Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Le Maroc connaît, depuis plus d'une décennie, une croissance soutenue, mais pauvre
en emplois décents. Chômage élevé des jeunes, sous emploi et chômage de longue
durée, faible taux d'activité des femmes, travail précaire, vulnérable et peu productif,
inactivité forcée des jeunes diplômés, emploi informel … sont les principales
caractéristiques de l'emploi au Maroc ; une situation néfaste pour la population,
l'économie et la cohésion sociale.
Le taux de chômage a connu une légère baisse au niveau national, entre les premiers
trimestres de 2017 et 2018. Le Haut-Commissariat au plan (HCP) affirme, dans un
rapport, qu’il est passé de 10,7% à 10,5% et ajoute que 116.000 postes d’emplois
nets ont été créés par l’économie marocaine durant la même période (contre
109.000 l’année précédente), dont 77.000 en milieu urbain et 39.000 en milieu rural.
I- Diagnostic :
Le Maroc fera face à une forte demande d’emplois décents liée à sa transition
démographique (hausse de la population active et vieillissement de la population) et
aux mutations sociétales (urbanisation, progrès sociaux et démocratiques). Un
nombre croissant de jeunes de plus en plus qualifiés arrive sur le marché du travail.
Les tendances migratoires exercent une pression croissante sur le marché du travail
urbain. La mobilité de la population marocaine est en hausse d'année en année.
Sur le plan économique, bien que d’un niveau honorable, la croissance reste assez
peu créatrice en emplois malgré les politiques sectorielles ambitieuses. Ce sont les
TPE qui restent les plus créatrices en emplois.
L'effectif des jeunes de moins de 15 ans diminuera aux alentours de 40 000 par an,
alors que le nombre de personnes âgées augmentera de 3,54 millions en 10 ans, soit
354 000 en moyenne. Le nombre de personnes qui dépasseront l'âge du travail (au-
delà de 65 ans) sera beaucoup plus élevé que celui de ceux qui y adviendront.
90 % des emplois sont créés par les entreprises privées. La croissance, bien que
soutenue depuis la fin des années 90 (4% en moyenne), est insuffisante en terme de
création emplois. Elle ne permet pas d'élever le taux d'activité des femmes,
d'endiguer le taux de chômage élevé pour les jeunes en milieu urbain et le sous-
emploi en milieu rural. Le système incitatif ne permet pas suffisamment l'intégration
des chaînes de valeur et l'investissement dans les activités innovantes et génératrices
d'emplois.
Conclusion :
Tel est le pacte proposé à tous les citoyens marocains, à tous les élus, à tous les
entrepreneurs, à tous les partenaires sociaux, à toutes les institutions, à tous les
territoires, tous appelés à se mobiliser pour sortir de l’ornière du chômage, de la
précarité et de la discrimination… Tous appelés à participer pleinement et activement
à l’édification d’un Maroc plus efficace et plus solidaire, plus performant et plus juste,
plus compétitif et plus inclusif. Une nouvelle étape pour un Maroc encore meilleur.