Vous êtes sur la page 1sur 4

INTRODUCTION 

Le changement climatique fait référence aux changements à long terme


du climat qui se produisent sur des décennies, des siècles ou plus. Elle
est causée par une augmentation rapide des gaz à effet de serre dans
l'atmosphère terrestre due principalement à la combustion de
combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel, par exemple).
Ces gaz qui retiennent la chaleur réchauffent la Terre et les océans, ce
qui entraîne une élévation du niveau de la mer, une modification du type
de tempête, une modification des courants océaniques, une modification
des précipitations, une fonte des neiges et des glaces, des épisodes de
chaleur extrême, des incendies et la sécheresse. Ces impacts devraient
se poursuivre et, dans certains cas, s'intensifier, ce qui affectera la santé
humaine, les infrastructures, les forêts, l'agriculture, les réserves d'eau
douce, les côtes et les systèmes marins.

I°) L’Origine du changement climatique :

Les changements climatiques désignent les variations à long terme de la


température et des modèles météorologiques. Il peut s’agir de variations
naturelles, dues par exemple à celles du cycle solaire. Cependant, depuis
les années 1800, les activités humaines constituent la cause principale des
changements climatiques, essentiellement en raison de la combustion de
combustibles fossiles comme le charbon, le pétrole et le gaz.

La combustion de combustibles fossiles génère des émissions de gaz à


effet de serre qui agissent comme une couverture autour de la Terre,
emprisonnant la chaleur du soleil et entraînant une hausse des
températures.

Les émissions de dioxyde de carbone et de méthane, notamment, sont à


l’origine des changements climatiques. Elles résultent par exemple de
l’utilisation de l’essence pour alimenter les véhicules ou du charbon pour
chauffer un bâtiment. Le défrichement des terres et des forêts peut
également entraîner la libération de dioxyde de carbone. Les décharges
d’ordures constituent une source importante d’émissions de méthane. Les
secteurs de l’énergie, de l’industrie, des transports, de la construction ainsi
que de l’agriculture et d’autres utilisations des terres figurent parmi les
principaux émetteurs.
Et les émissions continuent d’augmenter. En conséquence, la température
à la surface du globe est actuellement supérieure de 1,1 °C par rapport à la
température enregistrée dans les années 1800. La dernière décennie
(2011-2020) a été la plus chaude jamais enregistrée.

De nombreuses personnes pensent que les changements climatiques se


traduisent principalement par des températures plus élevées. Pourtant, la
hausse des températures n’est que le début de l’histoire. Comme la Terre
est un système où tout est lié, un changement à tel ou tel endroit peut avoir
des répercussions partout ailleurs.

Actuellement, les conséquences des changements climatiques sont


notamment les suivantes : sécheresses intenses, pénuries d’eau, graves
incendies, élévation du niveau de la mer, inondations, fonte des glaces
polaires, tempêtes catastrophiques et déclin de la biodiversité.

 II°) Les mécanismes du changement climatique sur l’Afrique de l’ouest :

À Saint-Louis, une ville du Sénégal baignée par l’Atlantique, le changement


climatique est tout ce qu’il y a de concret, le phénomène touchant déjà ses
habitants au quotidien. Des centaines d’entre eux ont dû fuir les effets
dévastateurs de l’élévation du niveau de la mer et de l’érosion, renonçant à
leurs moyens de subsistance, leurs rêves et leurs perspectives.

Cet exemple montre à quel point le coût de l’inaction est bien supérieur aux
dépenses de prévention engagées en amont. Selon le volet consacré à
l’Afrique de l’Ouest dans la nouvelle édition du rapport Groundwell, jusqu’à
32 millions de personnes — soit l’équivalent de la population du Ghana —
pourraient être contraintes de migrer à l’intérieur de leur pays d’ici à 2050 si
les gouvernements ne prennent pas des mesures immédiates et concrètes
en matière de climat et de développement. Des foyers de migration
climatique interne pourraient apparaître dès 2030.

L’Afrique de l’Ouest est habituée à ces mouvements de population, qu’il


s’agisse de s’adapter au changement climatique ou de partir en quête de
nouveaux débouchés : c’est le cas des nomades sillonnant le Sahel pour
trouver des pâturages pour leur bétail, des pêcheurs affrontant les éléments
déchaînés ou des marchands traversant le désert. 

Aujourd’hui, les habitants d’Afrique de l’Ouest et centrale sont confrontés à


des défis sans précédent, alors même que la région est le plus faible
contributeur de la planète aux émissions de CO2. Le dérèglement
climatique y provoque déjà des ravages, touchant de manière
disproportionnée les ménages les plus pauvres, avec un impact durable sur
leur capital humain. 

Le Groupe de la Banque mondiale a placé le climat au cœur de ses actions


et entend mobiliser, à travers son Nouveau Business plan pour le climat en
Afrique, 22,5 milliards de dollars pour soutenir l’action climatique dans les
pays d’Afrique subsaharienne, dont au moins la moitié sera alloués aux
mesures d’adaptation et de renforcement de la résilience. En Afrique de
l’Ouest et centrale, le programme de gestion du littoral ouest-africain
(WACA) s'emploie à renforcer la résilience des populations côtières au
Bénin, en Côte d’Ivoire, en Mauritanie, à Sao Tomé-et-Principe, au Sénégal
et au Togo. Le mécanisme a permis de lancer plusieurs initiatives, de la
gestion des déchets au développement du tourisme rural en passant par
des partenariats public-privé pour gérer les ports, qui ont offert des
débouchés économiques et un emploi à des milliers de jeunes. Des
rapports nationaux sur le climat et le développement seront élaborés pour
le Cameroun, le Ghana et les pays du G5 Sahel afin d’analyser la manière
dont le changement climatique modifie leur trajectoire de développement et
d’identifier des axes d’action prioritaires en vue de renforcer la résilience au
service de la croissance et du développement.

1°) Les Impacts des changements climatique :

Le quatrième Rapport d’évaluation du GIEC consacre un chapitre entier


aux impacts qu’il est possible d’observer et de mesurer, ce qui n’était pas
le cas des documents précédents. L’équipe chargée de la rédaction de
ce chapitre a examiné plus de 29 000 séries de données d’observation
et a noté que 89 % des tendances révélées concordaient avec le
réchauffement. Il reste difficile de dresser un tableau d’ensemble car la
plupart des données concernent les terres, plutôt que les océans, et se
concentrent sur l’Europe et l’Amérique du Nord. On peut néanmoins
conclure que, dans le monde entier, les systèmes naturels sont touchés
par les changements du climat régional, en particulier par la hausse des
températures, et que ce réchauffement est très probablement dû aux
émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique.
Les effets les plus évidents sont la réduction des espaces recouverts de
neige ou de glace et la fonte des sols gelés, qui se traduisent par la
multiplication et l’extension des lacs glaciaires et par la déstabilisation
des sols dans les régions montagneuses et les autres zones de
pergélisol. Bien que le recul le plus marqué de l’étendue des glaces soit
survenu dans l’Arctique, c’est dans les montagnes des tropiques, par
exemple sur le Kilimandjaro, que certains effets sont particulièrement
frappants
III°) CONCLUSION :

En conclusion, il convient de combiner les mesures d’adaptation et


d’atténuation pour faire face à l’évolution du climat, mais nous manquons
d’informations sur les coûts et les avantages de l’adaptation
Même les mesures d’atténuation les plus rigoureuses ne permettront pas
d’éviter toutes les conséquences de l’évolution du climat dans les
prochaines décennies. Nous commençons déjà à en voir certaines.
L’adaptation est une nécessité, surtout pour parer aux répercussions à
court terme. En revanche, notre capacité d’adaptation serait sans doute
dépassée à longue échéance si l’évolution du climat se poursuivait au
même rythme.
Il est donc primordial d’élaborer un éventail de stratégies qui englobent
l’atténuation, l’adaptation, le développement technologique (pour
renforcer l’adaptation comme l’atténuation) et la recherche (sur le climat,
les impacts, l’adaptation et l’atténuation). L’analyse des avantages que
peuvent présenter diverses combinaisons de mesures est cruellement
limitée par l’appréciation insuffisante des coûts potentiels des impacts, le
manque de données comparables sur les dommages susceptibles d’être
évités grâce à l’adaptation et, surtout, la compréhension imparfaite de la
manière dont les effets varieront en fonction des modes de
développement socio-économique. Il est important et urgent de combler
ces lacunes.

Vous aimerez peut-être aussi