Vous êtes sur la page 1sur 4

CONTRATS SPECIAUX

Il existe des contrats qui portent sur les choses et les contrats qui portent sur les services
(prestation de service de la part du débiteur. Exemple du contrat de mandat et d’entreprise).

PARTIE 1 : LES CONTRATS PORTANT SUR UNE CHOSE


Il s’agit des contrats qui peuvent porter sur une chose transférée (vente, dation en paiement
etc.) et le contrat portant sur une chose utilisée (contrat de bail et de prêt).

CHAPITRE 1 : LES CONTRATS TRANSLATIFS DE LA


PROPRIETE DE LA CHOSE
Il s’agit des contrats portant sur une chose transférée. Ils sont qualifiés comme contrat
translatif de la propriété de la chose car l’objet du contrat est le transfert du droit réel
moyennant une contrepartie en nature ou en numéraire. Le droit réel est une prérogative
qu’une personne peut réclamer sur une chose.

Section1 : Le contrat de vente : les règles de droit commun


Le contrat de vente peut-être définie comme un contrat à travers lequel une personne
(vendeur) transfère la propriété d’une chose à un autre appelé acheter qui doit payer un prix.
C’est un contrat générateur d’obligation de donner car étant un contrat de propriété translatif.
Les caractères du contrat de vente sont : un contrat synallagmatique, fait à titre onéreux et un
contrat commutatifs.
Le contrat de vente est régi par des dispositions qui sont dans le cocc (vente civile) et dans
l’AUDCG (vente commerciale.)
Quelles sont les situations juridiques que l’on peut rencontrer dans la phase précontractuelle
de la vente ? (faire une recherche sur le régime en droit sénégalais qui régi ça
- Les pourparlers
- La promesse de contrat
- Le pacte de préférence
- Le droit de préemption
- L’accord de principe

I. La phase précontractuelle de la vente

1. L’offre
L’offre est une proposition ferme de conclure un contrat de vente, à des conditions
déterminées, de sorte à ce que son acceptation suffit à la formation de celui-ci. Pour sa
validité, l’offre doit être :
- Une manifestation de volonté
- Elle doit être ferme (elle ne doit pas comporter de réserve)
- Elle ne doit pas être équivoque (elle doit être précise et complète)
L’offre peut cependant être retirée ou caduque :
- Le pollicitant ne peut se rétracter qu’à l’expiration du délai prévu par le pollicitant, il
peut cependant se rétracter avant l’acceptation du destinataire. Pour les contrats de
vente commerciale, il faut un délai raisonnable.

- Concernant la caducité, il faut savoir que la caducité de l’offre et celle du contrat sont
différentes. L’incapacité du pollicitant, le décès de celui-ci et la non réponse du
destinataire rendent l’offre caduque (Article 80 AL. 2).
Les offres commerciales se font soit à travers le « B to B » c’est-à-dire, elle se fait entre
professionnel ou soit à travers le « B to C » lorsque les entreprises s’adressent au
consommateur. L’offre de vente commerciale doit s’adresser à une personne déterminée
sinon elle n’a pas de valeur, de ce fait, l’offre de vente commerciale se fait à travers une
facture pro forma.
2. La promesse unilatérale de vente
Les conditions de validité de la PUV sont les éléments essentiels du contrat notamment la
chose et le prix. La PUV met en relation deux personnes : le promettant et le bénéficiaire. La
PUV est un contrat générateur d’obligation de faire à la charge du promettant (car la vente
n’est pas encore réalisée, de plus, la promesse n’est pas de donner mais de faire) et génératrice
de droit d’option au profit du bénéficiaire (car il a le choix de lever ou non l’option, c’est-à-
dire vouloir ou non acheter ce qui lui a été proposé dans un délai prescrit).
Les effets de la PUV
- Lorsque la PUV est formée, le promettant est tenu de faire naitre l’option au profit de
l’achat.

- Si le promettant vend le bien à un tiers, le bénéficiaire peut lui réclamer des


dommages et intérêts (car nous sommes dans une obligation de faire) ou, si le
promettant est de mauvaise foi, il peut demander l’annulation du contrat si la mauvaise
foi du tiers est prouvée (Article 326 du COCC).

- L’indemnité d’immobilisation est un montant forfaitaire que le bénéficiaire verse au


promettant pour s’assurer qu’il sera la priorité d’un bien. Si l’indemnité est supérieure
à 10% de la valeur du bien, la PUV devient PSV.

3. La Promesse synallagmatique de vente


La différence entre la PSV et la PUV est que dans la PUV le promettant fait une promesse de
vente d’un bien tandis que dans le PSV le bénéficiaire accepte la PV. Les conditions de
validités du PSV sont similaires à celles du PUV
Les effets du PSV
Elle renvoie à une réciprocité de promesses. Là où le promettant permet de vendre, le
bénéficiaire promet d’acheter.
Les effets de la PSV
- La PSV vaut vente (parfaite) lorsqu’il y a accord sur la chose et sur le prix de celle-ci
lorsque le contrat est consensuel
- Lorsque le contrat est formel, la PUV oblige les parties à parfaire le contrat en
accomplissant les formalités nécessaires à sa formation.

- La violation du PSV est sanctionnée par une exécution forcée. (car il s’agit d’une
obligation de donner ; lorsque le contrat est conclu par acte sous seing privé, on saisit
le juge qui va prononcer l’exécution forcée, il donne au créancier le titre exécutoire
qui sera donné à l’huissier qui va procéder à la saisi).

4. Le pacte de préférence
C’est un avant contrat à travers lequel, le promettant s’engage à donner la préférence au
bénéficiaire du pacte. La condition du PP est l’existence d’un promettant et d’un bénéficiaire.
La sanction du non-respect du PP est le dommage et intérêts si le tiers est de bonne foi. S’il y
a mauvaise foi, il y a substitution du bénéficiaire au profit du bénéficiaire originel.
(Jurisprudence de 2006)
5. Le droit de préemption
Le droit de préemption permet à une personne de se porter acquéreur d’un bien de préférence
à tout autre et ce, en vertu de la loi. En soit, la loi exige à ce que le débiteur octroie un droit de
préférence à certaines personnes.
Pour que le droit de préemption soit valable, il faut qu’ils soient désignés un promettant et un
bénéficiaire légal.
La violation du droit de préemption est sanctionnée par la nullité de l’acte de vente en
question.
6. Les pourparlers
Il s’agit des propositions tendant à instaurer une négociation dont l’aboutissement peut être ou
non la conclusion du contrat. Les pourparlers ne sont possibles que dans les contrats de gré à
gré. Cependant, les pourparlers ne disposent pas d’un caractère obligatoire et peuvent donc
être rompus à tout moment sous réserve d’abus (sanctionné en DI).
II. La formation du contrat de vente
Le contrat de vente est formé par le par la rencontre de l’offre et de l’acceptation.
A. Le consentement
Le consentement doit être librement exprimé, c’est-à-dire qu’on peut donner son
consentement à tout acte de vente de façon libre. On peut donc donner son consentement à
tout achat et à tout acte de vente. Cette liberté est cependant encadrée par des restrictions
dont les unes sont d’ordres légaux (les ventes qui portent atteinte à la morale, la santé
publique et la vente de produits exclusivement réservés à l’Etat, les ventes d’armes) et les
autres d’ordre conventionnel (entente entre commerçants pour limiter la quantité d’un
produit sur le marché).
B. La capacité

Vous aimerez peut-être aussi