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Economie générale 2 ISET KSAR HELLAL

Chapitre II

Chômage et inflation
Section1 : Le chômage
Le chômage a frappé dans le passé toutes les économies et continue aujourd'hui d’en frapper
un grand nombre. Son accroissement a été la caractéristique majeure de certaines économies,
telles que les économies européennes. Il constitue un enjeu économique et social de première
importance.

A. Définition et indicateur de mesure


1- Définition du chômage
Le Bureau International du Travail (BIT) considère en chômage toute personne de plus de 15
ans remplissant trois conditions : être sans travail, être disponible pour travailler dans un emploi
salarié ou non salarié et être à la recherche d'un travail, c'est-à-dire ayant pris des dispositions
(inscription à un bureau de placement, candidature auprès d’employeur... au cours d’une période
récente spécifiée au cours du mois de l’enquête).

Le chômeur est donc toute personne qui est :

 Dépourvue d’emploi
 Disponible pour travailler
 A la recherche d’un travail rémunéré

2- Mesure du chômage
Les statistiques relatives au chômage et au travail sont en général établies chaque mois. La
population en âge de travailler est alors divisée en trois groupes :

a) Les actifs
Il s’agit aussi bien de ceux qui effectuent n'importe quel travail, que ceux qui ont des emplois
mais ne travaillent pas pour raison de maladie, de grève ou de vacances.

b) Les chômeurs
Ce groupe comprend ceux qui ne sont pas employés mais recherchent activement du travail ou
attendent leur retour à la vie active.

Ainsi la population active totale est constituée des actifs et des chômeurs.

c) Les inactifs
Il s'agit de la population adulte qui reste au foyer, est à la retraite, trop malade pour
travailler ou qui tout simplement ne recherche pas de travail.

Taux de chômage = nombre de chômeurs


Population active totale

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Exemple :

Les données ci-dessous concernent le troisième trimestre 2013 :

 Population active 3961800


 Nombre de chômeur 620800
 Taux de chômage 15.7% (baisse de 0.2 % par rapport au deuxième trimestre 2013)
 Nombre des chômeurs diplômés de l’enseignement supérieur 248400, d’où un taux de
chômage 33.5%

B. Les formes de chômage


En faisant apparaître la structure des marchés actuels du travail, les économistes dégagent
trois sortes de chômage : frictionnel, structurel et conjoncturel.

1- Le chômage frictionnel
Il résulte de la mobilité du facteur travail qui caractérise souvent une économie dynamique,
c’est-à-dire un changement volontaire de postes d’emploi. Dans une économie évolutive,
certaines activités se développent, par exemple sous l’effet d’un accroissement de la demande
(les activités en expansion), d’autres marquent un fléchissement, car elles ont été jugées
moins bénéfiques par les entreprises (les activités en régression). Dans ce contexte
économique, certains individus décident de quitter leur emploi, dans l’espoir de trouver un
autre dans les activités en expansion avec une rémunération meilleure. En même temps,
certains employeurs souhaitent recruter dans ces activités d’autres personnes plus productives.
Par conséquent le chômage frictionnel résulte de l’abandon des postes anciens de travail.
Comme le dynamisme peut concerner non seulement les secteurs mais aussi les régions, le
chômage frictionnel qui en découle peut donc être soit sectoriel soit régional.

2- Le chômage structurel
Il résulte de problèmes de fond de l’appareil productif. En effet, le marché du travail peut
connaitre un déséquilibre important et durable provoqué par un changement dans la structure
de production, lequel peut conduire au déclin définitif de certaines activités, en particulier
dans l’industrie. Ce phénomène économique peut résulter d’une augmentation des couts de
production, d’un changement dans les préférences des consommateurs ou d’un effet du
progrès technique rendant obsolète les produits liés à ces activités. Le chômage qui en résulte
est un chômage structurel. Son effet est d’autant plus important que les activités en régression
se trouvent concentrées dans les régions du pays. Le chômage structurel est une forme de
chômage volontaire.

3- Le chômage conjoncturel (ou cyclique)


Alors que le chômage frictionnel est associé à une économie dynamique, le chômage cyclique
ou conjoncturel est lié à une baisse temporaire du niveau de l’activité économique. Cette
baisse (provoquée par exemple par une diminution de la demande de produits) conduit les

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employeurs à réduire les postes d’emplois. Par la suite, lorsque l’économie connait un
redressement (reprise des activités économiques), certains ou tous les chômeurs peuvent
retrouver du travail. Avec le chômage conjoncturel, les individus peuvent changer leur poste
d’emploi, mais contrairement au chômage frictionnel, ce chômage est involontaire, car ces
derniers sont obligés de quitter leur poste de travail, en raison du fléchissement temporaire de
l’activité économique.

C. Les explications théoriques du chômage


L'analyse économique du chômage a beaucoup évolué. La première formulation cohérente est
à l’actif de la théorie classique, la deuxième formulation est due à Keynes, d’autres théories
par la suite sont venues compléter et parfois contredire les affirmations des classiques et de
Keynes.

1- Le chômage classique et néoclassique


L’école libérale estime que le marché du travail est un marché comme les autres, sur lequel
s’exerce le jeu de l’offre et de la demande. Il est autorégulé, en ce sens que l’offre de travail y
est toujours égale à la demande de travail.

Comme sur les autres marchés, la résolution des déséquilibres passe par l’évolution des prix,
en l’occurrence ici le salaire. Ainsi, si l’offre de travail est supérieure à la demande, il faut
réduire le salaire proposé, ce qui fera diminuer le nombre de personnes prêtes à travailler et
augmenter le nombre de postes offerts. S’il existe du chômage, c’est que le libre jeu du
marché est gêné par l’intervention de l’Etat, qui empêche le salaire de se fixer librement.

Les libéraux pensent qu’il existe des chômeurs volontaires, qui préfèrent toucher les
allocations chômage plutôt que de chercher un travail peu rémunéré.

2- Le chômage keynésien
L’école keynésienne estime qu’une situation d’équilibre sur le marché du travail est possible,
mais qu’elle reste exceptionnelle si on laisse le marché s’autoréguler.

Keynes part du constat que les salaires sont rigides à la baisse et qu’il n’y a donc pas d’espoir
que le chômage disparaisse, par une diminution du prix du travail du fait de la présence des
syndicats. Il stipulait qu’une économie peut être durablement inférieure à l’offre globale.

En effet, le volume d’emploi dépend de la demande effective, c’est-à-dire de la demande


future anticipée par les entrepreneurs. S’ils pensent recevoir de fortes commandes, ils
augmentent leur production, et donc créeront des emplois. Or, si ce volume est inférieur au
volume correspondant au plein emploi, il y aura mécaniquement un chômage involontaire,
c’est-à-dire un chômage indépendant du comportement effectif des chômeurs. Pour combattre
le chômage, il faut donc relancer la demande, en augmentant les investissements publics et en
redistribuant une partie des revenus vers les couches sociales les plus pauvres.

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D. Les actions de lutte contre le chômage


La lutte contre le chômage exige que des moyens appropriés soient mis en œuvre.
Ainsi, plusieurs instruments peuvent répondre à cet objectif :

1- L’amélioration du fonctionnement du marché du travail


Plusieurs mesures peuvent être prises pour améliorer le fonctionnement du marché du
travail. Il s’agit essentiellement d’assurer la transparence du marché du travail à travers la
collecte et la confrontation des offres et des demandes de travail, de faciliter la mobilité des
acteurs dans le but de répartir les disponibilités en main d’œuvre en fonction des besoins de
l’appareil productif et de proposer des prix du travail incitatif dans les activités où les taux de
salaires sont insuffisants.

2- La relance de l’emploi
Lorsque la demande est insuffisante pour établir le plein emploi, il est souhaitable de
mettre en place des politiques spécifiques de soutien. Plusieurs modalités sont envisageables :
 Inciter à l’investissement privé par le biais de la baisse des taux d’intérêt et
d’incitations fiscales…
 Relancer l’investissement public par une politique de déficit budgétaire qui contribue à
relancer la demande globale et à élever le niveau de l’emploi.
 Stimuler la consommation par la baisse de la pression fiscale, l’élévation des transferts
sociaux versés aux ménages ou encore la pénalisation de l’épargne.

3- La flexibilité des structures économiques


Face à des marchés très fluctuants en raison du progrès technique qui conduit à
modifier fréquemment les produits et les processus de production, les entreprises sont
conduites de nos jours à rechercher un degré élevé de flexibilité, c’est à dire la possibilité de
mieux adapté la force de travail aux besoins de la production. Il existe plusieurs formes de
flexibilité :
 La flexibilité quantitative externe qui consiste en la possibilité de faire varier les
effectifs en fonction des besoins, en ayant notamment recours à des Contrats de Durée
Déterminée.
 La flexibilité quantitative interne qui consiste en une utilisation, selon les besoins de
l’entreprise, des salariés présents : temps partiel, heures supplémentaires…
 La flexibilité fonctionnelle qui consiste à modifier les affectations des travailleurs aux
postes de travail en fonction des besoins, ce qui suppose la polyvalence des
travailleurs.
 La flexibilité des rémunérations à travers l’octroi d’un salaire fixe augmenté d’une
rémunération liée au rendement.
 L’externalisation qui consiste à confier la réalisation de certaines activités à une
entreprise tierce. (Par exemple : sous-traitance)

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Section2 : L’inflation
L’inflation est un phénomène connu depuis longtemps. Elle a des causes variées et des
conséquences économiques et sociales graves.

A. Définition et indicateur de mesure

1- Définition de l’inflation :
L’inflation se définit comme la hausse durable et auto-entretenue de niveau général des
prix.

Hausse durable : les hausses saisonnières (exemples les locations en été) ne sont pas
considérées comme inflationnistes du fait de leur caractère très conjoncturel.

Auto-entretenue (c.à.d. la hausse appelle la hausse) : l’augmentation de certains prix (matières


premières, produits semi-finis…) entraine la hausse d’autres prix (produits finis).

Niveau général des prix : la hausse du prix d’un bien ne suffit pas à faire parler d’inflation. On
parle d’inflation lorsque la variation des prix est positive pour l’ensemble des produits.

2- Mesure de l’inflation :
Mesurer l’inflation, au cours d’une période donnée, revient à mesurer l’évolution des prix des
différents biens et services. En Tunisie, l’inflation est mesurée officiellement par l’institut
national de la statistique (INS) au moyen de l’indice des prix à la consommation (IPC).

C’est un indice utilisé pour mesurer l’accroissement général des prix des biens et des services
consommés par les ménages. En utilisant cet indicateur, on peut comparer le coût
d’acquisition d’une quantité donnée de produits entre 2 années différentes.

Exemple :

Supposons que pour acquérir durant l’année t 0 (l’année 2011) un panier de biens, on doit
dépenser 10DT et pour acquérir le même panier de biens au cours de l’année t 1 (l’année 2012)
on doit dépenser 10,5DT.

L’indice des prix de l’année t1 par rapport à l’année t0 est égal à :

I2012/2011 = 10,5/10 * 100 = 105

Le taux d’inflation est le taux de variation de l’IPC d’une période à l’autre. Pour notre
exemple l’IPC a progressé de 5% : [(105 – 100)/100]*100.

Cette augmentation mesure le taux d’inflation entre deux les deux années.

Remarques :

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- En plus de l’IPC, l’inflation peut être mesurée par le déflateur du PIB. C’est un
indice des prix calculé par rapport à l’ensemble de produits réalisés dans l’économie.
Ainsi, ce dernier englobe non seulement les prix des biens et services de
consommation mais aussi les prix de ceux utilisés pour la production d’autres produits.
- Quel que soit l’indice utilisé (IPC ou déflateur de PIB), la formule générale utilisée est
la suivante :
t =n t =n
It/0 = [ ∑ ❑PtQt /∑ ❑P0Qt ] * 100
t =1 t =1

C’est l’indice des prix de l’année t par rapport à l’année de base 0 pour n biens:
t =n

∑ ❑ PtQt : est la somme dépensée pour acquérir, au cours de l’année t les quantités Q 1, Q2 , Q3
t =1

….Qn
t =n

∑ ❑ P0Qt : est la somme dépensée pour acquérir, au cours de l’année 0 les mêmes quantités.
t =1

B. Les causes de l’inflation


Les facteurs entrainant sont de différents types :

1- L’inflation par la demande


Les facteurs d’inflation par la demande sont les éléments qui conduisent, dans un pays à une
augmentation du niveau général des dépenses. En effet, l’excès des dépenses (excès de la
demande de biens et services) par rapport à la quantité disponible de produits sur le marché
(offre) se traduit par une augmentation des prix.

Cet excès de la demande des biens et services peut provenir :

- D’un accroissement des dépenses de consommation privée dû à des facilités de crédit à


la consommation.
- D’un accroissement rapide des revenus (hausse du SMIG, des retraites, des salaires…)
- Des changements d’attitudes : phénomènes de mode, de publicité…

Toutefois, il faut noter que l’ampleur de l’inflation provoquée par la demande excédentaire
dépend de l’élasticité de l’offre. Si l’offre manque d’élasticité (c.à.d. la production ne puisse
pas s’ajouter à la demande), l’inflation se maintienne.

Cette idée rappelle l’explication Keynésienne : l’accroissement du niveau de la demande


globale peut conduire à l’inflation, mais uniquement dans le cas de plein emplois des
ressources productives. Puisque l’offre globale des biens et services ne peut pas augmenter,
car les ressources sont pleinement employées (en particulier, le facteur travail), la compétition

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entre les producteurs sur un stock de main d’œuvre pleinement utilisé conduit à une
augmentation du salaire. Celle-ci entraine un accroissement des prix.

Par contre, un accroissement de la demande globale, en situation de sous-emploi des


ressources productives conduit à une augmentation de production et n’a aucun effet sur les
prix et donc sur l’inflation.

2- L’inflation par les coûts


C’est la thèse des classiques qui avancent que l’inflation est due à ce que les coûts de
production augmentent plus vite que la productivité. Ceci incite les entreprises à augmenter le
prix de vente de leurs produits, puisqu’elles ne réussissent pas à augmenter les quantités
produites avec des facteurs de production qui leur coûtent plus cher.

Cette augmentation des coûts de production peut résulter de plusieurs facteurs :

- Une augmentation moyenne générale des taux de salaire et des charges sociales qui
concoure à la création d’une spirale inflationniste qu’on appelle également la boucle
« prix-salaire ».
- Une augmentation des charges financières.
- Une hausse des coûts des matières et de l’énergie. Quand les approvisionnements
viennent de l’étranger, on parle de l’inflation importée.
- Les charges fiscales.

3- L’inflation phénomène monétaire


Selon l’expression de Milton.F « l’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire
» : lorsque la quantité de monnaie injectée dans l’économie augmente avec un rythme plus
élevé que celui du volume de biens et de services produits dans le pays (PIB réel), les prix
augmentent. En se trouvant avec des encaisses monétaires plus élevées, les agents
économiques réagissent donc par une augmentation des dépenses sur les biens et services. Le
niveau de la demande globale croit ainsi plus rapidement par rapport à l’offre disponible sur le
marché.

Plusieurs facteurs entrainent l’augmentation de la masse monétaire et par conséquent


l’accroissement des dépenses tels que le change des avoirs en devises par les touristes et
l’octroi excessif des crédits par les banques. La banque centrale doit donc contrôler la création
de monnaie par les banques.

4- L’inflation phénomène structurel


Selon les approches économiques modernes, l’inflation est un phénomène structurel lié :

 Au dysfonctionnement des marchés : une situation de monopole, d’oligopole, des


ententes entre concurrents peut engendrer une inflation des prix.
 A l’accroissement du poids de l’Etat dans l’économie qui se traduit par l’augmentation
des prélèvements obligatoires.

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 Aux tensions entre les groupes sociaux (syndicat) : chaque groupe s’efforce d’élargir
sa part dans le revenu national. Quand la tension devient trop vive, une augmentation
générale des salaires permet de résoudre le problème mais va peser sur les profits des
entreprises, amenant celle-ci à relever leurs prix. Et une véritable spirale inflationniste
s’enclenche.
 L’importance du secteur tertiaire dans l’économie : secteur à gains de productivité
limités, le secteur tertiaire est généralement un facteur de hausse des prix.

C. Les conséquences de l’inflation :


L’inflation affecte tant les agents que les structures économiques elles-mêmes. Elle :

- Entraine la diminution du pouvoir d’achat de la monnaie. Avec la même somme


d’argent, on peut, en moyenne, acheter moins de biens et de services.
- Modifie la répartition des revenus :
 Pour les titulaires de revenus fixes (salaire, plan d’épargne logement,
rentes…), la perte du pouvoir d’achat est irréversible si ces revenus ne suivent
pas la hausse des prix.
 Les préteurs sont pénalisés car le volume d’argent qu’ils vont recevoir sera
libellé en monnaie ayant une faible valeur (et donc un faible pouvoir d’achat).
 Pour les emprunteurs, l’inflation se présente comme une subvention car elle
allège le poids des dettes.
- Provoque à long terme une mauvaise allocation des ressources (c.à.d. une mauvaise
utilisation du travail, du capital et des ressources naturelles) en conduisant les
entreprises aux choix d’activités spéculatives improductives : achat et vente de
terrains, métaux précieux, devises fortes, titres…) au lieu d’orienter leurs ressources
vers des activités productives ayant, au niveau de l’économie toute entière, une grande
valeur ajoutée.
- Réduit la compétitivité des entreprises sur le marché international. Si l’inflation
nationale est plus forte qu’à l’étranger, les exportations se réduisent et les importations
augmentent.
Pour conclure, on peut dire que si l’inflation se pérennise dans la société, elle conduit
à un ralentissement de la croissance économique, du produit global et une
détérioration de l’emploi.

D. Les concepts liés à l’inflation :

Trois concepts sont généralement liés à l’inflation :


- La désinflation : C’est la baisse du taux d’inflation. C’est un ralentissement de la
hausse généralisée des prix. Les facteurs de la désinflation sont : le développement de
l’épargne par peur de l’avenir, la limitation de la hausse des salaires, une forte
concurrence mondiale et une baisse du cours des matières premières.
- La déflation : qui est la baisse générale des prix.
- La stagflation : Situation où il y a une très forte inflation et un fort taux de chômage.

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