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Transports

Quelles stratégies, objectifs ou mesures prioritaires prévoyez-vous pour rendre nos


déplacements moins fréquents, moins distanciés et en modes plus doux ; pour
mettre en place des transports moins carbonés, moins polluants et plus fluides ?
Développerez-vous les transports en commun ? De quelle manière ?

Candidats Réponses
Tapura Selon une étude de l'Observatoire de la mobilité en France datant de
2017, 68% des Français utilisent régulièrement les transports publics
(bus, métro, tramway, RER et TER), pour des raisons pratiques pour la
moitié d’entre eux. Le bus reste le moyen de transport le plus utilisé (il
est cité par 71 % des voyageurs). Sans surprise, la ponctualité et la
fréquence sont les critères prioritaires de qualité pour les voyageurs,
tout juste avant la rapidité de circulation qui arrive en troisième position.
En 2018, ils sont 71% à déclarer utiliser les transports publics pour des
raisons pratiques, tandis que 41 % les utilisaient afin de faire des
économies.

La ponctualité et la fréquence des rotations sont également des critères


qui sont évoquées au niveau local, notamment lors d’une rencontre
récente avec les employeurs polynésiens. Même si la situation s’est très
largement améliorée avec la mise en application de la nouvelle
délégation de service public « Tere Tahiti », la réussite de notre politique
en matière de transport terrestre régulier sur l’île de Tahiti reste basée
sur la qualité du service offert en termes de ponctualité et de fréquence
des rotations. Et cette utilisation peut être, à notre avis, maximisée par
des décisions d’aménagements globales dans une logique de rendre la
ville aux piétons.

Ainsi, et tant que la voiture individuelle restera pratique pour de très


nombreux déplacements, l’alternative des transports en commun
restera sous-évaluée et donc sous-utilisée.

Organisée pour la première fois en 1996 à Reykjavik en Islande, la


journée sans voiture avait pour objectif d’encourager les habitants à une
mobilité plus propre, moins consommatrice d'énergie et moins
dangereuse. En France, elle fût organisée une première fois à la Rochelle
en 1997, puis étendue à l’ensemble de l’hexagone en 1998. Si certains
commerçants ont protesté alors, craignant une perte de clients, selon le
Ministère national de l'environnement de l’époque, l'initiative a été
appréciée de 84 % de français et 81 % d’entre eux ont souhaité la voir se
renouveler et même s'étendre à toutes les villes en 1999. De même, le
bruit et la pollution ont diminué jusqu’à 50 % ce jour-là.
Autre exemple, Ljubljana, la capitale de la Slovénie, une ville de 280 000
habitants, a pris il y a dix ans une mesure radicale de bannir les voitures
de son centre-ville. Travaillant rue après rue, tout en aménageant de
grands parkings aux portes du centre, la ville a ensuite mis en place des
lignes de bus totalement gratuites et les parkings de vélos. Aujourd’hui,
c’est tous les transports qui sont au service des habitants et des
touristes de la plus grande ville slovène, avec à disposition navettes
électriques, trottoirs abaissés pour faciliter la circulation des vélos, ou
ponts pour raccourcir les distances de marche. Seuls les véhicules de
livraison peuvent encore se déplacer dans la ville, mais seulement entre
six heures et dix heures du matin.

L’ensemble de ces projets de restitution de la ville aux piétons intègre


ainsi par essence des projets d’aménagements urbains facilitant les
déplacements doux (vélo, marche à pied), privilégiant les transports en
commun, jusqu’à entraver les déplacements en voiture individuelle. Ces
projets doivent donc s’accompagner d’une refonte complète de la
stratégie d’urbanisation. Le verdissement de la ville sera également un
atout majeur, incitant de manière plus agréable les déplacements doux.
Une telle stratégie d’envergure permettrait de traiter de manière
transversale des sujets aussi divers mais liés comme la lutte contre les
différentes pollutions (atmosphérique, sonores), la sobriété énergétique
(diminution de l’utilisation des énergies), la lutte contre le changement
climatique (élimination des îlots de chaleur, augmentation des espaces
verts), la préservation de la santé des populations (diminution des
pollutions, accès à des espaces verts), voire même la mise en place
d’une nouvelle organisation du travail.

La période de la pandémie de la COVID-19 nous a obligé à prendre des


mesures innovantes de poursuite des activités malgré l’interdiction de
se déplacer. Durant cette période difficile, le secteur de la culture s’est
par exemple réinventé et a basculé très rapidement vers des solutions
virtuelles. Nos artistes et la société polynésienne en général se sont
rapidement tournés vers des solutions informatiques innovantes pour
maintenir les liens.
Rien ne vaut les contacts sociaux véritables. Mais fort de cette
expérience, nous sommes persuadés que des solutions alternatives à
court terme, de développement de la pratique du télétravail auraient
également un réel impact sur la problématique de la congestion du
centre de la ville de Papeete.
Tavini Nos prochains investissements dans les pôles de développements
durables en milieu rural (îles incluses) auront pour effet parallèle de
résoudre nettement le trafic dans Papeete ainsi que celui des routes des
Plaines, RDO, RT1 et sur la portion urbaine de la route vers la côte Est,
car Tahiti se dégorgera de sa population (exode urbain) en réduisant
nettement la densité de population avec un très net progrès de la fluidité
de la circulation.
• Nos priorités : faire profiter aux familles les plus modestes de la
gratuité du transport en commun pour enfin assurer un service incitant
véritablement la population à restreindre l’usage du véhicule personnel
(fréquences intenses, horaires accessibles, respectés, postes d’arrêts
omniprésents, informatifs et confortables …). Ceci via des bus
silencieux, non polluants : motorisés à l’hydrogène, en électrique ou
thermique.
• Nous améliorerons aussi en priorité l’existant :

- les points de trafic engorgés pendant les heures de pointe (exemple :


rond point « Tearii Alpha »).
- Adaptation des horaires scolaires.

- Création de pistes cyclables et trottoirs polyvalents, incitant à l’usage


du 2 roues « soft » , à la marche des riverains ou autres modes de glisse
(roller, skate, trottinette …)

- Mise à l’étude du TCSP, et plan d’optimisation des arrêts de bus.

- Rapprochement du service public vers l’usager :

o Extension du service en ligne et du service de proximité au


moyen des « Fare ora » , véritables guichets uniques de
l’administration et de l’éducation à la Santé, implantés dans
chaque commune, en partenariat.

- Délocalisation de l’activité économique, condition sine qua non face à


la surconcentration économique et urbaine de Papeete et de Tahiti.
Hau Maohi HAU MAOHI taxera moins l’importation des vélos, scooter, voitures
électriques et encouragera l’utilisation des transports en commun par
des minibus électriques ; le tramway (à étudier)
- Mise en place de pistes cyclables et favoriser le covoiturage
- Mise en place d’un transport maritime pour les communes éloignées
comme pour les habitants de Moorea
- Inciter les grandes entreprises à prendre en charge le transport en
commun de ses employés
- S’assurer de la régularité des transports en commun toutes les 15 mn
et mise en place d’arrêts de bus abrités dans toutes les communes
Heiura Les -Mise en place de voies dédiées au bus, véhicules prioritaires, deux
Verts roues, handicapés, et véhicules ayant 3 personnes à bord
-Ouverture d’un transport maritime de passagers, côte est, côte ouest

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