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Maths / SES

Comment peut-on expliquer les chiffres du chômage ?

Inventé à la fin du XIXe siècle pour distinguer les salariés privés d’emploi des autres pauvres, le
chômage a pris de l’ampleur et est devenu un réel enjeu économique et politique. Si je fais le choix
de ce sujet, c’est tout simplement parce qu’il me semble important de comprendre ce qu’est
réellement ce phénomène, devenu de masse, puisqu’il n’est pas forcément toujours défini de la
bonne manière et les chiffres qui nous sont donnés peuvent parfois nous paraître confus.

I. Qu’est-ce que le chômage ?


II. Comment est-il mesuré ?
III. Analyse des chiffres

Partie 1

Tout d’abord, au sens commun, le chômage correspond à l’état exceptionnel d’une personne n’ayant
plus de travail et étant habituellement occupée.

Plus spécifiquement, depuis 1982, un chômeur, est au sens du bureau international du travail une
personne en âge de travailler, étant sans emploi durant une semaine donnée, disponible pour
travailler dans les 15 jours et ayant effectué, au cours des quatre dernières semaines une démarche
active de recherche d’emploi ou ayant trouvé un emploi commençant dans les trois mois.

Au sens de Pôle Emploi, le chômage correspond à la recherche d’un emploi qui se matérialise par
l’inscription sur la liste des demandeurs d’emploi dont Pôle Emploi a la responsabilité.

Nous remarquons par ailleurs différents types de chômage, qu’il soit conjoncturel, frictionnel ou bien
même structurel mais il ne faut ignorer le fait que les personnes qui sont au chômage sont tout de
même considérées en situation d’activité.

Partie 2

Cependant, il n’est pas toujours simple de comprendre comment est mesuré le chômage.

En France, deux institutions mesurent le chômage : l’Insee et Pôle Emploi. Par conséquent, il y a deux
méthodes de calculs différentes.

En effet, l’Insee réalise une enquête trimestrielle auprès de 108.000 personnes de 15 ans ou +,
reparties dans 58.000 ménages. Ainsi, en France en 2022, environ 28,9 millions de personnes font
partie de la population active et au 1e trimestre, 2,2 millions de personnes sont considérées comme
chômeuses ce qui fait qu’au sens de l’Insee, le taux de chômage était de (2,2/28,9) x 100 = 7,6%

En revanche, le travail à temps partiel faisant apparaître du sous emploi n’est pas compris dans les
chiffres de l’Insee, et c’est aussi le cas pour les personnes considérées comme inactives ne répondant
pas aux critères de disponibilité au de recherche active d’emploi. C’est ce que l’on appelle le « halo
du chômage », qui se caractérise justement par des personnes découragées par leur difficultés à
trouver un emploi, qui dès lors y renoncent.

Ensuite, la seconde source de mesure du chômage Pôle Emploi distingue 3 catégories de demandeurs
d’emploi qu’elle additionne pour obtenir le nombre total de demandeurs d’emploi. Il y a tout d’abord
la catégorie A, proche des critères du BIT sans compter le critère de disponibilité. Il y a ensuite la
catégorie B comptant le nombre de personnes ayant travaillé moins de 78h le mois de référence et
recherchant activement un emploi, puis la catégorie C qui a les mêmes critères que la B sauf qu’elle
prend le nombre de personnes ayant travaillé + de 78h.

Partie 3

Ainsi, à partir des chiffres qui nous sont donnés, il peut devenir intéressant de les analyser, en
comparant une région française à une autre par exemple, ou bien même, grâce aux critères du BIT
qui sont communs à tous les pays d’effectuer des comparaisons internationales pour savoir ce qui
fait la spécialité de chaque lieu.

Lorsque l’on interroge au hasard des personnes dans la population en âge de travailler, cela
correspond à une variable aléatoire qui donne le nombre d’individus étant au chômage parmi ces n
personnes. Ainsi, cette variable correspond à une épreuve de Bernoulli puisqu’il y a deux issues : un
succès « la personne est au chômage » et un échec.

Dès lors, si le sondage se fait dans une ville de France, la proportion de personnes au chômage ou
autrement dit le taux de chômage observé lors du sondage va correspondre à la moyenne des
variables aléatoires ( Mn = (X1 + X2 + … + Xn ) / n ) et l’espérance du nombre de personnes au chômage
correspondra à la proportion de personnes au chômage dans la population française.

Il va alors être possible d’observer un certain écart. N’étant pas dans un cas précis, nous pouvons
observer la probabilité d’obtenir un écart de « a » que nous allons pouvoir majorer en utilisant
l’inégalité de concentration. Comme la majoration est la valeur maximale d’observer l’écart
précédent dans la population entre le taux de chômage de la ville en question et de la France, si elle
est très petite, cela voudra dire que la probabilité qu’un écart entre les deux taux soit faible. Ainsi,
procéder à cette analyse permettra de se rendre compte qu’il est possible que des phénomènes
économiques, sociaux ou même environnementaux touchent la ville.

Conclusion  :

Pour terminer, définir le chômage convenablement, comprendre comment il est mesuré et apporter
une analyse claire à celui-ci permet tout simplement d’expliquer les chiffres du chômage. Ainsi, il
serait possible de se demander comment lutter contre le chômage puisque bien qu’en baisse dans
notre pays, il reste présent malgré tout.

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