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INTRODUCTION
1. Le marché du travail
A. Définition
Selon la conception néoclassique (libéraux) le marché du travail peut se définir comme un lieu de
rencontre où se réalise un mécanisme de confrontation entre, d’une part une offre de travail des
travailleurs (individus qui se proposent d’exercer une activité productive rémunéré et déclaré et
d’autre part une demande de travail qui émane des employeurs c’est-à-dire des entreprises
commerciales des administrations publiques des associations etc. qui font appel aux travailleurs
pour réaliser une production marchande ou non.
À l’équilibre se fixe le montant de la rémunération du travail c’est-à-dire ce qu’on appelle le taux de
salaire. Le service échangé sur ce marché est donc le travail lui-même dont le prix correspond à sa
rémunération.
2. Le chômage
A. Définition
Le chômage désigne une situation dans laquelle se trouve les personnes âgées de 15 ans et plus, qui
sont sans emploi mais qui en recherchent activement un.
Comme souvent en économie il est difficile de mesurer chômage emploi et inactivité car ces
concepts sont peu aisés à établir/définir. Dans ces conditions, l’existence de plusieurs indicateurs
complémentaires peut se révéler indispensable. Dans l’absolu le pleine emploi désigne une
situation dans laquelle le nombre de chômeur est égal à 0. Ce cas de figure reste purement
théorique car l’étude des marchés du travail réelle montre qu’il existe toujours un volant de
travailleur qui ayant quitté un emploi n’en retrouve pas un autre dans l’immédiat et pour
conséquent passe par une phase transitoire de chômage de même les jeunes ayant terminés leurs
études doivent attendre un certain délai avant de trouver un emploi.
Ces différentes situations correspondent à la notion de chômage frictionnelle qui est inévitable
dans une zone économique marchande.
C’est pourquoi le pleine emploi correspond plutôt à une situation dans laquelle le niveau de
chômage est faible c’est-à-dire inférieur ou égal à 4% de la population active. Dans ces conditions il
se limite à sa composante frictionnelle.
La situation de chômage est donc liée à la disparition de l’échange d’une quantité de force de
travail entre un offreur de travail et un demandeur de travail. Le chômage est le produit de
changement économique et sociaux structurelle et le résultat d’une construction sociale et
statistique. De fait le chômage n’a pas toujours existé.
C’est au 19e que le vocable prend son sens moderne amenant progressivement une reconnaissance
du chômage comme problème économique appelant une réponse des pouvoirs publiques et donc
même si le mot est ancien le chômage signifie jusqu’au 19e toute situation de non-travail sans
précision quant à ses causes.
À partir du 19e le chômage prend son sens moderne, le chômage n’a de sens que dans la société
salariale qui se développe.
C. Mesure du chômage
La mesure du chômage exige de distinguer les données en valeur absolu c’est-à-dire le nombre de
chômeur des statistiques en valeurs relatives c’est-à-dire le taux de chômage.
En effet compte tenu de l’hétérogénéité des tailles respectives des économies dans le temps et
dans l’espace cette différence n’est pas anodine.
Ainsi pour un nombre de personne en âge de travailler on ne peut pas se contenter de comparer le
nombre de chômeur entre la France les USA et la Chine.
Au 3 trimestre 2021 le nombre de chômeur au sens du BIT à atteint en France 2,4 millions de
personnes hors Mayotte.
Ces deux notions peuvent etre précisés à partir des conventions statistiques qui considèrent que la
population en âge de travailler (population active disponible ou potentielle) est composé des
personnes ayant finis leur scolarité obligatoire et travaillant jusqu’à l’âge du départ à a retraite.
Taux d’activité = population qui travail par rapport à la population en âge de travailler.
Sur 100 personnes en âge de travailler 71,5 occupaient ou recherchaient un emploi et la population
inactive était de 28,5.
Ce taux d’activité ou taux de participation au marché du travail mesure la participation, la
propension à l’activité d’une partie de la population. Il tend à augmenter sur le long terme en
France du fait de la hausse progressive de l’activité féminine et de la participation croissante des
séniors aux marché du travail.
Le taux d’emploi d’une catégorie d’individus est calculé en rapportant le nombre de personne ayant
un emploi au nombre total d’individus dans la catégorie. Il peut etre calculé sur l’ensemble de la
population d’un pays.
Par exemple 3e trimestre 2021, aux US le taux d’emploi était plus élevé que celui de la France 69,8%
contre 67,5% en raison notamment d’une plus forte activité des séniors outre atlantique.
Enfin parmi les indicateurs du marché du travail le taux de chômage est un enjeux politique majeur.
Il mesure en pourcentage la part des chômeurs dans la population active total et par exemple le
taux de chômage en France au sein du BIT était en 3 trimestre 2021 de 8,1%.
À partir du 18e se développe et se généralise une relation contractuelle entre le travailleur et son
employeurs appelé le salariat. On assiste à l’invention du travail et la révolution industrielle est un
des moteurs de cette mutation dans la mesure où elle rend nécessaire la constitution d’une
catégorie de travailleur libre susceptible de proposer leur service à l’industrie naissante.
Au fils des années le marché du travail a connu des mutations par âges, par sexes, par secteur
d’activité, par secteur professionnelle, par catégories...
1. Par âge
Dans l’ensemble des pays développés la période d’activité a tendu les dernières années, à se
raccourcir par les deux bouts.
D’un côté les jeunes poursuivent leur études plus longtemps alors que d’autre part l’état
encourage les seniors de prendre leur retrait plus tôt. (Loi française de 82, retraite à 62 ans au lieu
de 65).
Toutefois ce dernier mouvement tant à s’inverser ces dernières années en raison des difficultés de
financement des systèmes de retraite par répartitions fragilisées par le vieillissement de le
population et la persistance d’un chômage important.
2. Par sexe
Longtemps marqué par la prédominance des hommes, le mouvement de féminisation augmente la
portion des femmes qui travaillent.
Il amène un désire d’émancipation, d’amélioration, de la recherche de meilleure niveau de vie, de
la montée des divorces etc. etc.
L’évolution de l’emploi par secteur d’activité n’est pas étrangère à ce mouvement.
La consommation des ménages est de plus en plus tournée vers l’achat de service. C’est aussi grâce
à des mutations de l’appareil productif. Les entreprises ont de plus en plus recours à des éléments
immatériels en : informatique, publicités etc.
Une grande partie des emplois de service sont occupés par des femmes, la tertiarisation est donc
un des facteur de la féminisation de la production et donc de la féminisation de l’emploi.
Le secteur secondaire c’est-à-dire formé des activités industrielles et de la construction a quant à lui
connue une progression jusqu’au année 70 et depuis cette période un mouvement de
désindustrialisation a été engagé dans les pays développés, la France et l’Italie étant plus touchés
que l’Allemagne.
En France ces activités ne représentent plus qu’environ 15% de la population active aujourd’hui.
5. Par qualification
Sur le marché du travail la notion de qualification comporte deux volets :
- d’un côté elle s’applique à l’emploi elle désigne alors l’ensemble des compétences
nécessaire pour l’occuper. Par exemple pour un poste de comptable les aptitudes d’un BTS
gestion suffises.
- De l’autre elle concerne la personne active qui peut etre plus ou moins qualifié par poste
qu’elle occupe où qu’elle recherche. Par exemple : un salarié peut etre surqualifié en
détenant un/le DSCG niveau bac+5 pour tenir le poste de comptable.
La notion de qualification relative à la personne active est proche de celle de capital humain qui
désigne l’ensemble des connaissances manuels et individuels d’une personne susceptible de leur
apporter des revenus au cours des dernières décennies.
La qualification des emplois à subit un double mouvement d’une part les emplois très qualifiés ont
vu leur propension augmenter notamment sous l’effet des nouveaux processus de production
faisant appelle au technologie de pointe.
De l’autre les emplois peu qualifiés ont vue également leur nombre progresser du fait du
développement des services à la personne liée au vieillissement de la population de l’économie
collaborative ou de la simplification des processus de production.