.
➢ Identifier et décrire les processus de support qui génèrent la ressource.
➢ Identifier et décrire le processus de mesure, c'est-à-dire le processus qui produit la
mesure.
➢ Identifier les processus clés dont le bon fonctionnement est essentiel pour atteindre
les objectifs du domaine audité.
➢ Identifier les événements qui peuvent avoir un impact négatif sur le déroulement des
processus clefs.
Cette démarche s'inscrit dans le cadre de l'élaboration d'un référentiel d'audit, outil
indispensable s'il en est. Ce dernier énumère les objectifs de chaque processus/sous-processus,
ainsi que les risques auxquels chaque processus/sous-processus est confronté et les contrôles

14
qui devraient être en mesure d'atténuer ces risques. Les contrôles identifiés constitueront une
référence pour l'évaluation du système de contrôle interne.
Le cadre de référence commence par identifier les objectifs décrits dans l'approche processus.
Il propose ensuite l'identification des risques en identifiant les événements internes et externes
qui pourraient avoir un impact significatif sur l'atteinte des objectifs. Cette identification des
risques doit tenir compte des efforts de cartographie des risques préexistants dans le domaine
d'audit.
Dernier élément du cadre d'audit : l'identification du système de contrôle interne. Définir les
cadres de contrôle pertinents en s'appuyant sur les cadres de contrôle externe diffusés par les
organismes professionnels ayant une expertise reconnue dans le domaine et les cadres de
contrôle interne pouvant exister dans l'organisation.
Le cadre de contrôle retenu par l'auditeur interne lui permettra de construire les contrôles
identifiés.

4.3.2. Les activités de contrôle intégrées dans les processus de l’entité auditée
peuvent notamment impliquer :

• Missions d'autorisation liées aux opérations approuvées.


• Séparer les tâches incompatibles.
• Actions de contrôle opérationnel.
• Les opérations non autorisées sont impossibles.
• Vérifier l'existence, l'exactitude et le traitement opportun des transactions.
• Normalisation des opérations effectuées.
• Prend en charge le stockage et la protection des fichiers.

Section 2 : Audit interne et la performance au sein des PME :

1 définition et évolution des PME:

1.1 définition des PME:

Les chercheurs et les parties actifs dans le domaine ont confronté une difficulté de choisir la
"bonne" définition des PME. Cependant il y a de nombreuses définitions qui varient en fonction
du champ d’application (finance, marketing, gestion…), notre objectif dans cette partie de
littérature est de retenir les définitions les plus générales données par les théoriciens et qui sont

15
considérées comme une référence pour la communauté scientifique des PME. Selon GREPME,
(1994), la définition du concept de la PME est liée aux dimensions suivantes :

✓ La petite taille.
✓ La centralisation de la gestion.
✓ Une faible spécialisation.
✓ Des systèmes d'informations internes et externes simples ou peu organisés.
✓ Une stratégie intuitive ou peu formalisée.

Dans le même sens (Winston & Heiko, 1990), montrent que les PME ont toujours été qualifiées
comme des entités opaques qui se caractérisent par une centralisation de la gestion, une
concentration du pouvoir et du processus décisionnel qui tourne autour du propriétaire
dirigeant, (Kalika, 1984), a confirmé « dans la très petite entreprise, la centralisation des
décisions autour du seul responsable qu'est le chef d'entreprise, apparaît naturelle. », ces propos
ressemblent avec ceux de (Gervais,1978), écrivait que « la centralisation dans les PME
n'apparaît pas comme un poids mais plus comme une nécessité naturelle du fait du charisme du
chef et de l'intégration des buts individuels aux buts organisationnels ». Une autre dimension
pour définir la PME s’avère essentielle est la spécialisation des tâches, dans ce cadre (Capet, et
al.,1986), confortent « dans les petites entreprises, la division du travail est peu poussée, il n'y
a que quelques services ou fonctions, un grand nombre de tâches sont faites par le patron qui
non seulement dirige, mais encore joue le rôle de chef de service, voire exécute des tâches ».

Ces auteurs assurent que les petites entreprises se caractérisent par une faiblesse dans la
spécialisation des tâches, ceci s’explique par la polyvalence de leurs dirigeants, cependant cette
polyvalence ne peut s'exercer que si le dirigeant lui-même est en contact permanent avec les
différents problèmes qui se posent à son organisation. Ainsi le système d'informations internes
des PME se définit par sa simplicité et sa faible structuration. Ces entreprises sont dotées
généralement d’un réseau informel, Selon (P.A. Julien, 1994), « les petites entreprises
fonctionnent par dialogue ou par contact direct. À l'inverse, les grandes entreprises doivent
mettre sur pied tout un mécanisme formel (et écrit) permettant le transfert d'information tout en
minimisant le bruit et en favorisant le contrôle. Les très grandes entreprises vont même produire
un "journal" de la compagnie pour diffuser l'information générale et empêcher que les rumeurs
nuisent à l'efficacité de l'entreprise ». Les PME se caractérisent par une stratégie généralement
basée sur une planification à court terme et relativement informelle dont le processus

16
décisionnel des gestionnaires est plus intuitif, (Blili & Raymond, 1994) assurent que « le cycle
de décision stratégique, ou l'horizon temporel de la PME est le plus souvent à court terme, étant
axé sur la réaction plutôt que l'anticipation. De plus, ces entreprises emploient peu de méthodes
et de techniques de gestion telles que la prévision, l'analyse financière et la gestion de projet.
Le processus décisionnel des gestionnaires de PME est d'ailleurs vu comme étant plus intuitif,
"au juger", moins dépendant d'information et de modèles formels de prise de décision ». Au
Maroc, il est nécessaire de rappeler que c’est la loi 53-00 (formant Charte de la PME, qui
constitue le cadre de référence de l'action que compte mener l'État, en partenariat avec les
acteurs privés), a proposé une définition officielle pour les PME au Maroc, basée sur deux
critères: l’effectif et le chiffre d’affaires, sachant que l’effectif permanent ne doit pas dépasser
200 personnes, et le chiffre d’affaires réalisé au cours des deux derniers exercices doit être
inférieur à 75 millions de DH, ou un total de bilan inférieur à 50 millions de DH.

1.2 Aperçu historique des PME :

L’importance en nombre et en emplois de la petite entreprise est prouvée dans plusieurs pays
du monde. Cette cellule économique est au cœur de la transformation de nos économies, dans
le cadre de la troisième révolution industrielle ou de la mutation de nos économies (P.A., Julien
et M., Marchesnay, 1988).

La relance des PME est enregistrée dans tous les pays qu’ils soient développés ou en
développement. Elles sont une composante essentielle de l’économie dans tous ces pays
(Aissani N., 2006) du fait qu’elles sont considérées comme outils de renouvellement permanant
du tissu économique, comme éléments composants les réseaux productifs constitués autour de
grandes entreprises et comme instruments efficaces de lutte contre le chômage et de
développement local.

Vu des différences considérables qui existent entre les pays industriels et les pays en
développement, ainsi qu’à l’intérieur de ces deux groupes, cela n’empêche pas ces pays de
donner un intérêt pour soutenir et promouvoir ce type d’entreprise.

17
• Eclairage historique des PME dans les pays développés

Jusqu’au XVIIIe siècle, la petite entreprise était le mode de production quasi exclusif dans tous
les pays du monde. A la fin du XVIIIe et début XIXe siècle, la Grande-Bretagne a connu la
période de la révolution industrielle dont cette dernière était caractérisée par des transformations
profondes dans les techniques de production et des rapports sociaux. Cette révolution s’étalait
après aux autres pays européens puis aux Etats Unis au milieu de XIXe siècle et au Japon après
1870 ce qui a permis aux pays développés de rentrer dans une phase d’une entreprise familiale
à une entreprise industrielle.

"Par ailleurs, dans les pays industrialisés comme dans les pays en développement, la
reconnaissance de la place des petites et moyennes entreprises dans l’économie intervient au
cours des années soixante-dix, marquée par la récession des pays industrialisés et par une crise
aiguë dans les pays en développement"6. "Cette renaissance des PME dans tous les pays
industrialisés n’est plus à démontrer, que ce soit du côté de la création d’emplois, de la valeur
ajoutée ou même des exportations. Plusieurs raisons ont été avancées pour expliquer ce
changement structurel. Toutefois, elles ne permettent pas d’affirmer que les PME vont
reprendre toute la place qu’elles ont perdue graduellement avec l’extension de la révolution
industrielle. En fait, on peut penser plutôt à la formation d’un nouvel équilibre entre grandes et
petites entreprises, dans lequel les PME joueraient un plus grand rôle dans le développement
économique, en particulier des petites régions, tout en demeurant associées dans plusieurs cas
au développement des grandes entreprises (Julien, 1997)"7 .

Selon Olivier Torrès, deux images radicalement opposées coexistent dans les pays
industrialisés. La première image de la PME est celle d’une entreprise archaïque, cantonnée
dans des activités en déclin comme la petite exploitation familiale agricole, l’artisanat ou le
petit commerce, et dont le niveau technologique relativement faible. La PME apparaît ici
comme une forme d’organisation héritée du passé et l’esprit qui anime les patrons de celle-ci
est conservatrice et traditionaliste. Cette conception de la PME se retrouve surtout dans les pays
d’Europe de sud, en Espagne, au Portugal, en Italie et tout particulièrement en France. Au-delà

6
Savoye B., analyse comparative des micro-entreprises dans les pays en développement et dans les pays
industrialisés, une approche critique des analyses du secteur informel, Revue Tiers Monde, t. XXXVII, n° 148,
octobre-décembre, 1996, p 954.
7
Aissani N., la politique de soutien des PME et leur rôle dans le développement économique en Algérie : ces de
la branche des industries agroalimentaires, mémoire de magister en sciences économiques, sous la direction de
Fekih A., université d’Oran, p 35.
18
de cette conception traditionaliste, où la PME est perçue comme une survivance du passé, une
autre conception plus positive et plus moderne qui s’oppose, dans les pays anglo saxons par
exemple, la PME est souvent associée à l’innovation, au dynamisme, à l’initiative privée et au
goût du risque, c’est l’image de la PME HightTech, stéréotype de l’entreprise moderne par
excellence, créatrice d’emplois et capable des plus grandes prouesses technologiques. Donner
des exemples nous semble important pour bien clarifier et présenter l’image des PME dans de
différents pays industrialisés.

• Eclairage historique des PME dans les pays en développement

« Dans les pays industrialisés, la petite entreprise a longtemps été ignorée. Les
théories évolutionnistes d’inspiration libérales comme la théorie marxiste annonçaient son
déclin inéluctable, au nom de la recherche incessante de rendements d’échelle ou de la
concentration financière croissante. Il en allait de même dans les pays colonisés ou en
développement, dans lesquels étaient appliqués les mêmes schémas d’analyse et prônées des
politiques axées sur le développement de grandes entreprises ou de grandes conglomérats » 8 .
Depuis 1983, la majorité des pays africains ont vu une mutation fondamentale et se sont soumis
aux programmes d’ajustement structurels (PAS)9 imposant plusieurs objectifs visant tous à
assurer les grands équilibres macro-économiques et à préparer les conditions d’une relance de
la croissance économique.

2 .la pratique de l'audit interne dans les PME:

De nombreux ouvrages ont été écrits ces derniers temps pour décrire les tendances en
termes de rôle des auditeurs internes et les attentes croissantes des différentes parties prenantes
vis-à-vis des auditeurs internes. Cependant, la plupart de ces informations fournissent
essentiellement des perspectives sur les rôles joués par les auditeurs internes dans les grandes
organisations, qui disposent déjà de systèmes et de processus établis. Les départements d'audit
de ces entreprises sont assez évolués, avec des chartes indépendantes et des rapports aux

8
Op. Cite, p 954
9
Il s’agit d’une véritable révolution, dont l’État n’a plus vocation à tout gérer, il n'est plus l’entrepreneur du
développement mais plutôt un « facilitateur ». La régulation désormais doit davantage procéder du marché. Ce
bouleversement a induit un certain nombre de conséquences concrètes telles que l’exigence de réduction de la
fonction publique, la fin de l’embauche systématique des diplômés dans l’administration, l’amorce d’une politique
de privatisation et une volonté de renforcer le rôle du secteur privé. Parallèlement aux PAS, dans un double objectif
volontariste de libérer les initiatives et d’offrir une alternative, les premiers projets de promotion des petites
entreprises sont identifiés, financés et mis en œuvre par les différents bailleurs et agences spécialisées d’exécution
(Botzung M, Gret, 1998, cité par Bouri N., 2012).
19
comités d'audit des conseils d'administration. Il est toutefois intéressant d'étudier si les mêmes
concepts peuvent être appliqués à des entreprises plus petites ou si le rôle de l'auditeur interne
dans de telles structures peut être adapté afin de répondre aux exigences de l'organisation. En
termes clairs, il est important que le rôle soit indépendant des responsabilités opérationnelles
ou financières. Cependant, la probabilité que l'auditeur interne s'implique dans un travail plus
proactif peut également être renforcée. En général, une PME est confrontée à une pléthore
d'enjeux tels que :

❖ Absence de temps ou de ressources suffisantes pour une gestion proactive des risques.
❖ Problèmes liés au respect des législations et à la pression de la concurrence.
❖ Manque de ressources adéquates pour suivre et améliorer la fidélité des clients et des
marques.
❖ Incapacité d'attirer et de retenir les talents
❖ Difficulté à lever des fonds à des taux compétitifs
❖ Absence de temps et d'efforts suffisants pour investir dans les technologies et processus
de pointe

En outre, les PME ne peuvent pas non plus se permettre le luxe d'allouer des budgets à la
recherche de conseils d'experts auprès de consultants de premier plan. Si ces organisations ont
réussi à surmonter ces enjeux, c'est en grande partie grâce à l'esprit d'entreprise débordant de
leurs promoteurs. Cependant, souvent, lors de crises économiques ou de situations qui
dépassent l'entendement de ces promoteurs, les organisations ne parviennent pas à atténuer les
risques et perdent une valeur considérable de leurs bilans.

Dans ces moments de détresse, l'auditeur interne peut jouer le rôle d'un "homme à tout faire",
pour ainsi dire, et donner de précieux conseils. Voici quelques-uns des rôles qu'un auditeur peut
jouer :

✓ Agir en tant que conseil de rebondissement auprès de la direction pour les décisions
clés en matière de gestion des risques.
✓ Aider à identifier les domaines d'optimisation des coûts et de la main-d'œuvre.
✓ Suivre les développements clés dans le domaine de l'économie, du commerce et des
législations et suivre leur impact potentiel sur l'entreprise.
✓ Apporter une approche pragmatique à la mise en œuvre des systèmes et des processus.

20
✓ Aider à déployer les meilleures pratiques sur mesure, adaptées aux besoins de
l'organisation.

3. La performance dans les PME:

Être performant dans un environnement marqué par des changements remarquables


à tous les niveaux (démographique, culturel, réglementaire, technologique, financier…) est
l’objectif, non seulement de toute entreprise, mais de tout individu. La performance des
entreprises n’est pas seulement un objet central dans les sciences de gestions, mais aussi
un phénomène complexe et multidimensionnel. La PME se distingue de la grande
entreprise par un manque chronique de ressources (Drummond et Chell, 1994 ; Khalifé,
2014). Cette caractéristique justifie de plus le fait que la réussite de la PME s’explique
moins par la structure de marché, mais par la manière dont elle combine ses ressources
matérielles, financières et immatérielles (Bounfour, 2011, p.7). Le manque des ressources
pousse les propriétaires-dirigeants de ces entreprises, qui souhaitent assurer la survie et la
pérennité de leurs entreprises, à développer des capacités significatives en termes de
gestion des ressources dont elles disposent. D’une manière générale, il existe plusieurs
facteurs qui peuvent expliquer la performance d’une PME. Ils peuvent être internes et
externes (Figure 01). Le corpus théorique ayant tenté d’expliquer la relation entre ces
facteurs et la performance des entreprises est assez large. La théorie de contingence, la
théorie des contraintes, la théorie d’agence, la théorie d’asymétrie informationnelle, la
théorie de Modigliani et Miller sur la structure financière ne sont que des exemples (Ezziadi
et Ouhadi, 2016).11 Source : Robichaud et McGraw (1997, p.42).

21
Figure N°01 : l’environnement de l’entreprise

Source : Robichaud et McGraw (1997, p.42)

3.1 Etude sur la performance et l’audit dans les PME:

Cas 1

Une organisation de négoce d'acier est en droit de demander le remboursement du droit


additionnel spécial aux douanes. Cependant, ces demandes doivent être faites en temps voulu
et en conservant une documentation adéquate. L'organisation en question ne dispose pas d'une
équipe fiscale à part entière et l'équipe comptable est réduite, ce qui l'empêche de mettre en
place un processus adéquat entre les équipes chargées des achats, de l'entreposage, de la fiscalité
et de la comptabilité, afin de garantir la réception des demandes en temps voulu. Un auditeur
interne peut aider la direction en comblant les lacunes du processus pour assurer la demande de
remboursement en temps voulu et la tenue des dossiers pour les évaluations et les réponses aux
questions.10

10
Petraşcu, Daniela, and Alexandra Tieanu, ‘The Role of Internal Audit in Fraud Prevention and Detection’,
Procedia Economics and Finance, 16.1 (2014), 489–97
22
Cas 2

Une entreprise pharmaceutique de taille moyenne souhaite devenir une grande entreprise
et devenir un fournisseur clé de son principal client aux Etats-Unis. Dans le cadre de ses
objectifs généraux, elle doit disposer d'une technologie de pointe, de processus robustes et d'une
structure de coûts très légère pour maintenir le prix et rester un fournisseur privilégié. Dans
cette entreprise, l'AI a joué les rôles suivants

▪ Évaluation des risques pour la mise en œuvre de l'ERP


▪ Rationalisation des coûts.
▪ Soutien à l'audit des processus pour l'équipe ISO et SOP.

En résumé, les petites et moyennes entreprises ne disposent pas du personnel ou des ressources
nécessaires pour assumer de multiples tâches et pratiques exemplaires. Dans un tel scénario, il
y a un besoin constant de quelqu'un pour évaluer ce qui est le plus approprié pour eux et ce qui
leur sera le plus bénéfique. La direction est plus occupée à gérer les affaires courantes et n'est
pas toujours suffisamment équipée ou capable de faire face à toutes les facettes d'un
environnement externe changeant. Un auditeur interne devrait agir comme un ami, un
philosophe et un guide et les aider à sortir de ce labyrinthe et à adopter des pratiques plus
durables.11

11
Petraşcu, Daniela, and Alexandra Tieanu, ‘The Role of Internal Audit in Fraud Prevention and Detection’,
Procedia Economics and Finance, 16.1 (2014), 489–97
23
Conclusion :
L'audit interne est considéré comme l'épine dorsale de la comptabilité d’Entreprise car c'est
la partie où toutes les activités liées au secteur sont enregistrées. L’Efficacité de L'audit interne
aide à développer le travail d'une entreprise parce que l'information financière reflète La qualité
du service d'audit interne. Les études antérieures ont essayé de fournir une image claire de La
relation entre l'audit interne (qualifications professionnelles du responsable de l'audit interne,
expérience des audits internes et qualifications de l'audit interne) et la performance de
l'entreprise. En pratique, la collecte des informations est l’objectif principale de l’entretien pour
bien comprendre les activités dans le domaine audité et peuvent constituer des preuves d’audit.
Une présentation graphique est tout simplement pour aider les auditeurs internes à identifier les
risques associés à chaque activité du processus et les contrôles clés qui devraient être en mesure
de les contrôler.

Dans les PME l'auditeur Interne a confronté plusieurs enjeux qui lui permettent de jouer le
rôle d'un homme à tout faire, pour ainsi dire, et donner de précieux conseils. En autre, il existe
plusieurs facteurs qui peuvent expliquer la performance d'une PME. Ils peuvent être internes et
externes. D'après quelques études, les PME ne disposent pas du personnel ou des ressources
nécessaires pour assumer de multiples tâches et pratiques exemplaires. La direction est plus
occupée à gérer les affaires courantes et n'est pas toujours suffisamment équipée ou capable de
faire face à toutes les facettes d'un environnement externe changeant.

24
Chapitre 2 : Cadre théorique et méthodologique :

25
Introduction :
Dans ce chapitre nous allons dans la première section approche théorique d’audit interne, à
travers la deuxième Section nous verrons la posture épistémologique la plus adaptée pour notre
recherche, ainsi que la méthodologie et la démarche à suivre, et la formation des hypothèses.
Afin de réaliser une recherche, le chercheur doit se positionner épistémologiquement dans un
premier temps, afin de pouvoir utiliser les méthodes efficaces lui permettant d'avoir des
résultats valides avec ses recherches

Ce chapitre est décliné en deux sections ainsi :

 Section 1 : théorie de l'audit interne et la performance financière des entreprises


 Section 2 : épistémologie et méthodologie de recherche

26
Section 1 : théorie de l'audit interne et la performance financière des
entreprises :

1.Audit interne:

1.1 Définition et évolution de la fonction Audit interne:

1.1.1 Définition:

En Juin 1999, le conseil d’administration de l’IIA édita sa définition officielle de l’audit


interne comme suit : « L’Audit Interne est une activité indépendante et objective qui donne à
une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses
conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation
à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses
processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernement d’entreprise, et en
faisant des propositions pour renforcer leur efficacité »12.

1.1.2 Evolution de la fonction d’audit interne:


La plupart des grandes entreprises américaines faisaient appel aux services des grands
cabinets d`audit externe, qui assumaient plusieurs tâches : inventaires divers, sondages variés,
analyse des comptes…etc.,

Pour aboutir à la certification des états financiers. Par souci d`économie, les entreprises
proposèrent que certaines tâches dévolues aux cabinets d`audit externe, soient assumées par le
personnel de l`entreprise. Les cabinets d`audit externe donnèrent leur accord, sous condition
d`une certaine supervision.

Une fois la crise économique passée, les entreprises continuaient d`utiliser leurs « auditeurs
internes », puisqu`ils avaient acquis le savoir-faire et la méthodologie de travail des auditeurs
externes. Notons que la fonction d`audit interne est toujours considérée comme une fonction
récente au sein des entreprises, comparaison faite aux fonctions classiques qui ont toujours
existé (fonction de production, fonction commerciale, fonction comptable et financière…. etc.
Cet article énonce ce qui suit : « Les entreprises publiques économiques sont tenues d'organiser

12
Schick. P, « Mémento d’audit interne », Edition Dunod, Paris, 2007, p 05.
27
et de renforcer les structures internes d'audit et d'améliorer d'une manière constante leurs
procédés de fonctionnement ».

Figure N°02 : l’évolution de l’audit interne

Evolution des domaines et sujet audités

Source : SCHICK Pierre et VERA Jacques Olivier BOURROUILH- PAREGE, « Audit Interne et Référentiels
de Risques », Edition Dunod, 2eme Édition, P30.31.

1.2 Organisation et Normes d’audit interne:

1.2.1 L’organisation de l’audit interne:


L’audit interne a été organisé grâce à l’IIA qui a été fondu aux Etats-Unis en 1942, l’IIA 13
connu comme une association professionnelle internationale de 122000 membres, il a une
activité importante en matière de formation professionnelle et de recherche. Publie ouvrage et
revue organise même des conférences et colloques. D’autres regroupements sont apparus dont

13
Institute of internal auditor op cit
28
le but de développer la fonction d’audit interne, l’exemple ECIAA, UFAI, en Algérie on parle
de AACIA qui a été créé en 1993 dont le but de développer l’audit interne en Algérie.
Aujourd’hui les principales activités de L’AACIA sont : formation, séminaires, conférences,
rencontres débat et publication.14

1.2.2 Les normes de l’audit interne:

Ces normes sont émises par l’IIA et traduites en langue française par l’IFACI.

Selon la traduction de l’IFACI, les normes ont pour objet de 15:

➢ Définir les principes fondamentaux.


➢ Fournir un cadre de références.
➢ Etablir les critères d’appréciation.
➢ Être facteur d’amélioration.

Pour atteindre ces objectifs ambitieux, on a élaboré un document de cinq parties :

1.2.2.1 Le code de déontologie:


Le code de déontologie 16est un ensemble de normes de conduite et de comportement que les
auditeurs internes doivent respecter pour s’acquitter effectivement de leur fonction et
responsabilité ; il inclut deux composantes essentielles :

Ces règles sont une aide à la mise en œuvre pratique des principes fondamentaux et ont pour
but de guider la conduite éthique des auditeurs internes. Il est attendu des auditeurs internes
qu'ils respectent et appliquent les principes fondamentaux suivants :

• Intégrité

L’intégrité des auditeurs internes est à la base de la confiance et de la crédibilité accordées à


leur jugement. Les auditeurs internes :

➢ Doivent accomplir leur mission avec honnêteté, diligence et responsabilité ;


➢ Doivent respecter la loi et faire les révélations requises par les lois et les règles de la
profession ;

14
Jacques Renard, op cit, p : 105
15
Jacques RENARD op cit. P : 106
16
Il a été publié en 1968 sous l’autorité du conseil d’administration de l’IIA et a été révisé en 1988 et 2000.
29
➢ Ne doivent pas sciemment prendre part à des activités illégales ;
➢ Doivent respecter et contribuer aux objectifs éthiques et légitimes de leur organisation.

• Objectivité

Les auditeurs internes montrent le plus haut degré d'objectivité professionnelle en collectant,
évaluant et communiquant les informations relatives à l'activité ou au processus examiné

Les auditeurs internes :

➢ Ne doivent pas prendre part à des activités ou établir des relations qui pourraient
compromettre ou risquer de compromettre le caractère impartial de leur jugement ;
➢ Ce principe vaut également pour les activités ou relations d`affaires qui pourraient entrer
en conflit avec les intérêts de leur organisation ;
• Confidentialité

Les auditeurs internes respectent la valeur et la propriété des informations qu'ils reçoivent ; ils
ne divulguent ces informations qu'avec les autorisations requises, à moins qu'une obligation
légale ou professionnelle ne les oblige à le faire. Les auditeurs internes :

➢ Doivent utiliser avec prudence et protéger les informations recueillies dans le cadre de
leurs activités ;
➢ Ne doivent pas utiliser ces informations pour en retirer un bénéfice personnel, ou d’une
manière qui contreviendrait aux dispositions légales ou porterait préjudice aux objectifs
éthiques et légitimes du groupe de l’entreprise.
• Compétence

Les auditeurs internes utilisent et appliquent les connaissances, les savoir-faire et expériences
requis pour la réalisation de leurs travaux. Les auditeurs internes :

➢ Ne doivent s’engager que dans des travaux pour lesquels ils ont les connaissances, le
savoir-faire et l’expérience ;
➢ Doivent réaliser leurs travaux d’audit interne dans le respect des normes pour la pratique
professionnelle de l’audit interne (Standards for the Professional Practise of Internal
Auditing) ;

30
➢ Doivent toujours s’efforcer d’améliorer leur compétence, l’efficacité et la qualité de
leurs travaux.
• Les normes pour la pratique professionnelle de l’audit interne :

Les normes de l’audit interne émises par l’IIA se composent des : normes de qualification
(série 1000), normes de fonctionnement (série 2000) et des normes de mise en œuvre (NMO).
Ces trois séries de normes sont obligatoires. Elles sont accompagnées d’interprétations et de
déclarations qui précisent les concepts utilisés et qu’il est indispensable de prendre en
considération.

1.2.2.2 Les normes de qualification (série 1000):


Les normes de qualification énoncent les caractéristiques que doivent présenter les
17
organisations et les personnes accomplissant des missions d'audit interne. Les principales
normes sont :

➢ La mission, les pouvoirs et les responsabilités de l’audit interne doivent être


formellement définis dans une charte 18d’audit interne, Le responsable de l`audit interne
doit revoir périodiquement la charte d`audit interne et la soumettre à l`approbation de
la direction générale et du conseil d`administration Le caractère obligatoire de la
définition de l`audit interne, du code de déontologie ainsi que des normes doit être
reconnu dans la charte d`audit interne. A cet effet, le responsable de l`audit interne doit
relever d`un niveau hiérarchique suffisant au sein de l`organisation pour permettre au
service d`audit interne d`exercer ses responsabilités ;
➢ Du code de déontologie ainsi que des normes doit être reconnu dans la charte d`audit
interne. Le responsable de l`audit interne présente la définition de l`audit interne, le
code de déontologie ainsi que les normes à la direction générale et au conseil
d`administration ;
➢ L`audit interne doit être indépendant et les auditeurs internes doivent effectuer leurs
travaux avec objectivité.

17
Jacques RENARD, op cit, p : 110
18
La charte d’audit est un document important, exigé par la 1ére des normes professionnelles, elle fixe les limites
de responsabilité (pouvoirs et devoirs) de l’audit vis-à-vis de l’organisation
31
A cet effet, le responsable de l`audit interne doit relever d`un niveau hiérarchique suffisant
au sein de l`organisation pour permettre au service d`audit interne d`exercer ses
responsabilités ;

1.2.2.3 Les normes de fonctionnement :

Les normes de fonctionnement décrivent la nature des missions d'audit interne et définissent
des critères de qualité permettant de mesurer la performance des services fournis.

➢ Le responsable de l`audit interne doit rendre compte périodiquement à la direction


générale et au conseil d`administration des missions, des pouvoirs et des responsabilités
de l`audit interne, ainsi que du degré de réalisation du plan d`audit. Il doit plus
particulièrement rendre compte : de l`exposition aux risques significatifs (y compris des
risques de fraude) et des contrôles correspondants ; des sujets relatifs au gouvernement
d`entreprise et ; de tout autre problème répondant à un besoin ou à une demande de la
direction générale ou du conseil d`administration ; À cet effet, il détermine si le
processus répond aux objectifs suivants : promouvoir des règles d`éthique et des valeurs
appropriées au sein de l`organisation ; garantir des risques de fraude) et des contrôles
correspondants ; des sujets relatifs au gouvernement d`entreprise et ; de tout autre
problème répondant à un besoin ou à une demande de la direction générale ou du conseil
d`administration ;
➢ L`audit interne doit évaluer les processus de gouvernement d`entreprise, de
management des risques et de contrôle et contribuer à leur amélioration sur la base d`une
approche systématique et méthodique ; À cet effet, il détermine si le processus répond
aux objectifs suivants : promouvoir des règles d`éthique et des valeurs appropriées au
sein de l`organisation ; garantir une gestion efficace des performances de l`organisation,
assortie d`une obligation de rendre compte ; communiquer aux services concernés de
l`organisation les informations relatives aux risques et aux contrôles ; fournir une
information adéquate au Conseil, aux auditeurs internes et externes et au management,
et assurer une coordination de leurs activités ;
➢ Afin de déterminer si les processus de management des risques sont efficaces, les
auditeurs internes doivent s`assurer que : les objectifs de l`organisation sont cohérents
avec sa mission et y contribuent ; les risques significatifs sont identifiés et évalués ; les
modalités de traitement des risques retenues sont appropriées et en adéquation avec

32
l`appétence pour le risque de l`organisation ; les informations relatives aux risques sont
recensées et communiquées en temps opportun au sein de l`organisation pour permettre
aux collaborateurs, à leur hiérarchie et au Conseil d`exercer leurs responsabilités ;
➢ Les missions doivent faire l`objet d`une supervision appropriée afin de garantir que les
objectifs sont atteints et le développement professionnel du personnel effectué sont
recensées et communiquées en temps opportun au sein de l`organisation pour permettre
aux collaborateurs, à leur hiérarchie et au Conseil d`exercer leurs responsabilités ; Ils
doivent fonder leurs conclusions et les résultats de leur mission sur des analyses et
évaluations appropriées ;
➢ Les missions doivent faire l`objet d`une supervision appropriée afin de garantir que les
objectifs sont atteints et le développement professionnel du personnel effectué ; Le
responsable de l`audit interne doit diffuser les résultats aux destinataires appropriés.

1.2.2.4 Les normes de mise en œuvre « NMO » :

Analysées avec les normes de qualification et de fonctionnement auxquelles elles sont


rattachées et appliquer à tous les services d’audit, les NMO sont assorties d’une lettre (précédée
d’un point) qui définit le type d’activité auquel elles se rapportent soit19, à ce jour : - « A » pour
audit (ou assurance) ;
« C » pour conseil. En introduisant la fonction conseil on confirme la parfaite cohérence entre
les normes et la définition de l’audit

1.2.2.5 Les modalités pratiques d’application des normes « MPA » :

Il s’agit d’un ensemble d’orientations complémentaires relatives aux modalités d’application


des normes pour la pratique professionnelle de l’audit interne.
Ces modalités pratiques sont certes des conseils relatifs à l’application effective des normes,
mais elles ne sont guère obligatoires. Elles permettent, d’une part d’aider à l’interprétation des
normes, et d’autre part à appliquer ces normes à des environnements spécifiques d’audit interne.
Bien qu’étant applicables à tous les auditeurs, certaines de ces modalités d’application
concernent des sujets ou des environnements spécifiques.
Aussi, ces modalités qui traitent des sujets qui attirent l’attention des auditeurs de façon.

19
Jacques RENARD, op cit p : 110-114.
33
1.3 la relation audit interne et Contrôle interne:

1.3.1 Audit et notions voisines:

➢ Audit et Contrôle :
L’audit englobe l’ensemble des procédures et des techniques de contrôle constituant
l’examen approfondi par un professionnel et reposant sur une méthodologie.
Par contre, le contrôle se présente donc comme un outil d'audit. Néanmoins, ce dernier
comprend une opinion qui est le résultat des contrôles.
➢ Audit et Conseil :
La distinction entre audit et conseil ne peut s'opérer que par une analyse préalable du
caractère de la mission qui est dévolue à l'auditeur, et du lien entre auditeur et audité ;
Si la mission est d'origine légale, telle que celle du Commissaire Aux Comptes (CAC),
l'audit ne peut pas en principe déboucher sur le conseil. Le CAC ne peut en aucun cas
devenir un conseiller permanent, ni recevoir des honoraires spécifiques pour ses avis et
conseils. Par contre, si le lien entre auditeur et audité est contractuel ou organisationnel,
l'audit peut déboucher sur le conseil.
➢ Audit et inspection :
L’audit permet de contrôler le respect des règles et leur pertinence, remonter aux causes
pour élaborer des recommandations dont le but est d’éviter la réapparition du problème
ainsi que critiquer les systèmes. Par contre l’inspection permet de contrôler le respect
des règles sans les n’interpréter ni les remettre en cause, identifier les actions nécessaires
pour les réparer et remettre en ordre, déterminer les responsabilités et éventuellement
sanctionner les responsables.
➢ Audit et contrôle de gestion :
L’audit interne contrôle les processus et les conditions d’obtention des résultats et peut
s’appuyer sur la connaissance du CG pour élaborer le plan d’audit. Or, le CG a pour
objectif de maîtriser et optimiser le système d’information de gestion (et non l’ensemble
des systèmes et procédures) ainsi qu’analyser des résultats chiffrés réels ou
prévisionnels.

1.3.2 Contrôle interne dans l’entreprise finalité de l’audit interne:

Cette modification dans l`organisation du contrôle porte sur la connaissance du caractère


indispensable de l`existence dans chaque organisation d`une entreprise, d`une part, d`un
34
contrôle interne cohérent, c`est-à-dire d'un ensemble de dispositions intégrées dans les
processus opérationnels et fonctionnels visant à assurer leur déroulement adéquat, et d`autre
part, d`une fonction d`audit interne, assurée par un service autonome agissant par délégation
et pour le compte de la direction générale.

➢ Contexte du contrôle interne :

Le contrôle interne est l’ensemble des dispositions incluses dans les organisations et dans les
procédures dont l'objet est d'assurer :

• La sécurité des actifs (ensemble des actifs immobiliers et immatériels, stocks,


ressources humaines et image de l'institution) ;
• La régularité des opérations ;
• L'application des lois, règlements et directives internes ;
• La qualité de l’information ;
• L'efficacité du fonctionnement de l'entreprise.
L'entreprise publique ou privée est en état permanent de contrôle interne dès lors qu'elle
s'est dotée, dans sa globalité, d'une organisation adaptée à atteindre ses objectifs. Si
chaque organisation est responsable de manière continue de son contrôle interne, la
direction de l'audit interne doit être, dans l'exercice de ses missions, le promoteur du
contrôle interne et de son efficacité au meilleur coût.
➢ Objectifs du contrôle interne :
Le système de contrôle interne est indispensable pour chaque entreprise qu’elle soit
publique ou privée. Il fait partie intégrante des activités quotidiennes, de telle sorte qu'il
est un processus continu qui, du reste concerne toutes les activités de l'entreprise. Cela
nécessite une évaluation et une mise à jour régulière.

Les mesures de contrôle interne comprennent, outre des principes généraux tels qu'une
description claire des fonctions et des responsabilités, l'établissement d'une séparation
suffisante des fonctions et des mesures assurant l'intégrité et la capacité du personnel, un certain
nombre de mesures spécifiques tels que le principe de surveillance mutuelle, la double signature
et les contrôles croisés.

35
1.4: Les différentes phrases de la mission d'audit

1.4.1 Mission d’audit:

On peut faire un parallèle audacieux avec la direction de l'entreprise ou de l'organisation et


affirmer que la Mission de l'auditeur est bien ce travail « temporaire » qu'il sera « chargé
d'accomplir dans l'intention... de la direction générale ». Travail « temporaire » car le travail
permanent de l'auditeur interne n'est constitué que par une succession, en principe
ininterrompue de missions diverses.

Ces dernières sont à apprécier selon deux critères : le champ d'application et la durée.

Le champ d'application d'une mission d'audit peut varier de façon significative en fonction de
deux éléments : l'objet et la fonction.

1.4.2 L’objet:

Ainsi en est-il si la mission a pour objet « l'audit du magasin de l'usine de Valenciennes » ou


encore « l'audit des ventes du secteur Maine-Anjou » ou encore « l'audit de la sécurité du siège
social », ou encore « l'audit du centre informatique de la succursale de Lyon ». Peut illustrer la
notion de mission générale avec « l'audit des magasins » ou encore « l'audit des ventes » ou
encore « l'audit de la sécurité » ou encore « l'audit des centres informatiques » et ce, partout où
dans l'entreprise il y a un magasin, une activité de vente, une fonction sécurité ou un centre
informatique.20

1.4.3 La fonction:

Par habitude, on réserve ce terme aux missions « générales », mais on perçoit bien qu'il n'y
a là aucune exigence logique : l'audit du magasin de l'usine de Valenciennes, ou l'audit des
magasins sont toutes les deux des missions unies fonctionnelles car ne concernant que la
fonction « gestion des magasins ».21

20
Sarra EL IDRISSI, Nadir MOUFAKKIR Nadir, projet fin d’étude Licence fondamentale, L’audit interne dans
les collectivités territoriales, cas de la commune urbaine de Ribat el Kheir, Rabat, 2011, p 22

21
Sarra EL IDRISSI, Nadir MOUFAKKIR Nadir, projet fin d’étude Licence fondamentale, L’audit interne dans
les collectivités territoriales, cas de la commune urbaine de Ribat el Kheir, Rabat,2011, p 23

36
La mission plurifonctionnelle, celle où l'auditeur est concerné par plusieurs fonctions au cours
d'une même mission, se rencontre en général dans deux cas : Lorsque les auditeurs internes se
déplacent pour aller auditer une filiale, en France ou à l'étranger, ils auditent en général tout ou
partie des activités de la filiale sans se limiter à une seule fonction. Cette approche n'est en
général pas retenue pour les filiales de grande importance, sauf à faire une mission longue
(second critère qui sera examiné au paragraphe suivant).

Cette approche plurifonctionnelle de la filiale s'applique également et pour les mêmes raisons,
aux usines d'une certaine importance.

Le second cas, en dehors des filiales et usines, dans lequel on trouve très souvent une approche
multifonctionnelle, est celui des audits informatiques : auditer les systèmes informatiques d'un
secteur, d'une filiale ou d'une usine n'a en général que les apparences d'une approche uni
fonctionnelle (l'informatique), car les systèmes informatiques en question vont bien
évidemment couvrir et concerner plusieurs fonctions.

1.4.4 La durée:

Une mission d'audit peut durer dix jours ou dix semaines, il n'y a pas de règle en la matière
et tout est fonction de l'importance du sujet à auditer. Il faut préciser que lorsqu'on parle de dix
jours ou de dix semaines, l'instrument de mesure est ici insuffisant. Par simplification lorsqu'on
parle de missions de deux semaines ou de quatre semaines, il faut lire « pour un auditeur au
travail », la durée réelle de la mission étant à diviser par deux s'il y a deux auditeurs, par trois
s'il y en a trois, etc. A partir de cette observation, on peut distinguer les missions « courtes »
(inférieures ou égales à quatre semaines) et les missions longues (plus d'un mois).

Les missions longues sont des missions dans lesquelles on déroule tout le processus
méthodologique de l'audit interne ; on utilise une quantité et une diversité importante d'outils
d'audit, on constitue des dossiers volumineux et documentés et on conclut par un rapport d'audit
riche en recommandations nombreuses et constructives. En d'autres termes, la mission longue
est la parfaite illustration de la méthodologie d'audit appliquée par l'équipe d'audit interne en
charge de la mission. Cette condensation est d'autant plus naturelle que, si la mission est courte,
c'est en général qu'elle est simple, que le thème en est bien connu des auditeurs et que les
investigations à réaliser sont peu nombreuses. Dans la plupart des cas, le rapport d'audit en
résultant est bref, ce qui ne veut pas dire que les questions soulevées sont sans importance.

37
Enfin, à la différence de la mission longue, la mission courte bénéficie d'une logistique réduite
et d'un budget plus faible. · Une mission d'audit n'est jamais à l'avance cataloguée « courte »
ou « longue » ne varietur. 22

1.5 Notion de performance:

1.5.1 Définition de la performance:

Le concept de performance est multidimensionnel et soulève des questions quant à sa


définition. Selon LORINO Philipe :

Définition A : « la performance dans l’entreprise est tout ce qui contribue à améliorer


le couple valeur23-coût, Améliorer la valeur ajoutée nette (à l'inverse, la performance n'est pas
nécessairement une réduction ou une augmentation des coûts, si cela n’améliore pas le solde
valeur-coût.)24

Définition B : « A la performance de l'entreprise est primordiale et ne contribue qu'à


l'atteinte de ses objectifs stratégiques. »

ANGELE Dohou NICILAS Berland : « La performance s'est longtemps réduite à l'aspect


financier. Entreprise durable. Mais ces dernières années, nous avons changé. » Performance
Trésorerie. Nous avons opéré un glissement général de l'expression philosophique vers une
approche plus globale qui intègre les aspects sociaux et environnementaux 25».

22
Sarra EL IDRISSI, Nadir MOUFAKKIR Nadir, projet fin d’étude Licence fondamentale, L’audit interne dans
les collectivités territoriales, cas de la commune urbaine de Ribat el Kheir, Rabat, 2011, p 24
23
On notera que le mot valeur est employé ici dans le sens précis de « réponses aux besoins d’un client ou d’un
groupe social », différent du sens que l’on trouve en gestion financière ou boursière lorsqu’on parle de valeur
actionnaire ou de « création de valeur économique »
24
LORINO Philipe, « Méthodes et pratiques de la performance », 3eme Édition d’organisation, France, 2003, p.5
25
ANGELE Dohou et NICILAS Berland, « Mesure de la performance globale des entreprises », 28eme congrès
de l’IFC, 23-24-25 mai 2007, IAE, Poitier. P.3
38
Figure N°03 : schématisation de la performance à partir des définitions

Objectif

Moyen
Résultat

Efficience

Source : Elaboré par Gibert 1980.

1.6 La performance financière:

1.6.1 définition:

La performance financière est l'un des indicateurs utilisés pour mesurer la réussite

D’une organisation. On la considère souvent comme un barème de référence que les


investisseurs utilisent pour réaliser des enquêtes préalables ou évaluer le statut d'un
investissement ; ces données permettent aussi aux autorités publiques d’évaluer le respect de la
réglementation et la santé générale du secteur financier. Une assise financière saine et un bon
rendement sont d'importants indicateurs de réussite.

1.6.2 Les indicateurs de la performance:

Ces indicateurs sont nombreux. On peut citer : la rentabilité, la rentabilité et l'autofinancement.

39
• Rentabilité
Cet indicateur analyse l'activité de l'entreprise. La rentabilité compare le résultat net comptable
(gains et pertes) de l'exercice au chiffre d'affaires hors taxes. La rentabilité est exprimée en
pourcentage. Rentabilité = (RnC / CA) × 100.
• Rentabilité économique
Cet indicateur mesure la manière dont une entreprise utilise les fonds qui lui sont fournis, quel
que soit son mode de financement. C'est pourquoi nous conservons les résultats d'exploitation
par rapport aux ressources disponibles (non affectées par des événements financiers ou
spéciaux). Taux de rentabilité économique = (revenu d'exploitation/capital à long terme) x 100.
Remarque : Capital à long terme = capitaux propres + emprunts à long terme.
• La rentabilité financière

Cet indicateur compare le bénéfice généré par l'activité aux capitaux propres de l'entreprise.
Taux de rendement financier = (valeur comptable/fonds propres) x 100. Fonds propres = capital
social + réserves accumulées chaque année. Le capital correspond à l'apport des associés, et la
réserve correspond à la part des bénéfices encore à la disposition de la société. Ainsi, la mesure
de la rentabilité financière permet aux associés de vérifier la rentabilité de leurs investissements
dans l'entreprise.

1.6.3 Les critères de la performance financière:

➢ Il existe plusieurs critères d'évaluation de la performance financière, mais les plus


couramment utilisés sont : l'efficacité, l'efficience, l'économie des ressources.
• Efficacité

Est le degré de réalisation de l'objectif. Une activité est considérée comme efficace si les
résultats obtenus sont à la hauteur des objectifs définis. Cependant, pour évaluer l'efficacité
d'une organisation de façon absolue, il faut s'assurer que l'organisation est adéquatement
adaptée à son environnement, c'est-à-dire qu'il faut tenir compte des perceptions des différents
intervenants et groupes touchés par la vie de l'organisation, en particulier Ce sont les employés
eux-mêmes. On peut alors parler d'organisation efficace.

• L’efficience

C'est le rapport entre les ressources utilisées et les résultats obtenus. Un groupe est valide
s'il respecte l'éventail des ressources allouées, ou s'il obtient de meilleurs résultats que des

40
groupes utilisant des ressources similaires. L'efficacité est mesurée par le rapport : résultats
obtenus/coûts engagés. Ce calcul garantit que l'entreprise utilise au mieux ses ressources.

• Économisez des ressources

Selon VOYER 26(1999), l'économie est : « l'acquisition de ressources financières, humaines


et matérielles appropriées en termes de qualité et de quantité au moindre temps, lieu et coût ».

Par conséquent, les entreprises économiques évitent les dépenses inutiles. En d'autres termes,
lorsqu'il utilise ses ressources à bon escient. Cette utilisation permet d'améliorer les
performances de l'entreprise.

En fait, une meilleure économie des ressources passe également par la réduction des coûts
associés à l'établissement de relations avec les autres et au sein des entreprises. En d'autres
termes, une réduction des coûts de transaction.

1.6.4 La mesure de la performance:

➢ Les critères de performance


Un critère est une valeur définie qui sert de base au jugement et permet de mesurer la
performance. Les normes de performance constituent des repères et permettent aux employés
ou aux groupes de travail d'agir pour atteindre les objectifs.
Les critères peuvent être quantitatifs ou qualitatifs. Ils sont définis en fonction des objectifs
spécifiques de chaque organisation et de chaque individu.
- Norme quantitative (représentée par des chiffres)
Exemples : comptabilité (bénéfices réalisés), richesse boursière (enrichissement des
actionnaires), valeur de l'entreprise (ressources matérielles et immatérielles d'une entreprise),
données économiques (part de marché, catalogues de produits).
- les critères qualitatifs
Exemples : conditions sociales (implication des employés dans l'entreprise, chiffre d'affaires,
conflit), produits (qualité, innovation, positionnement), image de l'entreprise (image de
marque de l'entreprise, notoriété), technologie (apprentissage de nouvelles technologies ).27
➢ Les outils de mesure de la performance
5 outils pour analyse la performance financière :

26
VOYER 1999 op.cit. p : 110-113
27
La performance et les critères de performance - Maxi cours
41
O Ratios de liquidité

Ceux-ci sont tirés des données disponibles sur le bilan et mesurent la capacité d'une entreprise
à rembourser la dette à court terme à partir des actifs circulants pour maintenir sa solidité
financière. Il existe deux types :

❖ Ratio de liquidité générale ou ratio du fonds de roulement :


❖ Ratio de liquidité immédiate :
O Ratios de rentabilité :

Ils vous permettent d'estimer l'ampleur de vos bénéfices et présentent un grand intérêt pour vos
actionnaires et investisseurs potentiels. Ces métriques sont exprimées en pourcentages et
incluent deux indicateurs de performance financière suivants :

❖ Ratio de la marge bénéficiaire brute :

❖ Ratio de la marge bénéficiaire nette :

O Ratios de levier financier :

Ce ratio vous permet d'estimer la solvabilité de votre PME en indiquant dans quelle mesure
vous pouvez réaliser des activités à l'aide de prêts à long terme. Il vous permet également
d'évaluer votre capacité à rembourser vos finances ou vos intérêts. Ratio d’endettement :

O Ratios de gestion :

Ils permettent d’évaluer l’efficacité avec laquelle les ressources de l’entreprise sont utilisées.
Ils sont d’un certain intérêt pour les gestionnaires !

❖ Délai moyen de recouvrement des comptes clients

❖ Taux de rotation des stocks :

O ROI, ROE ET EVA : Des indicateurs pour calculer la performance financière :


❖ ROI : Le retour sur investissement vous permet de calculer le profit ou la perte associé
à votre investissement. Cet indicateur s'intègre très bien dans les domaines du marketing
et du e-commerce.

ROI = (gain ou perte de l’investissement – coût de l’investissement) / coût de


l’investissement.

42
Ainsi, plus le ROI est élevé, plus l’investissement est profitable pour l’entreprise. Grâce à
cet indicateur, les dirigeants peuvent sélectionner plus objectivement les projets les plus
attractifs pour l’entreprise et mieux orienter leurs investissements.

❖ ROE : la rentabilité des capitaux propres mesure le taux de rendement des fonds propres
levés par les actionnaires. Cet indicateur est très utile pour comparer la rentabilité des
entreprises d'un même secteur.

ROE= résultat net ÷ capitaux propres

Plus ce ratio est élevé, et plus les capitaux propres sont rentables.

❖ EVA : La valeur ajoutée économique mesure la valeur créée pour les actionnaires sur
une période de temps.

EVA = RE × (1 – t) – CMPC × CI

EVA = Bénéfice d'exploitation net après impôts (NOPAT) − Charges de capital

Lorsque L’EVA est positive, l’entreprise dégage une rentabilité en excès par rapport au
coût des fonds mis à sa disposition. Elle est créatrice de richesse pour les actionnaires.
Par ailleurs, lorsque l’EVA est négative la performance de l’entreprise est insuffisante
pour couvrir le coût de financement, elle est donc destructrice de valeur.

43
Section 2 : épistémologie et méthodologie de recherche :
1.La posture épistémologique et la démarche de recherche:

Burrell et Morgan (1994)28 affirment que les chercheurs doivent choisir le paradigme
approprié pour leur étude. La question clé de toute recherche en sciences sociales est l'hypothèse
philosophique. Cette étude adopte le paradigme positiviste dans lequel les hypothèses sont
développées sur la base de la notion d'impact du commissaire aux comptes sur la gouvernance
d’entreprise qui peut être étudiée et examinée empiriquement en utilisant les outils d'analyse du
chercheur et les conjectures théoriques. Burrell et Morgan (1994)29 ont déclaré que les
positivistes -s'efforcent d'expliquer et de prédire ce qui se passe dans le monde social en
recherchant des régularités et des relations causales entre ses éléments constitutifs‖. (Arshed et
al 2014)30 ont affirmé que la déduction est liée au positivisme, et répond au besoin de décrire
l'association occasionnelle entre ou parmi les variables et au besoin de généraliser une
conclusion. En conséquence, la nature de cette étude implique de mettre en œuvre une approche
déductive plutôt qu'inductive pour les raisons suivantes31:

❖ Elle a tendance à s'appuyer sur des principes scientifiques plutôt que de chercher à
mieux comprendre les significations construites par l'homme en rapport avec les
événements.

❖ Elle sert à tester des hypothèses plutôt qu'à élaborer une nouvelle théorie.

❖ Elle identifie les relations occasionnelles entre les variables plutôt que de clarifier le
contexte de la recherche.

❖ Elle utilise des données quantitatives.

❖ Il s'agit d'une approche plus structurée que l'approche inductive.

❖ L'indépendance du chercheur est maintenue, car cette étude repose principalement sur
des procédures analytiques plutôt que sur la prise en compte des expériences et des
opinions des autres.

28
Gibson Burrell et Morgan Gareth, Sociological Paradigms and Organisational AIlalysis, éd. par Arena,
Elements of the Sociology of Corporate Life, 1re éd., 1994.
29
Burrell et Gareth.
30
Arshed. Norin et Danson. Mike, « Research Methods for Business Research Methods for Business », The Global
Management Series 2, no 1 (2014): 1‑9.
31
Norin et Mike.
44
❖ Compte tenu de la taille représentatif de l'échantillon, l'approche déductive permet de
généraliser les conclusions.

L'adoption de cette approche nécessite d'effectuer les étapes séquentielles suivantes (Robson,
2002)32 :

✓ Développer des hypothèses testables concernant l'association entre les variables en


s'appuyant sur une théorie bien définie ;

✓ Clarifier la manière dont ces hypothèses seront testées ainsi que la manière dont les
variables seront mesurées, en les énonçant en termes opérationnels ;

✓ Examiner les hypothèses opérationnelles susmentionnées en adoptant une stratégie


spécifique, qui est considérée comme une stratégie de recherche expérimentale dans
cette étude car elle vise à déterminer la relation occasionnelle entre les variables ;

✓ Tester certains résultats de l'enquête afin de confirmer la théorie ou d'exposer la


nécessité d'une modification particulière à la lumière des résultats empiriques.

En termes de population, alors que l'approche déductive est utilisée, Burrell et Morgan (1994)33
ont proposé que la recherche déductive se situe dans le paradigme positivisme, où la population
est régie par des règlements et l'épistémologie utilise le positivisme qui est plus objectif. Les
objectifs de cette étude sont développés sur la base de la notion que l'impact du commissaire
aux comptes sur la gouvernance d’entreprise peut être examiné et testé empiriquement en
utilisant les outils d'analyse de la recherche. En conséquence, l'occurrence des phénomènes est
spécifiée en déduisant la loi d'occurrence en utilisant le positivisme, qui explique finalement la
relation occasionnelle entre les variables de l'étude, ainsi que l'identification des relations
prévisibles expliquant l'occurrence des phénomènes dans des scénarios reproductibles. Cet
objectif peut être atteint en développant une hypothèse et en concevant une stratégie de
recherche afin de tester ces hypothèses (Saunders et al., 2009).34

En résumé, l’épistémologie de notre recherche est l’positivisme avec une démarche


hypothético-déductive informée par le fait que l'étude ne cherche pas à produire une nouvelle

32
Colin Robson, « Real World Research: A Resource for Social Scientists and Practitioner », 2002, 599.
33
Burrell et Gareth, Sociological Paradigms and Organisational AIlalysis.
34
Norin et Mike, « Research Methods for Business Research Methods for Business ».
45
théorie mais à tester des hypothèses existantes basées sur l'analyse de données quantitatives,
ainsi l'approche déductive est plus appropriée pour cette recherche.

2.Méthodologie de recherche:

Punch (1998) a observé qu'il est important d'établir l'approche de recherche appropriée par
rapport aux questions de recherche. Deux types d'approches de recherche ont été employés par
les chercheurs du monde entier, à savoir les méthodes de recherche quantitative et qualitative.
La méthode qualitative présente une approche descriptive et non numérique pour collecter les
informations afin de présenter la compréhension du phénomène (Berg, 2004).

Babbie (2012)35 affirme que la méthode qualitative est une méthode active et flexible qui
peut étudier les nuances subtiles dans les attitudes et les comportements pour enquêter sur les
processus sociaux dans le temps. D'autre part, Hussey et Hussey (2009)36 soulignent que
l'approche quantitative utilise différents types d'analyse statistique et fournit des formes de
mesure, une fiabilité et une capacité de généralisation plus solides. De plus, Wiltfang (1990) 37
souligne que les méthodes quantitatives peuvent traiter des périodes de temps plus longues avec
un grand nombre d'échantillons, ce qui augmente la capacité de généralisation. Certains
chercheurs combinent les deux méthodes afin d'obtenir de meilleurs résultats et explications.
Cependant, l'approche qualitative souffre d'un certain nombre de problèmes. Dont38 :

❖ Premièrement, elle utilise et sélectionne un petit échantillon qui ne représentera pas


l'ensemble de la population ;

❖ Deuxièmement, la transparence et la fiabilité sont encore faibles dans les méthodes


qualitatives ;

❖ Troisièmement, les méthodes qualitatives prennent beaucoup de temps. Cela peut se


traduire par des outils inefficaces pour obtenir des explications adéquates.

Par conséquent, cette étude a appliqué l'approche positiviste déductive selon laquelle la base
théorique préexistante est identifiée et utilisée pour développer les hypothèses ; les résultats

35
Babbie, The Practice of Social Research., Contemporary Sociology, vol. 5, 2012.
36
J Hussey et R Hussey, « Business Research: A Practical Guide for Undergraduate and Postgraduate Students »,
2009.
37
Gregory L. Wiltfang, « Qualitative Research Methods for the Social Sciences », Teaching Sociology 18, no 4
(1990): 563.
38
Catherine Hakim, « Research design: strategies and choices in the design of social research », Contemporary
Social Research 13 (1992): 211.
46
empiriques à travers une méthode quantitative en utilisant le questionnaire démontrent si les
hypothèses testées sont prouvées ou rejetées. Afin d'atteindre cet objectif, cette étude a utilisé
les régressions comme principal outil d'analyse, dans lequel le chercheur poursuit la
compréhension positiviste de la conduite du processus méthodologique qui est -non affecté par
les différences perceptuelles individuelles.

3.Formulation des hypothèses :

Selon Prasad et Rao (1989), l’existence efficace d’une fonction d’audit interne conduit à
des niveaux élevés de performance organisationnelle. Des approches similaires ont été
exprimées par Hermanson et Rittenberg (2003) et Kiabel (2012). Ils ont constaté que, l’auditeur
interne sauvait l’organisation de pratiques abusives et d’irrégularités en agissant comme un «
chien de garde ». Cela contribue à assurer un niveau élevé de productivité et de profit. Dans le
même sens, Bejide (2006) établit que, le service d’audit interne contribue à réduire les coûts
indirects, à identifier les moyens d’améliorer l’efficacité et à détecter les éventuelles pertes
résultant d’actifs insuffisamment protégés, ce qui entraîne une augmentation de la rentabilité.
De même, Barrett (2002) affirme que, l’audit interne est essentiel à l’amélioration de la
performance. Fadzil et al. (2005) soutiennent aussi que, les auditeurs internes contribuent à
accroître la valeur pour les actionnaires en gérant l’entreprise avec efficacité et efficience.

Roe (2005) affirme également que, la fonction d’audit interne a un impact majeur sur la
performance financière. Selon lui, l’évolution de la fonction d’audit est le résultat de la
recherche d’informations par des parties intéressées afin d’évaluer la performance des
organisations dans lesquelles ils ont un intérêt personnel. Une étude réalisée par d’autres auteurs
a révélé que, l’existence d’une fonction d’audit interne dans les organisations se traduit par une
amélioration des performances et facilite la réduction des calamités telles que la fraude
financière (Muchiri et Jagongo, 2017). Ainsi, en raison de sa nature de « chien de garde »,
l’audit interne peut protéger l’organisation des pratiques contraires à l’éthique et des
irrégularités, lui permettant ainsi d’atteindre ses objectifs, notamment ceux des niveaux élevés
de productivité et de rentabilité.

Pour certains, l’audit interne à une mission d’évaluateur. En effet, il a pour rôle d’évaluer le
système de contrôle interne réalisé en amont, ceci dans le but de maîtriser les risques au moyen
de l’évaluation du processus de risques. Selon Melville (2003), dans une forte majorité des cas,
l’audit interne consacre l’essentiel de ses activités à l’analyse des risques et des déficiences
47
existantes dans le but de donner des conseils, de faire des recommandations, de mettre en place
des procédures ou encore de proposer de nouvelles stratégies.

Pour d’autres auteurs, l’audit interne est caractérisé par un certain nombre de facteurs,
notamment les qualifications du principal dirigeant de la vérification ; la taille du service d’audit
; ses qualifications ; son expérience ; son indépendance ; etc. (Al-Matari et al., 2014 ; Muchiri
et Jagongo, 2017), qui peuvent avoir une influence plus ou moins sur la performance financière
des entreprises. En effet, Kajola (2008) a mené une étude sur la fonction d’audit interne et la
gouvernance d’entreprise. L’étude a établi qu’il existait une relation positive entre la qualité de
la fonction d’audit interne et la qualité de la gouvernance d’entreprise. A cet égard, il est
impératif, dans notre contexte actuel, que les auditeurs internes soient qualifiés afin d’être
capables de déchiffrer ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, les forces, les faiblesses de
normes, de systèmes, de codes et procédures dans les EPP (Clikeman, 2003 ; Hala, 2003). De
plus, la haute qualification de la fonction du principal dirigeant de la vérification est d’améliorer
la qualité de la vérification (Al-Matari et al., 2014).

Pour Al-Matari et al. (2014), la taille de l’audit interne est essentielle pour améliorer la
performance des entreprises. En effet, selon l’étude de Jensen (1993) et celle de Lipton et
Lorsch (1992), le nombre approprié des membres du conseil doit être de sept à huit. Firsteberg
et Malkiel (1994) ont également affirmé qu’un conseil composé de huit membres au plus
encourage une plus grande concentration, participation, authenticité, interactions et discussion.
Dans le même sens, Shaver (2005), soutient que, les plus grands conseils sont souvent
caractérisés par la diffusion des responsabilités, ce qui conduit à un relâchement social et
minimise l’engagement du groupe à modifier sa stratégie.

Toutefois, du point de vue de la théorie de la dépendance des ressources, une plus grande taille
de conseil permettrait d’aboutir à une performance supérieure de l’entreprise, en raison de la
diversité des compétences, des connaissances et de l’expertise qui contribuent au débat du
conseil. De plus, les grands conseils pourraient également offrir la diversité de compétences
lorsque certaines entreprises ont du mal à obtenir des ressources critiques et à minimiser les
risques pour l’environnement (Ghazali, 2010).

L’expérience de l’audit interne est également importante. En effet, quand une personne a
plusieurs années d’expérience, il peut prendre la bonne décision, décider rapidement et faire
face à toutes les situations (Al-Matari et al., 2014). Peu d’études ont néanmoins examiné le lien
48
entre l’expérience de l’audit interne et les performances des entreprises tant dans les pays
développés que dans les pays en développement (Hutchinson et Zain, 2009).

La qualification de l’audit interne améliore la qualité de l’audit. Le membre de l’audit


interne qui a une haute qualification peut traiter n’importe quel problème à l’intérieur de
l’organisation (Al-Matari et al., 2014). Ainsi, conformément à la théorie de l’agence et à la
théorie de la dépendance des ressources, la qualification des auditeurs aide à améliorer les
performances de l’entreprise, car ils ont une idée claire de la manière de traiter toute opération
et accomplissent leur travail de la meilleure façon. Pour Abbott et al. (2016), dans la fonction
d’audit interne, la compétence et l’indépendance sont des concepts importants et distincts qui
doivent interagir pour produire des résultats de qualité. Dans le même sens, Goodwin et Yeo
(2001), soulignent l’importance de l’indépendance et l’objectivité de la fonction d’audit interne
sur la performance financière de l’entreprise. Au regard de tout ce qui précède, nous formulons
les hypothèses suivantes :

H1 : Il existe une relation entre la taille de l’audit interne et la performance de l’entreprise.

H2 : La fonction d’audit interne participe à la réduction des risques du management.

H3 : Il existe une relation positive entre la qualification de l’audit interne et la performance de


l’entreprise.

49
Conclusion :
Ce chapitre relatif aux concepts théoriques et à la méthodologie de recherche, où nous avons
abordé quatre axes principaux, qui sont : l’audit interne, le contrôle interne, la performance en
plus de la performance financière, d’où nous concluons que l’audit est devenu un élément
indispensable au sein de la gouvernance d’entreprise afin qu’il détecte les erreurs et les
anomalies. L’audit ne se limite plus maintenant à l’audit financier comme il était à ses débuts,
il est plus orienté vers les systèmes et les processus de l’entreprise.

Concernant la méthodologie, cette section nous verrons la posture épistémologique la plus


adaptée pour notre recherche, ainsi que la méthodologie et la démarche à suivre.

L’épistémologie de notre recherche est l’positivisme avec une démarche hypothético-


déductive informée par le fait que l’étude ne cherche pas à produire une nouvelle théorie mais
à tester des hypothèses existantes basées sur l’analyse de données quantitatives, ainsi l’approche
déductive est plus appropriée pour cette recherche, l’adoption de cette approche nécessite le
développement, la clarification et l’examinassions des hypothèses afin de les tester les résultats
d’enquête pour confirmer la théorie ou d’exposer la nécessité d’une modification particulière
à la lumière des résultats empiriques .

50
Chapitre 3 : Cadre pratique

51
INTRODUCTION:
Après avoir traité le sujet à travers les deux chapitres théoriques précédents, et pour
comprendre le sujet comme il se doit, dans ce chapitre nous allons traiter le sujet comme
pratique, et ce, en passant par le terrain pour étudier l’impact de l’audit interne sur la
performance des entreprises.

Nous avons fait une étude empirique qui a pour objectif d’avancer vers une meilleure
compréhension de la réalité du l’audit interne au sien des entreprises au Maroc.

Afin de mieux comprendre l’impact d’A.I nous avons élaboré un questionnaire destiné aux les
Entreprises de différents secteurs d’activités.

Cette méthode est considérée comme un moyen de collecter des informations utiles pouvant
apporter des réponses à notre problématique et à nos sous-questions.

L'objectif de ce questionnaire est de déterminer l'impact de l’audit interne sur la performance


financière des entreprises.

Ce chapitre est divisé en deux sections ainsi :

Section 1 : Présentation de l’étude.

Section 2 : Analyses et discussions des résultats.

52
Section 1 : Présentation de l’étude :
Dans cette sous-section, nous expliquerons notre conception de l'enquête, la structure et le
contenu du questionnaire, l'échantillon étudié et les difficultés rencontrées lors de la collecte et
de l'analyse des données.
1. L'objet de la mesure (que veut-on mesurer ?) :
A travers ce questionnaire, nous souhaitons mesurer la présence de la fonction d'audit interne
au sein des PME et GE, en plus de leur point de vue sur l'application de cette fonction et sa
relation à l'amélioration de la performance de leurs entreprises au niveau des villes Casablanca,
Agadir

2. L’échantillon :
Notre travail d’étude est concentré sur Les entreprises qui sollicite le service de l’auditeur, la
collection des données a été réalisée, en distribuant un questionnaire, comportant des
interrogations relatives à notre thème de recherche.

3. La taille de l’échantillon :
Notre échantillon était composé de 52. Nous avons pu recueillir 70 questionnaires sur les 70
entreprises contactées, ce qui représente les questionnaires utilisables. Cela représente un taux
de réponse de 74%.

4. Présentation de la démarche méthodologie de l’enquête :


L'enquête a été lancée début de juin 2022. Pour remplir le questionnaire, nous avons utilisé
différentes méthodes. Tout d'abord, le questionnaire a été diffuser sous forme de papier à
certaines entreprises et les envoyer aussi par internet (email, scanne). La diffusion du
questionnaire via Internet est un moyen efficace d'obtenir plus de résultats en moins de temps.

Nous avons utilisé trois types de questions :

• La question ouverte : donne à la personne interrogée une grande latitude pour


répondre.

53
• La question fermée a choix simple : est une question pour laquelle la personne
interrogée ne peut choisir qu’une seule réponse parmi l’ensemble des réponses
proposées.

• La question a choix simple : est une question fermée simple dans laquelle la personne
interrogée peut choisir une ou plusieurs réponses parmi une liste de choix
prédéterminée.

5. But et objectif de l’enquête :


Cette enquête vise à :

• Connaître les opinions des entreprises sur la relation entre la taille de l’audit interne et
la performance de l’entreprise.

• Connaître comment La fonction d’audit interne participe à la réduction des risques du


management.

• Connaître la relation positive entre la qualification de l’audit interne et la performance


de l’entreprise

6. Traitement des questionnaires :


Nous avons opté pour un traitement informatisé afin de pouvoir mieux traiter les données.
Les questionnaires ont été vérifiés et codés afin de créer une base de données à partir de laquelle
des statistiques ont pu être générées à l'aide de Microsoft Excel. Des statistiques qui nous ont
permis d'analyser notre base de données à l'aide de tableaux de fréquence et de
graphiques, et enfin de faire ressortir les résultats et les réponses aux questions que nous avons
posées au départ. Après avoir présenté les approches méthodologiques de notre enquête, nous
présenterons et analyserons dans la deuxième section les résultats de l'enquête de terrain.

54
Section 2 : Analyse de questionnaire et discutions des résultats

1. Analyse de questionnaire

❖ Axe 1 : identifications de l’entreprises :

Les tailles des entreprises :

Tableau N°01 : Répartition des entreprises par taille.

Nombre Pourcentage %
Grande Entreprise 14 27%
Petite Entreprises 21 40%
Moyenne Entreprises 17 33%

Figure N°04 : Répartition des entreprises par taille.

27%
33%
Grande Entreprise

Petite Entreprises

Moyenne Entreprises

40%

Source : élaboré sur Excel selon les données de questionnaire

Selon les données de la figure ci-dessus, la majorité des répondants sont les petites et
moyenne entreprises, représentant 73% de l’échantillon, dont 33 % sont des P.E, et 40% sont
des M.E, Alor que les grandes entreprises représentent 27%, ce qui signifie que les PME est
plus prépondérant que les GE dans ce contexte.

55
Votre secteur d’activité ?

Tableau N°02 : Répartition selon le secteur d’activité.

Nombre Pourcentage %
Agroalimentaire 7 13%

BTP / Matériaux de construction 6 12%

Commerce / Négoce / Distribution 21 40%

Électronique / Électricité 2 4%

Autres 16 31%

Figure N°05 : Répartition selon le secteur d'activité.

45%
0,4
40%
35%
0,31
30%
25%
20%
15% 0,13 0,12
10%
0,04
5%
0%
agroalimentaire BTP / Matériaux Commerce / Électronique / autre
de construction Négoce / Électricité
Distribution

Source : élaboré sur Excel selon les données de questionnaire

D'après le graphique ci-dessus, il est clair que la plupart des répondants se situe au secteur
de Commerce / Négoce / Distribution et représentent 40% de l'échantillon total, tandis que les
répondants dans le secteur de BTP / Matériaux de construction représentent 12%, et dans le
secteur agroalimentaire résulte 13% de l'échantillon étudié, et seulement 4% qui répondants au
secteur Électronique / Électricité et le reste des répondants divisé par plusieurs secteurs et
représentent 31%.
56
Les salariées de l’entreprise ?
Tableau N°03 : Nombre des salariées par entreprise.

Nombre Pourcentage %

Moins de 100 44 85%

Entre 100 et 200 0 0%

Plus de 200 8 15%

Figure N°06 : Nombre des salariées par entreprise.

15%

Moins de 100

entre 100 et 200

Plus de 200

85%

Source : élaboré sur Excel selon les données de questionnaire

Selon les statistiques ci-dessus, nous constatons que la majorité des entreprises ayant
moins de 100 salariées et représentant 85%, contre plus de 200 salariées représente justement
15%.

57
❖ Axe 2 : Historique de l'audit interne

L'ancienneté de la fonction d'audit interne ?


Tableau N°04 :la répartition selon L’ancienneté de la fonction d'audit interne

Nombre Pourcentage %

1ans-5ans 41 79%

5ans-20ans 4 8%
Plus de 20 ans
7 13

Figure N°07 : Répartition de la fonction d'audit interne selon l’ancienneté de la F.A.

13%

8%

1ans-5ans
5ans-20ans
plus de 20 ans

79%

Source : élaboré sur Excel selon les données de questionnaire

A partir des données de la figure ci-dessus, nous pouvons constater que la fonction
d’audit interne dans les entreprises entre 1an et 5ans représentent la majorité de 79%, et seule
entre 5ans et 20ans déclare 8%, et plus de 20ans représente 13%.

58
Quels sont les motifs ayant été à l'origine de la création de la fonction ?

Tableau N°05 :la répartition selon l’origine de la création de la F.A

Pourcentage
Nombre %
Besoin d’avis sur l’efficacité des fonctionnements 20 24%
Non-respect des procédures comptables 8 10%
Découverte ou crainte de fraudes 11 13%
Doute sur l’efficacité des méthodes ou systèmes en vigueur 11 13%
Doutes ou insatisfactions sur la remontée des informations de gestion 7 8%
Changement de taille ou de structure 15 18%
Autres motifs 12 14%

Figure N°08 : la répartition selon l’origine de la création de la F.A

Autres motifs 14%


Changement de taille ou de structure 18%
Doutes ou insatisfactions sur la… 8%
Doute sur l’efficacité des méthodes… 13%
Découverte ou crainte de fraudes 13%
Non-respect des procédures… 10%
Besoin d’avis sur l’efficacité des… 24%

0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25

Source : élaboré sur Excel selon les données de questionnaire

D'après cette question, aux remarque que les entreprises qui besoin d’avis sur l’efficacité
des fonctionnements représente 24%, et 18% pour changement de taille ou de structure, alors
que 14% pour les autres motifs, seul qui répond par Doutes ou insatisfactions sur la remontée
des informations de gestion et les réponses reçues par les répondants, nous constatons que la
majorité des répondants pensent que les motifs qui participe à créer cette fonction sont les
changements de taille ou de structure pour 18%, doutes ou insatisfactions sur la remontée des
informations de gestion pour 8%, doute sur l’efficacité des méthodes ou systèmes en vigueur
pour 13%, découverte ou crainte de fraudes pour 13%, et aussi non-respect des procédures
comptables pour 10%, besoin d’avis sur l’efficacité des fonctionnements pour 24%, et le reste
des motifs représentants 14%.
59
Quels ont été les objectifs de départ de la fonction ?

Tableau N°06 :la répartition selon les objectifs de départ de la F.A

Nombre Pourcentage %
Le contrôle comptable et
financier 42 58 %

L’audit des procédures 19 26 %


L’audit opérationnel
12 16 %

Figure N°09 : la répartition selon les objectifs de départ de la F.A

16%

Le contrôle comptable et
financier
L’audit des procédures

26% 58% L’audit opérationnel

Source : élaboré sur Excel selon les données de questionnaire

A la lecture des données de la figure ci-dessus, nous pouvons clairement voir que parmi
les objectifs de l’entreprise pour créer une fonction d’audit est le contrôle comptable et financier
pour 58%, concernant l’audit des procédures représente 26%, et l’audit opérationnel pour 16%.

60
Les recommandations de créer la fonction sont-elles intervenues ?

Tableau N°07 : la répartition selon les recommandations

Noumbre Pourcentage %

Oui 45 87%

Non 7 13%

Figure N°10 : Répartition selon les recommandations.

13%

Oui
Non

87%

Source : élaboré sur Excel selon les données de questionnaire

Les données de la figure ci-dessus montrent clairement que 87% des répondants
considèrent que les recommandations sont-elles intervenues par les entreprises, contre
seulement 13% considèrent que les recommandations ne pas intervenues.

61
Quelle est l'origine des recommandations pour créer la fonction d'audit interne ?

Tableau N°08 :la répartition selon l’origine des recommandations.

Nombre Pourcentage %
Etat - Autorités de tutelle 6 19%
Commissaires aux comptes 8 25%
Cabinet d’audit externe 11 34%
Autres 7 22 %

Figure N°11 : Répartition selon l'origine des recommandations.

19%
22%

Etat - Autorités de tutelle


Commissaires aux comptes
Cabinet d’audit externe
Autres
25%

34%

Source : élaboré sur Excel selon les données de questionnaire

Les indications de la figure ci-dessus indiquent que les recommandations le plus


utilisées par les entreprises viennent du cabinet d’audit externe pour 34%, et 25% considèrent
les recommandations de commissaires aux comptes et les recommandations de l’état-autorités
de tutelle représentent 19% et le reste représentant 22 % des autres recommandations.

62
❖ Axe3 : Taille de l'audit et la performance
Quel est le nombre d'auditeurs dont se compose un comité d’audit ?
Tableau N°09 :la répartition selon le nombre des auditeurs.

Nombre Pourcentage %

Inferieure à sept 34 65%


Sept 7 14%

Huit 3 6%

Supérieur à huit 8 15%

Figure N°12 : Répartition selon le nombre des auditeurs.

15%

6%
inferieure à sept
Sept
Huit
14%
Supérieur à huit
65%

Source : élaboré sur Excel selon les données de questionnaire

À travers les résultats présentés dans la figure ci-dessus, qui nous montre la distribution
des pourcentages selon la tranche de nombre d’auditeurs se compose de 65% des répondants
sont inférieure à sept, et 15% de l’échantillon étudié sont supérieur à huit, et la dernière tranche
entre 6 et 8 au pourcentage respectivement de 14% et 6%.

63
Pensez-vous que le nombre d'auditeurs impliqués dans une mission d'audit améliore la
performance de l’entreprise ?

Tableau N°10 : La performance de l'entreprise selon le nombre des auditeurs

Nombre Pourcentage %

Oui 37 71%

Non 15 29%

Figure N°13 : La performance de l'entreprise selon le nombre des auditeurs.

29%

Oui

Non

71%

Source : élaboré sur Excel selon les données de questionnaire

Selon les statistiques ci-dessus, la plupart des entreprises confirme que le nombre des
auditeurs permet d’améliorer la performance pour un taux de 71%, au contraire 29% des
réponses refuse que le nombre des auditeurs s’enchaîne avec l’amélioration de l’entreprise.

64
Pensez-vous que la qualité d'audit augmente si le nombre d'auditeurs augmente ?

Tableau N°11 : Répartition de qualité d'audit selon le nombre d'auditeurs.

Nombre Pourcentage %

Oui 26 50%

Non 26 50%

Figure N°14 : Répartition de qualité d'audit selon le nombre d'auditeurs.

Oui
50% 50%
Non

Source : élaboré sur Excel selon les données de questionnaire

D’après la figure ci-dessus, il est clair pour nous que 50% des répondants de l’échantillon de
l’étude sont d’accord que la qualité d’auditeur augmente si le nombre d’auditeurs augmentent.
Contre 50% des répondants qui n’ont pas d’accord.

65
Est-ce que le nombre d'auditeurs impliqués dans la mission permet d'avoir des rapports
d'audit de meilleure qualité ?

Tableau N°12 : Répartition selon les rapports d’audit de meilleure qualité

Pourcentage
Nombre %
Oui 38 73%
Non 14 27%

Figure N°15 : Répartition selon les rapports d'audit de meilleure qualité.

27%

Oui

Non

73%

Source : élaboré sur Excel selon les données de questionnaire

Les données de figure ci-dessus montrent clairement que 73% des répondants
considèrent qu’il faut avoir des rapports d’audit de meilleures qualités et d’autre part 27%
pensent le contraire.

66
Un grand nombre d'auditeurs permettra de mieux détecter les défaillances du contrôle
interne et formuler des recommandations appropriées pour les améliorer ?

Tableau N°13 : l'amélioration de l'entreprise selon le nombre des auditeurs

Pourcentage
Nombre %

Oui 38 73%

Non 14 27%

Figure N°16 : l'amélioration de l'entreprise selon le nombre des auditeurs.

27%

Oui

Non

73%

Source : élaboré sur Excel selon les données de questionnaire

A partir des données de la figure précédente, nous constatons que 73% des répondants
pensent que plus le nombre d’auditeur est grand, plus l’entreprise peut détecter les défaillances
du contrôle interne et de formuler des recommandations appropriées. En revanche 27% disent
que le nombre d’auditeur n’est pas un facteur pour les améliorer.

67
❖ Axe 4 : La fonction de l'audit interne
Est-ce que l'auditeur sensibilise les gestionnaires au rôle et à l'importance de ses
recommandations ?
Tableau N°14 : Classification selon les recommandations d'auditeur au gestionnaire.

Pourcentage
Nombre %
Pas du tout d'accord 8 16%
Je ne suis pas d'accord 0 0

Neutre 15 29%
D’accord 20 38%
Tout à fait d'accord 9 17%

Figure N°17 : Classification selon les recommandations d'auditeur au gestionnaire.

0,4 0,38
0,35
0,3 0,29
0,25
0,2 0,16
0,15 0,17
0,1
0,05
0
0
Pas du tout
Je ne suis
d'accord Neutre
pas d'accord D’accord
Tout à fait
d'accord

Source : élaboré sur Excel selon les données de questionnaire

À partir des données de la figure précédente, nous pouvons conclure que La majorité
des entreprises sont d’accord et elles insistent sur l’importance et le rôle des recommandations
d’auditeur au gestionnaires représentants 38%, suivies des entreprises qui sont neutre pour un
pourcentage de 29%. Autre partie des entreprises se divisent entre un avis pas du tout d’accord
et celles qui ne sont pas accord avec cet avis représentent respectivement 17% et 16%.

68
L'auditeur contribue-t-il à la mise en œuvre de politiques et de procédures pour tous les
processus de l’entreprise ?

Tableau N°15 : Répartition selon la mise en œuvre de politiques et de procédures pour


tous les processus de l’entreprise.

Pourcentage
Nombre %
Pas du tout d'accord 10 19%
Je ne suis pas d'accord 7 14%
Neutre 9 17%
D’accord 19 37%
Tout à fait d'accord 7 14%

Figure N°18 : Répartition selon la mise en œuvre de politiques et de procédures


pour tous les processus de l’entreprise.

0,4
0,35
0,3
0,25
0,2
0,15 0,37
0,1 0,19
0,05 0,14 0,17
0 0 0,14
0
0
0
Pas du Je ne suis 0
tout Neutre
pas D’accord
d'accord d'accord Tout à fait
d'accord

Source : élaboré sur Excel selon les données de questionnaire

Nous concluons des données de la figure ci-dessus que la majorité des entreprises sont d’accord
sur la mise en œuvre de politique et de procédures pour tous les processus de l’entreprise par
les auditeurs représentant 37%, consternant les entreprises qui pas du tout d’accord représentant
19%, suivies des entreprises qui sont neutre pour un pourcentage de 17%, et les autres qui ne
sont pas d'accord et tout à fait d’accord avec un taux équivalent de 14%.

69
Les auditeurs de l'entreprise abordent-t-ils des questions qualitatives dans leur travail ?

Tableau N°16 : Répartition selon l'utilisation des questions qualitatives dans la


mission de l’auditeur.

Nombre Pourcentage %
Pas du tout d'accord 3 6%
Je ne suis pas d'accord 7 13%
Neutre 11 21%
D’accord 21 41%
Tout à fait d'accord 10 19%

Figure N°19 : Répartition selon l'utilisation des questions qualitatives dans la


mission de l’auditeur.

0,45
0,4
0,35
0,3
0,25
0,2
0,41
0,15
0,1
0,21
0,05 0,06 0,13
0 0,19
0 0
0
Pas du tout 0
Je ne suis pas 0
d'accord Neutre
d'accord D’accord
Tout à fait
d'accord

Source : élaboré sur Excel selon les données de questionnaire

Les données du graphique ci-dessus montrent qu'un grand nombre d'entreprises de notre
échantillon (41 %) sont d'accord pour dire que les auditeurs utilisent des questions qualitatives
dans leurs missions, tandis que 21 % sont neutres, c'est-à-dire qu'elles ne savent pas si les
auditeurs utilisent ou non ces techniques. Toutefois, une petite minorité d'entreprises (6%) n'est
pas d'accord avec le fait que les auditeurs posent des questions qualitatives dans le cadre de
leurs missions.
70
Est-ce que l'audit interne de votre entreprise aide l'entreprise dans toutes les étapes de la
gestion de risque ?

Tableau N°17 : l'audit interne et la gestion des risques.

Nombre Pourcentage %
Pas du tout d'accord 5 10%
Je ne suis pas d'accord 2 4%
Neutre 5 10%
D’accord 21 40%
Tout à fait d'accord 19 36%

Figure N°20 : l'audit interne et la gestion des risques.

0,4
0,35
0,3
0,25
0,2
0,4
0,15 0,36
0,1
0,05 0,1
0,04 0,1
0 0
0
0
Pas du tout 0
Je ne suis 0
d'accord Neutre
pas d'accord D’accord
Tout à fait
d'accord

Source : élaboré sur Excel selon les données de questionnaire

D'après cet question les réponses reçues, nous montre que la majorité des entreprises
sont d’accord représentant 40%, et les entreprises qui sont tout à fait d'accord que l'audit Interne
aide dans toutes les étapes de la gestion des risques avec un taux de 36 %, suivies des entreprises
ne sont pas d'accord et neutre avec un taux équivalent de 10%, et le reste des répondants sont
4% concernent les entreprises qui ne pas d’accord.

71
❖ Axe 5 : Expérience de l'audit et La performance
Types de formation des auditeurs internes ?
Tableau N°18 : Classification selon le type de formation.

Pourcentage
Nombre %
Grandes Ecoles de Commerce 24 38%
Grandes Ecoles d’Ingénieurs 7 11%
Universités 15 24%
Autres formations 17 27%

Figure N°21 : Classification selon le type de formation.

0,4
0,35
0,3
0,25
0,2 0,38
0,15
0,1 0,24 0,27
0,05 0,11
0 0
0
0
Grandes Ecoles 0
de Commerce Grandes Ecoles Universités
d’Ingénieurs
Autres
formations

Source : élaboré sur Excel selon les données de questionnaire

À partir des données de la figure précédente, nous constatons que 38% des auditeurs internes
qualifiant par les grandes écoles de commerce suivies des autres formations avec un taux de 27
% et les universités avec un taux de 24 % de la formation moins développée par des grandes
écoles d'ingénieurs.

72
Est-ce que l'expérience des auditeurs améliore la qualité des auditeurs ?

Tableau N°19 : l'expérience des auditeurs améliore la qualité des auditeurs.

Nombre Pourcentage %

Oui 52 100%

Non 0 0%

Figure N°22 : l'expérience des auditeurs améliore la qualité des auditeurs.

0%

Oui
Non

100%

Source : élaboré sur Excel selon les données de questionnaire

À travers les résultats présentés dans cette figure qui montre qu’il y a un impact plus
important de l'expérience sur l'amélioration de la qualité d’auditeur.vu que la totalité sont
d’accord en crochant la case « oui ».

73
Evaluation de niveau de la connaissance des responsables de l’équipe ?

Tableau N°20 : la connaissance des responsables de l’équipe.

Pourcentage
Noumbre %
Très satisfaisant 13 34%

Satisfaisant 30 57%
Perfectible l’équipe
4 7%

Figure N°23 : la connaissance des responsables de l’équipe.

60% 0,57

50%
40% 0,34

30%
20%
10%
0,07
0%

Très satisfaisant
Satisfaisant
Perfectible l’équipe

Source : élaboré sur Excel selon les données de questionnaire

A Partir des données de la figure précédente, nous constatons que les répondants qui
satisfait à la connaissance des responsables de l'équipe d’audit interne concernant l'entité
représenter 57 % et d'autres entreprises très satisfaites d'un pourcentage de 34% et le reste 7 %
perfectible l’équipe.

74
Considérez-vous que l'expérience des auditeurs soit importante pour améliorer la
performance ?

Tableau N°21 : Répartition selon l'importance de l'expérience des


auditeurs.

Noumbre Pourcentage %
Oui 50 96%

Non 2 4%

Figure N°24 : Répartition selon l'importance de l'expérience des auditeurs.

4%

Oui

Non

96%

Source : élaboré sur Excel selon les données de questionnaire

À la lecture des données de la figure ci-dessus ne pouvons clairement voir que


l'expérience des auditeurs sont importantes pour améliorer la performance d'un pourcentage de
96% des entreprises et 4% des entreprises qui pensants le contraire.

75
Dans quelle mesure êtes-vous d'accord pour dire que l'expérience des auditeurs aide à
détecter les fraudes, à améliorer l'efficacité du contrôle interne et à contribuer à la
création de valeur au sein de l’entreprise ?

Tableau N°22 : l'utilisation de l'expérience des auditeurs à la création de valeur


au sein de l’entreprise.

Noumbre Pourcentage %

Oui 44 85%

Non 8 15%

Figure N°25 : l'utilisation de l'expérience des auditeurs à la création de valeur au


sein de l'entreprise.

15%

Oui
Non

85%

Source : élaboré sur Excel selon les données de questionnaire

Les données de la figure ci-dessus montrent clairement que 85% des répondants
considère que l’expérience des auditeurs aide à détecter les fraudes, à améliorer l'efficacité du
contrôle interne et à contribuer à la création de valeur au sein de l'entreprise contre seulement
15% qui considèrent l’expérience ne pas obligatoire.

76
2. Discussions des résultats:
Comme toute étude, nous avons eu l'occasion de révéler plusieurs réalités concernant le sujet
de l'impact de l'audit interne sur la performance financière de l'entreprise.

On trouve comme premier constat que les PME sont plus présentées que les GE dans
plusieurs secteurs d'activités, mais cela n'empêche de dire que aussi les GE sont concernés par
l'amélioration de leur performance que ça soit via l'audit interne ou d'autres outils de la
maîtrise des risques.

D'après la recherche documentaire effectuée, le nombre des auditeurs opèrent au sein du


département d'audit de l'entreprise, influence positivement la performance de l'entreprise, ainsi
si le nombre augmente la performance devient supérieure, vue la diversité dans la détection de
défaillances de contrôle interne et l'efficacité des recommandations appropriées pour
l’amélioration. Et pour produire un rapport d'audit de meilleure qualité, le conseil
d'administration doit disposer des connaissances et de l'expérience appropriés pour effectuer les
tâches d'audit avec une grande qualité. Les résultats de notre étude confirment la première
hypothèse selon laquelle la taille de l'audit interne à un impact significatif sur la performance
de l'entreprise.

L'existence des recommandations entre l'auditeur et le gestionnaire est hyper important pour
surveiller et contrôler l'entreprise par des politiques et des procédures afin d'obtenir la qualité
d'audit souhaitée, à planifier le processus d'audit et à développer des mécanismes efficaces pour
accomplir ses tâches de manière efficace. Et cela s'explique par la bonne gestion de risque. Les
résultats de notre étude confirment la deuxième hypothèse selon laquelle la fonction d'audit
interne impacte significativement les risques de management.

D'après les réponses collectés, on peut dire que l'hypothèse 3 est confirmée, vu que l'expérience
affecte la qualité de l'audit par l'amélioration continue des auditeurs et les programmes de
formation qui conduisent généralement à une meilleure compréhension des règlements, en plus
de ça un membre d'audit interne qualifié peut traiter n'importe quel problème dans le
département d'audit parce qu'il a déjà une idée sur comment peut gérer ses opérations et
comment réaliser son travail d'une manière efficace. Et pour ne pas oublier l'expérience aiderait
aussi à bien détecter les fraudes et à améliorer l'efficacité du contrôle interne, ce qui encourage
l'entreprise à créer de valeur afin d'améliorer sa performance.

77
Nos résultats soulignent que les caractéristiques de l’audit interne peuvent influencer
positivement la performance financière de l’entreprise. Il existe des relations positives et
significatives entre la taille de comité d’audit interne et l'expérience d’audit interne d’une part
et la performance d’autre part. En outre, l’influence de la taille, l’expérience et la qualification
d’audit interne sur la performance financière est confirmée. Cela veut dire que plus la taille,
l’expérience et la fonction de l’audit interne sont importants, plus la performance est élevée.

78
Conclusion :

Pour notre enquête, nous avons travaillé par la méthode quantitative afin d’enrichir notre
étude pour qu’on répond de mieux aux hypothèses de départ. L’objet de cette enquête est de
connaitre l’impact de l’audit interne sur la performance financière des entreprises. A la suite
notre expérience en terrain afin de collecter les données et après avoir analyser les résultats
obtenus, il est désormais bien clair qu’il existe des relations positives et significatives entre la
fonction, l’influence de la taille, l’expérience de l’audit interne et la performance financier.
Enfin, les résultats empiriques dégagés nous permis de confirmer les hypothèses H1, H2, H3.

79
Conclusion générale:
En définitive, notre thème de recherche relatif à l’impact de l’audit interne sur la performance
financière, nous a permis d’évaluer l’importance que peut jouer l’audit interne dans une
organisation. Tout au long de ce travail on a pu construire une idée générale sur la situation
d’audit interne des entreprises ainsi que sur la performance financière.

Le département d'audit interne est très important au sein d'une entreprise où l'audit interne est
considéré comme l'élément clé de l'application des systèmes comptables, ce qui permet
d'évaluer le travail du département. L'audit interne est considéré comme l'épine dorsale de la
comptabilité d'entreprise, car il s'agit de la section qui enregistre toutes les activités liées au
secteur. L'efficacité de l'audit interne contribue à développer le travail de l'entreprise car les
rapports financiers reflètent la qualité du département d'audit interne.

En outre, l'audit interne est considéré comme une partie importante de la structure CG dans
l'organisation et CG couvre les activités de surveillance par le conseil d'administration et les
comités d'audit pour assurer un processus crédible de rapports financiers (Public Conclusion :
Bocard, 1994 Des études antérieures ont tenté de donner une image claire de la relation entre la
fonction d'audit interne, la taille de l'audit interne et expérience des audits internes ) et la
performance de l'entreprise. La présente étude est unique dans son examen de la relation entre
les facteurs d'audit interne et la performance de l'entreprise.

Tout au long de notre travail, notre objectif était de démontrer la contribution de l’audit interne
à la performance de l’entreprise, partant du principe que la performance de l’entreprise est une
alliance entre l’efficacité et l’efficience, c’est-à-dire que lorsque les opérations de l’entreprise
deviennent plus efficace et efficiente du fait que la direction générale mette davantage l’accent
sur la conception du contrôle tout en réduisant ses coûts, ceci entraine évidemment des impacts
positifs sur la performance de l’entreprise. Ceci est confirmé par deux auteurs NOIROT.P et
WALTER. J « s’il n’y a pas un lien évident entre le contrôle interne et la performance, cela
matérialise toutefois l’existence d’un lien direct entre le dysfonctionnement du contrôle interne
et la non-performance »39

A cet effet, durant notre questionnaire, nous avons pu avoir une idée sur la fonction de l’audit
interne, ainsi que son apport à l’amélioration de la performance et à la réalisation des objectifs

39
Pigé. B, op cité, p 10.
80
de celle-ci. Pour voir le rôle joué par la fonction de l’audit interne dans cette entreprise, nous
avons opté pour une démarche qualitative comme méthode de recherche, pour tester si la
mission d’audit interne contribue vraiment à la maitrise des risques liés aux activités auditées,
c’est dans cette perspective que nous avons tentée montrer si la direction achat applique les
procédures et directives de la direction générale afin d’atteindre les objectifs fixés au préalable.
La mission de l’audit interne commence par la préparation d’un plan d’audit élaboré par la
cellule d’audit, le déroulement de cette mission se base sur trois phases : La phase de
préparation qui consiste à collecter les informations sur l’entité à auditer en utilisant des outils
de recueil de l’information tel que le questionnaire du contrôle interne, l’observation et
l’entretien avec les audités. La phase de réalisation consiste à vérifier et comparer les
informations recueillies avec la réalité du terrain, de relever les dysfonctionnements existants
et faire des recommandations qui permettent d’y remédier, en fin, la phase de conclusion
consiste à rédiger un rapport d’audit interne contenant les résultats de l’intervention de
l’auditeur.

Ce qu’on a pu constater d’après le questionnaire que :

• La taille de l’audit interne jouer un rôle plus important (Hypothèse 01 confirmé)

• L’audit interne apporte une vraie valeur à l’amélioration du système du contrôle interne en
Termes d’efficacité, à travers la détection des insuffisances, les forces et les faiblesses des
dispositifs De contrôle interne de maîtrise des risques opérationnels. (Hypothèse 02 confirmé)
• Nous avons constaté également que l’audit interne aide cette entreprise à atteindre ses
Objectifs dans la mesure où il lui propose des recommandations claires et constructives et des
Conseils concernant les activités examinées. (Hypothèse 03 confirmé)

Ce qui nous amène à priori de confirmer nos hypothèses de recherche précédemment proposées.
Il en résulte que :

La fonction de l’audit interne veille sur l’efficacité du système du contrôle interne en formulant
des recommandations qui peuvent servir de base pour l’identification et la correction des
anomalies et défaillances du système de contrôle ainsi que l’évaluation des risques liés aux
objectifs de l’organisation. En effet, un bon système de contrôle interne joue un rôle important
dans le maintien voire l’amélioration des performances d’une entreprise ainsi que dans la
réussite d’une démarche de création de valeur solide et durable.

81
Annexes

82
❖ QUESTIONNAIRE
IDENTIFICATION DE L'ENTREPRISE
Dénomination sociale : ………………………………………………………………….
La date de création : ……………………………………………………………………
Siège social : …………………………………………………………….
Question 1 : Votre société est :
Grande entreprise
Petite entreprise
Moyenne entreprise
Question 2 : Dans quel secteur d’activité opère votre entreprise ?
Agroalimentaire.
BTP / Matériaux de construction.
Commerce / Négoce / Distribution.
Électronique / Électricité
autre
Question 3 : Combien de salaries travaillent au sein de votre entreprise ?
Moins de 100
100-200
Plus de 200

83
HISTOIRIQUE de l’audit interne
Question 1 : Depuis combien d’années la fonction d’audit interne existe-elle au Sein de votre
entreprise ?
1ans-5ans
5ans-20ans
plus de 20 ans
Question 2 : Quels sont les motifs ayant été à l’origine de la création de la fonction ?
Besoin d’avis sur l’efficacité des fonctionnements
Non-respect des procédures comptables
Découverte ou crainte de fraudes
Doute sur l’efficacité des méthodes ou systèmes en vigueur
Doutes ou insatisfactions sur la remontée des informations de gestion
Changement de taille ou de structure
Autres motifs
Question 3 : Quels ont été les objectifs de départ de la fonction ?
Le contrôle comptable et financier
L’audit des procédures
L’audit opérationnel
Question 4 : Des recommandations de créer la fonction sont-elles intervenues ?
Oui
Non
Question 5 : Quelle est l’origine des recommandations pour créer la fonction Audit Interne ?
Etat - Autorités de tutelle
Commissaires aux comptes
Cabinet d’audit externe
Autres

84
Taille de l'audit et la performance
Question 1 : Quel est le nombre d 'auditeurs dont se compose un comité d’audit ?
inferieure à sept
Sept
Huit
Supérieur à huit
Question 2 : Pensez-vous que le nombre d'auditeurs impliqués dans une mission d'audit
améliore la performance de l'entreprise ?
Oui
Non
Question 3 : Pensez-vous que la qualité de l'audit augmente si le nombre d'auditeurs
augmente ?
Oui
Non

Question 4 : Le nombre d'auditeurs impliqués dans la mission permet-il d'avoir des rapports
d'audit de meilleure qualité ?
Oui
Non
Question 5 : Un grand nombre d'auditeurs permettra de mieux détecter les défaillances du
contrôle interne et de formuler des recommandations appropriées pour les améliorer ?
Oui
Non

85
La fonction de l'audit interne
Question 1 : L'auditeur sensibilise-t-il les gestionnaires au rôle et à l'importance de ses
recommandations ?
Pas du tout d'accord
Je ne suis pas d'accord
Neutre
D’accord
Tout à fait d'accord
Question 2 : L'auditeur contribue-t-il à la mise en œuvre de politiques et de procédures pour
tous les processus de l'entreprise ?
Pas du tout d'accord
Je ne suis pas d'accord
Neutre
D'accord
Tout à fait d'accord
Question 3 : Les auditeurs de l'entreprise abordent des questions qualitatives dans leur travail
(par exemple, la communication, la gestion de l'information, les questions éthiques).
Pas du tout d'accord
Je ne suis pas d'accord
Neutre
D'accord
Tout à fait d'accord
Question 4 : L’audit interne de votre entreprise aide l’entreprise dans toutes les étapes de la
gestion de risque
Pas du tout d'accord
Je ne suis pas d'accord
Neutre
D'accord
Tout à fait d'accord

86
Expérience de l'audit et La performance

Question 1 : Types de formation des Auditeurs Internes :


Grandes Ecoles de Commerce
Grandes Ecoles d’Ingénieurs
Universités
Autres formations
Question 2 : Est-ce que l’expérience des auditeurs améliore la qualité des auditeurs ?
Oui
Non

Question 3 : considérez-vous que : veuillez évaluer le niveau de connaissance des


responsables de l’équipe d’audit interne concernant l’entité, son activité et les risques en jeu.
Très satisfaisant
Satisfaisant
Perfectible l’équipe
Question 4 : Considérez-vous que l'expérience des auditeurs soit importante pour améliorer
la performance ?
Oui
Non
Question 5 : Dans quelle mesure êtes-vous d'accord pour dire que l'expérience des auditeurs
aide à détecter les fraudes, à améliorer l'efficacité du contrôle interne et à contribuer à la
création de valeur au sein de l'entreprise ?
Oui
Non

87
❖ LISTE DES ENTREPRISES CONTACTEES DANS LE CADRE DE
L’ENQUETE

• CARREFOUR MARKET
• ATTIJARI WAFA BANK
• MAXI LV
• PLANET Sport
• CHARIKAT Massa
• ATAWBA Tours
• FADL GAZ SARL
• MARAISSA
• LA BEL VIE
• AUTO HALL
• ELECTRO MENAGE ATAKADAW
• PANEUMATIQUES HOUARA FRERES
• PARA VIEW BEAUTY
• JAOUDA FER SARL
• TRIPLE F SARL
• BIO BUILDING MAROC
• AFH NEGOCE
• WIAM TWIL SARL
• ZENITH PHARMA
• ALPHA TOUR
• VITRERIE GENERALE
• PANEUMATIQUE ENAJAH SARL
• STE G.F AUTO
• CENTRE PATISS
• JEUN DUFLOT SARL
• MAGAMEX
• SERAMART
• IDAOUBIHI

88
• SIGMA SECURE SARL
• ELECTROMENAGER
• BORAK AUTO
• CERAMICA ITALIANA
• SOLUTION CARRELAGE
• WAFA ASSURANCE
• ALLIANCE PVC
• STE GENERALE ISTAIN
• STE ISO MARBRE SARL
• P PRIME SARL
• LIBRAIRIE AL FASAHA SARL
• FORCE TECHNOLOGIE
• SOLUTION CARRELAGE
• WAFA ASSURANCE
• ALLIANCE PVC
• STE GENERALE ISTAIN
• STE ISO MARBRE
• P PRIME
• LIBRAIRIE AL FASAHA
• FORCE TECHNOLOGIE
• MONDIAL BERRY EXPORT
• SOCOPARGALTAS
• UNIPIPE AND PROFIL
• STE MASTERS IRRIGATION SARL
• IBN ROCHD
• STE SALT SEA SERVICES
• STE JELLAB SUD SAHARA

89
Bibliographie et webographie
❖ Bibliographie

• Ebrahim Mohammed Al-Matari, Abdullah Kaid Al-Swidi, Faudziah Hanim Binti Fadzil,
L'effet de l'audit interne et la performance de l'entreprise : Une proposition de cadre de
recherche, Sintok, Malaisie,2014, page 36
• Ebrahim Mohammed Al-Matari, Abdullah Kaid Al-Swidi, Faudziah Hanim Binti Fadzil,
L'effet de l'audit interne et la performance de l’entreprise : Une proposition de cadre de
recherche, Sintok, Malaisie, 2014, page 40

• Savoye B., analyse comparative des micro-entreprises dans les pays en développement et
dans les pays industrialisés, une approche critique des analyses du secteur informel, Revue
Tiers Monde, t. XXXVII, n° 148, octobre-décembre, 1996, p 954.
• Aissani N., la politique de soutien des PME et leur rôle dans le développement économique
en Algérie : ces de la branche des industries agroalimentaires, mémoire de magister en
sciences économiques, sous la direction de Fekih A., université d’Oran, p 35.

• Op. Cite, p 954


• Petraşcu, Daniela, and Alexandra Tieanu, ‘The Role of Internal Audit in Fraud Prevention
and Detection’, Procedia Economics and Finance, 16.1 (2014), 489–97
• Petraşcu, Daniela, and Alexandra Tieanu, ‘The Role of Internal Audit in Fraud Prevention
and Detection’, Procedia Economics and Finance, 16.1 (2014), 489–97
• Schick. P, « Mémento d’audit interne », Edition Dunod, Paris, 2007, p 05.
• SCHICK Pierre et VERA Jacques Olivier BOURROUILH- PAREGE, « Audit Interne et
Référentiels de Risques », Edition Dunod, 2eme Édition, P30.31.

• Institute of internal auditor op cit


• Jacques Renard, op cit, p : 105
• Jacques RENARD op cit. P : 106
• Il a été publié en 1968 sous l’autorité du conseil d’administration de l’IIA et a été révisé en
1988 et 2000.

• Jacques RENARD, op cit, p : 110

90
• Jacques RENARD, op cit p : 114
• Jacques RENARD, op cit p : 110-114.
• Sarra EL IDRISSI, Nadir MOUFAKKIR Nadir, projet fin d’étude Licence fondamentale,
L'audit interne dans les collectivités territoriales, cas de la commune urbaine de Ribat el
Kheir, Rabat, 2011, p 22
• Sarra EL IDRISSI, Nadir MOUFAKKIR Nadir, projet fin d’étude Licence fondamentale,
L’audit interne dans les collectivités territoriales, cas de la commune urbaine de Ribat el
Kheir, Rabat,2011, p 23
• Sarra EL IDRISSI, Nadir MOUFAKKIR Nadir, projet fin d’étude Licence fondamentale,
L’audit interne dans les collectivités territoriales, cas de la commune urbaine de Ribat el
Kheir, Rabat, 2011, p 24
• LORINO Philipe, « Méthodes et pratiques de la performance », 3eme Édition
d’organisation, France, 2003, p.5
• ANGELE Dohou et NICILAS Berland, « Mesure de la performance globale des entreprises
», 28eme congrès de l’IFC, 23-24-25 mai 2007, IAE, Poitier. P.3
• VOYER 1999 opcit p : 110-113
• La performance et les critères de performance – Maxicours

• Gibson Burrell et Morgan Gareth, Sociological Paradigms and Organisational AIlalysis,


éd. par Arena, Elements of the Sociology of Corporate Life, 1re éd., 1994.
• Arshed. Norin et Danson. Mike, « Research Methods for Business Research Methods for
Business », The Global Management Series 2, no 1 (2014): 1‑9.
• Colin Robson, « Real World Research: A Resource for Social Scientists and Practitioner »,
2002, 599.

• Burrell et Gareth, Sociological Paradigms and Organisational AIlalysis.


• Norin et Mike, « Research Methods for Business Research Methods for Business ».
• Babbie, The Practice of Social Research., Contemporary Sociology, vol. 5, 2012.
• J Hussey et R Hussey, « Business Research: A Practical Guide for Undergraduate and
Postgraduate Students », 2009.
• Gregory L. Wiltfang, « Qualitative Research Methods for the Social Sciences », Teaching
Sociology 18, no 4 (1990): 563.

91
• Catherine Hakim, « Research design: strategies and choices in the design of social
research », Contemporary Social Research 13 (1992): 211.
• Pigé. B, op cité, p 10.
❖ Webographie :
o Sites web :
• https://www.scholar.google.com/
• https://ecoleheec.ma/reflexion-sur-pme-ma/
• https://www.scholarvox.com
• https://www.melchior.fr/
• https://www.fr.scribd.com/

92
Table des matières
Remerciements : ……………………………………………………………….
Résumé : ……………………………………………………………………….
Sommaire : ……………………………………………………………………
Liste des Abréviations : ………………………………………………………
Tableau des figures : ……………………………………………………………
La liste des tableaux : …………………………………………………………...
Introduction générale :……………………………………………………………….. 1
Chapitre 1 : Cadre institutionnel……………………………………………………..3
Introduction :…………………………………………………………………...4
Section 1. Audit interne et la performance au sein des Grandes
Entreprises :…………………………………………………………………….5
1.Definition et évolution des grandes entreprises : .......................................... 5
1.1 Définition des Grandes Entreprises................................................................. 5
1.2 évolution des grandes Entreprises ................................................................... 5
2. Fonction d'audit interne: ................................................................................ 6
3. Caractéristiques de l'audit interne et performance des entreprises : ........ 8
3.1 Qualifications du responsable de l'audit interne et performance de
l'entreprise : ........................................................................................................... 8
3.2 Taille de l'audit interne et performance de l'entreprise : ................................. 9
3.3 Expérience de l'audit interne et performance de l'entreprise : ...................... 10
3.4 Qualification de l'audit interne et performance de l'entreprise : ................... 11
4. Le procédure de l'audit interne dans les grandes entreprises : ................ 12
4.1 L’entretien, élément fondamental de la procédure de l’audit interne : ......... 12
4.2. Certaines instructions sont généralement données afin de produire un fichier
lisible et valide: ................................................................................................... 14
4.3. L’approche processus et référentiel d’audit : ............................................... 14
4.3.1. Pour effectuer un audit à l'aide de cette méthode, vous devez suivre ces
procédures: .......................................................................................................... 14

93
4.3.2. Les activités de contrôle intégrées dans les processus de l’entité auditée
peuvent notamment impliquer :........................................................................... 15
Section 2 : Audit interne et la performance au sein des PME : ....................... 15
1 définition et évolution des PME:................................................................... 15
1.1 définition des PME: ....................................................................................... 15
1.2 Aperçu historique des PME : ........................................................................ 17
2 .la pratique de l'audit interne dans les PME: .............................................. 19
3. La performance dans les PME: ................................................................... 21
3.1 Etude sur la performance et l’audit dans les PME: ....................................... 22
Conclusion : ....................................................................................................... 24
Chapitre 2 : Cadre théorique et méthodologique : ........................................... 25
Introduction : ...................................................................................................... 26
Section 1 : théorie de l'audit interne et la performance financière des
entreprises : ......................................................................................................... 27
1.Audit interne:.................................................................................................. 27
1.1 Définition et évolution de la fonction Audit interne: .................................... 27
1.2 Organisation et Normes d’audit interne: ....................................................... 28
1.3 la relation audit interne et Contrôle interne: ................................................. 34
1.4: Les différentes phrases de la mission d'audit ............................................... 36
1.5 Notion de performance:................................................................................. 38
1.6 La performance financière: ........................................................................... 39
Section 2 : épistémologie et méthodologie de recherche : ................................ 44
1.La posture épistémologique et la démarche de recherche: ........................ 44
2.Méthodologie de recherche: .......................................................................... 46
3.Formulation des hypothèses: .......................................................................... 47
Conclusion : ....................................................................................................... 50
Chapitre 3 : Cadre pratique ............................................................................... 51
INTRODUCTION ............................................................................................. 52
Section 1 : Présentation de l’étude : .................................................................. 53
1. L'objet de la mesure (que veut-on mesurer ?) : ......................................... 53

94
2. L’échantillon : ................................................................................................ 53
3. La taille de l’échantillon : ............................................................................. 53
4. Présentation de la démarche méthodologie de l’enquête : ........................ 53
5. But et objectif de l’enquête : ........................................................................ 54
6. Traitement des questionnaires :................................................................... 54
Section 2 : Analyse de questionnaire et discutions des résultats...................... 55
1. Analyse de questionnaire .............................................................................. 55
2. Discussions des résultats: .............................................................................. 77
Conclusion générale: ......................................................................................... 80
Annexes ............................................................................................................... 82
Bibliographie ...................................................................................................... 90
Table des matières .............................................................................................. 93

95

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