Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
• Le terme de masse salariale est utilisé par différents acteurs, qui en ont souvent une idée
assez différente:
• Pour le DRH, le DAF voire le DG, c’est le sens de coût qui s’impose
• Pour le comptable, c’est la définition de son plan comptable
• Pour les partenaires sociaux, c’est les salaires (« rémunérations » au sens large) liés à la
prestation de travail
• Pour le service paye, cette notion est intrinsèquement liée à la notion de « cotisation »
• Le C&B ou Contrôleur de Gestion Sociale, lui, doit dégager une définition durable, liée à son
métier et qui lui permette de faire un certain nombre d’analyses
DÉFINIR LA NOTION DE MASSE SALARIALE
Cela nous amènera à distinguer la notion de frais de personnel de celle de masse salariale,
puis à distinguer la masse sociale de la masse comptable…
… pour finalement dresser les contours de notre masse salariale pour le suivi budgétaire !
FRAIS DE PERSONNEL VS. MASSE SALARIALE
Il y a plusieurs définitions pour la masse salariale (nous y reviendrons) mais en quelques mots:
Masse salariale = Ensemble des éléments de rémunération soumis à charges sociales (DSN) +
Charges patronales qui s’y rapportent + Eléments de rémunération non soumis à charges
sociales versés à un effectif donné, pendant une année donnée (indemnités licenciement, …)
Petit exercice:
Parmi les coûts suivants, lesquels figurent dans la notion de Masse salariale, et lesquels dans la
notion de Frais de personnel ?
Masse Salariale Frais de personnel
Salaires O O
Charges Pat. Sociales O O
Indemnités lic. O O
Interessement N O
Participation N O
Coût des interimaires N O
MASSE SALARIALE SOCIALE
VS. MASSE SALARIALE COMPTABLE
Masse salariale sociale = Eléments de salaire soumis à cotisations sécurité sociale. Elle figure
dans le livre de paie et la DSN
Toutes ces définitions, ces notions, rendent la tâche difficile: parfois la notion comptable paraît
pertinente, mais c’est bien plus souvent la notion sociale qui convient le mieux (par exemple,
les provisions sont inutiles en suivi budgétaire).
Les gestionnaires utilisent souvent la notion sociale qui est par ailleurs plus simple à retrouver
(DSN, …). Cette notion est d’ailleurs beaucoup plus familiere à nombre d’entre eux, souvent
rattachés au service du personnel de leur entreprise.
A partir donc de cette notion sociale, nous pouvons donc construire une définition propre au
suivi budgétaire de la masse salariale, qui sera calculée annuellement, prenant en compte les
éléments de la masse sociale et en y ajoutant les charges patronales sociales ainsi que toutes
les primes et indemnités non soumises (hors remboursement de frais professionnels sur
notes de frais).
II/ UN PEU D’HISTOIRE…
UN PEU D’HISTOIRE…
Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, les salaires sont fixés en fonction des coefficients
(arrêtés Parodi-Croizat). Les entreprises ne peuvent donc pas fixer librement les
augmentations.
Par la loi du 11 février 1950, ce système est abandonné au profit d’une fixation
conventionnelle des salaires par voie de négociation entre employeurs et syndicats de
salariés.
Fin des années 50, la masse des salaires étant jugée par le gouvernement comme générateur
d’inflation, une ordonnance de décembre 1958 vient interdire l’indexation des salaires sur les
prix et sur ce qu’on appelait alors le SMIG (Salaire minimum interprofessionnel garanti).
UN PEU D’HISTOIRE…
La masse salariale prenant alors de plus en plus d’importance sur le budget des entreprises, il
est décidé de mettre en place une méthode partagée par tous pour mesurer le plus
précisément possible les évolutions de cette masse salariale.
Au début des années 60, Monsieur TOUTEE, conseiller d’Etat, présente dans un rapport une
définition nouvelle de la masse salariale. Celle-ci est appelée alors « Masse Toutee ». Dès
1964, le gouvernement adopte cette notion de Masse Toutee afin de contrôler les évolutions
des masses salariales des entreprises publiques.
Même si cette notion sera abandonnée dès 1968, elle reste encore la base des procédures
d’évaluation dans le secteur public.
UN PEU D’HISTOIRE…
Monsieur Toutée constate que la masse salariale n’évolue pas uniquement qu’en fonction des
politiques salariales et d’emploi de l’entreprise, mais que d’autres éléments, moins stables,
peuvent faire varier considérablement son niveau. C’est le cas par exemple des indemnités de
licenciement, qui peuvent gonfler de manière importante la masse salariale les années de plan
social.
C’est précisément cet impact des éléments non permanents qui fausse l’analyse et ne permet
pas de calculer précisément l’évolution réelle de la masse salariale.
Ainsi la Masse Toutee vise à mesurer l’évolution réelle de la masse salariale, en mettant de
côté les facteurs de distorsion induits par les éléments variables.
UN PEU D’HISTOIRE…
La Masse Toutee est donc la somme des salaires et primes permanentes théoriques, à
périodicité constante (annuelle), à activité constante, et perçus par un effectif permanent.
Cette approche rationnelle et générale, même si elle reste insuffisante en terme de suivi
budgétaire (car ne permettant l’analyse que des éléments permanents et à activité constante)
reste néanmoins intéressante.
En nous inspirant de cette approche, nous pourrons déterminer une « masse salariale de
base » (« masse de base »), à laquelle nous intègrerons les autres facteurs de variations.
III/ DE LA MASSE SALARIALE DE BASE À
LA MASSE SALARIALE TOTALE
UN TRAVAIL PAR ETAPE ! Explique 80% de l’évolution
Elle est composée des seuls éléments permanents de décembre de l’année précédant l’année de
projection
Il faudra respecter les quatre points suivants: éliminer les facteurs de distorsion (comme les
primes variables par exemple), écarter les charges patronales (seront traitées à part), travailler à
effectif constant (les variations d’effectifs seront traitées à part), travailler à activité constante
LA MASSE SALARIALE DE BASE EST LA SOMME DES INDEMNITES ET DES SALAIRES
PERMANENTS, PERCUS PAR UN EFFECTIF CONSTANT
Laisser une indemnité non reconductible (indemnités compensatrices de congés payés par
exemple) dans la MS de base et nous ferions une double erreur: celle de la reconduction l’année
de projection de cette somme exceptionnelle, et celle de la majorer des pourcentages
d’augmentations qui ne lui sont pas applicables…
LA MASSE SALARIALE DE BASE
On va donc déterminer quels sont ces éléments constants qui composeront la MS de base:
Les appointements ou salaires de base: on prend le salaire de base des salariés
permanents en CDI, à plein temps ou à temps partiel. Ces salaires de base mensuels sont à
multiplier par le nombre de mois de paie – Ce sera le poste principal de votre MS de base
Les primes permanentes (souvent liées aux conventions collectives) qui évolueront
comme le salaire de base: ce sera par exemple la prime d’ancienneté, la prime d’assiduité ou la
prime d’encadrement
Les primes mensuelles et permanentes qui évoluent différemment du salaire de base:
primes de performances (individuelles ou collectives), primes liées aux contraintes de poste
(nuit, sous-sol, bras en l’air, …)
CAS
SOCIÉTÉ
MASSALA
CADRES
CADRES MAITRISE
MAITRISE EMPLOYES
EMPLOYES
SOCIÉTÉ PRIMES
PERMANENTES qui
Si Effet niveau = Effet masse, cela signifie que l’augmentation sera intervenue le 1er mois de
l’exercice suivant (janvier dans le cas d’un exercice sur l’année civile…)
AUGMENTATIONS GENERALES ET INDIVIDUELLES
ET EFFET NIVEAU ET EFFET MASSE
A noter:
En cas d’augmentations successives au cours d’un même exercice, les effets sont cumulatifs.
Ex: si M. Dupont est augmenté de 1% en janvier et de 2% en juillet, son salaire sera donc de
1818€ de janvier à juin, et 1854,36€ à partir de juillet (1818x1,02). Et donc la variation
annuelle ne sera plus de 648€ si les 3% avaient été accordés dès janvier (cf slide précédent)
mais de 1818x6+1854,36x6=22034,16, soit 434,16€ de variation. Et donc un effet masse de
2,01% et un effet niveau de 3,02%
Décider d’une augmentation générale, c’est prendre en compte la situation économique de
l’entreprise et du secteur d’activité de celle-ci… mais il faudra également garder en tête la
situation générale de l’économie. Décider d’une augmentation de 2% n’aura pas le même
impact pour ses salariés si l’inflation est de 0% et si l’inflation est de 4% !
AUGMENTATIONS GENERALES ET INDIVIDUELLES
ET EFFET NIVEAU ET EFFET MASSE
Enfin, un autre effet dont nous n’avons pas encore parlé: l’effet de report !
déc A
AUGMENTATIONS INDIVIDUELLES:
L’IMPACT « GVT »
Une augmentation est dite « individuelle » si elle ne concerne qu’une seule personne. Les
augmentations peuvent avoir plusieurs origines: être liées à la politique de rémunération de
l’employeur, provenir de sources extérieures à l’entreprise (ex: relèvement conventionnel de
seuils minimaux)… voire être liées au vieillissement de la population
C’est l’impact que l’on peut regrouper sous un nom générique: GVT
G pour Glissement
V pour Vieillissement
T pout Technicité
AUGMENTATIONS INDIVIDUELLES :
L’IMPACT « GVT »
Si les augmentations individuelles sont issues d’une politique volontariste de l’entreprise, on
parle de glissement. Les augmentations proviennent alors du mérite : l’employé se voit
récompensé de son travail, mais il conserve son poste, sans promotion
Le vieillissement de la population peut contribuer à augmenter le niveau de la masse
salariale du fait de l’augmentation de l’ancienneté des salariés: soit la prime d’ancienneté
évolue, soit le salaire de base évolue lui-même avec l’ancienneté (cas des salaires de base qui
sont fonction d’un nombre de point qui varie avec l’ancienneté)
Enfin la technicité mesure l’impact des augmentations individuelles liées aux promotions
avec changement de poste. Cela pourra avoir des conséquences qui pourraient provenir
de clauses conventionnelles (rattrapage lié au minimum, … )
3) IMPACT DES MOUVEMENTS DE
PERSONNEL
REMPLACEMENT ET VARIATIONS D’EFFECTIF
Si nous avons envisagé jusque là des effectifs « présents-présents », autrement dit que des
salariés restaient dans les effectifs toute l’année, la réalité est toute autre et nous allons isoler
trois types de mouvements de personnel:
Pour un effectif invariable, le remplacement du personnel à l’intérieur d’une même
catégorie: l’impact est mesuré par l’effet de noria
Pour la variation de l’effectif (création ou suppression de postes): l’impact est
mesuré par l’effet d’effectif
Enfin, pour un effectif invariable, les changements de catégorie professionnelle:
l’impact est mesuré par l’effet de structure
EFFET DE NORIA (1/2)
Les salariés ont à l’embauche un salaire de base, et années après années, au fil
d’augmentations individuelles ou générales, ce salaire augmente. Au moment de leur départ
ils sont remplacés par des salariés qui auront des niveaux de salaires plus faibles et ce sont
ces différences entre les salaires qui vont constituer un effet négatif et donc diminuer la
masse salariale. C’est ce que l’on appelle l’effet de Noria
Il part du principe que l’effectif reste constant, même si celui-ci n’est pas composé des même
individus. Pour l’effet d’effectif que l’on verra ensuite, le nombre de salariés varie
obligatoirement entre le début et la fin de l’exercice.
Longtemps l’effet de Noria a été considéré comme un joker qui permettait de tirer profit du
gain de masse salariale (économie à l’embauche) pour augmenter le personnel en place.
EFFET DE NORIA (2/2)
Effet niveau = [SAM des créations (ou suppressions) de postes de l’année B x nombre de
postes concernés] / MS A x 100
où SAM=Salaire Annuel Moyen et MS A= Masse Salariale de l’année A
Pour l’effet masse et l’effet report, si les créations ou suppressions de postes sont prévues
en cours d’année, la formule de l’effet niveau doit être complétée d’un tableau base 100 pour
calculer l’effet en masse. L’effet report quant à lui s’obtenant par le rapport de l’indice de
l’effet niveau par l’indice de l’effet masse.
EFFET DE STRUCTURE
Cet effet mesure les conséquences des changements de catégorie professionnelle, autrement
dit l’evolution de la structure de la population, sa répartition entre les catégories
professionnelles. Par exemple, la diminution de la proportion des ouvriers dans la population
totale fait varier la masse salariale, et entraine un effet de structure positif, les autres
catégories étant mieux rémunérées que les ouvriers.
L’effet de structure mesure la variation de la masse salariale due aux augmentations
individuelles distribuées au moment des changements de catégorie professionnelle
De la même façon que précédemment on pourra déterminer un effet niveau, un effet masse
et un effet report à l’effet de structure.
4) IMPACT DES VARIATIONS D’ACTIVITÉ
LES VARIATIONS D’ACTIVITÉ
L’incertitude liée aux niveaux de croissance des années à venir entraine un mouvement en
faveur de la flexibilité de l’emploi. Les entreprises peuvent recourir à l’interim, aux contrats à
durée déterminée (CDD), voire aux contrats aidés… mais les ajustements budgétaires se font
souvent au détriment de ces emplois là.
Aucun secteur d’activité ne cumule à la fois dans ses effectifs une forte proportion de CDD
et d’interim. Si les CDD sont fort présents dans le commerce, les services et les industries
agricoles alimentaires; alors que les intérimaires sont plus fortement implantés dans l’industrie
et le bâtiment.
LA VARIATION DU TEMPS DE TRAVAIL
Souvent l’un des thèmes les plus fréquents de la signature d’accords avec les partenaires
sociaux. Car la variation d’activité est une aide à la flexibilité dans un contexte social rigide, où
l’effectif est essentiellement constitué de salariés en CDI à faible turn-over. Les variations
d’horaires visent donc à une meilleur adéquation des effectifs avec la charge de travail, qui se
traduit par une augmentation ponctuelle de la masse salariale sans effet de report sur l’année
suivante.
RÉDUIRE LE TEMPS DE TRAVAIL POUR RÉDUIRE LE
COUT SALARIAL
• Si les salariés à temps partiel sont beaucoup plus
nombreux aujourd’hui qu’il y a 40 ans, l’emploi à
temps partiel connait nombre de constantes: il s’agit
d’un emploi très majoritairement féminin,
particulièrement développé dans le secteur des
services, notamment chez les particuliers
employeurs, ainsi que dans les collectivités locales. Et
les statuts restent en moyenne plus précaires que
ceux des salariés à temps complet pour des emplois
moins qualifiés.
5) IMPACT DES ÉLÉMENTS NON
PERMANENTS ET CHARGES PATRONALES
PRÉVISIONNELLES
INTEGRATION DES ÉLÉMENTS NON PERMANENTS
Après avoir appliqué l’ensemble des grands effets qui affectent la masse salariale de base, il est
temps d’y ajouter la part des éléments de rémunération socialement soumis à cotisations et non
permanents qui n’ont pas encore été intégrés.
La liste n’est pas exhaustive mais il s’agit principalement:
Des heures supplémentaires et complémentaires ponctuelles (non incluses dans la
variation d’activité), qui permettent de faire face aux aléas de la production
Des contrats à durée déterminée de remplacement (différent de la variation d’activité !)
Des primes et indemnités diverses (indemn. stage, …)
Des avantages en nature
IDENTIFICATION DES ELEMENTS A DEDUIRE
Les indemnités journalières de Sécurité Sociale, ainsi que les absences non rémunérées
(congé parental d’éducation, congé pour création d’entreprise, congé sabbatique) doivent être
déduites pour affiner plus précisément le calcul de la masse salariale
APPLICATION DES CHARGES PATRONALES
SOCIALES ET FISCALES
Toute charge patronale dépend d’un taux de cotisation qui est appliqué sur une « base de
cotisation » qui n’est pas forcément égale au salaire brut: elle peut, en fonction de la nature de
la charge, être égale au salaire brut total, aux tranches de salaires (A, B ou C), voire être liée à
une base spécifique
Certaines cotisations sont destinées aux URSSAF, d’autres aux ASSEDIC ou aux caisses de
retraite complémentaire.
On applique les charges par catégorie de cotisants et par tranche… et on mesure l’impact de
leur augmentation
Pour prévoir le montant des charges patronales, on calcule un taux de charge moyen par
catégorie professionnelle, que l’on applique à la masse salariale brute prévisionnelle.
AJOUT DES ÉLÉMENTS NON SOUMIS
Enfin, pour être tout à fait complet, nous devons ajouter désormais les éléments qui ne sont
pas soumis aux cotisations sociales. Ils doivent dont être ajoutés après l’estimation des
charges sociales patronales. Il s’agit principalement:
des indemnités de mise à la retraite
des indemnités transactionnelles
des indemnités de transport non soumises
des indemnités de panier non soumises
IV/ LE TABLEAU DE SUIVI BUDGÉTAIRE
ORGANISER LE SUIVI POUR PERMETTRE L’ACTION
Le suivi budgetaire que vous allez effectuer porte sur les éléments de la masse salariale qui
caractérisent la politique salariale.Votre tableau de bord de suivi budgétaire est donc centré
sur l’analyse du réalisé en terme d’augmentations (générales et/ou individuelles), d’embauche,
de salaire de remplacement et de promotion.
Les tableaux de bords devront s’adapter aux différents « acteurs »: car si la direction du
personnel, les services financiers et le contrôle de gestion voudront mettre en évidence un
constat analytique des écarts, sous un angle mécanique, les responsables opérationnels auront
surtout en tête la gestion de l’enveloppe d’augmentations salariales qui leur aura été
attribuée. Et ces derniers auront à cœur de trouver rapidement la mesure correctrice
adaptée.
QUELQUES
EXEMPLES DE
TABLEAUX
DE BORDS
QUELQUES
EXEMPLES DE
TABLEAUX
DE BORDS
IV/ RÉFÉRENCES ET LECTURES SUR LE SUJET
LECTURES POUR ALLER PLUS LOIN…
Le but de ce cours n’est nullement de faire de vous des professionnels de la gestion de la masse
salariale, ou de super techniciens C&B… mais simplement de vous montrer ce qu’est la masse
salariale, et quelques outils pour pouvoir l’estimer, l’analyser.
Je vous propose quelques lectures
• « La Masse Salariale – Techniques de calcul et stratégies d’évolution (3ème édition) » de Jean-Pierre
TAÏEB et Françoise Le HUEROU (ed. DUNOD). Ce cours est largement inspiré de cet ouvrage
et de la méthode qu’il propose.
• « La paye 2021-2022 » de Sabine LESTRADE (ed. TOP’ACTUEL). Pour avoir toujours en main
les dernièrs taux de cotisations et un rappel des règles de calculs du bulletin de paye.
• Enfin, n’oubliez pas d’aller consulter de temps en temps les publications de l’Insee ou de la
Banque de France pour avoir les dernières projections et analyses en visibilité
JOSIP MASALA
La loi 2018-771 du 5 septembre 2018 (dite « loi avenir professionnel »), complétée par le
décret n°2019-15 du 8 janvier 2019 (JORF 9 janvier 2019), impose aux employeurs un
nouveau dispositif d’évaluation des écarts de rémunération entre les femmes et les
hommes, conduisant à une notation sociale publique de l’entreprise et, pour celles dans
lesquelles les écarts sont excessifs, l’obligation de mettre en œuvre des mesures
correctives (C. trav. art. L 1142-7 à L 1142-10).
L’INDEX EGALITÉ
Catégories de postes équivalents : Par défaut, les catégories de postes équivalents sont les 4 catégories socioprofessionnelles (CSP).
Par défaut, le seuil de pertinence est fixé à 5 % (pour une catégorisation en 4 CSP). Pour toute autre catégorisation, il est fixé à 2 %. Remplacer 5 %
Seuil de pertinence associé :
par 2 % si vous êtes dans ce cas.
catégorie rémunération annuelle brute écart de écart après validité du effectifs valides
nombre de salariés écart
socioprofessionn tranche d'âge moyenne par EQTP rémunération application du seuil groupe (1=oui, (groupes pris en
pondéré
L’INDEX
elle (CSP) femmes hommes moyenne de pertinence femmes hommes 0=non) compte)
moins de 30 ans 0 0 0,00%
30 à 39 ans 0 0 0,00%
ouvriers
40 à 49 ans 0 0 0,00%
50 ans et plus 0 0 0,00%
EGALITÉ
moins de 30 ans 0 0 0,00%
30 à 39 ans 0 0 0,00%
employés
40 à 49 ans 0 0 0,00%
50 ans et plus 0 0 0,00%
moins de 30 ans 0 0 0,00%
techniciens et
30 à 39 ans 0 0 0,00%
agents de
40 à 49 ans 0 0 0,00%
maîtrise
50 ans et plus 0 0 0,00%
moins de 30 ans 0 0 0,00%
ingénieurs et 30 à 39 ans 0 0 0,00%
cadres 40 à 49 ans 0 0 0,00%
50 ans et plus 0 0 0,00%
ensemble des salariés #DIV/0! #DIV/0! #DIV/0! 0 0 0,00%
Pour des catégories de postes équivalents plus fines que les 4 CSP, dupliquer et insérer les lignes 12 à 15 après la ligne 19 autant de fois que nécessaire et modifier les intitulés de catégories de postes.
Dans ce cas, les effectifs par CSP doivent être renseignés dans les cellules grises pour le calcul des indicateurs d'augmentation et de promotion.
indicateur calculable (1=oui, 0=non) : #N/A
indicateur d'écart de rémunération (%) : #N/A
note obtenue sur 40 : #N/A
2- indicateur d'écart de taux d'augmentations individuelles
Saisir vos données dans les seules cellules vertes. Ne rien saisir dans les autres cellules (sauf les cellules grises si vous utilisez une autre catégorisation que les CSP pour l'indicateur d'écart de rémunération).
L’INDEX
Les résultats apparaissent dans les cellules jaunes. Ils peuvent être accompagnés de commmentaires pour les interpréter.
En l'absence de modification de votre part, les nombres de salariés sont calculés d'après les données renseignées pour l'indicateur d'écarts de rémunération (cellules grises).
taux d'augmentation
écart de taux validité du
(proportion de salariés nombre de salariés effectifs écart
catégorie socioprofessionnelle (CSP) d'augmen- groupe (1=oui,
augmentés) * valides pondéré
EGALITÉ
tation 0=non)
femmes hommes femmes hommes
ouvriers 0,0% 0 0 0,00%
employés 0,0% 0 0 0,00%
techniciens et agents de maîtrise 0,0% 0 0 0,00%
ingénieurs et cadres 0,0% 0 0 0,00%
ensemble des salariés #DIV/0! #DIV/0! #DIV/0! 0 0 0,00%
* Seules les augmentations individuelles du salaire de base sont à prendre en compte, lorsqu'elles ne correspondent pas à des promotions.
L’INDEX
Les résultats apparaissent dans les cellules jaunes. Ils peuvent être accompagnés de commmentaires pour les interpréter.
En l'absence de modification de votre part, les nombres de salariés sont calculés d'après les données renseignées pour l'indicateur d'écarts de rémunération (cellules grises).
taux de promotion
validité du
(proportion de salariés écart de taux nombre de salariés effectifs écart
catégorie socioprofessionnelle (CSP) groupe (1=oui,
EGALITÉ
promus) de promotion valides pondéré
0=non)
femmes hommes femmes hommes
ouvriers 0,0% 0 0 0,00%
employés 0,0% 0 0 0,00%
techniciens et agents de maîtrise 0,0% 0 0 0,00%
ingénieurs et cadres 0,0% 0 0 0,00%
ensemble des salariés #DIV/0! #DIV/0! #DIV/0! 0 0 0,00%
L’INDEX
congé maternité/adoption* de salariés
augmentés
total augmentés**
ensemble des salariés
EGALITÉ
* Les salariés à considérer sont les salariés revenus de congé maternité ou d’adoption
(éventuellement prolongé par un congé parental) pendant la période de référence, et durant
lequel sont intervenues des augmentations générales et/ou individuelles pour les salariés
relevant de la même catégorie professionnelle, ou à défaut, pour l’ensemble des salariés de
l’entreprise. Même si ces salariés ont été absents plus de la moitié de la période de référence,
ils doivent être pris en compte pour le calcul de l'indicateur.
** Les augmentations à prendre en compte sont celles qui sont intervenues soit pendant le
congé maternité/adoption, soit à son retour, avant la fin de la période de référence.
L’INDEX
Les résultats apparaissent dans les cellules jaunes. Ils peuvent être accompagnés de commmentaires pour les interpréter.
* Les rémunérations à considérer sont les rémunérations brutes annuelles par EQTP utilisées pour l'indicateur 1.
indicateur du nombre de salariés du sexe sous-
représenté parmi les 10 plus hautes
rémunérations : 0
note obtenue sur 10 : 0
Calcul de l'index d'égalité professionnelle femmes-hommes
Calculs automatiques, ne pas modifier.
EGALITÉ
1 0 20 20 20
(en points de %)
Il s’agit d’une méthode statistique, qui peut être utilisée dans de nombreux domaines,
dont celui qui nous interesse aujourd’hui: le calcul des rattrapages à réaliser dans le
cadre de l’égalité femmes-hommes.
La philosophie de cette méthode repose avant tout sur la composition des groupes
statistiques: selon ces regroupements, et bien évidemment les règles de calculs qui
seront décidées, dépendront des sommes d’argent potentiellement importantes.
Aussi est-il indispensable de réfléchir longuement aux groupes de calculs à partir
desquels nous allons comparer les hommes et les femmes.
LA METHODE DES age comparatio
COMPARATIOS Jean 16 94,1
Bertrand 20 117,6
Alice 15 88,2
• Mais avant toutes choses… qu’est Antoine 17 100,0
ce que le « comparatio » ? Juliette 26 152,9
Anaïs 13 76,5
• Le comparatio est le rapport d’une Franck 23 135,3
valeur, quelle qu’elle soit (un âge, un Suzanne 16 94,1
Thomas 18 105,9
salaire, une ancienneté, …) par
rapport à la médiane de cette
médiane 17 comparatio moyen des
donnée dans le groupe considéré femmes 102,9
comparatio moyen des
hommes 110,6
LA METHODE DES COMPARATIOS