Aménagement du territoire

Quelles stratégies, objectifs ou mesures prioritaires prévoyez-vous pour planifier

l’aménagement du territoire de manière durable, conciliant enjeux économiques,
sociaux, culturels et environnementaux ?

Candidats Réponses
Tapura Comme nous l’avons indiqué plus haut, notre première priorité est de
préserver le cœur de nos îles, en interdisant toute action et activité
pouvant en altérer l’équilibre, dans une logique de gestion en bon père
de famille de l’Héritage de nos générations futures. Et notre seconde
priorité est de restaurer le lien Terre-Mer, en empêchant la privatisation
excessive des littoraux et en garantissant un accès à la Nature pour
tous, notamment pour des activités vivrières, dans une logique
d’adaptation aux effets du changement climatique.

Ainsi, nous poursuivrons notre politique d’accès à la mer, notamment à

Tahiti et Moorea, où cet accès est de plus en plus difficile. Lorsque
l’achat des terrains en bord de mer est possible, notre priorité est d’en
faire des espaces publics, en préservant les littoraux de constructions.
Nous proposerons également le vote d’une réglementation de protection
des écosystèmes coralliens polynésiens. Par ce biais, nous cherchons à
encadrer les activités humaines, jusqu’à interdire les activités les plus
impactantes.
Tavini
Notre politique a toujours consisté à orienter les développements au
profit exclusif et direct de nos populations, de leur cadre de vie naturel,
lequel a construit leur propre identité, leur culture, ce qui conduit nos
programmations à se fonder sur certains critères spécifiques
entretenant les équilibres tant sociétaux qu’environnementaux :

• L’enracinement à la terre
Il s’agit de toute évidence d’attachement au respect des écosystèmes
qui lui donnent vie et jusqu’aux eaux qui les relient.

• La décentralisation
Ce principe est à l’opposé de projets démesurés à impacts évidents sur
l’environnement et la culture. Notre planification a toujours été
empreinte du respect d’une échelle humaine, de subsidiarité, de
responsabilité partagée, d’adaptation aux réalités locales, etc.

• l’inclusivité
- Notre stratégie de développement a toujours été programmée pour
être fondée sur la base du secteur primaire et maintenant plus que
jamais sur une transition agricole vers l’agroécologie, nos équipes ont
été imprégnées de ce cap inexorable car il rejoint nos traditions
empreintes d’une agriculture culturelle, donc harmonisée à
l’environnement et son habitant. La science agronomique actuelle
revient à donner raison aux pratiques traditionnelles (ancestrales).
 - Les technologies modernes dédiées, pour être adoptées sur Ma’ohi
Nui, devront être inclusives (accessibles aux plus modestes planteurs)
et accompagnées de formations adaptées.

• la déconcentration
- Nous veillerons à ce que notre développement assure la multiplicité de
petites structures et non pas de projets tombant dans la démesure.

- Il s’agira de faciliter et soutenir l’installation la plus répartie possible

des plus humbles agriculteurs, lesquels seront conventionnés, formés et
suivis pour respecter une nouvelle norme agroécologique océanienne
basée sur la NOAB et donc élaborée pour stimuler la biodiversité plutôt
que de l’impacter. De plus, cette stratégie de déconcentration des
activités rurales rend parallèlement les agriculteurs acteurs d’une
quasi-éradication des espèces envahissantes (tant végétales
qu’animales).

- Idem pour l’aquaculture et les infrastructures (lesquelles ne

bénéficient actuellement essentiellement qu’aux habitants de Tahiti).

- Notre politique du tourisme favorisera celui de l’habitant valorisé,

informé et formé pour le respect du POTHS (Pacific Organic Tourism &
Hospitality Standard) élaboré par la Communauté du Pacifique.
Hau Maohi HAU MAOHI renforcera la présence des services publics sur tous les
Archipels en remettant en place un Ministère du développement des
Archipels qui aura sous sa tutelle les Administrateurs Territoriaux qui
disposeront de vrais pouvoirs d’autorité, de décisions et de contrôle des
services administratifs et de l’application des LOIS de PAYS dans leurs
Archipels respectifs.

A travers ces différents services HAU MAOHI pourra mettre en place sa

politique de protection de l’environnement et de développement durable
dans tous nos archipels en suivant le schéma directeur donné.
Heiura Les -S’appuyer sur les toponymes pour l’aménagement et l’urbanisme
Verts (Vaippoo, Vaitaiarapu…)
-Arrêter les logiques de gigantisme car ils occasionnent des problèmes
d’occupation d’espace, d’épuisement de la ressource en eau, traitement
des déchets… : Paquebots , hôtels et autres projets pharaoniques…sont
à bannir.

Nous sommes opposés aux projets pharaoniques tels que le village

tahitien, le projet du Tahara’a, et la privatisation de la plage de Temae
pour les besoins d’extension d’un Hôtel…. Pour les deux derniers projets,
nous avons participé aux manifestations qui avaient été organisées.

-Création d’espaces (emprises foncières) associant environnement,

biodiversité, connaissances traditionnelles (toponymes, rāhui, rāàu
tahiti – médecine traditionnelle), savoir-faire, savoir-être