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Quelles Savoir distinguer les notions de travail, activité, statut d’emploi (salarié, non-
mutations du salarié), chômage ; comprendre que les évolutions des formes d’emploi rendent plus
travail et de incertaines les frontières entre emploi, chômage et inactivité.
l’emploi ? Connaître les principaux descripteurs de la qualité des emplois (conditions de
travail, niveau de salaire, sécurité économique, horizon de carrière, potentiel de
formation, variété des tâches).
Comprendre les principales caractéristiques des modèles d’organisation taylorien
(division du travail horizontale et verticale, relation hiérarchique stricte) et post-
taylorien (flexibilité, recomposition des tâches, management participatif) ;
comprendre les effets positifs et négatifs de l’évolution des formes de l’organisation
du travail sur les conditions de travail.
Comprendre comment le numérique brouille les frontières du travail (télétravail,
travail / hors travail), transforme les relations d’emploi et accroît les risques de
polarisation des emplois.
Comprendre que le travail est source d’intégration sociale et que certaines
évolutions de l’emploi (précarisation, taux persistant de chômage élevé, polarisation
de la qualité des emplois) peuvent affaiblir ce pouvoir intégrateur.
Au sens général, le travail désigne toutes les activités humaines, nécessitant un effort, qui débouche sur une réalisation utile
à la société. C’est donc une activité de production rémunérée ou non (cas du travail domestique), déclarée ou non (travail au
noir, travail clandestin).
L’emploi :
- reposant sur un lien contractuel qui unit une personne (ici salariée) à une organisation (entreprise, administrations
publique…). Pour les salariés, ce lien contractuel avec l’employeur permet de préciser un statut dans la hiérarchie de
l’organisation ainsi que les droits et devoirs du travailleur (définis par le code du travail, par les conventions collectives).
Il est possible d’avoir un emploi et de ne pas travailler. C’est le cas du salarié en chômage partiel qui a un emploi, mais qui,
temporairement, ne travaille pas.
La notion d’activité
La notion d’activité est plus large que celle d’emploi. Elle désigne l’ensemble des personnes désireuses de participer au
marché du travail, que celles-ci soient occupées ou non. Ainsi le nombre de personnes actives en France s’obtient en
additionnant la population en emploi aux chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT). Un chômeur au sens du
BIT est une personne en âge de travailler (15 ans et plus) sans emploi (n’ayant pas travaillé ne serait-ce qu’une heure durant
la semaine de référence), disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours.
B - Des frontières de l’emploi plus floues sous l’effet du développement de formes particulières d’emplois
Synthèse : Les frontières entre emploi, chômage et inactivité se brouillent sous l’effet de plusieurs facteurs
La mesure statistique très précise du chômage (personnes sans emploi, immédiatement disponible, à la recherche effective
d’un emploi) fait que des personnes sans emploi souhaitant travailler ne sont pas comptabilisées comme chômeurs : absence
de recherche effective d’emploi pour les chômeurs découragés, chômeurs non disponibles immédiatement en raison par
exemple d’une formation. C’est le halo du chômage.
Les frontières entre emploi, chômage et inactivité sont également foules en raison du développement des emplois atypiques
- Chômage récurrent des actifs en CDD, intérim
- Emploi à temps partiel qui fait que des personnes en emploi travaillent peu (ce qui les rapprochent d’une situation
d’inactivité) ou moins que ce qu’elles désirent (situation hybride entre emploi-inactivité-chômage)
Attention, les emplois atypiques sont majoritaires en terme de créations d’emplois (flux) mais pas en nombre total
d’emplois (L’emploi typique reste en effet majoritaire en France) (cf tableau ci-dessous)
Soit 5 emplois
3 CDI
2CDD
La part des CDI est donc de 60%
En une année, un emploi en CDI est détruit et un autre est créé dans une autre branche.
En une année, deux CDD s’arrêtent puis deux autres CDD sont créés (en lien avec la flexibilité quantitative externe). Donc
sur 3 emplois créés, 2 sont des CDD.
Ainsi les CDI constituent 60% du nombre total d’emplois (stock) mais les CDD assurent 60% des emplois créés (flux).
Le développement de l’emploi atypique favorise La segmentation (ou dualisation) du marché du travail et donc participe
à l’éclatement du salariat (voir Doeringer P., Piore M. , Internal labour markets and manpower analysis, 1971)
Segment primaire du travail : celui qui concernent
majoritairement des travailleurs qualifiés
-emploi typique (ou temps partiel voulu)
-Rémunération correcte
-Bénéficie en priorité de la formation continue
Qualité de l’emploi
Façon dont un emploi contribue au bien-être, à la satisfaction actuel et futur d’un travailleur
La qualité de l’emploi est un concept multidimensionnel dont il n’existe pas aujourd’hui de définition univoque et harmoni-
sée à l’échelle internationale. On peut cependant s’appuyer sur les critères définis par l’OCDE.
Inégale selon
- la taille de l’entreprise
- le segment du marché du travail (primaire-secondaire) sur lequel se trouve l’actif
A - Du taylorisme au fordisme qui s’impose comme une organisation du travail très efficace
Salaire au Les cols bleus sont Cela permet obtenir le Salaire au Dans le fordisme, le
rendement payés au maximum de rendement du salaire au
rendement. S’ils productivité des cols taylorisme rendement est le
produisent plus de bleus complément d’un
pièces que le salaire de base plus
minimum exigé, élevé que dans les
leur salaire autres entreprises
augmente (cf salaire afin que la main
d’efficience) d’œuvre reste dans
l’entreprise en
acceptant un travail
usant, abrutissant.
Travail à la le transport des
chaîne (principe pièces d’ateliers en
novateur du ateliers est
fordisme) mécanisé. L’ouvrier
n’a plus à se
déplacer
inutilement pour
aller chercher des
pièces.
Le rythme de
travail est imposé
par la machine
(tapis roulant ou
convoyeur au
plafond)
Standardisation Minimisation des
maximale des coûts unitaires de
voitures (principe production et
novateur du simplification de
fordisme) : un seul l’organisation du
modèle, une seule travail
« couleur » (Ford
T) (1)
(1)« Je laisse le choix de la couleur au client, mais je ne fabrique que des noires(voitures) » Henry Ford (1863-
1947), citation dans G. Lelarge, Dictionnaire thématique des citations économiques et sociales, Hachette, p 300.
Les bienfaits du Fordisme sur les gains de productivité
(En 1913), lorsque Ford introduit le travail à la chaîne dans ses usines, il montre au monde entier que l’O.S.T. […] est
une arme d’avenir : en 1908, ses ouvriers mettaient 12 heures et 8 minutes pour assembler la Ford T ; en 1913, ils y
arrivent en 2 heures et 35 minutes.
M.B. Baudet, Le Monde, 21 décembre 1999.
1 - En quoi cette expérience montre-t-elle les limites des conditions de travail fordistes ?
Principes du Mécanismes Bienfait sur les conditions de Contraintes sur les conditions
post taylorisme travail de travail
Management Volonté de faire participer les Remise en cause de la stricte Hausse de la charge mentale du
participatif opérateurs à l’amélioration de hiérarchie taylorienne, ce qui fait travail
l’efficacité productive que l’opérateur est responsabilisé
et n’est plus un simple exécutant.
Kaizen : processus fondé sur
l’idée d’une mobilisation
perpétuelle de tous les
travailleurs pour apporter des
petites améliorations au
processus productif.
Champ : salariés de France métropolitaine. Source : « Quelles sont les évolutions récentes des conditions de tra-
vail et des risques psychosociaux ? », DARES analyses, n°82, décembre 2017.
Comprendre comment le numérique brouille les frontières du travail (télétravail, travail / hors travail),
transforme les relations d’emploi et accroît les risques de polarisation des emplois.
Le numérique vient brouiller la frontière entre temps consacré à la vie privée et à l’activité professionnelle, car il
permet l’interpénétration de ces différents cadres sociaux.
L’économie des plateformes propose un nouveau modèle productif sur des marchés bifaces comme celui du
transport par véhicules de tourisme avec chauffeurs (VTC), de la restauration à domicile…
Marchés bifaces
Marchés sur lesquels une/des plateforme(s) s’adresse à deux faces du marché en offrant des services (à des prix
différents) à des clientèles différentes (entreprises, particuliers).
-les producteurs (ceux qui sont chargés d’assurer les courses motorisées) ne sont pas nécessairement des
professionnels mais peuvent être aussi des particuliers, ce qui a pour conséquence que producteurs et
consommateurs ont des rôles interchangeables.
Le terme "ubérisation" fait son apparition pour la première fois dans le dictionnaire Le Petit Larousse 2017, qui
le définit comme : la "remise en cause du modèle économique d’une entreprise ou d’un secteur d’activité par
l’arrivée d’un nouvel acteur proposant les mêmes services à des prix moindres, effectués par des indépendants
plutôt que des salariés, le plus souvent via des plates-formes de réservation sur Internet".
En anglais le mot gig signifie le concert. Car on a souvent payé les musiciens d'une soirée à la tâche et une fois le
bal terminé. Les Canadiens parle de « jobines » comme petits job ou petits boulots sous-payés. La gig economy
recouvre donc une réalité économique dans laquelle de multiples travailleurs indépendants et sous-traitants sont
payés à la tâche et non au mois avec un employeur unique
Ce sont donc des emplois de qualification intermédiaire qui finalement peuvent être les plus affectés par la
mécanisation, le développent de l’IA.
Il en découle une tendance à la polarisation de l’emploi entre des emplois très qualifiés et fortement rémunérés
d'une part, et des métiers manuels peu rémunérés d'autre part [D. Dorn 2016]
https://cache.media.eduscol.education.fr/file/SES/96/1/RA20_Lycee_G_T_SES_mutations-travail-emploi_1343961.pdf
Intégration sociale
Processus d’insertion d’individus dans un collectif, à savoir la société, qui, de ce fait, acquière une cohésion.
Consommation
Le travail génère un revenu
permettant de consommer comme le
reste de la population (partir en
vacances, acheter des jouets aux
Socialisation :
enfants pour noël, disposer de
Les fonctions apprentissage de
moyens de déplacement, d’un
intégratives du travail normes et valeurs
ordinateur…)
propres à
l’entreprise, aux
corps de métiers…
Identité
Sociabilité L’individu a une identité personnelle positive (il se définit
Echange avec des collègues par ce qu’il fait)et une identité collective (appartenance à
qui peuvent devenir des amis.. un collectif : avocat, enseignant…)
B - …désormais fragilisées
Chômage
Risque de mal
L’individu ne peut logement et de
consommer comme le relégation dans un
reste de la population quartier déshérité à
(pas de départ en faible loyer
vacances, budget
Remise en cause personnelle de cadeaux très limité
sa valeur, de sa place dans la pour les enfants à
société (le lien de l’individu Noël…)
avec lui-même se fragilise)
S. Paugam (Le salarié de la précarité. Les nouvelles formes de l’intégration professionnelle, PUF)
Protection (stabilité de Reconnaissance et utilité Exemples
l’emploi et des garanties) (satisfaction au travail)
Intégration assurée + + CDI à temps plein d’un
cadre
Intégration incertaine - + CDD 1 an sur poste
attractif
Intégration laborieuse + - CDI temps plein
fonctionnaire tâches
routinières
Intégration disqualifiante - - CDD tâches routinières
Développement de l’emploi
atypique/précaire
Temps partiel
Alternance de Faible échanges Difficulté pour Emploi atypique
CDD et de avec les collègues l’individu de se peu valorisant et
chômage de travail, faible projeter sur le fortement
identification à long terme, de concentré sur
l’entreprise en faire des projets l’emploi peu
raison des (fonder une qualifié qui altère
changements famille, avoir des le sentiment
fréquents de CDD enfants, acheter d’utilité du
un logement…) travailleur
concerné
développement des travailleurs
pauvres : Risque de pauvreté
monétaire des actifs concernés
Vers la fin du travail : une thèse soutenue par certains économistes et sociologues
-Le travail va se raréfier sous l’évolution des mutations technologiques (robotisation). C’est la thèse de l’économiste R.
Rifkin que reprend également l’ancien candidat socialiste à l’éléectionprésidentielle, Benoit Hamon.
-Le travail va et doit s’effacer comme facteur d’intégration au profit du lien politique. Pour la sociologue Dominique Meda,
« Le lien social, c’est d’abord et avant tout le lien politique, à travers lequel les individus […] décident ensemble des règles
fondamentales qui déterminent la vie en société, c’est à dire la Constitution, les lois, des institutions politiques, des modes de
fonctionnement démocratiques ».
2 - Le travail reste une valeur forte pour les Français, signe que la fin du travail n’est pas une réalité
Pourcentage des personnes ayant cité un des thèmes suivants à la question « quels sont les trois thèmes qui permettent de
dire qui vous êtes ? » (en%) (Insee, Enquête Histoire de vie-construction des identités, 2003)
Votre famille 86
Votre métier, situation professionnelle 40
Vos amis 37
Passion ou activité de loisirs 29
Origines géographiques 9
Opinions politiques ou religieuses ou engagement 6
divers
Votre physique ou votre apparence 6
3 - La fin du travail n’est pas confirmée par les chiffres. Le nombre d’emplois en France a augmenté tout au long du
XXe jusqu’à aujourd’hui. Le problème c’est que la France ne crée pas assez d’emplois pour faire en sorte que toute la
population active dispose d’un emploi. Mais ceci ne signifie pas pour l’instant qu’on tende vers une raréfaction du
travail.
4 - Ce qui est en crise, c’est moins le travail en tant que tel, quel les conditions de travail parfois pénibles : pression,
open space peu favorable à l’intimité, faible considération de la hiérarchie. Les Français reconnaissent le travail
comme une valeur forte mais sont moins satisfaits des conditions dans lesquelles ils travaillent. Il faut donc repenser
cela et non pas nécessairement affirmer la fin du travail.
Statut d’emploi et type de contrat en 2019 (en %)
Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes en emploi.Source : INSEE,
enquête Emploi, 2019.
Questions :
1. À l’aide des données du document, vous comparerez la part des salariés et des indé-
pendants selon le sexe. (2 points)
EC2
Source : « Une photographie du marché du travail en 2019 », INSEE Première, n°1793, Fé-
vrier
2020.
Questions :
1. À l’aide des données du document, vous décrirez l’évolution de la part des cadres et
des indépendants entre 1982 et 2002. (2 points)
2. À l’aide du document et de vos connaissances, vous montrerez quelles sont les princi-
pales caractéristiques de la précarisation de l’emploi en France. (4 points)
Dissertation - Quels sont les effets de l’évolution des formes de l’organisation du travail
sur les conditions de travail ?
DOCUMENT 1
1. : Travail : une personne est considérée au travail si elle a travaillé au moins une fois au cours des 4 semaines précédant l’enquête.
2. : le soir : entre 20 heures et minuit. 3 : la nuit : entre minuit et 5 heures.
4. : Horaires habituels alternés : 2x8 (système qui consiste à faire tourner, par roulement de huit heures consécutives, deux équipes
sur un même poste, afin d'assurer un fonctionnement durant les seize heures d'une journée), 3x8 (système qui consiste à faire tour-
ner, par roulement de huit heures consécutives, trois équipes sur un même poste, afin d'assurer un fonctionnement durant les
vingt-quatre heures d'une journée).
Champ : France hors Mayotte, personnes ayant un emploi, âgées de 15 ans ou plus à ladate de l’enquête emploi. Source : INSEE, enquête
Emploi, 2019.
DOCUMENT 2
Catégories socioprofessionnelles
Ensemble des
salariés
Cadres et pro-
fessions intel- Employés de
lectuelles Ouvriers non
commerce et de
Ouvriers qualifiés2
services
qualifiés
supérieures
Champ : ensemble des salariés du secteur privé et de la mutualité sociale agricole ; France métropolitaine.
1. : Enquêtes SUMER (SUrveillance Médicale des Expositions des salariés aux Risques professionnels).
2. : Par convention, les ouvriers agricoles sont classés dans cette catégorie.
DOCUMENT 3
Source : Yves LAFARGUE et Sylvie FAUCONNIER, « Impacts du télétravail 2018 », OBERGO (OBservatoire du télétravail, des condi-
tions de travail et de l'ERGOstressie1),
2018
1 : Ergostressie : stress occasionné par l’usage des technologies de l’information et de la communication dans le cadre du travail (néologisme
issu des termes « ergonomie » et « stress »).
Lecture : 96% des réponses des femmes indiquent une amélioration de la qualité de leur vie personnelle et/ou de leur travail liée au télétra-
vail.
DOCUMENT 4
Les TMS [Troubles Musculo-squelettiques] sont des risques à effets différés. Douleurs, maladresses, raideur ou encore perte
de force musculaire lors d’un mouvement sont les premiers signes de TMS. […] Le code du travail énonce à l’article L.
4121-2 neuf principes généraux de prévention. L’employeur doit s’appuyer sur ce cadre pour mettre en place une démarche
de prévention (article L. 4121-1) adaptée aux situations pouvant se présenter au sein de l’entreprise. […] Avant de prendre
une décision modifiant de façon significative le contenu ou l’organisation du travail, l’employeur doit réfléchir aux risques
professionnels qu’elle peut entraîner, y compris les troubles musculo-squelettiques. […] Au plan industriel, la directive ma-
chines 2006/42/CE dans son annexe 1, exigences essentielles de santé et de sécurité relatives à la conception et à la construc -
tion des machines, prévoit de réduire au minimum la gêne, la fatigue et les contraintes physiques et psychiques de l’opérateur
à partir des principes ergonomiques suivants :
tenir compte de la variabilité des opérateurs en ce qui concerne leurs données morphologiques, leur force et leur ré-
sistance,
offrir assez d’espace pour les mouvements des différentes parties du corps de l’opérateur,
éviter un rythme de travail déterminé par la machine,
éviter une surveillance qui nécessite une concentration prolongée,
adapter l’interface homme-machine aux caractéristiques prévisibles des opérateurs.
Dans le secteur tertiaire, en particulier pour les postes de travail de bureau, l’employeur doit prendre en compte les évolutions
de confort de travail qui contribuent au mieux- être des travailleurs comme, par exemple, les progrès dans la conception des
sièges, des écrans, les matériaux d’insonorisation ou encore d’isolation. […] Pour obtenir un effet favorable sur l’ensemble
des conditions de travail, il faut s’assurer que les décisions prises soient accompagnées d’instructions explicites à destination
des salariés. L’enjeu est d’être sûr que chaque travailleur soit informé des ressources mises en place pour, par exemple, faire
face aux situations difficiles pouvant se présenter.