Vous êtes sur la page 1sur 4

Première G- Géographie – Thème 2 

: Une diversification des espaces et des


acteurs de la production
Annexe 1 Les investissements chinois en Afrique

Consigne : à partir du corpus documentaire, vous devez, en


groupe, réaliser une présentation orale avec un support
diaporama.
Quelques conseils pour une présentation à partir d’un logiciel :
La réalisation
Commencer par une diapositive avec un titre, puis par le fil directeur et le plan.
Ne pas mettre de texte long, sinon l’auditoire a tendance à lire au lieu d’écouter.
Privilégiez les visuels  : photos, cartes, graphiques, etc.
Harmoniser les polices de caractères et les fonds.
Faire la chasse aux fautes d’orthographe.
Lors de l’exposé
Ne pas lire ce qui est écrit sur la diapositive.
Faire défiler les diapositives au fur et à mesure de son discours.
Prendre le temps de commenter les diapositives.

Partie 1 : L’Afrique, un continent attractif


Document 1. La présence chinoise dans l’agriculture africaine Document 2. Le land grabbing chinois en
Afrique

« L’achat de terres arables (terres que l’on peut


labourer et cultiver) a débuté en Afrique, menée par
de grandes entreprises publiques. Celles-ci ont
investi dans des plantations en Tanzanie, au Sénégal,
en Sierra Leone et en Zambie notamment, où elles
cultivent aujourd’hui le riz, le maïs, le manioc et le
sésame. Une partie de la production est vendue
Document 3. Les principales ressources localement, l’autre exportée vers la Chine. »
Mathieu Pelloli, « La Chine exploite 10 millions d’hectares
de terres agricoles hors de ses frontières » leparisien.fr, 30
juin 2016.
Partie 2 : La présence chinoise en Afrique
Document 1. Une présence chinoise multiforme
Depuis l’an 2000, le commerce et les investissements chinois en Afrique ont explosé. La diplomatie chinoise a été le
catalyseur, associant aides et prêts publics en faveur de projets d’infrastructures, ces derniers étant confiés à de grandes
entreprises publiques. Ces montages financiers ont pris parfois la forme de package deals prévoyant de rémunérer le
partenaire chinois en matières premières. Cette dynamique s’inscrit dans la stratégie nationale de sécurisation de ses
approvisionnements. Dans un second temps, des entreprises chinoises confrontées à un marché intérieur très
concurrentiel sont venues chercher de nouveaux débouchés.
Les 2000 entreprises chinoises recensées en 2013 en Afrique sont très diverses  : firmes d’État, grandes entreprises
privées et PME. Les premières sont surtout actives dans le BTP (infrastructures urbaines, routes, chemins de fer,
barrages, hydroélectricité), l’exploitation forestière, l’extraction minière et pétrolière. Les investissements se concentrent
dans les pays les mieux dotés en matières premières (Angola, Algérie, République démocratique du Congo (RDC) et ceux
ayant un grand marché intérieur (Nigéria, Éthiopie, Afrique du sud). Ils sont portés par environ 1 million de Chinois, parmi
lesquels de nombreux migrants individuels qui travaillent dans les grands projets et dans les services (import-export,
commerce de détail, hôtellerie, restauration, médecine chinoise).
Carto, 1er mars 2019.

Document 2. Vers où se dirigent les 4% d’IDE chinois en Document 3. Évolution des IDE chinois en Afrique
Afrique ?

Document 4. L’explosion du commerce entre la


Chine et l’Afrique
Partie 3 : Des investissements stratégiques en Afrique
Document 1. Les intérêts diplomatiques vus de Chine Document 2 La présence militaire chinoise au
Pour accroitre son influence dans le domaine militaire, Pékin Djibouti
organise des formations pour les officiers africains qui peuvent
suivre des cursus en Chine, en français ou en anglais. Le coût est
pris en charge par Pékin. Cela permet de tisser un réseau parmi les
futures élites africaines », rappelle le colonel Jérôme Pellistrandi,
rédacteur en chef de la Revue Défense nationale.
Autre aspect de cette coopération, la vente d’armes chinoises.
Que ce soit en République démocratique du Congo (RDC), au
Soudan ou en Centrafrique, on ne voit plus de conflit en Afrique,
sans armes chinoises, dont le rustique et bon marché fusil Type
56, version chinoise de l’AK-47. (…)
Le dernier point concerne l’engagement chinois dans des actions
multilatérales. (…) La Chine s’engage sous la bannière de l’ONU,
devenant même le premier contributeur de casques bleus parmi
les membres permanents du Conseil de sécurité. Une force de
8000 hommes est en attente, prête à intervenir sous mandat de Inaugurée en 2017, Djibouti est la première base
l’ONU, et les premiers hélicoptères chinois, quatre 171, ont été militaire chinoise en Afrique le long de sa principale
déployés au Soudan du Sud. Pékin a également offert une aide voie d’approvisionnement maritime vers l’Europe et
militaire de 100 millions de dollars à l’Union africaine. le Moyen-Orient.
Sebastien Le Belzic, « La diplomatie chinoise en Afrique passe aussi par les
armes », Le Monde Afrique, 25 juin 2018.

Document 3. La nouvelle Route de la soie


L’Afrique de l’Est tire notamment son épingle du jeu et trois pays sont aux avant-postes : le Kenya, l’Éthiopie et Djibouti. Sur
place, les ports, les voies ferrées et les routes sont financés largement par la Chine (…). L’encerclement du continent par une
dizaine de ports financés par la Chine correspond ainsi à cette « ceinture » évoquée par Pékin. 90% des importations et des
exportations africaines passent par la mer. Durban en Afrique du Sud et Port-Saïd en Égypte étant les deux plus importants
ports de conteneurs du continent africain, il était indispensable de proposer d’autres portes d’entrée dans la corne de
l’Afrique et en Afrique de l’Ouest et du Nord. Pour Pékin, il ne s’agit pas d’un programme d’aide mais bien d’un projet
commercial visant à relancer et à fluidifier le commerce international. Une sorte de plan Marshall qui permettrait de servir la
demande chinoise en matières premières africaines et la demande africaine en marchandises «  made in China ». (…) Mais
derrière ce programme se cachent également des ambitions stratégiques. (…) Plusieurs de ces nouvelles installations
portuaires auront en effet un double usage : commercial et militaire. C’est le cas de Djibouti qui accueillera la plus
importante base militaire chinoise à l’étranger.
Sebastien Le Belzic, « L’Afrique au cœur de la nouvelle Route de la soie », Le Monde, 24 avril 2017.
Partie 4 : La Chine, une chance ou un risque pour l’Afrique
Document 1. Une aide au développement ? Document 2. Les investissements chinois vus par
la presse francophone.
Il faut savoir que les entreprises publiques chinoises, en mal de
matières premières, ont investi massivement dans des pays
comme le Soudan du Sud ou la République démocratique du
Congo. Mais les prêts chinois soulèvent des inquiétudes pour la
stabilité financière de pays qui pourraient se retrouvés lestés par
un lourd endettement pour de longues années. A titre d’exemple,
la dette publique de Djibouti a explosé de 50% à 85% du PIB en
l’espace de deux dans, suscitant l’inquiétude du Fonds monétaire
international (FMI) à l’égard des créances dues à Pékin.

Ailleurs, des citoyens dénoncent parfois le recours à la main-


d’œuvre chinoise et des contrats pas trop favorables aux
entreprises de l’empire du Milieu. A Madagascar, des
manifestants ont ainsi protesté pendant des mois en 2016 contre
l’octroi pour quarante ans à une société chinoise de droits
d’exploitation d’une mine d’or. Au Kenya, une ligne de chemin de
fer financée par Pékin a été critiquée pour son coût et sa
construction à travers des parcs nationaux. Mais le ministre
kenyan des Transports vient d’annoncer qu’une nouvelle tranche Alors que s’ouvre à Pékin le 7 e sommet sino-africain,
du projet serait signée au sommet de Pékin pour 3,8 milliards de les prêts accordés aux pays du continent n’ont jamais
dollars. atteint un tel niveau. Simple logique du « partenariat
gagnant-gagnant » ou risque majeur pour la
« Afrique-Chine, un sommet pour prendre date », Le Point Afrique, 3 sept 2018.
souveraineté des Etats débiteurs ?
Une de Jeune Afrique, 31 aout 2018.

Document 3. La Chine : une opportunité pour l’Afrique ?

Les investisseurs chinois restent d’abord motivés par la quête des matières premières, explique Ruben Nizard, économiste.
Depuis des années, on parle de diversification des économies africaines, mais la réalité, c’est que nous en sommes encore
très loin. C’est intéressant de voir que seuls les pays relativement pauvres en matières premières comme l’Éthiopie ont une
relation plus équilibrée avec la Chine. Pour les autres, nous dressons un constat de forte dépendance autour du pétrole, des
matières premières brutes minérales et des métaux. Ils représentent 90% du total des exportations africaines vers la Chine  ».
Afin d’atténuer les chocs, les pays africains doivent trouver d’autres produits que le pétrole et les minerais à exporter vers la
Chine. Plusieurs pistes sont évoquées : d’abord les industries de transformation des matières premières. « Au Congo-
Kinshasa, par exemple, le cuivre est de plus en plus transformé localement, mais essentiellement encore via des entreprises
chinoises implantées sur place. Au Congo-Brazzaville, une nouvelle loi oblige ces entreprises à n’employer que 20% de main-
d’œuvre chinoise » (…). Certains prédisent que l’Afrique deviendra à son tour « l’usine du monde » mais la production
d’articles manufacturés représente moins de 1% des exportations africaines.
Sebastien Le Belzic, « La relation Chine-Afrique entre croissance et dépendance », Le Monde, 13 novembre 2017.

Vous aimerez peut-être aussi