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DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
AU MAROC
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(i) Variation des investissements annuels en francs 1952, dans le secteur des travaux
publics et du bâtiment entre 1949 et i960.
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(i) Il faut préciser que les grandes sociétés, du fait de l'exercice plus aisé du contrôle
auquel elles sont soumises, appliquent la législation du travail et le salaire minimum légal;
par contre, les petites entreprises échappent souvent au contrôle des autorités, à la pression
des syndicats ouvriers et ont tendance à enfreindre la législation du travail et à payer des
salaires inférieurs au minimum légal.
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(i) Les chantiers ruraux auxquels s'est référé à plusieurs reprises M. Gabriel Ardant,
ont été ouverts en 1957 dans le cadre d'un programme de lutte contre le chômage, initié par
l'autorité centrale : ils n'ont permis de mettre au travail que 17 000 chômeurs environ sur
l'ensemble du territoire.
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Par contre, on peut estimer que dans le secteur des industries orien
tées vers la satisfaction du marché intérieur, il y a place, à côté d'entre
prises modernes, pour des entreprises semi-artisanales, utilisant une
importante main-d'œuvre. Les dimensions et les caractéristiques du
marché appellent dans certains cas des méthodes de production nécessai
rement rudimentaires : l'accroissement des besoins déterminé par le
progrès agricole exige par exemple que les paysans trouvent dans des
centres peu éloignés de leur exploitation les moyens de réparer ou
d'améliorer leurs instruments de travail ainsi que certains biens de
consommation usuels (vêtements, ustensiles ménagers), dont la fabrication
n'exige pas d'outillage important et devrait être réalisée par de petites
entreprises locales dont l'activité faciliterait l'essor de ces centres ruraux.
La classification des activités selon ces critères de productivité et la
recherche des techniques d'intervention permettant l'application des
normes ainsi dégagées conditionnent les progrès qui peuvent être
réalisés. Mais quelles que soient les considérations qui militent en faveur
de l'adoption de telle ou telle méthode de production, le contexte
psycho-social demeure un élément déterminant des décisions à intervenir.
L'adhésion des masses ouvrières et paysannes aux innovations techniques
est un facteur essentiel de la réussite des actions entreprises.
La mise en œuvre, sous l'égide des Pouvoirs publics, de l'Opération
Labour (dont il sera question plus loin), a montré que le succès de cette
formule qui permet aux petits paysans d'accéder à l'utilisation du tracteur
était lié à l'adhésion des exploitants : pour ceux-ci, seule une augmen
tation substantielle du revenu net justifie l'accroissement des frais mis
à leur charge et le bouleversement de leurs habitudes.
Sur le plan industriel, l'expérience enseigne que pour les travailleurs,
la mécanisation de l'entreprise n'est acceptable que sous réserve qu'elle
entraîne une augmentation de la production et non seulement une dimi
nution des prix de revient : ainsi, les mineurs de l'Office chérifien des
Phosphates ont activement contribué à l'accroissement de la production
de phosphates, qui s'est élevée de 35 % entre 1956 et i960 grâce à l'amé
lioration de l'équipement et de la productivité, les effectifs n'ayant
enregistré pendant cette période qu'une augmentation de 14 %. Corréla
tivement, tenir compte des réactions ouvrières, c'est accepter que la
mécanisation n'entraîne pas une diminution du volume de l'emploi et
que dans l'hypothèse la plus défavorable elle se traduise ici seulement par
le « non-embauchage » d'ouvriers supplémentaires.
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1951-1935 356 33 74
1936-1940 398 31 94
1941-1945 358 37 105
1946-1950 302 21 79
I95I"I955 365 27 IIO
(i) Calcul effectué sur la base d'un taux d'accroissement démographique variant de i,j
à 2 %, vraisemblablement inférieur à la réalité, ainsi que le laissent apparaître les résultats
du recensement effectué en juin 1960.
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Production vegetate :
Cer^ales 14 780 14,1 90390 85.9 105 170 100
Total de la production 35
vegetale
860 23,2 118 760 76,8 154 620 100
(1) En 1955-1956, les S.O.M.A.P. ont assuré la distribution de 162 000 quint
et d'environ 5 000 charrues.
(2) MM. Marchai, Berque et Couleau.
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(1) L'emploi des engrais phosphatés dans un pays qui se classe au 2e rang des producteurs
mondiaux de phosphates est très caractéristique : pour la campagne 1954-1955, la consomma
tion à l'hectare (exprimée en acide phosphorique) est de 48 kg en milieu européen : elle n'est
que de 5,5 kg/ha rapportée à la totalité des surfaces cultivées.
(2) Il s'agit des concours publics et privés budgétaires et bancaires — auto-financement
non compris — chiffres calculés pour 1952 et représentatifs de la période 1950-1955.
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De 10 à 50 ha 1 500 50 000
De 50 à 300 - 1 700 350 000
De 300 à 500 - 500 200 000
57°
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Pourcentage
Pourcentage de
de propriétaires
propriétairespar
parclasses
classesdedesuperficies
superficies
Cercle de Fes-banlieue
Fès-banlieue (partie Nord)
37 32 16 13
15 100
UOpération Labour
L'Opération Labour, « effort unique en son genre dans toute la zone
méditerranéenne » (Rapport F.A.O., 1959), est la plus importante inter
vention entreprise par les Pouvoirs publics au bénéfice de l'agriculture
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(i) Les variations constatées pour ces 3 campagnes s'expliquent dans une large mesure
par l'intervention des facteurs climatiques. L'accroissement relatif du rendement a été de
60 % en 1957-1958 et de 45 % pour les deux campagnes suivantes.
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selon des modes divers témoignant d'un certain empirisme. Ges opéra
tions, répondant en général essentiellement à des préoccupations d'ordre
social, n'ont pu jusqu'ici déboucher sur une réforme des structures et
permettre la mise en place d'unités d'exploitations viables.
Les récentes dispositions visant la récupération des terres louées
par la colonisation aux collectivités ont cependant montré l'urgence de la
définition d'une doctrine en cette matière (i). L'importance ici des
exploitations en jeu, le fait que plusieurs d'entre elles se trouvent en
plein rapport, font obligation d'être particulièrement attentifs aux condi
tions de leur reprise par les bénéficiaires.
Deux formules peuvent être envisagées :
— selon la première, la terre doit être distribuée aux paysans sous
forme privative et individuelle. Dans un deuxième temps, la nécessité
de constituer des exploitations modernes devrait conduire les pay
sans, avec l'aide des Pouvoirs publics, à s'organiser au sein de
coopératives de production;
— selon la seconde, il est inutile et dangereux de procéder à cette
réforme en deux étapes : il faut engager les paysans à accepter
immédiatement des formes collectives d'exploitation, sans passer
par la phase anti-économique de la parcellisation.
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Ensemble 38 66 100
119 126
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(i) Du point de vue de la balance des comptes, tout se passe comme si le Maroc « prêtait »
à l'extérieur I L'extension aux autres pays de la zone franc du contrôle des changes, le
17 octobre 1959, a stoppé cette évasion de capitaux; mais du fait de la faiblesse relative de
l'investissement, l'épargne excédentaire nourrit les avoirs extérieurs de la Banque du Maroc :
le Maroc continue de « prêter » à l'extérieur, mais sous la forme d'avoirs désormais mobili
sables.
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gisements doivent être complétées par un ensemble de mesures qui favorisent le réinvestisse
ment d'une partie au moins des ressources dégagées par l'exploitation minière, dans des
activités de première transformation des minerais.
(i) Le complexe sidérurgique utilisera les gisements de fer de Nador (production actuelle
supérieure à i million de tonnes/an, teneur 67 %), et permettra dans une première étape la
production de 165 000 tonnes d'acier et 20 000 tonnes de ferromanganèse.
Le complexe chimique de Safï sera basé sur l'utilisation des phosphates de Louis-Gentil
et comprendra une usine de superphosphates triple de 200 000 tonnes et une unité d'ammo
niaque de 25 000 tonnes permettant la production de 100 à 110 000 tonnes de phosphate
d'ammonium.
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Principales sociétés
dans lesquelles le B.R.P.M. possède une participation (i)
Parti
Capital cipation
Denomination Principales activitis en millions du
de F.M. B.R.P.M
(en %)
(i) La liste ci-dessus ne mentionne pas une fingtaine d'autres Sociétés d'Etudes et de
Recherches auxquelles participe le B.R.P.M.
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Parti
Capital
en
cipation
Dénomination Principales activités du Principaux associés
millions
B.E.P.I.
de F.M.
(en %)
Raffinerie de pétrole.
Société anonyme marocaine I 220 5° E.N.I. (50 %).
italienne de Raffinage.
(S.A.M.I.R.)
Berliet-Maroc. Fabrication de ca 500 40 Berliet.
mions.
ductifs. Ainsi, une usine de textiles a été lancée par le B.E.P.I. qui a su
rassembler à cet effet autour de lui, le concours de quelque 800 action
naires marocains répartis dans un grand nombre de localités et dont
les souscriptions (souvent d'un montant très minime) ont atteint près
de 400 millions de F.M. Par ailleurs, le B.E.P.I. s'est associé à plusieurs
firmes étrangères (françaises, italiennes, américaines, notamment), dans
le cadre de conventions qui ont déterminé de façon rigoureuse les
obligations réciproques des associés.
(i) Effectifs an Ier mai 1955 du personnel rémunéré sur le budget général (Etat) et les
budgets municipaux.
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1957 1961
Categories professionnelles
M M £
1957 1961
Categories professionnelles
M fi M £
(i) L'Energie électrique du Maroc est une société privée qui a la concession de la pro
duction et du transport de l'électricité au Maroc — zone sud — (ex-zone du Protectorat
français).
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M % £ % M % £ %
Marocains Strange:
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Personnel
de direction Maitrise Ouvriers Main-d'oeuvre
Annee Employes
et cadres et techniciens qualifies non qualifiee
supirieurs
(1) Le calcul des besoins doit également tenir compte du taux de renouvellement des
effectifs : il a été estimé à 1/20 par an.
(2) Le Plan prévoit i cet égard que le taux de scolarisation (garçons et filles) qui est passé
de 15 % en 1955 à 38 % en i960, s'élèvera à 68 % en 1964. Dès 1963, tous les enfants de
7 ans auront accès dans les établissements de l'enseignement primaire, mais d'ici cette date,
plus d'un million d'enfants n'auront pu trouver place dans les écoles. A ce chiffre s'ajoutent
les adultes analphabètes.
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(i) On peut supposer que dans une première étape, les entreprises en question fonction
neront avec une maîtrise et des cadres en grande partie étrangers. Si l'on se réfère à ce qui a
été dit plus haut sur la nécessité d'une participation de l'Etat aux industries de base, l'Etat
aurait au moins besoin, dès le départ, d'un nombre minimum de techniciens spécialisés
susceptibles d'impulser, puis de contrôler ces entreprises. C'est au Maroc le problème aigu
qui se pose au B.E.P.I.
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