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MÉTROPOLISATION ET LITTORALISATION DES

ESPACES PRODUCTIFS

I – UN MONDE DE FLUX ET DE RÉSEAUX

A) Une explosion des flux autour des grands pôles


La mondialisation se caractérise par une explosion et une recomposition des flux de
marchandises, de capitaux et d’informations.
Mais ces échanges restent très polarisés : 20 États réalisent 72 % du commerce mondial dont
la Chine, les États-Unis, l’Allemagne, le Japon et la France.

B) Une mise en réseaux sélective du monde


De puissants réseaux et nœuds logistiques multimodaux (= combinaison de plusieurs modes
de transport) quadrillent le monde. Cette connexion à l’espace productif mondial dépend du
niveau de développement des États et des régions.
Le transport aérien connaît un véritable boom avec 50 % d’augmentation du trafic passager
(4 milliards par an) et 60 % du fret pour les produits à haute valeur ajoutée. Pourtant
seulement 20 aéroports sur 3200 captent la moitié du trafic mondial : ils servent de hub (=
nœud de correspondance d’un réseau de transport qui concentre les voyageurs, les
marchandises et les informations dans de nombreuses directions) aux grandes compagnies
aériennes.
Dans l’énergie, les réseaux d’oléoducs et gazoducs ne cessent de s’étendre (3.5 millions de
km). Pa exemple, en Russie, 252 000 km de tubes connectent les bassins intérieurs à
l’Europe ou à la Chine et sont parfois l’objet de conflits géopolitiques.

C) Une ronde financière permanente mais fragile


La révolution numérique est au cœur du système financier mondial. Le stock de capital
(crédits, dettes, bourses, monnaies) est passé de 160 % à 450 % du PIB mondial.
Quelques grandes places financières interconnectées dominent (Wall Street, City de
Londres, Shanghai, Kabucho de Tokyo, Paris) : 10 bourses polarisent 80 % de la capitalisation
boursière mondiale. Avec internet, les transactions sont réalisées en quelques secondes.
Plus de 5000 milliards de dollars s’échangent par jour sur le seul marché des devises, en
particulier entre Londres et New-York.
Cependant, ce système spéculatif très instable débouche sur de nombreuses crises. Celle de
2008-2009 a obligé les États et les organismes internationaux (FMI) à intervenir.

II – DES ESPACES PRODUCTIFS CONCENTRÉS SUR LES LITTORAUX


A) Le transport maritime, acteur majeur dans la DIT
Le transport maritime connaît un formidable essor. Avec 93 000 navires, il réalise 80 % des
échanges mondiaux en volume et 70 % en valeur. Pour faire face aux besoins, la taille des
navires ne cesse de croître.

Spécialisation croissante des pays dans le commerce maritime :

 La Corée du sud, le Japon et la Chine réalisent 92 % de la construction navale


 L’Inde, le Bangladesh, le Pakistan et la Chine 95 % des démolitions de bâteaux
 5 pays (Panama, Liberia, île Marshall, Hong Kong et Singapour) immatriculent 58 % de
la flotte mondiale.
Des grandes compagnies maritimes dominent ce secteur : APM Maersk (Danemark), MSC
(Italie-Suisse), Cosco (Chine), CMA CGM (France). Elles sont parfois regroupées en alliance
mondiale : par exemple, Océan Alliance, 2M ou The Alliance.
B) Des façades attractives pour les échanges
La mondialisation s’accompagne d’un vaste processus de littoralisation (= tendance à la
concentration des hommes et des activités sur les littoraux). Les littoraux sont des interfaces
qui connectent leurs arrière-pays (hinterland) aux échanges mondiaux. Ils sont souvent les
lieux privilégiés des dynamiques démographiques, économiques, industrielles et urbaines
comme en Chine ou au Brésil.

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