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Aménager les territoires ultramarins français.

Introduction.

L'Outre-mer comprend 3 millions d'habitants et se compose essentiellement d'îles. Très


éloignés de la France métropolitaine, les territoires ultramarins sont marqués par de
nombreuses contraintes mais représentent également de multiples atouts.

Problématique : Quelles particularités ces territoires ultramarins présentent-ils ? Quelles en


sont les conséquences sur leur aménagement ?

I- LES CARACTÉRISTIQUES DES TERRITOIRES ULTRAMARINS.


1) Des DROM et des COM.

Les espaces ultramarins sont des territoires français hérités de l’histoire. Situés sur tous les
continents et océans, ils ont des statuts variés. Quel que soit leur statut, ces terres
permettent à la France de posséder un vaste espace maritime, la seconde ZEE (zone
économique exclusive) du monde.

Les DROM (départements et régions d’outre-mer) sont la Guadeloupe, la Guyane, la


Martinique, Mayotte et la Réunion. Ce sont des collectivités territoriales dont le statut est le
même que celui des départements et régions de métropole. Les lois et décrets français y sont
appliqués.

Les COM (collectivités d’outre-mer) comprennent les territoires suivants : la Polynésie,


Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon, Wallis et Futuna. Ce sont des
territoires appartenant au territoire national mais disposant d’une autonomie vis-à-vis de la
métropole dans certains domaines (fiscal…).

Il existe trois autres territoires ayant des statuts particuliers : Clipperton et les TAAF
(Terres australes et antarctiques françaises), inhabités, ainsi que la Nouvelle-Calédonie.

2) Des caractéristiques naturelles spécifiques.

Ces territoires sont majoritairement des îles qui sont éloignés de la métropole et qui
possèdes des paysages paradisiaques. Ainsi, ils ont aussi un climat et une biodiversité très
riche leur permettant de développer des activités touristiques et de constituer des
destinations touristiques prisées surtout par les habitants de la métropole. Cependant, ces
territoires ultramarins sont exposés à différents aléas naturels (cyclones, éruptions
volcaniques, séismes) qui peuvent entraîner des catastrophes.

II- DES DIFFICULTEES MULTIPLES.

1) Des difficultés de développement.

Tout d’abord, le niveau de développement (IDH) des territoires ultramarins est inférieur à
celui des autres régions de la métropole. Les activités économiques sont peu diversifiées :
elles sont tournées principalement vers les services (fonction publique, tourisme). Ces
territoires sont peu industrialisés et leur agriculture est en crise. En effet, cette dernière
est tournée vers des cultures spécialisées, comme la banane, mais qui sont fortement
concurrencées par les productions africaines ou sud-américaines, moins chères.

2) Une difficile intégration régionale.

De plus, les économies de ces territoires sont mal intégrées à leur environnement régional.
L’essentiel de leurs échanges est réalisé avec la métropole. Par exemple, 75 % des bananes
produites en Martinique et en Guadeloupe sont écoulées sur les marchés de la métropole. Ils
sont donc dépendants économiquement de la métropole. Ils bénéficient également d’aides de
l’UE en tant que régions ultrapériphériques (RUP), c’est-à-dire des territoires localisés hors
du continent européen et marqués par des difficultés économiques.

Mais, au niveau régional, les territoires ultramarins constituent des îlots de développement
attractifs pour les États voisins. Bien que très éloigné, l'Outre-mer est fortement
dépendante des aides de la métropole française.

III – Aménager pour compenser les contraintes.

Pour favoriser leur développement et tenter de répondre à leur problématique, ces


territoires mettent en place de grands projets d’aménagement. Les acteurs de l’aménagement
prennent en compte leurs particularités pour permettre un développement durable de ces
territoires aux contraintes spécifiques.

L’État français est un acteur important de l’aménagement des DROM. Il favorise les
projets hôteliers et les routes tels que le cas du viaduc de trois-bassins, dur la route de
tamarins, pour développer l’activité́ touristique. De même, la France favorise le
développement de cultures spécialisées (tropicales). En tant que Régions ultrapériphériques
(RUP), les DROM-COM bénéficient des aides de l’U.E. pour financer des aménagements
destinés à favoriser leur autonomie économique et combler les écarts de développement avec
les autres régions de l’U.E. Leur isolement nécessite d’importantes infrastructures
(aéroports, ports) pour accueillir passagers et marchandises.

Pour réduire les inégalités territoriales (population concentrée sur les littoraux) et ouvrir
les territoires ultra marins sur le monde, les acteurs publics (Etat + collectivités +
UE) ont lancé de grands aménagements (route du littoral à la Réunion, agrandissement du
port de Jarry en Guadeloupe, pont sur l’Oyapock en Guyane…). Mais ces aménagements sont
parfois contestés, du fait de leur impact environnemental. Il convient de protéger des
milieux fragiles, en créant des parcs naturels ou en classant ces écosystèmes au patrimoine
mondial de l’UNESCO, comme le lagon de Nouvelle Calédonie.

Conclusion :

Les territoires ultra-marins sont inégalement mis en valeur. Les littoraux sont peuplés et
aménagés pour développer une activité touristique au contraire des espaces intérieurs
contraignants et sous peuplés

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