Gestion des déchets

Comment envisagez-vous la gestion des déchets et la répartition des compétences ?

Quelles stratégies, objectifs ou mesures prioritaires prévoyez-vous pour réduire la
production de déchets ainsi que l’usage du plastique ?

Candidats Réponses
Tapura Le mode de gouvernance et la répartition des compétences en matière
de gestion des déchets sont issus de la loi organique de 2004 portant
statut d’autonomie de la Polynésie française et des dispositions du
code général des collectivités territoriales tel qu’applicable en Polynésie
française.
Malgré cette répartition de compétence stricte, et conscient des
difficultés rencontrées par les communes polynésiennes en matière de
traitement de certains déchets, nous avons maintenu un
accompagnement fort des communes en la matière, tant en
investissement, par l’intermédiaire de tous les dispositifs de
financement disponibles (contrat de développement, contrats Etat/Pays,
Délégation pour le développement des communes, etc…), qu’en
fonctionnement (opérations pluriannuelle de nettoyage des plages, de
récupération et traitement des déchets dangereux, de récupération et
traitement des carcasses, etc…).
Par ailleurs, le ministère en charge de l’environnement a poursuivi ses
recherches de solutions efficientes, adaptées au contexte polynésien.
En effet, notre principal problème est le gisement de déchets à traiter,
toujours très en-deçà des capacités prévues par les solutions
techniques proposées.
Nous croyons surtout qu’il est possible également d’avoir une vraie
réflexion sur notre consommation quotidienne. Et déjà, par délibération
n° 2021-130/APF du 9 décembre 2021, l’Assemblée de la Polynésie
française a voté la Déclaration de la Polynésie française sur la
prévention des déchets. Y est notamment affirmé la nécessité de
prendre des mesures politiques ambitieuses en matière de prévention et
de gestion des déchets, en particulier l’inscription de notre pays dans
une démarche globale de zéro gaspillage.
Tavini Nous appliquerons la méthodologie des 4 R : Refuser, Réduire, Ré-
utiliser, Recycler :

1. REFUS : Notre programme axé primordialement sur une

économie endogène réduira le volume de déchets venant de
l’extérieur (notamment les pires : les déchets synthétiques).
Nous inciterons fiscalement à l’usage d’emballages biodégradables
pour arriver à l’abandon du plastique synthétique.
Nous soutiendrons les programmes de R&D vers des matériaux naturels

2. REDUCTION :
a. Nous inciterons à l’utilisation du vrac et à l’usage du
recyclage de contenants sains,
b. Nous inciterons aussi fiscalement nos industriels et
consommateurs à l’usage d’emballages naturels,
 c. Nous uniformiserons le nombre de collecte des
communes,
d. Nos redevances seront incitatives pour responsabiliser le
citoyen à la réduction de ses déchets en fonction de sa
consommation.

2. RE-UTILISATION locale :
a. Nous investirons dans les « ressourceries » : réparation
de déchets domestiques, compostage des déchets
organiques (séparés des synthétiques),
b. Nous assurerons la réutilisation du verre,
c. Nous étudierons le retraitement écologique de déchets
synthétiques pour production d’énergie …
d. Nous accompagnerons (sensibilisation, information,
éducation, formation …)

3. RECYCLAGE (traitement à l’export) :

a. Nous organiserons la gestion des carcasses, piles,
batteries, ampoules, pneus, etc…
b. Nous étudierons, sécuriserons et rendrons transparentes
les filières de traitement étrangères.

Nous récupérerons la compétence de traitements des déchets,

aujourd’hui exercée par les communes ou communautés de communes
de manière désordonnée, et irréaliste ; il s’agit d’une demande exprimée
par les communes elles-mêmes.

Nous établirons un schéma global de traitement des déchets, qui

tiendra compte des problématiques différentes entre Tahiti-Moorea et
les archipels. Le principe du « pollueur-payeur » sera une des
composantes de ce schéma global.
Hau Maohi HAU MAOHI remettra en place un Fonds d’investissement et de
développement des Archipels selon trois axes afin de: -Soutenir une
politique commune dans le secteur primaire - Développer un transport
public moins cher, accessible à tous et dans de bonnes conditions -
Soutenir les communes qui veulent mettre une politique ambitieuse et
responsable pour l’environnement.
HAU MAOHI propose :
- Interdire toutes les extractions dans les rivières qui causent des
dégâts au niveau des récifs
- Interdire toutes les décharges sauvages familiales près des
rivières et le rejet de tous les produits ménagers et polluants
dans les rivières
- Prévention et informations dans toutes les familles des
conséquences désastreuses de l’activité humaine entrainant la
pollution de nos rivières et lagons qui sont des zones de
baignade des enfants et des familles
- Mise en place de stations d’épuration et d’assainissement dans
toutes les communes avec contrôles réguliers des services
concernés du pays
 - Les compétences reviennent aux communes qui travaillent en
partenariat avec les services du pays (SDR, service de
l’environnement DIREN)
- Mettre en place des zones de « Rahui » pour une meilleure
gestion de la ressource marine
- Mettre en place des terres en jachère pour leur régénération
- Mettre en place une agriculture raisonnée ou naturelle comme la
permaculture et la culture hors-sol permettant ainsi aux sols de
se renouveler ; l’aquaponie, et l’hydroponie sont de réelles
solutions alternatives
- Interdire tous les pesticides et herbicides qui causent des dégâts
sur l’environnement ; des produits biodégradables existent sur le
marché
- Mise en place d’essaimage de coraux pour régénérer nos récifs
(les associations seront sollicités ainsi que nos écoles)
- Mise en place d’écloseries d’holloturies qui sont des éboueurs de
nos lagons
- Donner plus de moyens aux communes pour la mise en place de
CET et de recyclage
- Pour la pêche, favoriser l’élevage de certaines espèces «
parahapeue », l’aquaculture, « algues, crevettes, moules,
huîtres…. » pour laisser les poissons lagonaires se reproduire
- Impulser, encourager à une meilleure gestion de la ressource
marine à travers les PGEM
- Mise en place d’une police marine avec plus de contrôles
Heiura Les Extension des compétences de Fenua Ma sur l’ensemble des
Verts communes de la Polynésie française (pas uniquement Tahiti et Moorea)
et affectation des taxes dédiées au traitement des véhicules et aux
déchets toxiques.