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et des inégalités
Fiches 1 à
3 du
chapitre démocratie et inégalité
Partie 1 - Définitions
I – Définitions de la pauvreté
Source :http://www.onpes.gouv.fr/IMG/pdf/RapportV12.pdf
Introduction- Les différentes formes de pauvreté
Pauvreté monétaire ou
« de revenu »
Pauvreté des conditions
de vie ou « d’existence »
Pauvreté de potentialités
ou de « capacités »
Pauvreté absolue
Plus adaptée dans les pays en développement, où une part
importante de la population vit autour du seuil de survie minimal
Plus utile en période de crise économique, car elle permet de
suivre le nombre de personnes qui tombe au-dessous d’un seuil
objectif considéré comme détecteur de pauvreté
Pauvreté relative
Plus adaptée dans les pays développés où la pauvreté se fonde
davantage sur des comparaisons
Plus utile en période de croissance car permet d’identifier les «
laissés-pour-compte » de la croissance
B - Pauvreté des conditions de vie ou
« d’existence »
Pauvreté subjective
Définie par rapport aux ressenti
des individus interrogés
Dans le cas la pauvreté monétaire,
permet de construire une ligne de
pauvreté subjective
Pauvreté transitoire / structurelle
Apprécie le degré de permanence
dans l’état de pauvreté
Enquêtes lourdes qui nécessitent
des méthodes de suivi individuel
Conclusion - Articulation des diverses formes de
pauvreté
Pauvreté de potentialités
ou de « capacités »
Conclusion – Pauvreté et inégalités sont des
notions complémentaires
Inégalité :
Différence : sur une avantage ou Injustice :
différence
contraire de peut être désavantage lié Une inégalité
différence tenue
peut être tenue
identité fondée une... à une différence pour une... pour illégitime ou
inéquitable
certaines
inégalités
sont des... La notion n’a de
sens qu’au
Critères : regard d’une
caractéristiques conception
Inégalités éthique, morale
physiques (sexe), Elles
économiques reposent sur
sociales : ou juridique
(place dans la des... inégalités
division du travail) instituées,
ou culturelles résultant des
(religion, ethnie) elles se Registres :
règles qui
qui différencient les traduisent dans droits, niveaux de
régissent une différents... vie, conditions de
individus société vie, de travail
Confort du logement
patrimoine
Espérance de vie
Réussite scolaire
Accès aux soins de santé
Départs en vacances Sorties culturelles
Conclusion- La complexité des inégalités
4° L’origine , la
culture, 5° L’allure extérieure : aisance 6° L’aisance
l’appartenance physique, apparence plus ou intellectuelle, verbale
ethnique, le type moins gracieuse, corpulence,
physique. taille, handicap... Liste non limitative...
B - L’égalité, un concept complexe
C’est un concept
très délicat à
définir qui varie,
en particulier, en
fonction du
niveau auquel
on se place
1- Egalité de droit-Egalité de fait
Cette vision a été critiquée par Marx qui considère qu’il s’agit d’une
démocratie formelle conférant au peuple des droits et des libertés
précieux, mais aps les moyens de les exercer ; Ainsi ? le maître de forges
et son ouvrier sont libres et égaux en droit , mais le second est surtout
libre de mourir de faim s’il ne se vend pas.
2 - Égalité des chances – Egalité des résultats
1. En quoi peut-on dire que l’augmentation des inégalités peu-elle être conciliable
avec l’amélioration du sort des plus pauvres?
2. En quoi cette hausse des inégalités est-elle équitable?
Définition de l’équité
I- Les indicateurs de
mesure de la pauvreté
A – Le seuil de pauvreté
1- La conception américaine
En 64 les États-Unis furent les premiers à instaurer un seuil de pauvreté . Le président Kennedy venait d’être
assassiné et son successeur, Lindon Johnson avait convaincu le Congrès qu'il fallait poursuivre dans la voie tracée par
son prédécesseur, celle de la nouvelle société dans laquelle personne ne devrait manquer du minimum, de sorte que la
richesse du pays bénéficie à tous, et pas seulement aux mieux lotis. Il fallait donc, dans ce pays où la protection
sociale était très embryonnaire, verser aux pauvres des aides sociales et financer une assurance maladie qu'ils étaient
dans l'incapacité de se payer eux-mêmes. D'où la nécessité de déterminer un seuil : en dessous, l'État vous versait des
aides, au dessus, il cessait de le faire. Le seuil de pauvreté était né
Mais où placer la barre ? La majorité des citoyens américains craignait qu'à le situer trop haut, on incite certains à
vivre de l'aide sociale plutôt que de leur travail. Les enquêtes de consommation avaient démontré que, dans le bas de
la pyramide sociale, les gens consacraient à leur nourriture un tiers de ce qu'ils dépensaient au total. Il fut donc décidé
de mesurer le prix d'un panier de produits alimentaires de base, suffisant pour nourrir correctement une famille
pendant un mois, et de multiplier le prix de ce panier par trois : c'est, encore aujourd'hui, la définition du seuil de
pauvreté américaine. Chaque année le niveau du seuil de pauvreté est revalorisé en fonction de la hausse des prix du
panier alimentaire retenu.
Source : D Clerc , la paupérisation des français , A Colin
1. Quel est le critère retenu aux Etats-Unis pour définir le seuil de pauvreté?
2. Quelles sont les raisons qui peuvent expliquer ce choix
3. Le seuil de pauvreté aux Etats-Unis relève-t-il d’une conception absolue ou relative de la pauvreté?
2- La conception française et européenne
En France, un autre choix a été fait. Et ceci bien plus tardivement, puisque c'est seulement au début des années 1990 que l'on a décidé
de calculer un seuil de pauvreté. Pas pour des raisons de politique sociale : l'assurance maladie avait été étendue à l'ensemble de la
population depuis plusieurs années, et, outre les prestations familiales, des minima sociaux avaient été mis en place depuis plus ou
moins longtemps. (..) Le choix français fut très différent du choix américain. Il fut en effet décidé de s'appuyer sur le niveau de vie
médian : celui qui partage la population exactement en deux parties égales, ceux qui ont un niveau de vie supérieur et ceux qui ont un
niveau de vie inférieur. Le niveau de vie en question était mesuré à partir de tous les revenus après impôts de chaque ménage et du
nombre de personnes composant le ménage. Par exemple en 2007, ce niveau de vie médian correspond à 1510 € par mois pour une
personne seule. Toute personne vivant dans un ménage disposant d’un niveau de vie inférieur de moitié au niveau de vie médian est
considérée comme pauvre. Lier le seuil de pauvreté au niveau de vie médian implique que le seuil de pauvreté augmente comme ce
dernier, alors que, aux États-Unis, le seuil de pauvreté est revalorisé en fonction de la seule hausse du prix des produits alimentaires.
Là-bas, on se contente de maintenir le pouvoir d'achat des personnes en situation de pauvreté, puisque les prestations d'aide sociale liée
à la pauvreté évoluent comme les prix. (…)
En 2000, les pays de l'Union Européenne décidèrent, à Lisbonne, de se fixer des objectifs chiffrés en matière économique et sociale, et
de se doter d'indicateurs identiques de manière à pouvoir comparer les évolutions de chacun des pays membres dans les domaines
suivis. Parmi ces derniers figurait la lutte contre la pauvreté et la méthode française de mesure du seuil de pauvreté fut alors retenue.
Mais avec un seuil à 60 % du niveau de vie médian. (…)
La France fit de la résistance, craignant que, ainsi calculé, ce nouveau seuil ne fasse augmenter dans des proportions sensibles le
nombre de personnes pauvres, ce qu'aucun gouvernement ne souhaite vraiment, pour des raisons d'image essentiellement,
puisqu'aucune prestation sociale est indexée sur ce seuil.(…) La crainte n'était pas vaine : en 2007, à 60 % du niveau de vie médian, on
comptabilisait 8 millions de personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté et le taux de pauvreté était de 13,4 %. Si l'on avait retenu
le seuil à 50 % ces chiffres auraient quasiment été divisés par deux :4,3 millions de personnes jeunes et le taux de pauvreté de 7,2 %.
Une petite différence (à peine plus de 150 € entre les deux seuils) entraîne donc un gros effet sur les effectifs concernés
Source : D Clerc , la paupérisation des français , A Colin
M. Kintzler
A . La disparité: l’écart de salaire
moyen
Définition : On parle de disparité lorsqu’on mesure l’écart qui
existe entre les valeurs moyennes de deux groupes différents .
Entre 1967 et
Le SMIC net 1982
représente l’écart entre le
42% du SMIC
salaire net net moyen et le
moyen en salaire moyen a
1969 fortement cru
Passant de 34% à
52% pour se
Stabiliser à 50 %
Entre 1982 et
1999
M. Kintzler
B . La dispersion
plus riches
pauvres
10% les
10% les
plus
D1 D2 D3 D4 D5 D6 D7 D8 D9
M. Kintzler
Les différents quantiles
• 1. Les déciles : partagent les effectifs en 10 parts de même effectif. Il y a donc 9 déciles. C'est
ainsi que si nous étudions la dispersion des patrimoines, le premier décile (D1) est la valeur du
patrimoine telle que les 10% des ménages les moins favorisés ont un patrimoine inférieur à cette
valeur. Donc 90 % des ménages ont un patrimoine supérieur à cette valeur.
• 2. Les centiles : partagent les effectifs en 100 parts(1%) de même effectif. Il y a donc 99
centiles.
• 3. Les quintiles : au nombre de 4, ils partagent les effectifs en 5 parts(20%) de même effectif.
• 4. Les quartiles : au nombre de 3, ils partagent les effectifs en 4 parts(25%) de même effectif.
• 5. La médiane : partage l'effectif total en 2 parts de même effectif. Elle correspond donc au 5e
décile (D5). M. Kintzler
Exemple
(il correspond au salaire
médian (D5) partageant
la population en deux
parties égales)
D’après INSEE, T.E.F.
2002/2003
En 2000, parmi les 10 % des salariés
En 2000, parmi les 10 % des salariés à
à temps complet les plus rémunérés,
temps complet les moins rémunérés,
les hommes perçoivent 32 % de plus
M les hommes perçoivent 8 % de plus
que les femmes
.
K que les femmes
Ensuite, ne confondons pas
D9
D9 – D1 D1
Le plus pertinent, c’est
M. Kintzler
C . L’ indicateur de concentration:
la courbe de Lorenz
n
patrimoine 80
io
tit
ar
Plus on s’en écarte, plus la
60
p
répartition est inégalitaire
ré
ui
40
éq
20
0 % cumulés des ménages par
0 20 40 60 80 100 revenu croissant
M. Kintzler
L’interprétation de la courbe de Lorenz
50% des ménages
détiennent 50% du
patrimoine ou 50 % des
revenus (situation d’équi-
répartition)
75% des ménages
perçoivent 50 % des
revenus
90% des ménages
perçoivent 50 % du
patrimoine brut
Interprétons la courbe de Lorenz :
La répartition du patrimoine est bien plus inégalitaire que celle des revenus
M. Kintzler
Cette courbe de Lorenz permet de mesurer l’inégalité en
calculant le cœfficient de Gini qui est :
aire S
0 < < 1
répartition surface de AOB répartition
égalitaire inégalitaire
Coefficient de Gini
M. Kintzler
Distribution du patrimoine en actions en France
en 1992 et 1998
Quelle est la
proportion du
patrimoine en
action détenue
par les 60% les
plus pauvres en
France en 1998,
par les 10 % les
plus riches ?
M. Kintzler
Document du Sénat http://www.senat.fr/rap/r02-367/r02-3676.html
Partie 3 – L’évolution de la pauvreté et des
inégalités
I- L’évolution
de la
pauvreté
A - L’évolution de la pauvreté dans les PED
1. Opérez une
typologie de la
pauvreté en
1981(moins de
2$)
2. L’évolution de la
part des pauvres
entre 1981 et
2005 est-elle
similaire entre
tous les pays?
Opérez des
calculs
3. Que pouvez-vous
en conclure?
1. Donnez le
mode de
lecture et de
calcul des 2
chiffres de
l’année 1970
2. Opérez une
périodisation
des 2
indicateurs
de la
pauvreté
3. Que pouvez-
vous en
conclure?
2 – La pauvreté en Europe
1. Quelle est
l’évolution du
taux de
pauvreté
monétaire entre
1998 et 2007?
2. Peut-on dire
que la pauvreté
est une
situation
transitoire?
3. Quels sont les
indicateurs qui
prouvent que la
pauvreté ne
s’analyse pas
seulement en
fonction
d’indicateurs
monétaires?
Source :http://www.onpes.gouv.fr/IMG/pdf/RapportV12.pdf
II- L’évolution des inégalités
A – Une convergence réelle
1 -Evolution des inégalités mondiales de revenu
1. Les données des graphiques vérifient-elles l’analyse opérée dans le tableau précédent?
2. L’augmentation des inégalités entre 1820 et 1992 est-elle principalement due à une augmentation des
inégalités entre pays ou entre catégories d’un même pays?
3. En quoi la prise en compte de la Chine modifie-t-elle l’analyse des inégalités mondiales?
2 - L’évolution des inégalités de revenus
depuis 1900 en France
a – Une augmentation du revenu moyen par
habitant
En 1933 les 10 %
les plus riches
Détiennent 47% du
revenu en France
Opérez une
périodisation
Le strobiloïde: une représentation des
inégalités de revenu
Pour comprendre comment se répartit le revenu disponible d'un pays, et le partage entre riches,
moyens et pauvres qui en découle, Louis Chauvel a mis au point une méthode permettant une
représentation sous formes de courbes appelées « strobiloïdes » (du grec strobilos, toupie). L'intérêt
de cette représentation est de mettre en évidence les proportions et les positions relatives des pauvres,
des gens moyens et des riches. A partir d'un axe vertical de revenu croissant où le niveau 100 est le
revenu médian,on peut construire une courbe dont la largeur est proportionnelle au nombre
d'individus pour chaque niveau de revenu.
La forme de société qui naît de cette répartition donne une sorte de toupie,le « strobiloide » :
- en haut, les revenus élevés, de plus en plus rares lorsqu'on s'élève sur l'axe vertical ;
- au centre, un corps dodu représentant les classes moyennes qui se regroupent
autour du revenu médian ;
- au-dessous, les pauvres dont le revenu peut être inexistant (niveau 0).
Même si les critères sont arbitraires,on considère généralement que les « pauvres » sont définis
comme les personnes qui perçoivent moins de la moitié du revenu médian (50% ).Les classes
moyennes se situent entre 50 % du revenu médian et 200%.
En 1956: 0.4
Millions
d’habitants
ont un revenu
Représentant
25%
Du
Revenu
En
Médian millions
0.2 0,2 1,2
Une évolution divergente selon les pays
En 2000 , l’indice
Que pouvez De Gini des
vous en Revenus des
conclure ? ménages
Avant impôts aux
Etats-Unis est
de 0,46
c – Une baisse des inégalités de salaire
Opérez une
périodisation
L’écart interdécile de
salaires en France en
1967 est de 4.2
3 – Evolution des inégalités de patrimoine en
France depuis 1900
a - Constat
Le taux moyen
d’imposition des 1%
les plus riches en 1960
En France est de 23%
b- L’effet de la
redistribution
Montrez que la
redistribution
Opérée par l’Etat
Permet de
réduire les
Inégalités de
revenus?
Justifiez
votre réponse
Complétez
les trous laissés
Dans le texte
5 – Vers une convergence des modes de vie et
de consommation
Le taux d’équipement en
connexion internet en France
est de 20% en 2001
B – Vers l’apparition de nouveaux clivages
1 – Un blocage de la
réduction des inégalités de
revenu
a- Une augmentation des inégalités des
salaires
Donnez le mode
de lecture et de
calcul du chiffre
Que pouvez-
vous
en conclure sur
l’évolution des
inégalités de
salaire
depuis 1996?
Comparez
l’ évolution
des salaires
des différents
fractiles
depuis 1996?
b- Une augmentation des inégalités de revenu
Donnez
le mode
de lecture
et de calcul
des chiffre
Comment
a évolué
le revenu
total depuis
1998?
Faites
une
phrase
Comparez
l’évolution
du niveau
de vie des
différents
Groupes
•Depuis
• 1996
Périodisez
l’évolution de
l’inégalité
des niveaux
Source : Luc Goutard, Jérôme Pujol, INSEE, « Les niveaux de vie en 2006 », Insee Première, juillet
2008 de vie
depuis 1996
d – la carte des inégalités et de la
pauvreté en France en 2008
1. Opérez une
typologie des
départements:
• En fonction de
la pauvreté
• Des inégalités
2. Constatez vous
une relation
entre les deux,
que cela
traduit-il?
2 – Une augmentation des inégalités de
patrimoine
Faites
une
phrase
avec les
chiffres
La politique de
redistribution
Réduit-elle
Fortement
Les inégalités de
revenus
Taux d’équipement
Internet selon le
diplôme: cliquez ici
Conclusion – Vers une société du sablier ?
Dans son ouvrage publié en 1996, La société en sablier, Alain Lipietz retrace
la " déchirure sociale ". L'auteur ne décrit pas l'univers des groupes sociaux
mais l'inégalité de la répartition des revenus : notre société aurait une forme
de sablier (voir illustration) qui apparaît lorsque l'on superpose deux
graphiques différents. En haut, la répartition par décile (fraction de 10 %)
des contribuables en fonction de la part du revenu dont chacun de ces déciles
dispose. En bas, celle des déciles de revenus en fonction de la part de
contribuables qu'ils représentent. Le gonflement du haut du sablier tient au
fait que les 10 % les plus riches des contribuables disposent d'une part
importante (un tiers environ) des revenus, le socle au fait que les premiers
10 % de revenus représentent une part importante (plus d'un tiers) des
contribuables.
Selon l'économiste Alain Lipietz la France est marquée par une
" polarisation des revenus entre une minorité de riches, qui gagnent
beaucoup, et une majorité de pauvres, qui gagnent peu, tandis que fond la
part des classes moyennes ". Un peu partout dans le monde, on notait des
tendances similaires et on cherchait à établir un lien entre mondialisation,
révolution technologique et creusement des inégalités.
Source :
http://etablissements.ac-amiens.fr/0801853e/info_eleves/ressources/lycee_ses/terminale_es/chap6/toupie-sablier.htm