Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction :
Au cours de ce dossier, nous chercherons à expliquer l’origine du chômage en
confrontant deux approches. La première consiste à dire que l’insuffisance de la
demande est responsable du chômage. La seconde défend qu’un coût salarial trop
élevé est à l’origine du chômage. Mais nous nous appliquerons en premier à définir le
contexte socio-économique. Nous analyserons d’abord les grandes évolutions du
marché de l’emploi depuis 1970 avant de voir que le chômage est devenu chronique
depuis la fin des Trente Glorieuses.
Sommaire :
II. Les salaires, un coût trop élevé pour les entreprises ? [8-9]
1) Introduction [8]
2) Définition [8]
3) Indicateurs [8]
4) Conséquences d'un cout de travail trop élevé [9]
5) Conclusion [9]
Par définition, un emploi est un travail rémunéré et déclaré. L’emploi peut être salarié
ou indépendant.
L’activité se définit donc par le fait de posséder ou de rechercher un emploi rémunéré
et déclaré.
Le taux d’activité représente la part des actifs dans la population en âge de travailler,
on le calcule donc ainsi :
Le travail stable et à temps plein représente la norme depuis les Trente glorieuses.
Mais la mondialisation et la concurrence toujours plus importante engendrent le
développement des formes particulières d’emplois par les entreprises : les emplois
atypiques, non fondées sur un CDI à temps plein. En effet, elles mettent à disposition
des entreprises une main-d’œuvre moins couteuse et plus flexible, en fonction de ses
besoins (demande de produits saisonniers). De plus, ils concernent principalement les
moins de 25 ans (plus de la moitié des emplois des jeunes), servant d’extension aux
périodes d’essais trop brèves (suppression du CPE, Contrat première embauche).
Cependant, la plupart des emplois atypiques sont des emplois précaires parmi lesquels
nous pouvons citer :
• le CDD (contrat à durée déterminée) : l’embauche se fait pour une période définie à
l’avance, de 1 mois à 18 mois renouvelable une fois ;
• le travail intérimaire : les contrats sont de très courte durée, le salarié travaille pour
une agence d’intérim qui lui fournit des « missions » dans des entreprises qui ont
besoin ;
• les stages, l’apprentissage ;
• les contrats aidés : financés en partie et pendant un certain temps par la collectivité.
Le marché du travail est donc partagé entre le marché des emplois stables et celui des
emplois précaires. On parle alors de dualisme ou de segmentation. Cependant, les
actifs rencontrent des difficultés à passer du marché des emplois précaires à celui des
emplois stables.
2) L’évolution du chômage :
Les chiffres officiels du chômage sont donnés par des études statistiques. Ainsi, être
chômeur n’a pas la même signification selon les organismes chargés du calcul.
On distingue deux principaux indicateurs du chômage en France :
Cependant, cette mesure du taux de chômage est inexacte. En effet, la totalité des
demandeurs d’emplois sont regroupés sur 5 listes différentes (au total 6 151 400
demandeurs d’emplois en 2016) De plus, ces chiffres ne prennent pas en compte
les chômeurs découragés, non-inscrits au Pôle Emploi, les DOM, ainsi que la
population de flexion (occupe actuellement un emploi non-déclaré ou précaire mais
est à la recherche d’un emploi). Le taux de chômage est ainsi inexact, sous-évalué.
c) Classification du chômage :
Le chômage qui ne touche pas tous les actifs de la même façon. En effet, certaines
catégories sociales en sont plus victimes que d’autres.
→ Il touche plus les femmes que les hommes (+2 points en moyenne entre le
taux de chômage des femmes et celui des hommes durant la période 1970 à
2000). Si aujourd’hui cette différence s’amoindrit, les femmes occupent
majoritairement des emplois considérés précaires.
→ Il atteint majoritairement les jeunes (15-24 ans). En 2013, un quart des jeunes
de 15 − 24 ans était au chômage, alors que le taux de chômage moyen (des
personnes ayant de 15 à 64 ans) était de 10%.
→ Il varie en fonction du degré d’études et des diplômes obtenus.
1) Introduction :
Quelles en sont les réelles causes ? Celui- ci serait-il dû à un coût salarial trop élevé ?
2) Définition :
Le monde économique libéral, pour qui l'économie est avant tout une affaire
individuelle et libre, revendique le fait est que le salaire est compris dans le coût de
production. Celui- ci, dépendant lui-même directement des prix de ventes.
Cout salarial
Charges
Salaire brut
patronales
Salaire net +
Cotisations
sociales
*Les cotisations sociales sont l'ensemble des versements effectués par l'employeur et
le salarié, calculé proportionnellement au salaire et servant à financer les divers
organismes publics chargés de la protection sociale (assurance, maladie, retraites...)
3) Indicateurs :
En effet, si dans un pays X les salaires sont en moyenne plus élevé que dans celui Y
mais que les employés de ce même pays sont 2 fois moins productifs, l'employeur
privilégiera le pays X.
5) Conclusion :
Néanmoins, il est difficile, voire quasiment impossible d'établir une réelle relation entre
les coûts salariaux et le niveau des taux de chômage qui ne cessent d'augmenter. En
effet, réduire par exemple les cotisations sociales est dur, celles-ci sont
indispensables aux bonnes conditions de travail.
En deux trimestre, fin 2008 et début 2009, la production industrielle des trente pays de
l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économique) est
retombée à son niveau de 1996. Dans ces mêmes pays, 15 millions de personnes ont
perdu leur emploi dans cette même période.
Pour cet économiste, le niveau de l’emploi n’est pas fixé sur le marché du travail, mais
il résulte directement du niveau global de la production qui lui-même résulte de la
demande effective.
Ce concept permet à J.M. Keynes d’expliquer comment il peut exister des situations de
sous-emploi, c’est à dire des situations dans lesquelles l’embauche n’est pas suffisante
pour utiliser toute la main-d’œuvre disponible dans l’économie et dans lesquelles le
chômage se développe.
Lorsque les chefs d'entreprise « anticipent », cela signifie qu’ils se font une certaine
idée de la demande future qui leur sera adressée. Par rapport à cette anticipation, ils
vont donc décider d’un certain volume de production à mettre en œuvre et donc d’un
certain volume d’emploi à utiliser et d’investissement à réaliser pour y parvenir. En
effet, pour Keynes, en situation d’incertitude (ce qui est le propre de l’économie de
marché), c’est l’état d’esprit (plutôt optimiste ou plutôt pessimiste) des entrepreneurs
qui orientera leurs décisions. Une excessive prudence de leur part les conduit à
anticiper une faible demande effective, ce qui provoque alors un sous-emploi durable,
qui renforce encore le pessimisme des entreprises, car un chômeur et sa famille
devront faire face à une chute de leurs ressources financières, consommeront moins,
ce qui aura pour conséquence de renforcer encore la baisse de la demande.
• Le chômage est dû à une demande effective trop haute faite par les entrepreneurs, que
leurs entreprises ne peuvent pas réaliser et cause la perte des emplois.
• Demande effective : est la demande adressée aux entreprises et prévue par les
entrepreneurs
Développement des formes particulières d’emplois dits atypiques (CDD, intérims, stages,
apprentissages)
Mondialisation, Concurrence
Cout salarial
CSU=Cout salarial total
(cout horaire moyen de
la main
Salaire brut
Charges d'oeuvre*nombre
patronales
d'heures de travail)
/quantité produite
Salaire net +
Cotisations
sociales