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l’autre cocontractant les informations de nature à lui permettre de donner un consentement libre et
éclairé dans la conclusion de leur contrat. Le manquement d’information pré-contractuelle ne
permet pas l’annulation du contrat mais seulement des dommages-intérêts.
Le vendeur a une obligation précontractuelle d’information selon laquelle tout vendeur est tenu
d’informer l’acheteur de toutes les caractéristiques essentielles du produit et dont le manquement
est sanctionné sur le terrain de la responsabilité délictuelle.
L’obligation d’information est une notion initialement introduite par la jurisprudence en vertu de
laquelle celui qui sait est tenu d’informer son cocontractant qui ignore.
Elle peut mettre en jeu la responsabilité de celui qui n’a pas délivré l’information. Il peut s’agir
d’une responsabilité extra-contractuelle si l’obligation a lieu avant la conclusion du contrat
(obligation d’information précontractuelle). Sinon, il s’agit d’une responsabilité contractuelle si elle
est enfermée dans le contrat.
Enfin, le manquement à cette obligation ne permet pas en soit de porter atteinte au contrat mais
ouvre seulement droit à indemnisation. En revanche, si elle constitue un vice de consentement
comme le dol ou l’erreur, elle peut alors permettre l’annulation du contrat.
Le dol est une manœuvre frauduleuse ayant pour objet de tromper l’une des parties à un acte
juridique en vue d’obtenir son consentement. C’est un vice du consentement des contrats.
L’élaboration du contrat
La négociation informelle
Le principe introduit dans le Code civil concernant la période précontractuelle est celui de la liberté
dans l’initiative, le déroulement et la rupture des négociations. Les négociations s’ouvrent par ce que
l’on nomme « l’invitation à entrer en pourparlers », un acte juridique unilatéral qui ne comprend
pas les éléments essentiels du contrat à conclure, mais constitue uniquement le point de départ
des négociations.
Pendant les pourparlers, chacun est libre de s’engager ou non. Cette phase n’entre pas
dans le périmètre contractuel. Elle n’est donc pas soumise au régime juridique de l’offre.
Accord de confidentialité.
La promesse de contrat (section I) et du pacte de préférence (section II) sont des contrats
préparatoires qui ont été intégrés au Code civil.
La promesse unilatérale = un véritable contrat.
L’indemnité d’immobilisation est une somme que doit le bénéficiaire d’une promesse de
vente (l’acquéreur) au vendeur, s’il n’achète pas le bien immobilier alors que toutes les conditions
suspensives ont été réalisées (obtention de prêt, absence d’exercice de droit de préemption de la
commune,...)
Cette indemnité est versée en contrepartie de l’engagement pris par le vendeur de vendre
son bien immobilier, exclusivement à l’acquéreur, dans les conditions prévues dans la promesse.
Cette somme est versée en tout ou en partie au moment de la signature de la promesse. Elle
est consignée par le notaire et s’imputera sur le prix de vente si elle se réalise. Elle sera restituée à
l’acquéreur en cas de non réalisation d’une condition suspensive ou de rétractation de sa part dans le
délai de dix jours.
Elle est librement fixée par les parties et ne dépasse pas en pratique 10% du prix de vente.
La responsabilité délictuelle désigne l’obligation, pour une personne qui a causé un dommage à
autrui, de réparer ce dommage en indemnisant la victime.
Principe de liberté des négociations
La période précontractuelle -la liberté dans l’initiative, le déroulement et la rupture des négociations.
Les pourparlers,
→ Si un accord de confidentialité a été conclu, ce sont les règles de la responsabilité contractuelle qui
s’appliqueront.
En cas de manquement, on répare les frais exposés pour la négociation, mais pas la perte de
chance de conclure le contrat, ni les avantages qui auraient découlé de sa conclusion. Dans le cas
contraire, cela reviendrait à donner un effet à un contrat jamais conclu, alors qu’il n’y a jamais eu
accord des volontés sur le principe du contrat.
Lors de la négociation précontractuelle les parties peuvent parfois conclure un premier contrat que
l’on appelle contrat préparatoire ou avant-contrat. Il s’agit d’accords signés entre les parties qui
interviennent avant la conclusion d’un contrat juridique. Le propre de ces contrats est de soumettre
la phase de préparation du contrat projeté – ou final – au droit des contrats. Leur non-respect peut
être sanctionné sur la base de la responsabilité contractuelle.
Si le bénéficiaire choisit d’exercer son droit d’option, le contrat est conclu. Il peut également
choisir de ne pas exercer son droit d’option.
La promesse vise à décaler dans le temps la formation du contrat en décomposant l’échange des
consentements. Les éléments essentiels du contrat projeté sont déterminés et il ne manque, pour sa
formation, que le consentement du bénéficiaire, qui le donne en levant l’option. Le promettant a
déjà accepté de conclure le contrat futur, et son engagement est irrévocable.
Ce contrat n’est pas toujours unilatéral : le bénéficiaire du droit d’option peut s’engager à verser au
promettant une somme d’argent, l’indemnité d’immobilisation, s’il ne lève pas l’option. Cette
indemnité permet de dédommager le promettant qui a immobilisé son bien. Dans ce cas, la
promesse unilatérale devient un contrat synallagmatique.
• Si le bénéficiaire de la promesse ne lève pas l’option et que le délai expire, la situation ne pose
aucune difficulté : le contrat est caduc et le promettant retrouve sa liberté.
• Si en revanche le bénéficiaire lève l’option dans le délai prévu, le contrat projeté est alors formé à
la date et au lieu de la levée de l’option.
• La situation est différente lorsque le promettant décide de révoquer son engagement avant
l’expiration du délai accordé au bénéficiaire pour lever l’option. Que se passe-t-il si le bénéficiaire
décide tout de même de lever l’option ? La rétractation du promettant est sans effet et le contrat se
forme lors de la levée de l'option. Cela conduit à forcer le promettant à conclure le contrat projeté.
La force obligatoire du contrat de promesse prime. On considère que le consentement du
promettant au contrat est définitivement acquis dès la conclusion de la promesse.
• Autre éventuelle difficulté : celle de la conclusion par le promettant d’un contrat avec un tiers ayant
pour même objet celui de la promesse. Que peut faire le bénéficiaire ? Le contrat conclu en violation
de la promesse est nul à la condition que le tiers ait eu connaissance de l’existence de celle-ci.
La promesse synallagmatique
Les deux parties se sont engagées à conclure un contrat déterminé. Le procédé est utile toutes les
fois que l’opération définitive suppose, pour sa réalisation, l’accomplissement d’une formalité
comme la rédaction d’un acte authentique, ou encore l’obtention d’un prêt. Ainsi, par exemple, si le
prêt n’est pas obtenu alors que son obtention était une condition suspensive dans la promesse de
vente, le contrat disparaît sans pénalité pour l’acheteur.