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Candidats Réponses
Tapura Nous vous proposons de répondre à vos deux questions en vous
présentant, sans que cela soit exhaustif, un panel de projets déjà lancés
en matière de décarbonation et de transition énergétique.
I- PROJETS EN COURS.
a) Plan Climat 2022-2030 de la Polynésie française (PCPF).
Le Plan Climat de la Polynésie française (PCPF), succédant au Plan
Climat Energie (PCE) et porté par le ministère de l’énergie et le ministère
de l’environnement, a pour objectif de fixer un cadre d’analyse des
politiques publiques pour permettre une réduction de 50% des émissions
de GES d’ici 2030 par rapport à 2013.
Plus d’information : Le Plan Climat de la Polynésie française (PCPF) 2 –
Service des énergies (service-public.pf)
b) Convention Météo-France/Pays.
La convention Météo-France/Pays (d’une durée de 5 ans) a pour objectif
de produire des projections climatiques de très haute résolution (2,5km x
2,5km) d'ici à 2100 sur certaines îles du Pays.
Le lien avec l’élévation du niveau de la mer n’est pas direct, il est
néanmoins complémentaire et indispensable de connaître l’évolution du
climat futur et d’anticiper les risques liés aux fortes précipitations et
sècheresses à venir, qui viendront s’ajouter et aggraver les problèmes
dus à l’élévation du niveau de la mer.
17 candidatures ont été reçues par le service des énergies. Dans le cadre
de l’instruction de ces dossiers, les gestionnaires de réseaux ont été
saisis afin d’identifier les éventuelles incompatibilités de l’ensemble des
candidatures enregistrées puis des lauréats potentiels. Au-delà des
aspects purement techniques, les principaux critères de classement
étaient liés à la maîtrise foncière ainsi qu’au prix de vente proposé.
Ainsi, les 4 projets lauréats retenus (Mahana O’Hiupe, Manasolar, ainsi
que deux projets de la société Engie Renouvelables Polynésie) totalisent
une puissance de 30,42 MWc et génèreront environ 37 GWh par an, soit
7% de la production totale d’électricité en Polynésie française (équivalent
de la production totale des installations photovoltaïques raccordées au
réseau aujourd’hui), pour un prix de rachat moyen pondéré d’environ 19
XPF/kWh.
Actuellement, les dossiers lauréats sont en cours d’instruction pour
couvrir toutes les autorisations administratives. Les premières mise en
service sont attendues à compter de 2024 et permettront alors
d’économiser 23 000 tonnes CO²/an.
j) Etude de faisabilité pour la mise en service d’un navire bas carbone aux
îles Tuamotu.
Faisant suite à la publication, en septembre 2015, du schéma directeur
des déplacements durables interinsulaires 2015-2025 de la Polynésie
française, en novembre 2015, du Plan de Transition Energétique 2015-
2030 de la Polynésie française, et en août 2020, du schéma
d’aménagement général de la Polynésie française (SAGE), la Direction
polynésienne des affaires maritmes (DPAM) a décidé de lancer une étude
de marché et étude de faisabilité pour le développement d’offres de
transport maritime entre les îles des Tuamotu de l’ouest, à partir du pôle
de développement économique Rangiroa, utilisant des sources d’énergie
non carbonées, notamment le vent avec des cargos à mats ailes.
L’objectif de cette étude de faisabilité est de développer un transport
maritime intra-archipel bas-carbone, adapté pour le transport de
passagers entre les îles (40 à 50 pax) et du petit fret (7 à 10 tonnes avec
auto-déchargement dans les îles), se déplaçant à une vitesse de croisière
moyenne de10 nœuds, permettant ainsi de réaliser une rotation en 7 à 10
jours au sein de l’archipel à partir de l’île de Rangiroa possédant des
liaisons régulières et nombreuses avec Tahiti, sur un navire propulsé
autant que possible (80 % du temps minimum) avec une énergie
décarbonée (voile, panneaux solaires, hydrogène, etc.) construit, si
possible, localement.