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14 septembre 1993
Doc. 6912
RAPPORT
(Rapporteur : M. RUFFY,
Résumé
Afin de faire face aux flux croissants de déchets, il est nécessaire de s'efforcer de
changer la «culture générale des déchets», c'est-à-dire de mettre en place des
politiques axées sur le changement des styles de vie et des modes de production et
de consommation qui, de l'avis de votre rapporteur, constituent le cœur du
problème.
I. Projet de recommandation
1. L'augmentation incessante du volume et le caractère dommageable des déchets sont devenues des
préoccupations majeures de la politique de l'environnement et de la lutte pour l'amélioration de notre cadre
de vie.
2. Les procédés de production, les méthodes de marketing et les modes de consommation étant à l'origine
de cette augmentation, force est de constater que, sauf révision en profondeur de nos modes de vie, nous
nous exposons à une dégradation dramatique et irréversible de l'environnement.
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3. Dans cette logique l'Assemblée estime que le concept de développement durable tel qu'il a été défini
dans les travaux de l'organisation des Nations Unies, notamment par la Commission Brundtland, et réaffirmé
à la Conférence de Rio, doit être à la base de toute politique de gestion des déchets.
4. Par conséquent, l'Assemblée tient à souligner que la meilleure façon de résoudre le problème des
déchets consiste ─ dans un premier temps ─ à en réduire le volume grâce à une politique axée sur le
changement des styles de vie, des modes de production et de consommation.
5. L'Assemblée attire à cet égard l'attention sur l'importance des programmes de sensibilisation et de
formation, conduits en coopération avec les pouvoirs locaux, les milieux du commerce et de l'industrie, les
organisations non gouvernementales, les associations de consommateurs ainsi que le grand public.
6. Elle est convaincue que toute stratégie de la gestion des déchets doit être basée sur l'ordre de priorités
suivant la logique: prévention ─ valorisation ─ élimination; la réduction à la source étant la priorité des
priorités.
7. De même, les programmes visant à encourager la valorisation des déchets, et notamment la promotion
du recyclage et la commercialisation des produits de recyclage, doivent être mis en place de telle façon que
l'élimination des déchets constitue le tout dernier recours dans la filière de la gestion des déchets.
8. Pour faire aboutir une telle politique, il est nécessaire qu'un ensemble de mesures réglementaires et
d'incitations financières agisse de concert afin d'inciter l'industrie à repenser la fabrication et le
conditionnement de ses produits en vue de réduire le volume des déchets et d'inviter les distributeurs et
consommateurs à opter pour des matières pouvant être recyclées en toute sécurité.
9. Afin de faire face aux coûts croissants liés au traitement des déchets, l'Assemblée considère que le
principe «pollueur-payeur», répercutant le prix réel de leur élimination sur les producteurs ou détenteurs des
déchets, doit nécessairement se voir consacré par des textes réglementaires.
10. En ce qui concerne la responsabilité civile pour les dommages causés éventuellement par les déchets,
l'Assemblée soutient que celle-ci doit être objective, indépendante d'une faute de la part des producteurs ou
détenteurs des déchets.
11. Elle souligne la nécessité d'une harmonisation plus poussée des législations nationales dans ce
domaine, menant à des conditions de concurrence égales et évitant ainsi des flux artificiels d'investissements
et de déchets vers les pays où les conditions seraient moins contraignantes.
12. Dans ce contexte, elle rappelle l'effort déployé par la Communauté européenne qui peut être une
source d'inspiration pour les autres Etats membres du Conseil de l'Europe.
13. Tout en étant consciente de la complexité des questions, des compétences dans ce domaine, elle
souligne le rôle primordial qui incombe aux collectivités, qu'elles soient régionales ou locales, dans la
gestion des déchets.
14. Finalement, l'Assemblée se prononce pour un contrôle strict des mouvements transfrontaliers des
déchets, confirmant la primauté du principe de proximité dans la gestion des déchets et soulignant en même
temps l'importance d'une coopération transfrontalière suivie dans la solution des problèmes liés au traitement
des déchets.
15. L'Assemblée rappelle à cet égard la nécessité de faire en sorte que les pays d'Europe centrale et
orientale ne deviennent pas, en raison de leur réglementation environnementale moins stricte, une nouvelle
destination pour les déchets du reste de l'Europe.
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ii. d'inviter le Comité directeur des questions régionales et municipales d'inclure dans ses travaux des
études sur le rôle que jouent les collectivités territoriales dans la gestion des déchets et d'élaborer à leur
intention des modèles de solutions concrètes en la matière;
iii. de demander à la Conférence permanente des pouvoirs locaux et régionaux de l'Europe de mettre au
point un programme de formation sur les questions relatives à la gestion des déchets, à mettre en œuvre dans
le cadre du réseau européen des centres de formation du personnel des collectivités territoriales, accompagné
d'un volet spécifique à l'attention des pays d'Europe centrale et orientale;
iv. d'inviter la Communauté européenne à ratifier la Convention de Bâle sur les mouvements
transfrontaliers des déchets dangereux dans les meilleurs délais;
a. mettre en œuvre des plans nationaux de gestion des déchets afin d'en limiter
la production, promouvoir la mise en œuvre des systèmes adéquats de collecte et de
traitement et favoriser la récupération et le recyclage,
par M. Ruffy
Page
INTRODUCTION
1. Prévention 10
2. Réutilisation 11
3. Elimination 12
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2.2.3 Verre 15
2.2.6 Textiles 16
agro-alimentaires et de l'élevage 17
principe «pollueur-payeur» 21
déchets dangereux 28
2. Accords internationaux 30
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Allemagne) 32
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la source 37
1. L'Eco-audit 37
3. Les écoproduits 38
1. Technologies de recyclage 41
2. Technologies d'élimination 42
2.2. L'incinération 42
2.3. Le compostage 43
CONCLUSIONS 44
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Introduction
─ Les prescriptions réglementaires plus contraignantes allongeant progressivement la liste des déchets
Les modes de vie actuels laissent penser que le volume des ordures ménagères
continuera de croître au moins pendant quelques années encore. Ainsi les
estimations font actuellement état d'une augmentation de 1 à 3 % (estimation variant
selon les sources) par an pour cette famille de déchets. Dans le domaine industriel,
en revanche, la tendance semble aller vers la stagnation voire la baisse en raison du
recours de plus en plus fréquent à des procédés de régénération, de récupération et
de recyclage (d'après les chiffres de l'OCDE, par exemple, en ex-Allemagne de
l'Ouest, la totalité des déchets industriels en 1990 a été inférieure à celle de 1980).
En ce qui concerne les déchets d'origine organique, la limitation des productions
agricoles devrait engendrer une diminution à terme des déchets produits, évolution
cependant contrebalancée par une augmentation de leur toxicité.
à leur collecte, à leur recyclage et à leur possibilité de mouvements peut servir de point de repère, voir
d'exemple, pour d'autres pays européens, notamment ceux de l'Europe centrale et orientale. C'est pour cette
raison que le rapport accorde une attention particulière à l'examen des textes communautaires, qu'ils soient
en vigueur ou en cours d'adoption.
1. Prévention
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Dans ce but, des instruments ont été conçus, dans le cadre de la CEE, pour
intervenir dès le début dans la fabrication des produits. Il s'agit notamment:
2. Réutilisation
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Les technologies disponibles actuellement, ainsi que les débouchés offerts par
les filières en fonction du potentiel du marché, permettent d'envisager le recyclage
de 40% du flux de déchets. Ce taux, inférieur aux objectifs élevés des textes
législatifs, met en évidence que le recyclage n'est pas toujours la solution aux
problèmes des résidus urbains, où bien souvent une participation volontaire des
citoyens est une autre condition à la mise en oeuvre d'un système de gestion
efficace.
3. Elimination
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menace pour le sol et l'eau). Les stations d'incinération sont gourmandes en énergie
et leurs filtres constituent en fin de vie des déchets ultimes.
Cette catégorie regroupe les déchets qui ne présentent aucun risque de pollution
des sols, ni des eaux. Ils comprennent essentiellement des résidus minéraux des
activités extractives (mines, carrières), certains mâchefers d'incinération d'ordures
ménagères, ainsi que les déblais et les gravats de démolition. Ils sont en général
exempts de substances dangereuses.
Valorisation
Stockage
Le stockage de déchets inertes peut être assuré sur des sites perméables, compte
tenu de leurs caractéristiques et de l'absence d'impact sur le milieu naturel. Il faut
néanmoins que les matériaux livrés pour le stockage soient très strictement
contrôlés. Ces types de décharges sont l'objet de convoitise de la part de ceux qui
cherchent à se défaire de substances dangereuses sans en assumer les coûts.
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─ papiers cartons 30 %
─ matières putrescibles 25 %
─ verre 12 %
─ matières plastiques 10 %
─ métaux 6%
─ textiles 2 %.
Les déchets encombrants regroupent tous les déchets des ménages, non
collectables avec les ordures ménagères pour des questions de volume ou de
dimension: électroménagers usagés, matelas, mobilier, ... On pense tout de même de
plus en plus que les réfrigérateurs, les congélateurs, les ordinateurs, devraient faire
l'objet d'un traitement à part.
Valorisation
Une autre forme d'apport volontaire consiste à assurer le tri au niveau d'un
centre de récupération, communément appelé déchetterie, où sont disposés de
grands conteneurs de récupération des matériaux valorisables.
Toutes les formes de collecte sélective exigent une participation effective des
habitants auxquels il est demandé de ne plus se débarrasser de leur déchets sans
discernement.
Enfin, le tri peut être effectué en aval de la collecte traditionnelle des déchets
des ménages. Ce mode de tri est assuré au niveau d'unités de tri où l'intervention
manuelle reste importante.
Quel que soit le mode de tri mis en oeuvre, la valorisation des matériaux
récupérés ne peut se développer que si des débouchés fiables et pérennes sont
élaborés dans l'industrie de la régénération et du recyclage.
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On appelle déchets industriels banals (DIB) les déchets assimilables aux déchets
ménagers, qui contiennent les mêmes composants, en proportions variables, et qui
peuvent être traités de la même façon sans sujétion particulière au regard de celles
déjà imposées au titre des déchets ménagers. Il s'agit des emballages en carton, bois,
ferrailles, des films plastiques, des palettes mais aussi des chutes ou des déchets de
production en textiles, métaux, bois, carton, plastiques ...
Valorisation
Les ferrailles sont récupérées par la sidérurgie. Une faible fraction fait l'objet
d'un réemploi par une clientèle variée de professionnels (artisans, garagistes,
agriculteurs, etc.). De nouvelles formes de récupération de métaux plus rares ou
semi-précieux contenus dans les boues, les déchets de raffinage ou dans les alliages
se développent (titane, cobalt, chrome, vanadium, molybdène, ...).
Les papiers et cartons sont couramment utilisés pour les emballages des produits
destinés aux ménages et le conditionnement des biens industriels. Ils apparaissent
aussi sous forme de papiers à usage graphique (impression, écriture, ...) et de
papiers industriels et spéciaux (papier toilette, papier photo, papiers à cigarettes, ...).
Valorisation
L'épuration des papiers usagés nécessite toutefois le désencrage des fibres; les
boues de désencrage résultant de cette opération doivent également être gérées, par
mises en décharge ou par traitement physico-chimique.
2.2.3. Verre
Valorisation
Le verre collecté est soit réutilisé en verre de réemploi après tri et nettoyage, soit
transformé en calcin ou verre cassé et trié. Certaines habitudes de consommation
conduisent les collecteurs à installer des conteneurs de récupération aménagés par
couleur de verre (verre transparent ou «blanc», verre «vert» et verre «brun»).
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Valorisation
Valorisation
─ les valorisations en technologie routière qui font appel à des lits régulières de pneumatiques afin de
renforcer la stabilité du terrain.
Stockage
2.2.6. Textiles
Valorisation
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Valorisation
Les déchets de l'exploitation forestière sont peu récupérés pour des raisons
économiques malgré l'existence de matériels adaptés.
Valorisation
Les déchets spéciaux sont des déchets spécifiques des activités industrielles bien
qu'ils soient présents dans les activités de négoce, l'agriculture, la viticulture, les
hôpitaux et établissements de soins, les laboratoires, les milieux scolaires et chez les
particuliers. Ils peuvent contenir des éléments toxiques en teneurs variables,
présentant de ce fait des risques pour l'environnement s'ils ne sont pas traités et
stockés correctement et doivent donc faire l'objet de précautions particulières aux
niveaux de la collecte, de la valorisation, du traitement et du stockage.
Valorisation
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Stockage
Les déchets hospitaliers sont des déchets pouvant présenter des risques
bactériologiques pour l'environnement. Il s'agit de déchets anatomiques, de
pansements usagés, d'ustensiles ayant servi au traitement ou aux soins de patients,
des accessoires piquants, tranchants ou coupants susceptibles de blesser autrui, de
poches de transfusion sanguine, ...
Traitement
Les déchets toxiques en quantités dispersées sont des solvants, des acides, des
sels métalliques, des produits chimiques de laboratoire, des bains photographiques,
des peintures, des piles, des débouche-évier, des batteries, des huiles usagées
domestiques, des insecticides, des produits phytosanitaires utilisés par des
entreprises, des artisans, des agriculteurs, des laboratoires, mais aussi par des
établissements d'enseignement et de recherche, et par des particuliers.
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Il est, en effet, indispensable de gérer ces déchets en les isolant pour que tout
risque radiologique soit évité. On prétend que les déchets de faible et de moyenne
activités peuvent être évacués dans les dépôts aménagés en surface, en profondeur
ou encore déversés en mer. Les déchets de haute activité à vie longue, quant à eux,
doivent être enfouis de façon permanente dans les dépôts situés en profondeur dans
des couches géologiquement stables, mais restant sous contrôle permanent.
gouvernements à coopérer étroitement et d'accepter des normes, notamment par le canal d'organisations
internationales, afin d'organiser l'échange d'expériences, mais aussi le transport et la gestion des déchets
radioactifs.
De plus en plus, les groupes d'opinion concernés, les écologistes, les ONG et les
collectivités locales ne sont plus disposés à «subir» les choix en matière de déchets
radioactifs, mais veulent une information exhaustives sur toute décision en ce
domaine. Il apparaît alors clairement que seul un dialogue entre ces groupes et les
décideurs pourra rétablir la confiance de l'opinion publique dans la sûreté des
centrales et dans les solutions envisagées pour gérer les déchets.
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Les déchets ultimes sont définis comme étant des déchets résultant ou non du
traitement des déchets, qui ne sont plus susceptibles d'être traités dans les conditions
techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part
valorisable ou par réduction de leurs caractères polluants ou dangereux.
Stockage
Après inertage et stabilisation, les déchets ultimes sont stockés dans un centre de
stockage de résidus ultimes aménagé sur un site imperméable offrant des garanties
suffisantes pour éviter la contamination du milieu naturel en cas d'incident ou
d'accident survenant lors du stockage.
Certains de ces déchets pouvant être compatibles avec d'autres déchets et avec
l'atmosphère du milieu de stockage, sont destinés à être stockés en site profond. Il
s'agit de mines de sel installées pour accueillir des déchets, qu'il sera possible de
déstocker ultérieurement, lorsque les procédés de traitement ou de neutralisation
idoines auront été développés et validés (voir tableau en annexe I).
être prise en main et réalisée dans toutes ses étapes par les pouvoirs locaux qui, par conséquent, doivent
posséder les équipements le savoir faire et le personnel qualifié pour gérer ce problème de la meilleure des
façons.
Cette option est logique, on peut y voir les garanties d'une transparence
permanente, une maîtrise totale des décisions.
Or, l'industrie liée à la gestion des déchets est en constante évolution, demandant
un ensemble de compétences techniques, souvent très spécifiques. Ceci pris en
considération, la logique prônerait plutôt au recours à des professionnels tiers,
travaillant en étroite communication avec les autorités compétentes dont ils
dépendent. Ces autorités devraient, néanmoins, avoir aussi bien au niveau de la
personne politique (l'élu) que du fonctionnaire communal ou régional, les
compétences nécessaires au contrôle suivi des opérations.
Il s'agit, par conséquent, d'opter pour un partenariat, une sous-traitance avec des
attributions, des obligations définies de manière précise par un instrument juridique
approprié, et, donc, en aucun cas, de donner «un chèque en blanc» à une unité de
traitement de déchets aussi compétente et expérimentée qu'elle soit.
a. en ce qui concerne les tiers, que la nature juridique de leur relation avec le mandant soit clairement
définie (par exemple, il faut éviter une délégation totale dès le début de l'opération). Ce type de contrat
devrait notamment prévoir les obligations suivantes envers la collectivité concernée: une totale transparence
des opérations, possibilité à tout moment pour la collectivité d'intervenir pour un contrôle, obligation de
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donner des renseignements précis sur la nature des déchets, sur le traitement, l'usage des produits finis et les
circuits de commercialisation envisagée;
b. en ce qui concerne les collectivités locales, que les personnes responsables de la gestion possèdent la
capacité, la formation, les moyens et les structures nécessaires pour l'exercice efficace de ces responsabilités.
Tout ceci ne sera possible que si une telle politique adoptée au niveau national s'accompagne des moyens
nécessaires mis à la disposition des collectivités par l'Etat.
Pour permettre aux collectivités locales de faire face aux coûts croissants
occasionnés par la gestion des déchets, une réforme des systèmes de taxation
actuellement en vigueur au niveau communal devrait être également examinée en
tenant compte de l'idée selon laquelle la taxation de l'élimination des ordures devra
inciter les particuliers à réduire les quantités de déchets. Dans cette approche, le
principe de base serait la facturation en fonction de la quantité réelle de déchets
produits par les ménages, y ajoutant le coût de l'infrastructure de gestion. Des
premières mesures sont apparues sous forme de taxe anticipée d'élimination ou à
travers la vente par les collectivités publiques de sacs poubelle.
En ce qui concerne les acteurs économiques, ils devraient se voir imposer des
conditions relatives à la production des déchets, leur valorisation et leur élimination,
la fabrication et la mise en vente de produits générateurs de déchets étant
susceptible de faire l'objet d'une réglementation restrictive pouvant aller jusqu'à une
interdiction. La production de déchets devient ainsi un élément important dans
l'appréciation de l'activité industrielle et commerciale dans le cadre de la procédure
d'autorisation des établissements industriels.
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nocivité des déchets; leur recyclage est à promouvoir dans toute la mesure du
possible, l'élimination écologiquement appropriée est de mise.
Aux termes de l'article 1 de cette loi, une nouvelle politique des déchets est mise
en place fondée sur quatre principes de base:
─ valorisation des déchets par réemploi, recyclage ou toute autre action visant à
obtenir à partir des déchets des matériaux réutilisables ou de l'énergie;─
─ information du public.Le
Les mesures réglementaires qui doivent être mises en oeuvre aux termes de cette
loi concernent aussi bien les déchets urbains que les déchets industriels:
Les communes seront mises dans l'obligation de créer une redevance spéciale
sur la collecte des déchets banals de l'industrie, de l'artisanat et du commerce, tenant
compte de la réalité du coût du service rendu qui ne sera plus supporté par les seuls
ménages.
Une taxe a été instituée à compter du 1er janvier 1993 sur toute installation de
stockage de déchets ménagers et assimilés à l'exception des décharges internes. Son
taux de 20 F par tonne de déchets réceptionnés, est porté à 30 F si la provenance des
déchets est extérieure au périmètre du plan d'élimination. Son produit, de l'ordre de
350 MF par an, sera géré par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de
l'énergie. Son montant servira, pour au moins 10 % à l'aide au développement de
techniques innovantes de traitement des déchets ménagers et assimilés, ainsi qu'à
l'aide à la réalisation d'équipements de traitement de ces déchets, à la remise en état
des installations de stockage et des terrains pollués en cas de défaillance technique
ou financière des exploitants et jusqu'en 2002 à l'aide aux communes accueillant de
nouvelles installations intercommunales.
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─ veiller à ce que les plans d'élimination des déchets soient élaborés par les
autorités compétentes;─
Ladite directive a été amendée par la Directive 91/156 du 18 mars 1991 relative
aux déchets qui a apporté les précisions quant aux principes directeurs qui
gouvernent une gestion écologiquement rationnelle des déchets. En ce sens, elle met
l'accent sur la prévention de la production et la nocivité des déchets, sur leur
valorisation sinon leur élimination écologiquement appropriée; elle requiert
l'établissement d'un plan national de gestion des déchets respectant les principes de
proximité et d'autosuffisance; elle prévoit un contrôle strict des établissements et
entreprises qui s'occupent de l'élimination et de la valorisation des déchets en les
soumettant à une autorisation sinon un enregistrement.
En ce qui concerne le domaine plus spécifique, celui des déchets dangereux, une
Directive du Conseil de la CEE a été adoptée le 31 mars 1978 (n° 78/319/CEE) et
modifiée par la suite par la Directive 91/689/CE du 12 décembre 1991.
Conformément à ces directives, certains déchets (énumérés dans l'annexe des
directives susmentionnées) sont considérés comme dangereux en raison de leurs
propriétés et de leur composition. L'objectif principal de la réglementation est
d'assurer que la collecte, le transport et le traitement soient effectués dans des
conditions de sécurité suffisantes et uniquement par des organismes habilités et sur
la base d'une autorisation.
Certains Etats membres ont déjà pris des dispositions pour faire face à ce
problème, en particulier le Danemark, l'Allemagne et les Pays-Bas qui sont les
précurseurs dans le domaine de la gestion des déchets d'emballage; mais la
commission estime que l'absence d'un cadre global harmonisé pourrait fausser la
concurrence et nuire à la libre circulation des marchandises à l'intérieur du Marché
unique. En outre, les différences nationales dans ce domaine créeraient
inévitablement des disparités dans le niveau de protection de l'environnement et, par
ailleurs, les approches sectorielles ou unilatérales déjà tentées se sont révélées être
insuffisantes.
Pour éviter une telle situation, la commission propose d'instaurer des mesures
harmonisées. Dans cette approche, les Etats membres auraient, selon le principe de
subsidiarité, la liberté de choisir les instruments juridiques et leurs systèmes de
collecte des emballages utilisés, d'élaborer leurs propres plans de gestion des
emballages et de définir des étapes intermédiaires pour atteindre, en dix ans, un
double objectif chiffré proposé par la commission:
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Les mouvements des déchets ménagers d'une frontière à l'autre peuvent être
clandestins ou légaux. Dans le premier cas, l'élimination de cette pratique passe par
une stricte appréciation du principe «pollueur-payeur» et par une vigilance sans
failles de la police verte qui, par des actions de contrôle efficace, peut éviter ou
sanctionner le non-respect des règlements, directives ou accords.
En effet, étant donné l'ouverture des frontières entre l'est et l'ouest de l'Europe, il
est à craindre que les pays d'Europe centrale et orientale ne deviennent, en raison de
leur réglementation environnementale, moins stricts et leur besoin urgent des
monnaies convertibles, une nouvelle destination pour les déchets du reste de
l'Europe. Dans ce contexte, votre rapporteur se félicite de l'adoption récente du
Règlement de la CEE concernant le contrôle des transferts des déchets mais rappelle
en même temps que d'autres actions dans ce sens doivent être encouragées, à savoir
notamment la ratification accélérée de la Convention de Bâle.
C'est dans cette approche qu'il a été publié le 14 février 1993 le Règlement CEE
n° 259/93 du Conseil des Communautés européennes concernant la surveillance et
le contrôle de transferts de déchets à l'entrée et à la sortie de la Communauté, faisant
suite à la fermeture durant l'été 1992 des frontières françaises aux importations de
déchets, sur fonds de médiatisation intense. Ainsi, le Conseil des Communautés
européennes a clairement dit «non au tourisme des déchets» qui, dès le printemps
1994 (date d'entrée en vigueur du règlement), ne seront plus considérés comme une
marchandise ordinaire pouvant circuler librement, même à l'intérieur du Marché
unique.
a. éliminés. Régime de notification avec document de suivi (indiquant les coordonnées du producteur et
du destinataire de la cargaison, le poids du chargement et la nature du transfert) et obligation de contrat entre
le détenteur et le destinataire des déchets;b
b. valorisés. Mêmes dispositions qu'au point a., avec la possibilité d'effectuer des contrôles dans des cas
spécifiques pour certains déchets «verts» (en principe, ce type de déchets ne relève pas du règlement).
a. à être éliminés. Interdiction totale, sauf pour les exportations vers les pays de l'AELE;b
b. à être valorisés. Interdiction totale, sauf vers des pays de la zone OCDE et vers d'autres qui sont parties
à la Convention de Bâle et qui concluraient, après notification préalable de la commission, des accords ou
arrangements bilatéraux ou multilatéraux avec la Communauté européenne ou l'Etat membre;c
c. aux Etats d'Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP). Interdiction absolue (sauf pour les déchets
originaires de cette région qui ont été transformés dans la Communauté européenne);
d. à être recyclés («verts») dans des pays non-OCDE. Confirmation écrite du pays destinataire exigée.─
a. éliminés. Interdiction totale avec dérogations pour les déchets provenant de l'AELE ou d'autres pays
également parties à la Convention de Bâle ou avec lesquels la Communauté ou les Etats membres
concluront, sous certaines conditions, des accords;b
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b. valorisés. Interdiction totale, sauf pour les pays de l'OCDE ou d'autres pays (ayant souscrit ou non la
Convention de Bâle) en cas de conclusion d'accords;
c. éliminés ou valorisés qui traversent la Communauté européenne. Régime d'autorisation préalable des
autorités de transit, avec des dispositions plus souples pour les déchets destinés à être valorisés s'ils sont en
provenance ou à destination d'un pays OCDE.─
─ Trafics illégaux. Mesures obligeant les Etats membres à intervenir pour les
interdire et, le cas échéant, les sanctionner.1.
En ce qui concerne les relations entre la CEE et les Etats d'Afrique, des Caraïbes
et du Pacifique (ACP), l'article 39 de la Convention ACP-CEE du 15 décembre
1989, dite Convention de Lomé, interdit l'exportation de déchets dangereux et/ou
radioactif de la Communauté vers les pays ACP.
2. Accords internationaux
Depuis 1985, des travaux ont été menés par l'OCDE dans le but d'élaborer un
accord relatif à un système international pour le contrôle efficace des mouvements
transfrontaliers des déchets dangereux.
Un tel instrument a été signé à Bâle en mars 1989 par 34 pays et par la CEE. Un
des avantages de cette Convention est d'apporter une définition internationale du
caractère dangereux des déchets, éliminant ainsi les difficultés dérivant de multiples
définitions. D'autre part, elle énonce des règles ─ internationalement reconnues ─
sur l la gestion écologique des déchets et réglemente de façon précise tous les
mouvements des déchets.
a. Tout Etat, Partie contractante de la Convention, a le droit d'interdire l'importation et/ou l'exportation de
déchets dangereux.
b. Les pays qui n'envisagent pas une interdiction totale des mouvements de déchets dangereux, devront
notifier préalablement toute exportation aux pays d'importation et aux pays de transit (principe de la
notification préalable).
c. Les pays d'importation et, en l'absence de toute déclaration contraire, le pays de transit, devront donner
leur consentement écrit avant que le mouvement transfrontière de déchets dangereux puisse commencer.
d. De plus, les autorités du pays d'exportation doivent interdire les exportations s'ils n'ont pas la preuve
que les pays d'importation disposent des installations adéquates pour le traitement rationnel et écologique des
déchets dangereux.
e. Aucune exportation ou importation ne pourra intervenir avec des pays non-parties à la convention. Une
exception est envisagée seulement si un accord non moins strict que la convention est passé avec les pays
tiers.
f. La convention prévoit toute une série de mesures à prendre en cas d'exportations illégales.
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Malheureusement, une telle convention ne pourra avoir toute son efficacité que
si le plus grand nombre de pays ─ et surtout les pays exportateurs ─ adhèrent à la
convention. Il est utile de rappeler par exemple qu'à ce jour, nombreux sont les pays
membres du Conseil de l'Europe qui n'ont pas ratifié la convention.
Conformément à cette décision, les travaux ont été axés sur l'élaboration de
mesures d'application concrètes, notamment sur l'établissement de formulaires de
notification et de suivi des déchets, la mise au point d'un manuel d'application, ainsi
que la collecte et la diffusion des informations de base requises. Un mécanisme
d'examen a été mis en place pour tenir à jour et modifier, le cas échéant, les listes de
déchets visés par la décision.
Par ailleurs, une convention africaine a été élaborée par l'Organisation de l'unité
africaine qui s'inspire de la Convention de Bâle. Celle-ci, dite la Convention de
Bamako, adoptée le 30 janvier 1991 à Bamako, au Mali, concerne l'interdiction de
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Il est tentant évidemment pour un pays voisin d'un autre où la législation est
plus tolérante et moins onéreuse, d'exporter des déchets, surtout si le système de
classification permet de faire passer sous «déchets ménagers» des déchets d'autre
nature, par exemple des déchets hospitaliers contaminés qui risquent d'aboutir sur
des décharges sauvages.
Pour cette raison, votre rapporteur a jugé opportun d'examiner de plus près le
cas spécifique des régions sur la frontière franco-allemande et montrer, par la suite,
l'importance qui doit être accordée aux problèmes de la coopération frontalière.
Ainsi, pour la période antérieure au 18 août 1992, sur les 840 000 tonnes/an
importées d'Allemagne, 600 000 tonnes/an sont restées en Lorraine, donc à
proximité en décharge de classe 2, 150 000 tonnes/an au lieu de 60 000 tonnes/an
autorisées ont été déversées à St Aubin (Aube) en décharge de classe 2, 90 000
tonnes/an sont réparties entre l'Alsace, la région parisienne (décharge de Vemars) et
jusque dans le Tarn et Garonne (décharge de Montech).
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En effet, d'une façon plus générale, on peut constater que ces questions doivent
être au centre des travaux menés dans le cadre de la coopération transfrontalière en
Europe. Grâce à cette coopération, des solutions efficaces peuvent être trouvées aux
problèmes spécifiques que peuvent avoir deux régions liées entre elles mais divisées
par une frontière. A l'heure où l'on demande une prise de conscience des problèmes
de l'environnement au niveau mondial car l'air, l'eau, l'ozone, la mer et les océans ne
connaissent pas de frontières, il est indispensable que la gestion au niveau des
régions frontalières se fasse de la même façon. Ceci étant valable également pour
les décisions ou politiques nationales où bien souvent on a tendance à préserver les
régions au cœur du pays au dépens de celles qui se trouvent en marge du territoire.
1. Convention sur la responsabilité civile des dommages résultant d'activités dangereuses pour
l'environnement
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Donc, la question des déchets est traitée dans les dispositions relatives à la
définition des activités dangereuses et non pas dans la définition des substances
dangereuses. Ce choix résulte du fait que les déchets comprennent habituellement
une multiplicité de substances qu'il peut être difficile d'identifier et qui peuvent
n'être pas toutes considérées comme des substances dangereuses en elles-mêmes.
Par ailleurs, et même si, dans tous les cas, des risques liés à l'accumulation de
déchets existent, il a paru nécessaire de distinguer les sites ou installations de
traitement des déchets des sites de stockage permanent des déchets, compte tenu de
la spécificité de ces derniers.
A l'heure actuelle, le texte n'a toutefois pas encore été arrêté dans sa version
définitive et reste en suspens devant les institutions communautaires.
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─ rôle prédominant incombant aux collectivités locales parmi les acteurs de la filière;
─ formation et sensibilisation;
1. L'éco-audit
Il s'agit d'une démarche à caractère non obligatoire ne visant pas à la mise aux
normes nationales ou communautaires d'installations.
dans l'entreprise.
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2. Une étude technico-économique des solutions alternatives pour diminuer les flux et la nocivité
résiduelle des déchets.
Une autre approche consiste à admettre que la pollution n'est pas obligatoire et à
rechercher des solutions internes pour éviter la formation de la pollution.
─ le plus élémentaire consiste en un simple contrôle du procédé de fabrication, notamment des points
d'apparition des pollutions, et de la bonne gestion des matières premières et des fluides;
─ le second niveau d'efficacité touche à la modification des processus de fabrication, avec le recyclage
des déchets et/ou leur réintroduction dans le cycle de production, ou la mise en œuvre de techniques de
séparation;
─ le niveau le plus élaboré prend en compte dès la conception du produit, l'élimination ou la forte
diminution des flux polluants.L'
3. Les écoproduits
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Ce label, qui fait appel à une démarche volontaire des professionnels, est fondé
sur une approche multicritères des problèmes environnementaux, s'appliquant sur
l'ensemble du cycle de vie des produits (extraction des matières premières,
production, distribution, utilisation ou consommation, devenir après usage).
Le label est octroyé pour une durée déterminée, afin de tenir compte de
l'évolution des techniques et des connaissances en matière d'environnement.
En effet, la maîtrise des quantités de déchets produites ne peut être assurée que
si les circuits de production et de distribution s'impliquent totalement en intégrant
dès la conception, le devenir du produit après utilisation. Ainsi, par exemple, les
constructeurs d'automobiles étudient des concepts de voitures recyclables ou
aisément démontables, favorisant la régénération des matières premières. Rappelons
que les déchets de l'automobile (résidus de broyage automobile pneumatiques,
huiles usagées, batteries, ...) représentent environ 10 % de la masse annuelle des
ordures ménagères.
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─ acheter la quantité juste nécessaire d'un produit, afin d'éviter le gaspillage du surplus;
─ préférer les conditionnements rechargeables aux produits à usage unique, afin de limiter les déchets
d'emballage;
─ utiliser les éco-produits labellisés ou les produits éco-compatibles (pour lesquels un label n'existe pas);
─ consommer des produits propres, et veiller au bon entretien de son équipement afin d'en prolonger
l'existence;
Comme il a déjà été souligné dans le chapitre concernant les responsabilités des
collectivités locales, c'est au niveau local que se gère au quotidien les flux de
déchets. Dans ce contexte, une formation appropriée des décideurs élus ainsi que
des techniciens est indispensable, ceux-ci étant appelés notamment à:
─ décider des problèmes relatifs à l'organisation des services, à la gestion et à la définition de stratégies
(= décideur élu) ou appliquer des connaissances techniques spécialisées.Po
Pour les décideurs élus, il ne s'agit pas d'être un expert dans l'ensemble des
questions relatives à la gestion des déchets, mais de disposer d'un maximum
d'informations pour pouvoir, d'une part, décider en connaissance de cause et, d'autre
part, dialoguer avec le personnel technique. Par conséquent, la mise en œuvre des
programmes spécifiques d'information et de formation dans le domaine s'avère
nécessaire.
Etant donné le manque de personnel qualifié dans ce domaine dans les pays
d'Europe centrale et orientale, un programme spécifique de formation sur ces
questions devrait être envisagé à leur intention.
1. Technologies de recyclage
─ l'extension des systèmes de tri sélectif et des collectes de matières valorisables. Un apport de matières
premières usagées homogènes, débarrassées des impuretés est de nature à consolider quantitativement et
qualitativement le recyclage des produits;
─ la création de nouvelles filières de valorisation ou de recyclage de matières premières basées sur des
débouchés technologiquement fiables. La transformation énergétique de déchets est considérée généralement
comme une forme de valorisation : elle est particulièrement adaptée aux déchets non toxiques présentant un
fort pouvoir calorifique, par exemple les pneumatiques usagés non rechapables. Par ailleurs, il est également
important d'encourager la récupération de la chaleur dégagée lors des processus de la fabrication industrielle;
─ la multiplication des centres de tri des déchets provenant d'une part de l'apport volontaire des déchets
valorisables d'origine domestique, d'autre part de la prise en charge payante des déchets assimilables aux
déchets domestiques, en particulier les emballages industriels et les déchets industriels banals;
─ l'introduction, par la voie réglementaire, d'une teneur minimale de matière première récupérée dans la
fabrication de nouveaux produits de grande consommation, tels les sacs poubelle ou la pâte à papier journal;
Néanmoins, étant donné que cette industrie de recyclage est très marquée par la
loi de l'offre et de la demande, et par les cours mondiaux des matières premières, il
importe de se rappeler que:
─ le recyclage de matériaux engendre de nouveaux déchets, pour lesquels une infrastructure appropriée
(incinération, compostage, stockage) devra être utilisée;
─ certains produits recyclés, notamment en matières plastiques hétérogènes, n'accèdent pas aux marchés
existants, mais nécessitent des marchés complémentaires, pour lesquels la demande du consommateur restera
à créer.2.
2. Technologie d'élimination
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En tout état de cause, tout projet de création de décharge doit être accompagné
d'une campagne de communication, ouverte et transparente, précédant l'instauration
d'une structure de concertation et d'information, à mettre en place avant, et à
maintenir après, la création de la décharge.
2.2. L'incinération
2.3. Le compostage
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─ La mise en place de mesures d'aides aux industriels et de soutien des produits recyclés.Lo
Une autre taxe pourrait être envisagée qui serait perçue sur la base
correspondante au taux des matières premières «vierges» utilisées lors de la
fabrication des produits qui auraient pu être remplacées par les matières issues du
recyclage.
**
Conclusions
En matière de gestion des déchets, des progrès ont certainement été accomplis
au niveau des Etats membres. Néanmoins, si la prise de conscience de ce problème
crucial de l'environnement est le plus souvent réelle, les décisions concrètes ne sont
pas toujours proportionnelles aux déclarations politiques. Il est, par conséquent,
indispensable que les gouvernements s'engagent résolument dans des politiques
concrètes tant au niveau national qu'international.
Votre rapporteur est convaincu que ce sont les modes de consommation actuelle,
en particulier dans les nations industrialisées, qui contribuent à accroître l'éventail et
le volume des déchets. En conséquence, afin de maîtriser les flux des déchets, il est
inévitable de commencer par admettre qu'il s'agit de ces mêmes habitudes qui sont
au coeur du problème. Ainsi, les moyens les plus efficaces pour combattre ce fléau
ne sont pas ceux qui veulent que le citoyen utilise plusieurs poubelles différentes
pour trier ses déchets. Le vrai défi est celui de le persuader d'acheter moins et
acheter différemment. Même si ceci est une tâche beaucoup plus difficile à
accomplir, c'est sans doute le moyen le plus sûr qui nous amène vers un monde plus
propre.
Membres de la commission: MM. Parisi (Président), Ruffy, Lord Newall (Vice-Présidents), MM.
Adamowicz, Alemyr, G. Bjarnason, Mme Blunck, MM. Bondevik (Remplaçant: Mme Gjørv), Bonrepaux,
Brennan, Briane, Büchel, Demiralp, Dimmer, Mme Dromberg, MM. Eversdijk, Feldmann, Ferrarini,
Gonzalez Laxe, Mme Graenitz, MM. Granstedt, Hadjidemetriou, Hardy, Homs i Ferret, Jung,
Konstantopoulos, Kukk, Lanner, Lotz, Mészaros, Monfils, Mozetic (Remplaçant: Pahor), Pinto, Redmond
(Remplaçant: Sir Donald Thompson), Reis Leite (Remplaçant: Curto), Mme Robert, MM. Rubner, Sarens,
Semerdjiev, Mme Severinsen, MM. Siemienowicz, Slomka, Talay, Toshev, Tummers, Vassiliades, Vella, Zierer.
N.B. Les noms des membres qui ont pris part au vote sont indiqués en italique.
ANNEXE I
ANNEXE II
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