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Classe de 3ème

Géographie
‫الجغرافيا‬

Les espaces productifs


et leurs évolutions
Les espaces industriels français
Permanences et dynamiques des espaces industriels :
1. Les espaces industriels ont connu de nombreux changements liés à l'évolution de
l'industrie elle-même. Au XIXe siècle, si l'usine demeure le lieu de la fabrication industrielle,
son allure change : elle se distingue moins des bâtiments commerciaux, les cheminées
n'existant plus que dans certains secteurs Chaque paysage reflète un moment de l'histoire
industrielle du territoire : les récents technopôles, en zone périurbaine ; les zones industrielles
des années 1970, qui regroupent de grosses usines sur de vastes terrains des servis par des
infrastructures de transport et les friches industrielles, héritées de la première révolution
industrielle.
2. Avec le développement de l'utilisation du pétrole, importé par la mer, l'État crée les
Zones industrialo-portuaires du Havre, de Dunkerque, de Nantes et de Fos-sur-Mer. Tous ces
espaces industriels ont profondément marqué les paysages par le gigantisme des
installations, par les risques et la pollution que subissent les riverains.
3. La France reste une puissance industrielle (7e rang mondial) même si la part de son
industrie recule dans l'emploi (14 % en 2010) et le PIB (16 % contre 22 % en 2000). L'industrie se
transforme pour rester compétitive (délocalisation, reconversion...). Certains groupes
français (pharmacie, aéronautique, automobile, agroalimentaire, énergie) s'insèrent bien
dans la mondialisation, tandis que l'industrie lourde et le textile déclinent.
4. Aujourd'hui, l'industrie française se tourne vers les secteurs de haute technologie. On voit
ainsi apparaître des technopôles qui réunissent industries, universités et laboratoires de
recherche. Ces espaces sont situés dans les périphéries des grandes villes, dans des régions
au climat agréable comme le sud de la France. Mais ils s'implantent aussi dans les espaces
industriels en crise afin de redonner une nouvelle activité à des régions fortement marquées
par le chômage.
De nouveaux facteurs de localisation :
Une désindustrialisation ?

1. Il est aujourd'hui extrêmement difficile de dresser une carte de France des espaces
industriels. L'ancienne concentration des activités dans quelques grands foyers du Nord-
Est et des grandes métropoles laisse la place progressivement à un éclatement des
localisations sur l'ensemble du territoire.
2. Aujourd'hui la logique de localisation par les coûts (il fallait autrefois être proche des
matières premières) a cédé la place à une logique de compétence (économie de la
connaissance), reposant sur une main-d’œuvre très qualifiée à qui on doit offrir un
environnement agréable.
3. Cette évolution a donc renforcé les métropoles, en particulier leurs pôles
technologiques, apparus à la fin des années 1960, et dont le modèle s'est diffusé peu à
peu. L'État a confirmé cette évolution en établissant, à partir de 2005, une carte des pôles
de compétitivité dont certains, comme l'Aerospace Valley, sont à vocation mondiale.


Les espaces productifs agricoles
Tout comme les espaces industriels, les espaces agricoles se sont, suite aux évolutions
de ces dernières décennies, eux aussi transformés.
I. Une forte spécialisation de l'agriculture en France :
Pour résister à la mondialisation, les agriculteurs français soutenus par la politique agricole de l’Union
Européenne (PAC) ont du et pu poursuivre la modernisation de leurs activités (mécanisation, irrigation,
utilisation d’engrais…).
Ils ont du aussi spécialiser leurs productions :
- les huertas (vaste zone de jardinage irrigué destinée à produire des quantités importantes de fruits ou
légumes) des régions méditerranéennes spécialisées dans la production de fruits, légumes, fleurs et vin.
- la Bretagne spécialisée dans l’élevage hors-sol de volailles et porcs.
- les régions de moyenne montagne et la Normandie spécialisées dans l’élevage et la production laitière.
Ces indispensables et coûteuses mutations ont permis d’augmenter la productivité et de diminuer les coûts
de production.
C’est l’agriculture productiviste qui produit des quantités abondantes grâce à une forte
mécanisation…La France demeure ainsi le premier producteur agricole de l’UE.
Mais il faut distinguer :
- les régions bien intégrées aux marchés européens et mondiaux : Bassin Parisien, Champagne et Picardie
qui concentrent la grande culture céréalière.
- des régions moins adaptées à l’agriculture intensive et soumises à la déprise agricole (dépeuplement
avec abandon des activités et des terres) : Massif central principalement.
II. De profondes mutations en cours :
Même si les agriculteurs ne représentent plus que 3% de la population active française et même si leur
nombre continue à diminuer, la France reste la première puissance agricole de l’UE.
L’agriculture française s’appuie sur une puissante industrie agro-alimentaire qui constitue le premier
secteur industriel en France.
Les points forts de cette agriculture sont :
- les productions de céréales, viande et sucre ;
- les produits labellisés AOC (Appellation d’Origine Contrôlée), label européen créé en 2008. Il permet à un
produit d’avoir une garantie à l’échelle européenne.
Toutefois cette agriculture productiviste est remise en cause car elle a de graves conséquences sur
l’environnement :Pollution des nappes phréatiques, risques sanitaires…
Désormais les aides apportées par la PAC sont liées à des critères de développement durable ; Suite à
la crise dite de la « vache folle », l’obligation de traçabilité (obligation d’indiquer l’origine des produits
mis sur le marché) a apporté des garanties fiables quant à la qualité du produit.
Cette exigence de qualité s’appuie sur l’affirmation de terroirs (petit espace considéré comme
homogène par les ressources et productions qu’il est susceptible d’apporter.) et l’obtention de labels
(marque qui certifie qu’un produit a été fabriqué conformément à certaines exigences de qualité et/ou
géographiques) français ou européens.
L’agriculture biologique se développe petit à petit mais ne couvre encore que 3% de la surface
agricole française.


Les espaces productifs touristiques et de services
L'espace tertiaire, moteur de l'économie, se répartit sur ['ensemble du territoire malgré une
forte concentration dans les métropoles. Sites touristiques, parcs de loisirs, centres d'affaires ou
technopôles, les espaces tertiaires nécessitent des aménagements importants.
Une forte concentration des services
Permanences et dynamiques des autres espaces de services
1. 75 % de la population active travaille dans le secteur tertiaire. Ce dernier comprend une
multitude d'activités que l'on appelle les services. Ainsi, il existe une forte diversité d'espaces
tertiaires. Ces espaces tertiaires se sont surtout développés dans les espaces urbains car leur
activité dépend de l'importance de leur clientèle, donc du nombre d'habitants.
2. Le centre des villes, lieux du commerce de proximité et du commerce spécialisé, sont de
plus en plus concurrencés par les zones commerciales où l'on trouve les grandes surfaces en
périphérie des ville.
3. La mondialisation de l'économie conduit par ailleurs les grandes villes à construire des
quartiers d'affaires comme la Défense à Paris ou Euralille à Lille. Ces espaces bien desservis
en infrastructures de communication (gare TGV, aéroport, autoroutes) attirent les grandes
banques ou compagnies d'assurance. Ils se distinguent par une architecture spécifique,
composée de gratte-ciel.
Un secteur aujourd'hui dominant
1. Les services (secteur tertiaire) dominent l'économie française en contribuant pour près de
80 % à la richesse du pays.
2. La tertiarisation des activités est d'autant plus marquée que les éléments de
différenciation entre les secteurs s'atténuent. Industrie et agriculture ont en effet recours de
plus en plus souvent à des sociétés de services ; de même, les entreprises industrielles
n'emploient pas seulement des ouvriers, mais des publicitaires, des commerciaux, des
concepteurs. Toujours en recherche d'innovation, elles réalisent ainsi trois quarts des
dépenses de recherche françaises.
Les services sur le territoire
1. À l'échelle nationale, les services sont présents là où la demande est forte. Ainsi, les
métropoles et les littoraux en général, les lieux touristiques en particulier concentrent une
offre importante.
2. À l'échelle locale, les services marquent de manière diffuse les paysages des villes
(commerces, banques, restaurants, établissements scolaires, gares) ; ils produisent aussi des
espaces spécifiques, le plus souvent situés dans les périphéries des villes : centres
commerciaux, quartiers d'affaires, pôles technologiques, aéroports.
Une tertiarisation inégale
1. Les services se concentrent surtout dans les aires urbaines. Les services nécessitant une
vaste emprise au sol et des accès rapides se situent à la périphérie. Les espaces touristiques
(littoraux, montagnes...) concentrent également de nombreuses activités de service.
2. Dans les espaces ruraux, le maintien de services publics ou commerciaux est un enjeu
pour fixer les populations.


Permanences et dynamiques des espaces touristiques

La France occupe le premier rang pour le tourisme en Europe et dans le


monde. Elle accueille environ 80 millions de touristes par an, pour la plupart
européens.

La France bénéficie de sa situation géographique, de son climat agréable, surtout


au Sud, de la diversité de ses paysages naturels (des montagnes, des littoraux) et de
son patrimoine culturel (des monuments célèbres, des musées).

Paris est la première destination touristique du pays. Le tourisme y est surtout


culturel car on s'y rend pour visiter des musées et des monuments : le musée du
Louvre, la cathédrale Notre-Dame et la tour Eiffel sont les plus visités. Les parcs de
loisirs (Eurodisney) attirent également de nombreux touristes.

Les autres régions touristiques françaises sont principalement les littoraux


méditerranéen et atlantique pour le tourisme balnéaire, les Alpes et les Pyrénées pour
le tourisme hivernal (stations de ski). L'ensemble des massifs montagneux ainsi que
l'arrière-pays des régions littorales bénéficient du tourisme vert (promenades et
randonnées, notamment dans les parcs nationaux).

La France dispose d'un patrimoine naturel et culturel attractif qui fait d'elle la
première destination touristique de la planète. Si l'ensemble du territoire est
concerné, il existe cependant des espaces à vocation touristique forte : littoraux et
grands massifs montagneux, grandes métropoles dominées par Paris et sa région.

La fréquentation touristique est de moins en moins saisonnière ; trois éléments


y contribuent : la plus grande diversité des provenances internationales, le nombre
croissant de retraités, l'augmentation du temps libre.

Le tourisme marque l'espace par la concentration de nouvelles constructions


et d'équipements qu'il génère : stations intégrées, ports de plaisance, parcs
d'attraction, complexes hôteliers, espaces de stationnement.


Hassan IFNA HG SI Classe de 3eme

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