Présentation - Biosécurité en Aquaculture - YF-20230821

Année : 2
Semestre : 1
Compétence : GIPA 12
Gérer la santé de la production
Unité d’Enseignement-Apprentissage (UEA)

Domaine
AQUACULTURE
---------------
Métier Biosécurité en Aquaculture
GIPA Enseignant-Formateur
Yacinthe P. W. FAYE
Sommaire DISEP 2
Introduction
Chapitre 1 : Notions et concepts de base
Chapitre 2 : Principes de biosécurité
Chapitre 3 : Pratiques de biosécurité
Conclusion
13/09/2023 ISEP MT / AQUACULTURE / GIPA / TS2 - Y. FAYE 2

DISEP 2
Introduction

Introduction DISEP 2
Croissance significative de la production aquacole mondiale,

grâce à plusieurs facteurs, dont l’intensification, l’extension des sites de
production vers de écosystèmes naturels et les transferts de
technologies, notamment d’organismes animaux ou végétaux vivants.
Effet : augmentation des risques de prolifération de maladies, de
déséquilibre des écosystèmes et de pertes de biodiversité aquatique.
Enjeux de la biosécurité : maintien de la croissance et de la productivité
tout en se limitant à un niveau de risque raisonnable.
Aspects à aborder : notions et concepts, principes de la biosécurité,
mise en application de la biosécurité à l’échelle de la ferme.

DISEP 2
Chapitre 1 : Notions et concepts de base

DISEP 2
Objectif général
Définir les éléments de langage utilisés en biosécurité
Objectifs spécifiques
➢ Distinguer les termes utilisés en lien avec la biosécurité
➢ Utiliser les termes adéquats en biosécurité

Sommaire DISEP 2
Biosécurité Maladies listées

Biodiversité Echanges internationaux
OIE / OMSA Danger / Risque
Code aquatique Sécurité biologique

Biosécurité DISEP 2
Définitions :
❑ Ensemble des mesures et activités qu’un pays met en œuvre pour
protéger ses ressources aquatiques naturelles, sa pêche, son
aquaculture, sa biodiversité et les personnes qui en dépendent des
impacts négatifs pouvant éventuellement résulter de
l’introduction et de la diffusion de graves maladies animales
aquatiques transfrontières (TAAD), (FAO, 2011).

Définitions :
❑ Approche stratégique intégrée qui englobe les cadres politiques et
réglementaires applicables à l’analyse et à la gestion des risques
pour la vie et la santé humaines, animales et végétales, y compris
les risques pour l’environnement qui leur sont associés (FAO).

Définitions :
❑ Tout dispositif visant à éviter les risques découlant de la
biotechnologie moderne sur la diversité biologique, la santé
humaine animale, sur l’environnement et sur les activités sociales
pratiques et économiques.
(Loi No 2022-06 du 15 avril 2022 portant code de l’Aquaculture au Sénégal)

Définitions :
❑ En aquaculture, la biosécurité est définie comme étant un
ensemble de pratiques, de procédures, politiques et règlements
utilisées pour empêcher l'introduction et la propagation des
organismes pathogènes (bactéries, virus, champignons, parasites)
ainsi que de nombreuses espèces aquatiques envahissantes
(moules zébrées, écrevisses rouillée) (Dvorak, 2009).

Biodiversité DISEP 2
Définitions :
❑ Variabilité des organismes vivants de toute origine y compris,
entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres
écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font
partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre
espèces ainsi que celle des écosystèmes.
(Loi No 2022-06 du 15 avril 2022 portant code de l’Aquaculture au Sénégal)

Biodiversité DISEP 2
Définitions :
❑ La biodiversité désigne l’ensemble des êtres vivants ainsi que les
écosystèmes dans lesquels ils vivent. Ce terme comprend également
les interactions des espèces entre elles et avec leurs milieux.
❑ Bien que la biodiversité soit aussi ancienne que la vie sur Terre, ce
concept n’est apparu que dans les années 1980. La Convention sur la
diversité biologique signée lors du sommet de la Terre de Rio de
Janeiro (1992) reconnaît pour la première fois l’importance de la
conservation de la biodiversité pour l’ensemble de l’humanité. (OFB).
OIE / OMSA DISEP 2
L’OIE (Office International des épizooties) a été créée grâce à

l’Accord international signé le 25 janvier 1924.
En mai 2003, l’Office est devenu l’Organisation Mondiale de la
Santé Animale mais a gardé son acronyme historique OIE.
L’OIE est l’organisation intergouvernementale chargée d’améliorer
la santé animale dans le monde.

OIE / OMSA DISEP 2
Les normes établies par l’Organisation sont reconnues comme

références mondiales par l’Organisation Mondiale du Commerce
(OMC).
En 2018, l’OIE compte 182 Pays membres, entretient des contacts
permanents avec près de 75 autres organisations internationales et
régionales et dispose de Représentations Régionales et sous-
régionales sur tous les continents.

Code aquatique DISEP 2
Le code sanitaire pour les animaux aquatiques, désigné en version

courte « code aquatique » de l’OIE établit des normes visant à
améliorer la santé des animaux aquatiques de par le monde.
Il renferme également des textes à caractère normatif portant sur
le bien-être des poissons d'élevage et sur l'utilisation des agents
antimicrobiens chez les animaux aquatiques.
Il a été édité pour la première fois en 1995, la dernière version est
celle de 2023.
il est accessible sur le site de l’OMSA.
https://www.woah.org/fr/accueil/
Maladies listées DISEP 2
C’est la liste des maladies qui sont visées dans le chapitre 1.3 du
code aquatique (OIE, 2023).
Ces maladies se caractérisent par des critères spécifiques liés aux
conséquences qu’elles peuvent engendrer, à la dynamique de leur
propagation et au diagnostic établi.
Ces maladies sont listées au chapitre 1.3 du code aquatique et
réparties en 4 catégories : maladies des poissons, maladies des
mollusques, maladies des crustacés, maladies des amphibiens.

Echanges internationaux DISEP 2
Echanges internationaux : désigne l'importation, l'exportation ou le

transit d'animaux aquatiques, de produits issus d'animaux
aquatiques, de produits biologiques et de matériel pathologique.
Territoire : désigne une étendue de terre ou d'eau sur laquelle
s'exerce la juridiction d'un pays.
Poste frontalier : désigne tout aéroport international, tout port ou
tout poste ferroviaire ou routier ouvert aux échanges
internationaux.
Véhicule : désigne tout moyen de transport terrestre, aérien, fluvial
ou maritime. (OIE, 2021)
Pays importateur : désigne un pays qui constitue la destination

finale d'une expédition d'animaux aquatiques, de produits issus
d'animaux aquatiques, de produits biologiques ou de matériel
pathologique.
Pays exportateur : désigne un pays à partir duquel sont expédiés à
destination d'un autre pays les animaux aquatiques, les produits
issus d'animaux aquatiques, les produits biologiques ou le matériel
pathologique.
(OIE, 2021)
Pays de transit : désigne un pays que traversent, ou dans lequel

font seulement escale au niveau d'un poste frontalier, les animaux
aquatiques, les produits issus d'animaux aquatiques, les produits
biologiques ou le matériel pathologique à destination d'un pays
importateur.
Pays indemne : désigne un pays qui remplit les conditions requises
au(x) chapitre(s) correspondant(s) du Code aquatique pour s’auto-
déclarer indemne de la ou des maladies considérées.
(OIE, 2021)
Danger / Risque DISEP 2
Danger : désigne tout agent biologique, chimique ou physique

présent dans un animal aquatique ou un produit issu d'un animal
aquatique, ou tout état d'un animal aquatique ou d’un produit issu
d'un animal aquatique, ayant la capacité de provoquer un effet
indésirable sur la santé des animaux aquatiques ou sur la santé
publique.
Risque : désigne la probabilité de survenue d'un événement ou
d'un effet préjudiciable à la santé animale ou humaine, ainsi que
l'ampleur probable des conséquences biologiques et économiques
de cet événement ou de cet effet. (OIE, 2021)
Sécurité biologique DISEP 2
Sécurité biologique : désigne un ensemble de mesures de gestion

et d'agencements physiques destinées à atténuer le risque
d'introduction, de propagation ou de dissémination d'agents
pathogènes au sein ou par une population d'animaux aquatiques.
(OIE, 2021)
Plan de sécurité biologique : désigne un document dans lequel sont

identifiées les voies potentielles d'introduction, de propagation ou
de dissémination des agents pathogènes dans une zone, un
compartiment ou un établissement d'aquaculture ; y sont
consignées, par écrit, les mesures appliquées pour atténuer les
risques identifiés, conformément aux recommandations figurant
dans le Code aquatique.
(OIE, 2021)
Abattage sanitaire total : désigne l'opération de prévention zoo

sanitaire, effectuée sous le contrôle de l'Autorité compétente dès
la confirmation d'une maladie, consistant à mettre à mort les
animaux aquatiques atteints ou suspectés d’être atteints de la
population et tous ceux qui, dans d'autres populations, ont pu être
exposés à l’infection à la suite d’un contact direct ou indirect par un
moyen capable d'assurer la transmission du germe causal.
(OIE, 2021)
Abattage sanitaire total :

Tous les animaux aquatiques, vaccinés ou non, séjournant dans un
site infecté doivent être mis à mort et leur carcasse incinérée, ou
enfouie, ou détruite par toute autre méthode permettant
d'empêcher la propagation de l'infection par les carcasses ou les
produits d'animaux aquatiques mis à mort.
Ces mesures doivent être accompagnées de : nettoyage,
désinfection et vide sanitaire pendant un laps de temps adéquat,
déterminé par une appréciation du risque.
(OIE, 2021)
Vide sanitaire : désigne l'opération de prophylaxie zoosanitaire

consistant à vider un établissement d'aquaculture des animaux
aquatiques sensibles à une maladie déterminée ou des animaux
aquatiques dont on sait qu'ils sont capables de transférer l'agent
pathogène en cause, et, chaque fois que cela est réalisable, à
vidanger l'eau.
(OIE, 2021)
Vide sanitaire : dans le cas des animaux aquatiques de sensibilité

inconnue et de ceux dont on sait qu'ils ne sont pas capables de
jouer le rôle de vecteurs d'une maladie déterminée, les décisions
relatives à la mise en place d'un vide sanitaire doivent être fondées
sur une appréciation du risque encouru.
(OIE, 2021)
Plan de sécurité biologique DISEP 2
Quarantaine : désigne l'opération consistant à maintenir un groupe

d'animaux aquatiques en isolement, sans contact direct ou indirect
avec d'autres animaux aquatiques, afin de les mettre en
observation pendant une période de temps déterminée et, le cas
échéant, de les soumettre à des épreuves de diagnostic ou à des
traitements, comprenant le traitement approprié des eaux
résiduaires.
(OIE, 2021)
DISEP 2
Chapitre 2 : Principes de biosécurité

DISEP 2
Objectif général
Circonscrire les principes de biosécurité
➢ Interpréter les principes de biosécurité à l’échelle nationale
➢ Appliquer les principes de biosécurité à l’échelle de la ferme

Sommaire DISEP 2
Principes de biosécurité à l’échelle nationale

Principes de biosécurité à l’échelle de la ferme

Principes de biosécurité à l’échelle nationale DISEP 2
Collaboration pour une maîtrise sanitaire effective

❑ Les pays d’exportation, de transit et de d’importation doivent
coopérer pleinement de manière transparente et sans délai
inutile, pour échanger les informations nécessaires à la
certification et relatives à la situation sanitaire nationale des
animaux aquatiques, à l’historique des maladies, au statut
sanitaire actuel des installations de production et/ou de
transbordement des animaux aquatiques destinés à l’importation,
ainsi qu’à tous les autres aspects liés.
(voir OIE, 2005 dans FAO, 2011)

❑ Les pays voisins, en particulier ceux qui partagent des cours d’eau
devraient élaborer et promouvoir des mécanismes régionaux pour :
protéger les écosystèmes aquatiques transfrontières en favorisant des
pratiques d'aquaculture responsables à l'intérieur de leurs zones de
juridiction nationale et en coopérant pour promouvoir des pratiques
d'aquaculture durables, notamment consulter les États voisins,
lorsqu'il y a lieu, avant d'introduire des espèces non indigènes dans
des écosystèmes aquatiques transfrontières.

❑ Les pays voisins, en particulier ceux qui partagent des cours d’eau
devraient élaborer et promouvoir des mécanismes régionaux
pour :
garantir que les ressources financières adéquates, l’expertise et les
moyens nécessaires seront disponibles si une urgence sanitaire
survenait, et notamment, que des équipes d’intervention
d’urgence pourront être déployées dans les pays touchés.

Arbitrage entre avantages et risques

❑ Les mouvements d’animaux aquatiques à l’intérieur ou au travers
de frontières nationales (mouvements transfrontières) sont
importants pour le développement économique et social, ainsi
que pour des raisons relatives aux ressources publiques. Les
avantages de ces mouvements doivent toutefois être évalués en
prenant aussi en compte leurs risques potentiels.
❑ Les autorités doivent être en mesure de prendre des décisions
éclairées.

❑ Les mouvements transfrontières peuvent permettre l'introduction
d'agents pathogènes connus, nouveaux ou émergents, et des
maladies qui en découlent. Ils peuvent, par conséquent, faire
courir des risques à la santé des animaux, végétaux ou de l’homme
de la zone de réception, et menacer les filières pêche et
aquaculture existantes.


❑ Lorsque l'analyse des risques a montré que l'importation
éventuelle d'un groupe d'animaux aquatiques vivants n’est pas
acceptable en l’état, la quarantaine est une mesure de maîtrise des
dangers qui peut être utilisée, seule ou en combinaison avec
d'autres, afin de ramener le risque au niveau approprié de
protection.


❑ Les importations d'espèces exotiques pour le développement de
l'aquaculture, ou l’importation d’espèces provenant de
populations sauvages, d’origine inconnue ou mal documentée sur
le plan sanitaire, exigent souvent des mesures strictes de
quarantaine.
❑ Les procédures de quarantaine, notamment l'observation des
signes cliniques de la maladie et les tests diagnostiques, peuvent
être effectuées dans le pays d'origine, dans un pays de transit
et/ou dans le pays d'accueil. (voir OIE, 2005 dans FAO, 2011)

❑ Quand cela est possible, les pays devraient chercher à réduire le
niveau de risque encouru en privilégiant l'importation d'œufs ou
de stades embryonnaires ou juvéniles, car ils sont moins
susceptibles d’être porteurs d'infections subcliniques que des
animaux adultes. Ils sont aussi souvent plus faciles à maintenir en
quarantaine que des animaux adultes.


❑ Les animaux pressentis pour un mouvement devraient être
transférés lot par lot, un lot étant défini comme un groupe
d'animaux du même âge, issus de la même population et élevés
ensemble sur une même source d’eau. Les animaux, l'eau ou les
équipements ne doivent pas être mélangés ou partagés entre les
lots.

Applicabilité des mesures de gestion sanitaire

❑ Les États devraient promouvoir la participation active des
aquaculteurs et de leurs communautés à la mise au point de
pratiques de gestion responsables en matière d'aquaculture.
❑ Les mesures de gestion sanitaire des mouvements transfrontières

d’animaux aquatiques devraient être efficaces, pratiques,
économiques et utiliser des moyens facilement mobilisables.


❑ Les États devraient encourager des pratiques efficaces de gestion
en matière d'élevage et de santé des poissons privilégiant la prise
de mesures d'hygiène et de vaccination.
❑ L'utilisation sûre, efficace et minimale d'agents thérapeutiques, de
vaccins, d'hormones et de médicaments, antibiotiques et autres
produits chimiques utilisés pour combattre les maladies, devrait
être assurée.


❑ Les États devraient exiger que l'évacuation des déchets tels que
rebuts, boues, poissons morts ou malades, excédents de
préparations vétérinaires et autres produits chimiques dangereux,
ne constitue pas un danger pour la santé humaine et pour
l'environnement.

Conduite par rapport au traitement des maladies

❑ De nombreuses maladies, en particulier celles qui sont causées par
les parasites externes peuvent être traitées. Toutefois, comme le
traitement chimique peut causer des complications sanitaires,
notamment le développement de souches bactériennes
résistantes aux antibiotiques, il ne devrait être utilisé que de
manière responsable, avec la prudence voulue et après
consultation d'experts.

Conduite par rapport au traitement des maladies

❑ Si une maladie grave ou incurable est détectée chez les animaux
aquatiques maintenus en quarantaine, tout le stock doit être
détruit et les installations désinfectées de manière appropriée.

Gestion des urgences sanitaires

❑ Les pays devraient considérer que la gestion des urgences
sanitaires des animaux aquatiques relève de la fonction régalienne
des services gouvernementaux, d’où la nécessité de concevoir et
de tester des plans d’urgences nationaux.
❑ Ces plans d’urgence doivent être adaptés à leurs situations et à
leurs ressources, ils doivent être basés sur les «pires» scénarios,
dans lesquels un pathogène nouveau, très virulent et à diffusion
rapide est parvenu à s'établir sur le territoire national.
Gestion des urgences sanitaires

❑ Toutes les sphères politiques et économiques doivent être
impliquées, notamment le secteur privé et les agences
gouvernementales centrales et locales. La préparation des plans
d'urgence devrait donc associer et/ou prévoir de consulter les
organismes responsables et parties prenantes à tous les niveaux.
❑ Les agences responsables devraient examiner la question de
l'indemnisation des aquaculteurs dont les stocks doivent être
détruits dans le cadre des efforts de contrôle et d’éradication
d’une maladie. (voir OIE, 2005 dans FAO, 2011)
Principes de biosécurité à l’échelle de la ferme DISEP 2
Gestion collective par des groupements aquacoles

❑ La gestion collective par des groupements de fermes est un moyen
efficace pour améliorer les pratiques aquacoles, notamment dans
le cas de la gestion sanitaire.
❑ Ces groupements peuvent se former à partir de fermes aquacoles
installées dans une même zone et qui partagent souvent la même
source d'eau.
❑ Les avantages : adoption de meilleures pratiques, normalisées et
partagées, notamment pour le diagnostic, la maîtrise des maladies
et la notification sanitaire. (voir OIE, 2005 dans FAO, 2011)
Prévention de la propagation des maladies

❑ Les fermes jouent un rôle clé dans la prévention de la propagation
des maladies, d’ où la nécessité pour les aquaculteurs de respecter
les principes de biosécurité.
❑ Pour cela, les fermes devraient être en mesure de respecter des
procédures sanitaires comme : mettre en quarantaine les
nouveaux stocks, traiter de manière appropriée l’eau captée et
l’eau rejetée, respecter des mesures de biosécurité appropriées, et
avoir recours de manière responsable aux vaccins et produits
chimiques, en particulier aux antibiotiques.
Prévention de la propagation des maladies

❑ La mise à sec régulière des installations de production aquacole
devrait être réalisée en routine, car il a été démontré qu’elle
permet de briser le cycle de vie des agents pathogènes et de
restaurer les environnements locaux (voir OIE, 2005).
❑ Les gestionnaires de fermes et leur personnel devraient être
formés au diagnostic bord-d’étang afin d’être en mesure
d’appliquer les mesures de base utiles à limiter les risques
sanitaires et à assurer le relais avec des vétérinaires expérimentés
et autres professionnels de la santé des animaux.
Meilleures pratiques de gestion

❑ Les meilleures pratiques de gestion sont un ensemble de lignes
directrices et de procédures opérationnelles, produites, adoptées et
appliquées volontairement par les entreprises.
❑ Elles sont en général élaborées par des aquaculteurs qui élèvent le
même type d’espèce, dans la même zone géographique et qui
pratiquent un système d’élevage similaire.
❑ Elles sont un bon moyen de promouvoir la sécurité des mouvements
d’animaux aquatiques vivants, la prévention des maladies, et
l’amélioration de la maîtrise et de la notification sanitaire.
Conformité à la législation nationale

❑ Les aquaculteurs doivent être sensibilisés au respect de la
législation nationale en vigueur, ainsi qu’aux raisons pour
lesquelles elle a été adoptée.
❑ Ils doivent connaître les peines encourues en cas de non-respect et
les risques sanitaires pour les animaux qu’ils élèvent.
❑ Il convient aussi d’insister sur le danger en cas de mouvements
illégaux ou non-responsables d’animaux aquatiques vivants,
notamment pour les espèces exotiques.

Surveillance et notification des déclenchements de maladies

❑ Les gestionnaires de fermes aquacoles et leur personnel devraient
être en mesure de détecter tout niveau inhabituel de morbidité ou
de mortalité au niveau des fermes et identifier des foyers de
maladies.
❑ Les aquaculteurs doivent donc être conscients de la nécessité de
rapporter sans délai de tels événements au personnel de terrain de
l'Autorité compétente.
❑ Des réseaux et moyens de communication doivent donc être
opérationnels pour assurer le relais entre les aquaculteurs et
l’autorité compétente.
Préparation à la gestion de crises

❑ Des plans d’urgence doivent être conçus et testés au niveau des
fermes et groupements aquacoles, de sorte que les aquaculteurs
puissent réagir rapidement pour stopper la diffusion de maladies
graves directement au niveau des fermes concernées.
❑ Le gouvernement et les organisations de producteurs doivent
prévoir des mécanismes permettant d’indemniser les fermiers
dont les animaux doivent être détruits.

DISEP 2
Chapitre 3 : Pratiques de biosécurité

DISEP 2
Objectif général
pratiquer la biosécurité dans la ferme
➢ Elaborer un plan de biosécurité pour la ferme
➢ Appliquer un plan de biosécurité pour la ferme

Sommaire DISEP 2
Eléments d’un plan de biosécurité

Mesures opérationnelles de biosécurité

Eléments d’un plan de biosécurité DISEP 2
Un plan de biosécurité est un manuel de procédures dans lequel :

les sites et ou tâches critiques au sein d’une ferme aquacole sont
identifiés (voies potentielles d’introduction, de propagation et de
dissémination d’agents pathogènes) ;
les mesures opérationnelles pour atténuer les risques identifiés sont
listées.
Ce manuel peut être plus ou moins dense et détaillé, selon l’envergure
de la ferme, la taille et le degré de qualification du personnel
gestionnaire.
Il peut être réajusté et mis à jour de façon ponctuelle ou périodique en
fonctions du contexte et des besoins.
Eléments d’un plan de biosécurité DISEP 2
Pour un usage pratique, le document de base peut faire l’objet d’extraits

sous forme de fiches à afficher au niveau de chaque secteur d’activité ou
compartiment de la ferme, voici un modèle.
Plan de biosécurité
Nom de la ferme : And ligeey Aquaculture Numéro de version : 1.0 Date de version : 13/09/2023
Site ou tâche critique Danger Risque Action
Approvisionnement en Introduction d’agents faible/moyen/élevé Mise en quarantaine de 72h

géniteurs pathogènes (à évaluer) Bain de désinfection
etc. etc. etc. etc.

Mesures opérationnelles de biosécurité DISEP 2
Les mesures opérationnelles à appliquer dépendront :

❑ de la nature du site ou de la tâche critique,
❑ du danger identifié et de son niveau de risque,
❑ des ressources humaines, matérielles et financières disponibles.
❑ Voici une liste non exhaustive d’actions de biosécurité.

Mise en quarantaine / Abattage sanitaire total / Vide sanitaire

Retrait/Destruction des sujets morts
Traitement des sujets malades
Intervention d’un vétérinaire
Information de l’autorité compétente
Analyse microbiologique ou parasitologique
Désinfection du matériel, des outils et des infrastructures
Installation de lave-main, pédiluve, rotoluve
Installation d’aires pour visiteurs
Lutte contre les prédateurs, nuisibles et animaux en divagation
Suivi quotidien des paramètres physico-chimiques

Suivi sanitaire des stocks élevés
Gestion en lot des stocks élevés
Traçage de l’origine des stocks mis en élevage
Contrôle de routine des animaux
Contrôle de routine des circuits d’eau
Ports d’équipements de protection individuels
Règles de conduite des visiteurs
Tenue d’un registre des visiteurs
Etablissement de plan de circulation (principe de marche en avant)
DISEP 2
Conclusion

Conclusion DISEP 2
La biosécurité est un ensemble de mesures et d’activités visant à

contenir les risques sanitaires liés à l’aquaculture sur les animaux,
l’environnement et l’homme.
Les responsabilités et interventions se situent à différents niveaux
(international, national, local), ce qui implique une collaboration
étroite et une communication fluide entre les différents acteurs.
Les mesures opérationnelles ont pour finalité la prévention contre
l’entrée d’agents pathogènes, leur confinement ou leur
éradication.

DISEP 2
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Année : 2

Unité d’Enseignement-Apprentissage (UEA)

Chapitre 1 : Notions et concepts de base

Chapitre 2 : Principes de biosécurité

Chapitre 3 : Pratiques de biosécurité

13/09/2023 ISEP MT / AQUACULTURE / GIPA / TS2 - Y. FAYE 2

13/09/2023 ISEP MT / AQUACULTURE / GIPA / TS2 - Y. FAYE 3

Croissance significative de la production aquacole mondiale,

13/09/2023 ISEP MT / AQUACULTURE / GIPA / TS2 - Y. FAYE 4

Chapitre 1 : Notions et concepts de base

13/09/2023 ISEP MT / AQUACULTURE / GIPA / TS2 - Y. FAYE 5

13/09/2023 ISEP MT / AQUACULTURE / GIPA / TS2 - Y. FAYE 6

Biosécurité Maladies listées

13/09/2023 ISEP MT / AQUACULTURE / GIPA / TS2 - Y. FAYE 7

13/09/2023 ISEP MT / AQUACULTURE / GIPA / TS2 - Y. FAYE 8

13/09/2023 ISEP MT / AQUACULTURE / GIPA / TS2 - Y. FAYE 9

(Loi No 2022-06 du 15 avril 2022 portant code de l’Aquaculture au Sénégal)

13/09/2023 ISEP MT / AQUACULTURE / GIPA / TS2 - Y. FAYE 11

(Loi No 2022-06 du 15 avril 2022 portant code de l’Aquaculture au Sénégal)

L’OIE (Office International des épizooties) a été créée grâce à

13/09/2023 ISEP MT / AQUACULTURE / GIPA / TS2 - Y. FAYE 14

Les normes établies par l’Organisation sont reconnues comme

13/09/2023 ISEP MT / AQUACULTURE / GIPA / TS2 - Y. FAYE 15

Le code sanitaire pour les animaux aquatiques, désigné en version

13/09/2023 ISEP MT / AQUACULTURE / GIPA / TS2 - Y. FAYE 17

Echanges internationaux : désigne l'importation, l'exportation ou le

Pays importateur : désigne un pays qui constitue la destination

Pays de transit : désigne un pays que traversent, ou dans lequel

Danger : désigne tout agent biologique, chimique ou physique

Sécurité biologique : désigne un ensemble de mesures de gestion

Plan de sécurité biologique : désigne un document dans lequel sont

Abattage sanitaire total : désigne l'opération de prévention zoo

Abattage sanitaire total :

Vide sanitaire : désigne l'opération de prophylaxie zoosanitaire

Vide sanitaire : dans le cas des animaux aquatiques de sensibilité

Quarantaine : désigne l'opération consistant à maintenir un groupe

Chapitre 2 : Principes de biosécurité

13/09/2023 ISEP MT / AQUACULTURE / GIPA / TS2 - Y. FAYE 29

13/09/2023 ISEP MT / AQUACULTURE / GIPA / TS2 - Y. FAYE 30

Principes de biosécurité à l’échelle nationale

13/09/2023 ISEP MT / AQUACULTURE / GIPA / TS2 - Y. FAYE 31

Collaboration pour une maîtrise sanitaire effective

Collaboration pour une maîtrise sanitaire effective

Collaboration pour une maîtrise sanitaire effective

(voir OIE, 2005 dans FAO, 2011)

Arbitrage entre avantages et risques

Arbitrage entre avantages et risques

(voir OIE, 2005 dans FAO, 2011)

Arbitrage entre avantages et risques

(voir OIE, 2005 dans FAO, 2011)

Arbitrage entre avantages et risques

Arbitrage entre avantages et risques

(voir OIE, 2005 dans FAO, 2011)

Arbitrage entre avantages et risques

(voir OIE, 2005 dans FAO, 2011)

Applicabilité des mesures de gestion sanitaire

❑ Les mesures de gestion sanitaire des mouvements transfrontières

(voir OIE, 2005 dans FAO, 2011)

Applicabilité des mesures de gestion sanitaire

(voir OIE, 2005 dans FAO, 2011)

Applicabilité des mesures de gestion sanitaire

(voir OIE, 2005 dans FAO, 2011)

Conduite par rapport au traitement des maladies