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Technique de recouvrement des

impayés : amiable et judiciaire

Animé par M. BOUHMIDI ABDERRAHIM


 Le commerce juridique porte sur un bon nombre de droits. Il est vrai
que les prérogatives reconnues aux sujets par le droit objectif c'est-
à-dire la loi, aux sujets de droits sont variés et ne portent pas que
sur des choses. Il s’agit notamment du droit au nom, à la vie, le droit
de vote etc.…qui ne peuvent faire l’objet d’une quelconque
aliénation.

 En revanche, tous les droits subjectifs portants sur des choses


rentrent dans la sphère du commerce juridique. Ainsi le droit de
propriété sur un bien peut faire l’objet d’une convention.

 Mais la chose en elle-même ne fait pas l’objet que d’aliénation. En


effet elle peut être prêtée, allouée.

 S’agissant des biens immobiliers, ils font particulièrement l’objet de


cession, donc d’un transfert de propriété, ou d’une location. Dans les
deux cas, le produit de la vente ou celui de la location doivent être
honorés. Le produit ou prix constitue l’objet du contrat.
- I – Formation du contrat

 Pour rappel, tout contrat pour être valable doit avoir un objet et une
cause qui ne soient pas contraire à l’ordre public et aux bonnes
mœurs et à la loi, qu’il soit conclu par des personnes capables et que
leur consentement soit libre.

 S’agissant du consentement, il ne doit pas être vicié. En d’autres


termes il ne doit y avoir ni erreur, ni dol, ni violence au moment de la
conclusion du contrat, c'est-à-dire que le consentement doit avoir
agit librement et en connaissance de cause.

 Le défaut de l’une des conditions de validité du contrat de validité du


contrat conduit à sa nullité qui peut être soit absolue, soit relative et
que l’on appelle aussi rescision. La nullité absolue détruit le contrat
aussi bien pour le passé que pour l’avenir. Il est sensé n’avoir jamais
existé et ne produit aucun effet pour le futur. (ex : objet contraire à
l’ordre public).La nullité relative ou rescision est une nullité plus
atténuée puisqu’elle ne détruit le contrat que pour l’avenir tout en le
laissant subsister pour le passé. (dol, violence).
- II – Exécution du contrat

 Tout contrat est porteur d’obligation et ces obligations


doivent être exécutées. Ainsi, en matière de location, par
exemple, le bailleur doit remettre la chose louée et garantir
le preneur contre toute éviction ; en contre partie le locataire
doit exécuter son obligation par le paiement du loyer.

 En cas d’inexécution du contrat, l’équilibre contractuel est


rompu et ainsi la partie la plus diligente peut demander
l’exécution de l’obligation en suivant les règles précises.
- III – Procédure d’exécution des contrats

 La mise en demeure constitue une étape essentielle dans la


procédure d’exécution. En effet, c’est elle qui fixe le point de départ
de la récalcitrance du contractant d’exécuter son obligation et
partant d’ouvrir droit à des dommages intérêts.

 L’obligé est mis en demeure soit par l’échéance du terme, soit par
une lettre de mise en demeure, soit par l’action en justice.

 Dans le cas de l’action en justice, cette dernière s’exprime par la


saisine du tribunal par requête introductive d’instance.
L’aboutissement naturel est le jugement.
- IV – L’exécution du contrat
 Tout jugement passé en force de chose jugée ou assorti de l’exécution
provisoire fait l’objet d’une procédure d’exécution.

 La partie condamnée au paiement est tenue d’exécuter le jugement en


s’acquittant du montant entre les mains de l’agent d’exécution dans le délai de
10 jours.

 Dans le cas ou la partie condamnée ne veut ou ne peut s’exécuter, l’agent


d’exécution procède à la saisie conservatoire des biens meubles et immeubles.

 Cette saisie conservatoire durera jusqu’au moment ou elle sera transformée en


saisie exécution.

 La saisie exécution consiste à exécuter le jugement sur les biens meubles et


immeubles du condamné pour désintéresser le créancier.

 La saisie exécution se matérialise par la vente aux enchères des biens du


débiteur. Une fois la licitation réalisée, il est procédé à la distribution des
deniers, c'est-à-dire au produit de la vente, et ce par le désintéressement du
créancier et le paiement des frais de justice et de la vente aux enchères.

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