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Le contrat est un accord de volonté (écrit ou non) entre 2 ou plusieurs parties qui s’engagent
à faire et à ne pas quelque chose. Le contrat peut contenir un certain nombre de clauses
(règles particulières) pour préciser et adapter le contrat aux différentes parties.
I. La formation du contrat
B. Le contrat de consommation
Le contrat de consommation est un contrat conclu entre un professionnel (personne
morale= entreprise) et un consommateur (personne physique). C’est un contrat de vente ou
de prestation de services. Le professionnel s’engage à fournir un bien ou un service convenu
dans le contrat. Ce contrat est soumis aux dispositions du droit de la consommation
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L’erreur : l’article 1132 du code civil définit l’erreur comme une fausse croyance
sur les termes du contrat. Sans cette erreur, la partie n’aurait pas conclu le
contrat. L’erreur peut porter sur une qualité substantielle de la chose (Ex : une
personne croit acheter une voiture au moteur diesel, alors qu’il est à essence) ou
une erreur sur la personne (Intuitu personae) ex : une personne croit se marier
avec une personne riche, alors qu’il ne l’est pas.
Le dol : Selon l’article 1137 du code civil, est le fait pour un contractant d’obtenir
le consentement de l’autre par des manœuvres ou des mensonges ou des
dissimulations intentionnelles d’une information déterminante
c. L’objet (ou contenu du contrat) : l’article 1128 du code civil impose que l’objet du
contrat doit être en conformité avec la loi. Ex : Interdiction de conclure un contrat en
particulier sur la vente d’armes, de drogues… Le contenu doit être également Certain
et réel et non pas imaginaire
d. La cause (ou la finalité) du contrat : La finalité du contrat elle aussi, doit être en
conformité avec la loi. Ex : La personne a droit d’acheter une maison mais, elle n’a
pas le droit de s’en servir pour une activité illégale
Le non respects de l’une de ces conditions entraine la nullité du contrat. On distingue 2 types
de nullité :
La nullité absolue : si le contrat a méconnu une règle censée protéger l’intérêt
général par soit : un contenu illicite, ou une illicéité du consentement (par
dissimulation d’éléments essentiels)
La nullité relative : si le contrat ne respecte pas une règle censée protéger un
intérêt particulier notamment une incapacité d’exercice et de jouissance
Tout contrat donne naissance à des droits et des obligations (devoirs) qui s’imposent aux
parties. On distingue l’obligation de moyens et de résultat :
L’obligation de moyens : La partie qui s’engage (le débiteur) s’engage à mettre
tous les moyens en œuvre pour parvenir au résultat. Le créancier doit pouvoir
prouver le débiteur des obligations n’a pas mis touts les moyens pour atteindre le
résultat. Ex : le médecin, l’avocat, le professeur… ont l’obligation de moyens et
non pas de résultat ;
L’obligation de résultat : Le cocontractant doit obligatoirement atteindre le
résultat déterminé contractuellement. A défaut, sa responsabilité est engagée
E. Le droit de rétractation
Selon l’article 221-18 du code de la consommation ; le consommateur dispose d’un délai de
7 jours pour un achat physique et de 14 jours (pour un achat à distance) pour exercer son
droit de rétractation (droit de repentir) c’est-à-dire de revenir sur son consentement sans
avoir à justifier sa décision ni à supporter des frais non prévues dans les conditions
générales de vente
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II. L’exécution du contrat
L’exécution du contrat doit être faire en bonne foi et la non-exécution peut entrainer
l’annulation du contrat voire l’engagement de poursuite judiciaire contre la partie concernée
2. L’inexécution du contrat
Suite à une inexécution d’un contrat, le créancier peut procèder à une mise en demeure du
débiteur ou même exiger l’exécution forcée en nature
a. La mise en demeure
La mise en demeure est l’acte par lequel le créancier donne injonction (ordre formel d’obéir
sur-le-champs sous menace de sanction) à son débiteur d’exécuter son obligation par lettre
recommandée ou par l’intermédiaire d’un huissier de justice
b. L’exception d’exécution
Selon l’article 1209 du code civil, une partie peut refuser d’exécuter son obligation, si l’autre
n’exécute pas la sienne et si cette inéxécution est suffisamment grave
c. La résolution et la résiliation
- Selon l’article 1229 du code civil, la résolution met fin au contrat et selon l’article
1224, la résolution peut résulter soit de l’application d’une clause résolutoire soiit, en
cas d’inexécution suffisamment grave d’une notification du créancier au débiteur ou
d’une décision de justice
- La résiliation d’un contrat : dans le cas d’un contrat à exécution successive (qui dure
dans le temps), la rétroactivité est impossible : le contrat ne disparait que pour que
l’avenir. On parle alors de résiliation et non pas de résolution.
4. La clause pénale
La clause pénale est un outil juridique utile pour les créanciers soucieux de voir exécuter les
obligations par le débiteur. Il s’agit ‘une clause qui prévoit une pénalité en cas d’inexécution,
de retard ou de mauvaise exécution d’un contrat. Elle incite ainsi les parties à respecter leurs
obligations et est rassurante pour le créancier
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5. Les clauses abusives
Une clause est abusive lorsqu’elle crée, au détriment du consommateur (ou autres) un
déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties au contrat. Le juge pourra
alors déclarer nulle cette clause