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Sobriété et transition énergétique

Quelles stratégies, objectifs ou mesures prioritaires prévoyez-vous pour conduire


notre Pays et ses habitants sur la voie de la sobriété énergétique, accélérer la
transition énergétique et développer les énergies renouvelables ?

Candidats Réponses
Tapura Nous vous proposons de répondre à vos deux questions en vous
présentant, sans que cela soit exhaustif, un panel de projets déjà lancés
en matière de décarbonation et de transition énergétique.

Environ 3,6 milliards d’humains, c’est-à-dire presque la moitié de


l’humanité, sont déjà exposés aux changements climatiques, et les
données issues du rapport du groupe de travail I du GIEC publié en août
2021 révèlent des prévisions pessimistes.

Si les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter sur la


même tendance qu’aujourd’hui (scénario SSP2-4.5) :
- vers les années 2040 : les 1,5°C d’augmentation seront déjà
atteints (voire dépassés) et le niveau de la mer au port de Papeete
aura augmenté en moyenne de 14 cm (données de la NASA,
modélisation avec le scénario SSP2-4.5 et d’après les mesures du
marégraphe situé au port de Papeete, Fare Ute) ;
- vers les années 2100 : la température moyenne mondiale aura
augmenté de 3,2°C et le niveau de la mer au port de Papeete aura
augmenté en moyenne de 57 cm.

Le rapport du groupe de travail II du GIEC sur les impacts, l’adaptation et


la vulnérabilité des sociétés humaines et des écosystèmes aux
changements climatiques a été publié le 28 février 2022. La conclusion
du résumé aux décideurs est très forte : « Les preuves scientifiques
cumulées sont sans équivoque : Le changement climatique est une
menace pour le bien-être humain et la santé planétaire. Tout retard
supplémentaire dans l’action mondiale concertée et anticipée en matière
d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique
manquera une brève occasion, qui se referme rapidement, de garantir un
avenir vivable et durable pour tous. »

L’un des chapitres du rapport intitulé « Petites îles » s’intéresse


spécifiquement aux îles, et les territoires d'outre-mer français y sont cités
à plusieurs reprises. Les populations des îles du pacifique font en effet
partie des habitants de la planète les plus vulnérables face aux
changements climatiques. Virginie DUVAT, spécialiste des îles du
Pacifique et autrice principale de ce chapitre, les identifie comme des
territoires aux avant-postes, qui seront particulièrement marqués par le
changement climatique.

Si les émissions de gaz à effet de serre se poursuivent avec les


tendances actuelles, les risques et les impacts pour la Polynésie
française dans les décennies à venir seront les suivants :
- les taux de destruction des coraux seraient de 80% avec un
réchauffement compris entre 1,5°C et 2°C, et de 99% avec un
réchauffement supérieur à 2°C. Cette destruction des coraux, qui
rendent de nombreux services écosystémiques, aura comme
conséquences l'augmentation des risques de submersions
marines (les récifs coralliens atténuent l’énergie des vagues
d’environ 70%) ; la raréfaction des espèces de poissons du lagon
dont la population locale se nourrit ; et la perte d'un des joyaux
attractifs de la Polynésie française pour le secteur touristique ;
- la submersion chronique des zones littorales de faible altitude
impactera les infrastructures vitales du Pays (ex : infrastructure
portuaire et aéroportuaire, poste source électrique) ainsi que les
habitations ;
- des précipitations moins bien réparties dans l’année et plus
concentrées auront comme conséquences des baisses de
production hydroélectrique et des épisodes d’inondations plus
intenses et fréquents. Inversement, des épisodes de sécheresses
plus marqués et la montée du niveau de la mer infiltrant les eaux
souterraines des îles basses menaceront la disponibilité en eau
douce. Ces phénomènes vont directement impacter la survie des
populations locales et le secteur de l’agriculture ;
- le déclin d’au moins 50% de la capacité de pêche d’ici 2100 (en
comparaison des années 1980-2000) entrainant également une
augmentation du risque d’insécurité alimentaire pour la grande
majorité des îles du Pacifique ;
- la production des céréales (blé, riz et maïs) baisserait au rythme
de 2% par décennie au niveau mondial avec des difficultés
d’approvisionnement grandissante pour les pays importateurs
comme la Polynésie française.
Concernant les orientations à mettre en œuvre pour atténuer ces impacts,
le dernier rapport du groupe III du GIEC, sorti le 4 avril dernier, appelle à
prendre des mesures immédiates et dans tous les secteurs pour «
garantir un avenir vivable ». Il existe désormais, dans tous les secteurs,
des options permettant de réduire nos émissions au moins de moitié d'ici
à 2030.

Au niveau local, il est préconisé de diminuer la part des énergies fossiles


au profit des renouvelables, de développer la résilience alimentaire, de
réduire la consommation de produits d’origine animale, de renforcer
l’offre de transport public et les mobilités actives, de renforcer l’éco-
conditionnalité des aides et investissements publics, d’accompagner la «
décarbonation » des emplois, de favoriser la rénovation du bâti existant
ou encore de construire un système de santé basé sur la prévention. Le
rapport conclu notamment que l’action coutera moins cher que l’inaction.

Entre 2015 et 2020, le Plan Climat Energie (PCE) fût le premier


programme d’actions en matière de lutte contre les changements
climatiques. Suivi par le Service des énergies (SDE), ce schéma a
notamment permis :
- d’approfondir les réflexions et d’initier des actions concrètes des
pouvoirs publics ;
- de créer un réseau d’acteurs porteurs d’actions ;
- de planifier pour la première fois l’action du Pays en matière de
gaz à effet de serre.

Toutefois, les cibles du PCE n’ont pas été atteintes : la consommation


d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre ont progressé de 7% au
lieu de diminuer d’autant. Ainsi, l’empreinte carbone d’un polynésien est
comparable à celle d’un métropolitain et se situe autour de 10 tonnes de
CO2 par an et par habitant, alors qu’il faudrait qu’elle se situe autour de
2.5 tonnes pour respecter les Accords de Paris.
Par ailleurs, le volet d’adaptation aux changements climatiques était très
peu présent dans le PCE. Or, il s’agit peut-être du volet le plus important
pour la Polynésie française en raison, de la très forte vulnérabilité aux
conséquences des changements climatiques à court, moyen et long
terme.

De son côté, la cellule « Changements Climatiques » de la direction de


l’environnement (DIREN) a fait un état des lieux du réchauffement
climatique et de ses conséquences à l’international et en Polynésie
française. En plus des données provenant des trois derniers rapports du
GIEC, des informations ont été collectées auprès de scientifiques et
d’études scientifiques, et des projets sont en cours pour réfléchir à des
mesures d’adaptation.

I- PROJETS EN COURS.
a) Plan Climat 2022-2030 de la Polynésie française (PCPF).
Le Plan Climat de la Polynésie française (PCPF), succédant au Plan
Climat Energie (PCE) et porté par le ministère de l’énergie et le ministère
de l’environnement, a pour objectif de fixer un cadre d’analyse des
politiques publiques pour permettre une réduction de 50% des émissions
de GES d’ici 2030 par rapport à 2013.
Plus d’information : Le Plan Climat de la Polynésie française (PCPF) 2 –
Service des énergies (service-public.pf)

b) Convention Météo-France/Pays.
La convention Météo-France/Pays (d’une durée de 5 ans) a pour objectif
de produire des projections climatiques de très haute résolution (2,5km x
2,5km) d'ici à 2100 sur certaines îles du Pays.
Le lien avec l’élévation du niveau de la mer n’est pas direct, il est
néanmoins complémentaire et indispensable de connaître l’évolution du
climat futur et d’anticiper les risques liés aux fortes précipitations et
sècheresses à venir, qui viendront s’ajouter et aggraver les problèmes
dus à l’élévation du niveau de la mer.

c) Construction du SWAC du CHPF.


Le plus grand SWAC du monde (3,8 km de canalisations) a été immergé
au large de Papeete et permet désormais à l’hôpital du Taaone de se
passer de ses refroidisseurs, permettant jusqu’à une économie de 90% de
la facture énergétique liée à la climatisation, 12 GWh (Gigawatt-heure)
consommés en moins et une économie de 5 000 tonnes de CO²/an
depuis juillet 2022.
Le SWAC de l’hôpital du Taaone est la troisième installation de ce type
construite en Polynésie française, après celle de l’hôtel Intercontinental
de Bora-Bora et celle de l’hôtel Brando à Tetiaroa. Deux autres projets de
SWAC sont à l’étude, l’un sur Papeete afin de climatiser les bâtiments
publics de la ville et l’autre dans le cadre de l’aménagement du Village
Tahitien sur Punaauia.

d) Projet Hydromax Cote 95 de Marama Nui.


L’exploitation du gisement hydroélectrique a permis de produire 159 GWh
(13.7 ktep), soit 70.3 % de l’ensemble des ressources locales valorisées.
Sur Tahiti, le parc hydraulique est composé de 15 barrages et 18
centrales soit une puissance de 48.2 MW.
Le projet Hydromax Cote 95 vise à déplacer un barrage à 600 mètres en
amont de la retenue existante afin d’accroître la hauteur de chute de la
centrale. Produisant en moyenne 24,3 GWh/an, la production
hydroélectrique future est estimée à 28,8 GWh/an, soit une augmentation
du productible de 4,5 GWh/an et une économie de 2 500 tonnes de
CO²/an dès 2026.
A noter que le projet prévoit aussi d’installer un dispositif de montaison
et de dévalaison des espèces migratrices de rivières, telles que la
chevrette (espèce indigène de crevette d’eau douce), le nato Khulia malo
(espèce endémique de poisson d’eau douce) ou les espèces indigènes
d’anguilles.

e) Observatoire Polynésien de l’énergie.


Créé en 2017 grâce à un partenariat ADEME/Polynésie française,
l’Observatoire Polynésien de l’Énergie constitue un outil efficace destiné
à centraliser les données relatives au domaine de l’énergie en Polynésie
française. Pour ce faire l’observatoire collabore avec les acteurs de
l’énergie afin de collecter les données dans les champs d’observation
suivants : approvisionnement énergétique, production et consommation
d’énergie, émission de gaz à effet de serre, économie de l’énergie ou
encore maitrise de l’énergie.
Ses missions consistent notamment à collecter les données auprès des
acteurs de l’énergie et des institutions publiques, à les analyser, traiter et
valider à l’aide d’une méthodologie de calcul consolidée, à les synthétiser
sous forme de publications ou d’études afin d’améliorer l’information de
la population, des acteurs de l’énergie, des entreprises ou encore des
acteurs publiques.
Plus d’informations : L’Observatoire Polynésien de l’Energie (OPE) 2 –
Service des énergies (service-public.pf)

f) Appel à projets solaires.


Dans le cadre de sa politique de développement des énergies
renouvelables accompagnant la transition énergétique, la Polynésie
française a lancé, le 23 avril 2021, un appel à projets portant sur la
réalisation et l’exploitation d’installations photovoltaïques avec stockage
sur l’île de Tahiti.
Cet ambitieux programme est le fruit de 3 ans de travaux qui ont permis
d’élaborer une documentation technique de référence (DTR), la création
de plateaux d’écoulement des productions et d’un système de prévision,
la révision des règles de placement des énergies, des études d’évaluation
des effets sur les producteurs existants, etc.
La puissance cumulée appelée dans le cadre de cette procédure de mise
en concurrence était de 30 MWc, soit l’équivalent de la totalité de la
puissance photovoltaïque déjà installée, pour un prix de vente plafond
fixé à 21 XPF/kWh HT.

17 candidatures ont été reçues par le service des énergies. Dans le cadre
de l’instruction de ces dossiers, les gestionnaires de réseaux ont été
saisis afin d’identifier les éventuelles incompatibilités de l’ensemble des
candidatures enregistrées puis des lauréats potentiels. Au-delà des
aspects purement techniques, les principaux critères de classement
étaient liés à la maîtrise foncière ainsi qu’au prix de vente proposé.
Ainsi, les 4 projets lauréats retenus (Mahana O’Hiupe, Manasolar, ainsi
que deux projets de la société Engie Renouvelables Polynésie) totalisent
une puissance de 30,42 MWc et génèreront environ 37 GWh par an, soit
7% de la production totale d’électricité en Polynésie française (équivalent
de la production totale des installations photovoltaïques raccordées au
réseau aujourd’hui), pour un prix de rachat moyen pondéré d’environ 19
XPF/kWh.
Actuellement, les dossiers lauréats sont en cours d’instruction pour
couvrir toutes les autorisations administratives. Les premières mise en
service sont attendues à compter de 2024 et permettront alors
d’économiser 23 000 tonnes CO²/an.

Par ailleurs, le Pays a d’ores et déjà installé des panneaux


photovoltaïques sur ses propres bâtiments lorsque cela a été possible et
inclut systématiquement cette disposition dans toutes ses nouvelles
constructions ou rénovations (Te Fare Iamanaha, bâtiment administratif
A5, Centre des Métiers de la Mer, etc…)

g) Espace Info Energie Polynésie.


Mis en place en 2011, l’Espace Info Énergie (EIE) Polynésie est un service
public, co-financé par l’ADEME et la Polynésie française via le service des
énergies, et porté depuis mars 2015 par la Fédération des Œuvres
Laïques (FOL, également connue sous le nom de Ligue de
l’enseignement).
La mission de l’EIE de Polynésie française est de sensibiliser aux bonnes
pratiques, en proposant aux particuliers, aux collectivités, aux
établissements scolaires et petites entreprises, des conseils et solutions
concrètes ayant pour finalité la maîtrise des consommations d’énergie.
Plus d’informations : Espace Info Energie de Polynésie – Des conseils
gratuits (infoenergie-polynesie.com)

h) Réglementation énergétique des bâtiments.


La réglementation énergétique des bâtiments est un texte porté par le
service des énergies (SDE) et dont l’objectif final est d’améliorer le
confort thermique des occupants tout en réduisant les consommations
énergétiques des bâtiments.
Applicable à compter du 1er juillet 2023 à toute construction neuve
nécessitant un permis de construire, par la réduction des apports
solaires, la ventilation naturelle, la mise en place d’équipements de
climatisation performants et la production d’eau chaude par des
panneaux solaires, elle devrait permettre une réduction de 20% des
consommations électriques liées notamment à la climatisation.

i) Politique de l’eau en Polynésie française.


Validée par une délibération de l’Assemblée de la Polynésie française du
17 juin 2021, la politique de l’eau de la Polynésie française est le fruit
d’une collaboration pluri-institutionelle et interservice.
Instaurant un premier cadre de gestion intégrée des ressources en eau,
associant les enjeux sanitaires, économiques et environnementaux, ainsi
que la problématique des changements climatiques et des risques
naturels, la politique de l’eau se donne pour objectifs principaux de
fournir, notamment aux maires, des outils pour gérer les services publics
de l'eau et de l'assainissement des eaux usées.

j) Etude de faisabilité pour la mise en service d’un navire bas carbone aux
îles Tuamotu.
Faisant suite à la publication, en septembre 2015, du schéma directeur
des déplacements durables interinsulaires 2015-2025 de la Polynésie
française, en novembre 2015, du Plan de Transition Energétique 2015-
2030 de la Polynésie française, et en août 2020, du schéma
d’aménagement général de la Polynésie française (SAGE), la Direction
polynésienne des affaires maritmes (DPAM) a décidé de lancer une étude
de marché et étude de faisabilité pour le développement d’offres de
transport maritime entre les îles des Tuamotu de l’ouest, à partir du pôle
de développement économique Rangiroa, utilisant des sources d’énergie
non carbonées, notamment le vent avec des cargos à mats ailes.
L’objectif de cette étude de faisabilité est de développer un transport
maritime intra-archipel bas-carbone, adapté pour le transport de
passagers entre les îles (40 à 50 pax) et du petit fret (7 à 10 tonnes avec
auto-déchargement dans les îles), se déplaçant à une vitesse de croisière
moyenne de10 nœuds, permettant ainsi de réaliser une rotation en 7 à 10
jours au sein de l’archipel à partir de l’île de Rangiroa possédant des
liaisons régulières et nombreuses avec Tahiti, sur un navire propulsé
autant que possible (80 % du temps minimum) avec une énergie
décarbonée (voile, panneaux solaires, hydrogène, etc.) construit, si
possible, localement.

k) Programme d’Optimisation Energétique des Navires de pêche en


Polynésie française (POENav).
Dans une démarche d’éco-responsabilité, afin de réduire l’empreinte
carbone de la filière, de nombreux programmes ont été lancés en France
et en Europe visant à réduire la consommation en carburant des navires
de pêche pour améliorer leur rentabilité, sans pour autant augmenter les
prélèvements sur les ressources. Les résultats de ces études ne sont pas
reportables en Polynésie française compte tenu du contexte local et du
type de pêche pratiqué.
La problématique est plus spécifique encore en Polynésie car le coût du
poste carburant pour les sociétés de pêche y est deux fois plus important
qu’en Europe (30% des charges pour un navire en Polynésie contre 12 à
15% en Europe).
Le projet, suivi par la Direction des ressources marines (DRM), est basé
sur une étude bibliographique, une enquête générale sur les pratiques des
capitaines et des armateurs, un audit énergétique des navires, une phase
d’instrumentation puis sur des essais en conditions réelles
d’équipements visant à réduire la consommation de carburant.
Le projet proposera, par ailleurs, une étude prospective de solutions
d’avenir basées sur le changement d’énergie en privilégiant le recours à
l’hydrogène et aux ailes de traction, envisagé dans le cadre de
l’amélioration de la flotte existante ou pour l’achat de nouveaux navires. Il
se terminera par une phase de diffusion des bonnes pratiques, des bons
outils et des bons équipements auprès des acteurs de la filière.

l) Installation de panneaux photovoltaïques.


Autres actions menées par la DRM, l’installation généralisée de panneaux
photovoltaïques sur les structures frigorifiques dédiées à la pêche. La
direction en a ainsi déjà fait profiter 6 coopératives de pêcheurs et prévoit
d’en équiper 11 de plus avant la fin février 2023.
De la même manière, la DRM a équipé le port de pêche de Papeete d’une
deuxième vague de panneaux photovoltaïques (la première date de 2012),
afin de réduire la consommation électrique classique (puissance ajoutée
104 KWc).

m) Parc de Dispositifs de Concentration de Poissons (DCP).


Depuis 1981, la DRM a ancré plus de 748 DCP autour des îles
polynésiennes. Aujourd’hui, il y en a 105 en place : 34 dans l’archipel de la
Société, 2 aux Australes, 23 aux Marquises, 46 aux Tuamotu. Ils
permettent aux artisans pêcheurs de diminuer les coûts de carburant
(moins de temps pour la recherche de bancs de poissons), d’améliorer les
rendements de capture d’espèces pélagiques (thon jaune, thon blanc,
bonite, thazard, mahi mahi et marlin) et de procurer aux populations
locale une consommation régulière de poissons frais et de qualité dans le
cadre de la sécurité alimentaire.
Testées depuis 2019, la DRM déploit depuis deux ans maintenant des
radio balises satellitaires amarées aux DCP. Cet outil innovant permet
désormais de suivre en temps réel la position géographique des DCP et,
pour celles équipées de sonar, de vérifier à distance la présence de bancs
de poissons, de les quantifier, de déterminer leur profondeur, leur heure
de passage et leur déplacement vers un autre DCP.
Très utile pour rationaliser les déplacements des pêcheurs, la DRM
souhaite, à court terme, équiper l’ensemble des DCP actifs des Îles-
duVent et des Îles-sous-le-Vent.
Tavini • Une production énergétique via des investissements conséquents vers :
- Une filière hydrogène utilisant les nouveaux procédés permettant :
o La production sans électrolyse et donc économiquement viable
d’hydrogène à partir des déchets organiques ou de l’eau de mer.
o Le transport efficace et sans danger de l’hydrogène par
précipitation sous forme poudreuse.
- Un solaire photovoltaïque et thermique véritablement décentralisé afin
de profiter directement aux familles polynésiennes et aux petites
industries agroalimentaires…
• Notre maîtrise de l’énergie se fera par des moyens constructifs et
éducatifs, via des projets inclusifs :
- éco-construction (éco-conception architecturale traditionnelle,
matériaux adaptés, végétalisation…
- transports en commun efficients, attractifs (confortables à l’arrêt,
réguliers, ponctuels, bus gratuit…
- éducation aux éco-technologies, formation des enseignants et des
professionnels …

=> Notre taux d’ensoleillement nous permet du photovoltaïque


décentralisé et via des fermes solaires combinées à l’agriculture et
l’aquaculture (solaire flottant). Ceci sera promu via des programmes de
développement, de la facilitation fiscale pour le photovoltaïque
(notamment peu métalivore).

=> La production d’hydrogène vert inscrite dans un schéma global de


traitement des déchets (Technologie SMO Solar Process).

Les plus consistants secteurs de sur-consommation énergétique, et


autres, de la société polynésienne se situent dans le transport :

• via l’importation des 90 % de son alimentation avec des énergies


fossiles, d’où notre plan prioritaire :

- d'accroissement très net du budget du Fenua vers la souveraineté


alimentaire (et nutritionnelle)
- De transition rapide de toute l’agriculture locale vers
l’agroécologie (alors que l’agriculture conventionnelle ne repose,
elle, que sur des intrants extérieurs de plus en plus onéreux,
émetteurs des pires polluants, exterminateurs des matières
organiques des sols, déjà bien épuisés et érodés).
- D’incitation à une consommation raisonnée face aux importations
massives de gadgets sur-emballés.

• via les déplacements inter & intra-insulaires actuellement à base


d’énergies fossiles, d’où notre plan prioritaire:
- Pour la transition technologique vers le stockage-utilisation de
nos énergies renouvelables sous hydrogène.
- Pour soutenir les transferts des gros moteurs thermiques fossiles
vers le combustible hydrogène.
- Pour que les véhicules électriques se motorisent aussi au plus
vite via le vecteur hydrogène.
- Pour le déploiement d’un service de transport en commun
performant et attractif par sa gratuité.
Hau Maohi HAU MAOHI mettra la dimension écologique au cœur de toutes ses
décisions par le développement d’un programme ambitieux d’énergies
renouvelables, pilotés et financés sur fonds publics. Réduire de 70% à
50% d’ici 5 ans, notre dépendance à l’énergie fossile est une priorité.
- Hiva Oa fonctionne à 100% à l’hydroélectricité, nous pouvons faire
de même dans nos communes
- HAU MAOHI Favorisera l’énergie solaire, éolienne, houlomotrice
ainsi que l’énergie des courants marins, l’hydroélectricité à travers
nos rivières ; toute cette technologie existe, HAU MAOHI fera une
étude de faisabilité et de coût afin de financer cette transition
écologique
Heiura Les - Diminuer notre consommation en énergie : aux instituons d’adapter les
Verts infrastructures et les moyens aux citoyens de s’adapter par une
démarche individuelle de réduction de sa consommation, ses
déplacements,….….

- Accélérer la transition énergétique avec la mise en la mise en place


d’une loi de programmation avec un budget de 100 milliards pour la
durée du mandat :
➢ Développement l’énergie thermique des mers, et de l’hydrogène
vert ;
➢ Vaste programme de rénovation des bâtiments publics, les
passoires énergétiques avec des mesures incitatives pour les
privés
➢ Extension sur l’ensemble des archipels de la photovoltaïque, avec
le traitement de la fin de vie du matériel

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