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Avec le développement économique accéléré qui a caractérisé le monde ces dernières années,
il est devenu de plus en plus difficile de maitriser la croissance économique, sociale et de
protéger l’environnement des risques permanents engendrés par les différents types de
déchets.
La prolifération des sachets plastiques dans les villes du BURKINA FASO, utilisés pour le
conditionnement en petites quantités (arachides, huiles…) ou pour faciliter le transport lors
des achats, pose un véritable problème de salubrité et d’assainissement. Cette mauvaise
gestion des emballages plastiques est à l’origine des désastres sanitaires et
environnementaux .Les impacts sont nombreux :obstruction des animaux, cours d’eau,
engendrant ainsi la stagnation des eaux ou des inondations, et la multiplication d’agents
pathogènes ;pollution atmosphérique (les sachets plastiques sont brulés à l’air
libre) ;dégradation du paysage urbain ; imperméabilité des sols néfaste à la production
agricole ; l’élevage souffre également de l’abondance des plastiques avalés par le cheptel
avec des conséquences mortelles.
Notre projet est tout d’abord social car il vise à l’assainissement du quartier de Dapoya ce
qui entre dans le respect des objectifs de l’OMD(Objectif du Millénaire pour le
développement) qui est d’assurer un environnement durable et à but lucratif dans la
valorisation(transformation)des déchets plastiques pour obtenir de nouveaux produits. Ainsi
le CEAS Burkina (porteur du projet) s’est engagé depuis 2008 à faire la preuve que ce
problème d’assainissement peut être une opportunité d’emploi, de création d’activités
génératrices de revenus pour les organisations de collette.
Dans la suite de notre travail, nous allons d’abord définir les objectifs et analyser les critères
de planification ; ensuite déterminer, analyser et évaluer les différentes alternatives pour enfin
faire le choix des éléments, exécuter et évaluer le plan.
Développement
Le projet d’installation d’un centre de gestion des déchets plastiques est mis en œuvre pour
permettre aux citadins de se doter d’un service de gestion des déchets.
Il a couvert la période de 2011-2015 et été exécuté dans la région du centre plus précisément
dans la commune de SAABA
Ce projet a été financé par le CEAS Suisse et son réseau de partenaires à l’endroit des
habitants de la commune de SAABA
Objectifs du projet
Objectif global :
- Gérer les déchets plastiques dans quartier par la collecte, le tri, le traitement et la
transformation.
Objectifs spécifiques :
- Réduire la prolifération des déchets plastiques au maximum possible,
- Sensibiliser les habitants sur les bienfaits d’un environnement propre en posant de bons gestes.
- Implanter 100 poubelles dans le quartier,
- Valoriser les déchets plastiques en les transformant en pavés,
- Commercialiser les sacs biodégradables.
Critères de planifications
Les critères de planifications de notre projet se focaliseront sur les aspects suivants après la
détermination de nos objectifs.
Nous allons tout d’abord rencontrer les premiers responsables pour leur présenter le projet et
demander leur approbation.
En ce qui concerne la sensibilisation nous allons faire des annonces radiophoniques
Un environnement sain et propre résulte de l’application de certaines règles de vie pour cela
nous comptons implanter des poubelles en fonction du nombre de rues.
2. Qualitative
La pollution dans le village est réduite
La valorisation des déchets plastiques conduit à un produit fini : les pavés qui sont utilisables
Amélioration des conditions de vie des habitants de la dite commune
Permet aux municipalités de réaliser des économies sur le transport et sur la mise en décharge
La pré-collecte est une étape visant à ramener les déchets de la source de production au point de
regroupement ou de collecte : bac à ordures ou espaces aménagés (centre de groupage, centre de
transfert). Elle se fait de deux manières : soit par apport volontaire des populations vers les bacs à
ordures, soit de porte à porte par des intermédiaires rémunérés par l’usager. Ces intermédiaires sont
appelés pré-collecteurs. Celle faite par les pré-collecteurs est la plus répandue dans les villes, mais
reste informelle. Elle est effectuée par différents groupes de personnes selon les quartiers à l’aide de
charrette à motricité humaine et de tricycles. Cette activité est financée en majorité par les ménages
(500 à 5000 FCFA selon le niveau de vie) et parfois par des mairies.
Fonte du plastique
On fait fondre le plastique dans un fut métallique coupé en y ajoutant progressivement le plastique
pesé. La pâte est constamment malaxée à l’aide d’une grande spatule. La source d’énergie était le bois
de chauffe.
Mélange et malaxage
Le sable pesé a été chauffé avant d’être ajouté au fur et à mesure au liquide homogène de plastique
fondu obtenu tout en malaxant à l’aide de la spatule afin d’obtenir une pâte homogène.
La pâte homogène obtenue est sortie et versée à l’aide de grandes écumoires dans les moules. Les
moules que nous avons utilisé étaient des moules de pavés autobloquants d’épaisseur 5cm (voir figure
ci-dessous). La pâte a ensuite été repartie avec la truelle dans les moules.
La pâte dans le moule a ensuite été compactée à l’aide de la presse manuelle présentée ci- dessous
Figure 8: Presse manuelle
Refroidissement et démoulage
Le moule est retiré de la presse puis plongé dans de l’eau pendant 5 minutes maximum pour son
refroidissement. Il est ensuite ôté de l’eau pour le démoulage du pavé et l’ébarbage du pavé.
Le PAGDM/VS a comme cible les villes secondaires, afin de répondre à une préoccupation
réelle et parfois ignorée qui est l’organisation de la gestion des déchets, jusque-là perçue
uniquement dans les grandes villes.
1. Fonds communaux pour l’assainissement (FCA)
Contribution des communes sur fonds propres, de près de 17 500000 F CFA en 2014 et 2015 pour
la mise en œuvre des activités des PSGDS.
2. Promotion du partenariat public-privé
• Appui à la formalisation des relations entre les communes et les associations locales (14 contrats
avec des organisations locales des opérations de pré collecte, collecte tri et valorisation des
déchets)
• 80 emplois ont été créé dont 75% pour femmes et plus de 18’000’000 FCFA mobilisés par an au
titre des traitements et salaires
6. Mise au point d’un mixeur et d’un procédé de fonte du plastique pour la fabrication de
pavés auto bloquants dans des conditions de sécurité optimales pour les opérateurs et
l’environnement
1. Système charrette benne triporteur (benne à béquilles, charrette équipée du cadre à came)
Exécution du plan
Pour la mise en œuvre du projet, nous avons mis en place un ensemble d’indicateurs et outils pour
s’assurer de la bonne marche du projet ,c’est dans ce sens qu’on a mis en place de l’outil de fonte des
service services et un budget conséquent dans l’optique de renduire la quantité de déchets plastiques
mais aussi pour générer des revenus supplémentaires afin de réduire le déficit de l’organisation en
charge de la collecte et du traitement des déchets.
Les principaux acquis pour ce qui concerne le processus de mise en place de l’outil, de même que la
finalisation du procédé pour la fabrication de pavé peuvent se résumer ainsi :
- Une semi mécanisation du processus de fonte et de fabrication de pavés à partir des sachets
plastiques. En effet démarrée avec une marmite sans aucune protection et avec tous les risques, la
technologie a été améliorée avec la mise au point du mixeur. L’outil de fonte constitue une avancée
technologique notable dans le traitement des sachets plastiques.
-Contribution des communes sur fonds propres, de près de 17 500000 F CFA en 2014 et 2015 pour
la mise en œuvre des activités .
- Le développement d’une expertise dans le domaine du processus de fusion des sachets plastiques et
de la fabrication des pavés au niveau du CEAS.
- La maitrise d’une approche qui a permis aux utilisateurs de maitriser les différents processus et de
s’approprier la technologie de s’impliquer et d’apprendre en pratiquant.
- La réduction de la pollution de l’air et des odeurs avec l’installation du bio filtre (dispositif
écologique). Ce dispositif contribue aussi à protéger les opérateurs des fumées qui se dégagent suite
à la combustion des sachets plastiques.
- L’aménagement de la guérite constitue également un plus en ce qu’elle permet que les opérateurs
soient moins exposés à la fumée et à la chaleur (mise en place de la guérite et de la cheminée).
- L’augmentation de la capacité de production des pavés à au moins 5m² /j
- L’élaboration d’un manuel pour le renforcement des capacités des acteurs.
- L’outil de fonte est relativement facile à reproduire et a suscité un engouement de la part des
exploitants mais aussi d’autres partenaires qui s’intéressent de plus en plus à cette technologie.
• Les insuffisances/ faiblesses
Malgré les efforts consentis pour la mise en place de l’outil de fonte et le renforcement des capacités
des acteurs sur sa manipulation on note encore une certaine insuffisance : la faible exploitation de
l’outil par les premiers acteurs bénéficiaires de cet outil. Cette faiblesse est peut-être due à l’existence
de problèmes organisationnels au niveau des exploitants et même au niveau de l’organisation dans son
ensemble.
En plus, bien que la capacité de production soient améliorée par rapport au système avec la marmite,
elle demeure insuffisante pour satisfaire de grosse commande dans un temps raisonnable
BILAN
L’évaluation de la rentabilité financière s’est faite à partir d’une simulation d’élaboration d’un plan
financier. Cette simulation se base sur les dossiers techniques, financiers et commerciaux pour
déterminer les critères essentiels d’analyse des projets d’investissement que sont la Valeur Actuelle
Nette (VAN) et le Taux de Rentabilité Interne (TRI). Ils mesurent la création de valeur du projet ; il
n’est intéressant d’investir dans un projet que s’ils sont positifs.
Nous comptons produire environ 24 m² de pavés par jour, raison pour laquelle dans le centre nous
prévoyons acquérir deux fondoirs de 250 l et 2 malaxeurs de 500 l.
Le dossier commercial révèle comment seront vendus les pavés à produire dans le centre chaque année
ainsi que le chiffre d’affaire annuel du centre. Pour les estimations, il est considéré une évolution de la
production chaque année. Cette évolution est estimée à un taux de 10% chaque année ; soit un
coefficient de 1,1 appliqué chaque année.
Nous pensons que ce projet est exécutable et rentable à terme.