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Chapitre 2 : Les droits attachés à la qualité d’associé

Il faut distinguer entre les droits extrapatrimoniaux,


encore appelés droits politiques ; et les droits
patrimoniaux qui ont une connotation, une valeur
financière et qu’on appelle encore droits financiers.

Section première : les droits politiques


Chaque associé dispose d’un droit à l’information, d’un
droit relatif à la participation à la prise des décisions et
enfin d’un droit de vote.

A. Le droit à l’information :
On distingue entre l’information permanente et
l’information occasionnelle.
L’information permanente permet à l’associé, à toute
époque de l’année, de consulter au siège social tous les
documents de gestion. Tout obstacle, par la société, à
l’exercice de cette prérogative l’expose à une sanction
civile (dommage-intérêt). Pour les sociétés cotées en
bourse cette obligation d’informer encore est plus
large. Elle consiste à informer non pas seulement les
associés mais tout le public de toute situation de
nature à influer sur le cours de la bourse (guerre
commerciale, baisse des taux d’intérêt décidée par les
banques centrales, sanction économique, crise
économique).
Dans le monde de la finance la cotation à deux sens ;
d’une part, elle désigne l’opération par laquelle un titre
financier entre dans le marché boursier; d’autre part,
La cotation consiste à attribuer une valeur à un titre
social émis par une société (actions et obligations
(provenant d’un emprunt obligataire, qui est une dette
émise par une personne morale—entreprise privée, un
Etat, une collectivité publique—pour se financer auprès
d’investisseurs appelés les obligataires. Les obligations
sont des titres financiers assimilables à une dette pour
l’entreprise qui émet les titres) Lors de l’entrée d’un
titre financier dans le marché boursier, il lui est attribué
une valeur indicative qui évolue ensuite en fonction de
l’offre et de la demande. Une société est cotée en
bourse lorsque ses titres sont échangeables sur un
marché organisé. Les sociétés cotées bénéficient d’une
plus grande exposition publique (visibilité), et surtout,
elles vont avoir accès à une source de financement, via
des augmentations de capital, par l’émission de titres
créances négociables. Parmi les indices boursiers on
peut citer le CAC 40-cotation assistée continue-
Le CAC 40 crée en France en 1987-est un indice
Bourcier qui réunit les quarante plus importantes
sociétés françaises cotées en bourse et le NASDAQ
créée en 1971 aux Etats Unis, est le premier marché
boursier électronique ouvert dans le monde.
Quant à l’information occasionnelle elle permet à
l’associé, préalablement à la tenue d’une assemblée
générale, soit seul, soit en se faisant assister par un
expert-comptable, de consulter tous les documents
comptables (comptes annuels, rapport de gestion…)
B. Le droit de participer à la prise de décision
Les associés doivent donner leur opinion sur
l’orientation générale de l’entreprise. Ils exercent par-
là leurs prérogatives d’associés qui consistent à
contrôler et à critiquer les actes de gestion (ils ont un
droit d’alerte). L’expression de leur volonté s’effectue
dans le cadre des assemblées générales. Ainsi l’article
125 AUDSCG dispose « les associés disposent du droit
de participer à la prise de décision collective ». On
distingue entre :
- Les décisions collectives ordinaires qui relèvent de
la compétence exclusive de l’AGO (Assemblée Général
Ordinaire), il s’agit notamment de la nomination, de la
révocation des dirigeants sociaux, de la validation des
comptes de l’exercice écoulé, du sort du résultat
(distribution ou incorporation au capital), de la mise en
réserve ; et,
- Les décisions collectives extraordinaire dont la
compétence est attribuée à l’AGE est qui concerne les
décisions donnant lieu à une modification des statuts et
à une mention au RCCM.
C. Le droit de vote
Seront envisagés successivement l’exercice du droit de
vote et l’abus du droit de vote.
1. L’exercice du droit de vote
L’associé va dans les assemblées générales exprimer
librement son vote. La liberté du vote signifie qu’il va
l’exercer dans le sens qu’il croie légitime aux intérêts
de la société.
Le droit de vote est marqué par le principe de la
proportionnalité, en effet chaque titre social est égal à
une voix, et toute clause contraire est réputée non
écrite (c’est-à-dire nul). Toutefois il peut arriver que
certains titres sociaux soient dotés d’un droit de vote
plural ou pluriel. De même les statuts peuvent fixer un
nombre de titres sociaux au-dessous duquel l’associé
ne pourra exercer son droit de vote.
L’exercice du droit de vote implique l’assistance aux
AG. Toutefois le vote par correspondance, par lettre au
porteur contre récépissé, par lettre recommandée avec
demande d’avis de réception, par courrier électronique
et à distance par visioconférence peut être autorisé par
les statuts (art 133-1 et 133-2).Il est également possible
de voter par le biais d’un mandataire qui peut être soit
le conjoint soit un autre associé.
2. L’abus du droit de vote
Il s’agit de la transposition en droit de l’entreprise de
la théorie civiliste de l’abus de droit. Selon cette
théorie, est constitutif d’une faute pouvant donner lieu
à réparation civile, le fait pour le titulaire d’un droit de
le mettre en œuvre soit de manière anormale, en
dehors de sa finalité soit dans le seul but de nuire
autrui.
En droit d’entreprise l’abus peut provenir aussi bien
des associés majoritaires que des associés minoritaires
ou égalitaires.
3. L’abus de majorité
Il y a abus de majorité lorsque les associés détenant la
majorité des titres sociaux (donc des droits de vote)
adoptent une décision dans leurs seuls intérêts,
contrairement à ceux des associés minoritaires, sans
que celle-ci ne puisse être justifiées par l’intérêt social.
En cas de contestation si l’abus est prouvé le juge saisi
peut non seulement rapportée la décision controversée
mais il peut également condamner les auteurs à
réparer le dommage causé aux minoritaires et à la
société. (Article 130 AUDSCG)
2. L’abus de minorité et d’égalité
Il y a abus de minorité et d’égalité, lorsqu’en exerçant
leur vote, ces associés s’opposent à ce qu’une décision
soit prise, alors qu’elle s’avère nécessaire à l’intérêt
social, et qu’ils ne peuvent justifier par un intérêt
légitime. Lorsqu’elle est saisie, la juridiction
compétente va désigner un mandataire ad hoc, qui va à
la prochaine assemblée générale représenter les
minorités et les égalitaires, et voter en leur nom, dans
le sens des intérêts de la société. La responsabilité
civile de ces associés peut être engagée pour le
préjudice causé aux associés et à la société elle-même.

CHAPITRE 3 : LA VOCATION AU RESULTAT


Il y a lieu d’abord de procéder à sa détermination et sa
publication avant de mettre l’accent sur son sort.

Section première : LA DETERMINATION DU


RESULTAT DE L’ENTREPRISE
Dans l’organigramme de l’entreprise, la détermination
des résultats relève de la compétence des comptables.
La comptabilité est un système d’organisation dans
lequel les flux en provenance ou à destination de
l’entreprise sont identifiés et traduits sur le plan
financier dans les comptes de celle-ci. Elle représente
un outil permettant au titre d’une période appelé
exercice comptable :
- D’une part de prendre connaissance du patrimoine
de l’entreprise, c’est-à-dire ce qu’elle possède et ce
qu’elle doit ; la notion de patrimoine renvoie aux droits
et aux obligations d’une personne.
- De mesurer périodiquement ses performances au
travers du résultat qu’elle a réalisé sur cette période.
A la suite de cette intervention les fiscalistes vont
intervenir pour fixer le montant de l’Impôt sur les
Sociétés (IS) dont le taux est de 30% des bénéfices
réalisés. Il peut être remplacé en cas d’exercices
déficitaires par l’Impôt sur le Minimum Forfaitaire
(IMF) qui ne peut en aucun cas être inférieur à 500000F
ni être supérieur à 5000000F.
Le résultat obtenu va faire l’objet d’une approbation à
par l’assemblée générale ordinaire, travers les comptes
annuels.

I. L’APPROBATION DES COMPTES ANNUELS


Toute personne physique ou morale ayant la qualité
de commerçant doit établir des comptes annuels à la
clôture de l’exercice au vu des enregistrements
comptables et de l’inventaire. La responsabilité de
l’établissement des comptes annuels incombe au
conseil d’administration et à l’administrateur général
dans les SA, au président de la SAS et aux gérants des
SARL, SNC et SCS.
Dans les SA, les SAS, et le cas échéant dans les SARL,
les états financiers de synthèse ainsi que le rapport de
gestion annuel sont transmis au commissaire aux
comptes 45 jours avant la date fixée pour la tenue de
l’assemblée générale ordinaire. Ils doivent également
être adressés à chaque associé dans les 15 jours avant
la date retenue pour l’AGO.
L’approbation des comtes relève de la compétence
exclusive de l’assemblée générale ordinaire. Elle doit se
réunir, obligatoirement six mois après la clôture de
l’exercice.
Le jeu complet des états financiers de synthèse
réglementé par le SYSCOHADA comprend le bilan, le
compte de résultat, le tableau des flux de trésorerie et
les notes annexes.
Les états financiers de synthèse doivent être arrêtés
dans les quatre mois qui suivent la clôture de l’exercice.
Le commissaire aux comptes, qui doit être convié à la
séance de clôture, devra par suite, remettre à l’organe
de gestion un rapport indiquant les contrôles et
vérifications auxquels il a procédé ; les irrégularités et
inexactitudes qu’il aura découvert
L’assemblée générale peut approuver les comptes de
l’exercice, émettre des réserves ou refuser de les
valider. Elle peut remettre les documents aux
commissaires aux comptes pour une transmission au
registre du commerce et de crédit mobilier (RCCM)
accompagné d’une note explicative :

A. LA PRESENTATION DES ETATS FINANCIERS DE


SYNTHESE
Les états financiers de synthèse regroupent les
informations financières portant sur une période de
douze pois, appelée exercice : ils sont dénommées
états financiers annuels. L’exercice comptable coïncide
avec l’année civile, (il commence le 1° janvier et prend
fin le 31 décembre)
La durée de l’exercice peut, exceptionnellement, être
inférieure à douze mois lorsque le premier exercice
débute au premier trimestre de l’année civile. Il peut
arriver que la durée de l’exercice soit supérieure à
douze mois, ce sera le cas lorsque le premier exercice
commence au cours du deuxième semestre.
En cas de cessation d’activité, pour quelque cause que
ce soit, la durée des opérations de liquidation est
comptée pour un exercice
Le jeu complet des états financiers annuels comprend
le bilan, le compte de résultat, le tableau des flux de
trésorerie ainsi que les notes annexes
Les états financiers forment un tout indissociable et
décrivent de façon régulière et sincère les événements,
opérations et situations de l’exercice pour donner une
image fidèle du patrimoine, de la situation financière et
du résultat de l’entité
Ils sont établis et présentés de façon dans le temps,
exercice par exercice, de façon à permettre leur
comparaison avec les états annuels des autres entités,
dressés dans les mêmes conditions de régularité, de
fidélité et de comparabilité.
Les entités dont les titres sont inscrits à une bourse de
valeur et celles qui sollicitent un financement dans le
cadre d’un appel public à l’épargne, doivent établir et
présenter les états financiers annuels selon les normes
financières internationales appelées IFRS, en sus des
états financiers visés ci-dessus (international Financial
reporting standards) normes internationales
d’informations financières.
Les IFRS sont destinés exclusivement aux marchés
financiers. Ils ne peuvent servir de support pour la
détermination du bénéfice distribuable
Les états financiers sont rendus obligatoires, en tout ou
en partie, en fonction de la taille des entités ; leur
appréciation s’effectue selon des critères relatifs au
chiffre d’affaires hors taxe de l’exercice. Le SYSCOHADA
réglemente les systèmes de présentation des états
annuels.
B LES DIFFERENTS SYSTEMES DE PRESENTATION DES
ETATS ANNUELS
Le système comptable de l’OHADA propose deux
systèmes de présentation : un système normal(SNP)
et un système minimal(SMT)
1)Le système normal de présentation des états
financiers
Toute entité sociale est, sauf exception liée à sa taille
entrainant ainsi une dérogation, soumise au système
normal de présentation. Elles sont obligées dans leur
présentation, de tenir compte des quatre documents
comptables que sont :
 le Bilan qui décrit séparément les éléments d’actif
et les éléments de passif constituant le patrimoine
de l’entité. Il fait apparaitre, de façon distincte les
capitaux propres
 le Compte de résultat qui récapitule et liste, les
produits et les charges, qui font apparaitre par
cascade, les résultats intermédiaires et, in fine, le
bénéfice net ou la perte nette.
 le Tableau des flux de trésorerie qui retrace les
mouvements entrée et sortie de liquidité de
l’exercice.
 Et les Notes annexes qui complète et précise les
informations données par les autres états
financiers
La comptabilité régulièrement tenue peut être admise
en justice pour servir de preuve entre les entités, pour
faits de commerce. Si elle est irrégulièrement tenue,
elle ne peut être invoquée par son auteur
2)Le système minimal de trésorerie
Les petites entités sont assujetties, sauf option, au
système minimal de trésorerie(SMT) Sont éligibles à ce
système les entités dont le chiffre d’affaires est
inférieur aux seuils suivants :
- Soixante(60) million de francs CFA ou, son
équivalent dans l’unité monétaire ayant cours dans
l’Etat partie, pour les entités de négoce
- Quarante(40) millions pour les entités artisanales
ou assimilées.
- Trente(30) millions pour les entités de services
II. LA PUBLICATION DES COMPTES DE
L’ENTREPRISE
Si pour les personnes physiques le secret de leur vie
privée constitue un droit, (exemple le secret bancaire)
il en va autrement pour les personnes morales. En effet
chaque année, elles doivent publier leur fortune et leur
infortune. Ainsi à la clôture de l’exercice, le conseil
d’administration, l’administrateur général ou le gérant
selon les cas, arrête les comptes de l’exercice écoulé, et
dresse un rapport général dans lequel il expose la
situation financière de l’entreprise, son évolution
prévisible, ses perspectives de continuation, l’évolution
de la trésorerie. Ensuite, il procède à leur publication
au registre du commerce et du crédit mobilier ; la
publication consiste au dépôt du rapport général et des
documents comptables au RCCM, géré au Sénégal par
la juridiction compétente en matière commerciale,
c’est-à-dire le TGI (Tribunal de Grande Instance)). À
partir de là, les esprits curieux, c’est-à-dire les
partenaires financiers, concurrents, créancier,
travailleurs, ont la possibilité de les consulter et même
d’obtenir copie, à leurs frais de toutes les informations
consignées dans les documents publiés.

SECTION DEUXIEME : L’AFFECTATION DU RESULTAT


Dans toutes les entreprises l’affectation des résultats
est l’œuvre collective des associés. Elle est décrétée par
l’assemblée générale ordinaire. En cas d’exercice
excédentaire, elle devra obligatoirement commencer
par doter les réserves avant de se prononcer sur le
versement de dividendes aux associés.

I. LA DOTATION DES RESERVES


L’article 142 de l’AUDSCGIE prévoit deux types de
réserves : les réserves légales et les réserves
statutaires, mais les associés eux-mêmes peuvent
décider de doter une réserve non obligatoire qu’on va
appeler réserve ordinaire dont le statut est différent.

A. LA RESERVE LEGALE
Elle représente 5% des bénéfices réalisés, l’obligation
de la prélever cesse lorsqu’elle a atteint 10% du capital
social. Elle a pour objet d’une part de renforcer la
garantie des créanciers et d’autre part de favoriser
l’autofinancement de l’entreprise.

B. LES RESERVES STATUTAIRES


On les appelle également réserves contractuelles. Ce
sont des réserves dont le prélèvement est rendu
obligatoire par les statuts. A l’image des réserves
légales elles sont indisponibles (ne peuvent pas faire
l’objet de partage).

C. LES RESERVES ORDINAIRES


Après avoir doté les réserves légales et statutaires, les
associés peuvent décider de doter un compte de
réserve dite réserve facultative qui contrairement aux
deux premières ne sont pas indisponibles.
D. LE REPORT A NOUVEAU
Il désigne la partie des bénéfices qui n’a pas été
distribuée à cause de la faiblesse de son montant. Elle
est reportée dans un compte, créé à cet effet, et peut à
la fin de l’exercice prochain être intégrée au bénéfice
distribuable.

II LA MISE A DISTRIBUTION DU RESULTAT


Le bénéfice distribuable correspond au résultat de
l’exercice, augmenté du report à nouveau et diminuer
des pertes antérieures ainsi que des sommes portées
en réserve. Les modalités de paiement des dividendes
sont fixées par l’assemblée générale ordinaire. Celle-ci
peut déléguer ce droit selon les cas au gérant, au PDG
ou à l’administrateur général. La distribution se fera au
prorata du nombre de titre que détient chaque associé.
Elle doit intervenir dans un délai de 9 mois après la
clôture de l’exercice. La prolongation de ce délai peut
être accordée par le président de la juridiction
compétente (le TGI au Sénégal)
CHAPITRE 4 LES LIENS DE DROIT ENTRE LES
SOCIETES : LES GROUPES DE SOCIETES
SECTION 1° DEFINITION DE LA NOTION DE
GROUPES DE SOCIETES
On appelle groupe de sociétés l’ensemble constitué par
plusieurs sociétés, qui sont unies par divers liens en
vertus desquels l’une d’elle, dite société mère, qui tient
les autres sous sa dépendance, exerce un contrôle sur
l’ensemble et fait prévaloir une unité de décision.
Toutefois l’expression groupe de sociétés a trait, pour
une large part, à une notion économique, car le groupe
n’a pas de personnalité morale en tant que telle, il n’est
donc pas un sujet de droit contrairement aux sociétés
constitutives du groupe. On peut donc considérer,
qu’étant juridiquement dépourvu de personnalité, le
groupe ne saurait conclure un contrat bancaire. Il n’en
reste pas moins que l’unité financière des groupes de
sociétés est patente. Cela s’observe notamment au
regard de la gestion de la trésorerie. Il est fréquent
que soit mis en place une convention de trésorerie ; on
parle également de pool de trésorerie- afin d’assurer
une gestion centralisée par la société holding, des
ressources et besoin financiers de chacune des entités.
Le grand problème des groupes est l’absence de
consolidation fiscale. C’est le système de l’opacité
fiscale qui est instauré, ce qui signifie que les filiales
conservent leur autonomie fiscale et le résultat
imposable est calculé au niveau de chacune d’elles ;
dans la mesure où elles relèvent de l’impôt sur les
sociétés (IS). Les difficultés ci-dessus visés ont pu être
contournées par un certain nombre de procédés, il
s’agit de :
A) La transparence fiscale
La plus courante est de faire en sorte que les sociétés
du groupe soient des sociétés de personnes,
notamment une société en nom collectif (SNC). En
effet, le fait que la SNC relève de l’impôt sur le revenu
(IR) et non de l’IS, permet l’instauration d’un régime de
la transparence. Celle-ci va ainsi permettre la remontée
directe du déficit jusqu’aux associés ; de cette façon le
déficit de la filiale s’impute sur les résultats de la
société mère. Le recours à une société de personnes
permet également la remontée des bénéfices vers la
société mère dont les résultats seraient déficitaires.
B) L’intégration fiscale
L’autre procédé est le régime de l’intégration fiscale ;
dans ce système, chaque filiale fait une déclaration
séparée de ses résultats, mais ne paie pas l’impôt
correspondant. La société mère fait de son côté une
déclaration de l’ensemble des résultats du groupe en
compensant les bénéfices et les pertes ; l’impôt à payer
est calculé sur le résultat net ainsi dégagé. Le régime de
l’intégration s’applique même si le groupe ne compte
que deux sociétés.
Des lors, la notion de groupe de sociétés présente
toujours deux constante : l’indépendance de la
personnalité des sociétés du groupe, ou l’absence
d’une personnalité commune à tout le groupe, d’une
part, et l’unité économique et financière instaurée par
la société dominante (ou holding) d’autre part.
Le contrôle d’une société est la détention effective du
pouvoir de décision dans de cette dernière.
Une personne physique ou morale est présumée
détenir le contrôle d’une société
1°) lorsqu’elle détient, directement ou
indirectement par personne interposée, plus de moitié
des droits de vote contrôle de droit ;
2°) lorsqu’elle dispose de plus de la moitié des droits
de vote en vertu d’un accord ou d’accords conclus avec
d’autres associés (contrôle conjoint)
3° Il y a contrôle lorsqu’une société détermine, en fait,
par de vote dont elle dispose, les décisions dans les
Assemblées Générales d’une autre société.
C’est le cas, notamment lorsque, compte tenu des
circonstances, par exemple une large diffusion des
titres sociaux dans le public, une société a en fait la
possibilité, par les droit de vote dont elle détient, de
faire prévaloir son point de vue lors des Assemblées
Générales.
SECTION 2° SOCIETE MERE ET FILIALE
Une société est dite mère d’une autre société quand
elle possède dans la seconde plus de la moitié du
capital. La seconde société est la filiale de la première.
La différence entre société mère et groupe de sociétés
est la première est dotée de personnalité morale, au
même titre que ses filiales
Une société est une filiale commune de plusieurs
sociétés mères lorsque son capital est possédé par
lesdites sociétés mères, qui doivent :
1°) posséder dans la société filiale commune,
séparément, directement ou indirectement par
l’intermédiaire de personnes morales, une participation
financière suffisante pour qu’aucune décision
extraordinaire ne puisse être prise sans leur accord
(35%) :
2°) participer à la gestion de la société filiale
commune.

Chapitre 5 : Contrôle Règlement des conflits et


dissolution de l’entreprise sociale

Ces 3 aspects seront envisagés successivement.

Section première : le contrôle de l’entreprise


sociale
Il faut rappeler que les documents comptables ont
pour vocation de renseigner les associés et les
créanciers réels ou potentiels de la société. A cet égard,
un organe indépendant a été créé par l’OHADA dans le
but d’éclairer l’information transmise à ces derniers.
Ainsi pour les besoins d’un contrôle efficace, l’acte
uniforme a créé la profession de commissaire aux
comptes. Les sociétés anonymes (SA) doivent
obligatoirement désigner un commissaire aux comptes
titulaire et un commissaire aux comptes suppléant,
dont le mandat dure deux exercices. Les SA faisant
appel à l’épargne public doivent quant à elles désigner
deux commissaires aux comptes titulaires et deux
suppléants. La même obligation s’impose désormais
aux SARLS remplissant l’une des conditions suivantes :
- Avoir un capital supérieur à 10 millions ;
- Ou un chiffre d’affaire supérieur à 250 millions ;
- Ou disposer d’un personnel supérieur à 50
travailleurs.
Seront envisagées la désignation des commissaires aux
comptes et la mission des commissaires aux comptes.

A. La désignation des commissaires aux comptes


La procédure de désignation des commissaires aux
comptes dépend de l’existence ou non dans l’état-
partie d’un conseil de l’ordre des experts comptables.
S’il en existe, seuls pourront être désignés les experts
inscrits au tableau de l’ordre. S’il n’en existe pas seuls
pourront être désignés les experts inscrits sur une liste
établie par une commission siégeant auprès de la cour
d’appel dans le ressort du siège sociale de la société.

B. Les missions des commissaires aux comptes


Ils ont un devoir d’information, une obligation d’alerte
et une obligation de dénonciation.
1. Le devoir d’information
Il s’agit à travers le rapport général qu’il dresse et qui
est adressé aux associés et à la société, de certifier que
les états financiers et les opérations effectuées par
l’administration de la société et de ses filiales sont
réguliers et sincères et qu’il donne une image fidèle de
tous les actes accomplis en cours de l’exercice.

2. L’obligation d’alerte
Il est exercé à l’endroit des dirigeants, l’alerte doit être
déclenchée chaque fois qu’il relève des faits ou des
événements ultérieurs de nature à compromettre la
continuité de l’exploitation. Ainsi face à un risque
sérieux de cessation des paiements il devra informer
l’administration, et en cas d’inaction faire convoquer
l’assemblée générale des associés afin de les informés
du risque qu’encours l’entreprise.

3. L’obligation de dénonciation
Le commissaire aux comptes doit révéler aux parties
les faits délictueux, criminels ou contraventionnels les
abus de biens sociaux (qui consiste à faire, de mauvaise
foi, des biens ou du crédit de la société, un usage qu’ils
savent contraire à l’intérêt de celle-ci, à des fins
personnelles ou pour favoriser une autre société ou
entreprise dans laquelle ils sont intéressés directement
ou indirectement) décelés à l’occasion de ses
investigations. Le mutisme ou la complaisance du
commissaire de compte le place en infraction, dès lors
il encourt des sanctions pénales (emprisonnement,
amende), sanctions civiles (réparation des dommages
causés par le silence ou la complaisance) ou des
sanctions disciplinaires (interdiction d’exercer,
radiation).

Section deuxième : le règlement des conflits entre


entreprises sociales : l’arbitrage
L’une des fonctions de l’état est de faire régner l’ordre
public dans la société. L’état se doit d’intervenir dans
les différents qui opposent les individus, à cette fin il
organise la justice publique (tribunaux d’instance,
tribunaux de grande instance, cour d’appel).
Cela dit, il faut comprendre qu’en matière
contractuelle un choix est offert aux particuliers et plus
précisément aux entreprises commerciales de porter
les litiges qui les opposent, soit devant le juge étatique,
soit devant un juge non étatique. Ils La faculté de faire
trancher les litiges par la justice étatique soit par la
justice arbitrale leur est reconnue ; la seule exigence
réside sur le fait qu’il doit porter sur des droits dont ils
ont la libre disposition (article 21 traité OHADA).
L’arbitrage est un mode de régulations des relations
juridiques, et un mode alternatif de règlement des
litiges aussi bien commerciaux que civils. Dans les
relations commerciales, les opérateurs internationaux
préfèrent le règlement des litiges par la voie de
l’arbitrage. En effet, l’arbitrage présente un double
avantage :
--D’abord sa rapidité, la procédure se déroule sur une
période relativement courte ; quelque mois, à l’opposé
de la procédure judiciaire qui peut durer des années.
--Ensuite sa confidentialité : aussi bien la procédure, les
actes et les délibérations sont revêtus du sceau du
secret.
Toutefois, il ne s’agit pas d’un mode de règlement à
l’amiable car ce procédé est fondamentalement
juridique, on ne doit donc pas le confondre ni avec la
conciliation ni avec la médiation.
La procédure d’arbitrage suppose l’existence d’une
convention d’arbitrage et la constitution d’un tribunal
arbitral, elle prend fin avec la sentence
A La convention d’arbitrage
La convention arbitrale désigne l’accord par lequel les
parties décident de soumettre un litige qui les oppose à
des arbitres. Lorsque l’accord intervient avant la
survenance du litige il est dénommé clause
compromissoire ; par contre s’il survient après le litige,
c’est un compromis
B Le tribunal arbitral
Le tribunal arbitral peut être composé  d’un arbitre ou
de trois arbitres ; si les parties ne sont pas convenues
des modalités de désignation des arbitres, chaque
partie nomme un arbitre et les deux arbitres ainsi
nommés choisissent le troisième arbitre. En cas
désaccord sur le choix du troisième arbitre, sa
nomination sera effectuée, à la demande d’une partie,
par le juge compétent dans l’Etat partie. De même en
cas d’arbitrage par un arbitre unique si les parties ne
s’accordent sur un choix, sa nomination sera l’œuvre
du juge compétent sur la demande d’une partie
Les arbitres tranchent le litige conformément aux
qualifications et points de droit auxquels les parties
limitent les débats, ou ceux choisies par eux. Ils
peuvent également statuer en amiable compositeur
lorsque les parties leur confèrent ce pouvoir.
L’instance arbitrale s’achève par le prononcé de la
sentence, celle-ci n’est pas susceptible ni d’opposition,
ni d’appel ni de pourvoi en cassation. Elle ne peut faire
l’objet que d’un recours en annulation devant le juge
compétent dans l’Etat partie. Elle n’est susceptible
d’exécution forcée qu’en vertu d’une décision
d’exequatur rendue par le juge compétent dans l’Etat
partie

Section troisième : la dissolution de l’entreprise


sociale
L’acte uniforme organise de façon restrictive les causes
de dissolution.

Parag 1. Les causes de dissolution


Certaines d’entre elles proviennent de circonstances
extérieures, on les appelle causes de dissolution de
plein droit ; d’autres par contre sont le résultat de la
volonté d’un associé ou de tous les associés, on parle
alors de dissolution provoquée.

I. Les causes de dissolution de plein droit


Il y a parmi ces causes : l’arrivée du terme, la
réalisation ou l’extinction de l’objet social et
l’annulation de la société.
A. L’arrivée du terme
L’article 28 alinéa 2 de l’AUDSGIE précise que la durée
d’une société ne peut dépasser 99 ans, et l’article 30
d’ajouter que l’arrivée du terme entraine de plein droit
la dissolution de la société sauf si les associés, à la suite
d’une consultation, qui doit avoir lieu 1 an au moins
avant le terme, se mettent d’accord sur sa prorogation.

B. La réalisation ou l’extinction de l’objet social


L’objet est une condition essentielle du contrat de
société, dont la disparition emporte caducité du
contrat de société. C’est la raison pour laquelle la
réalisation ou l’extinction de l’objet social est une
cause de dissolution de la société
1°- La réalisation de l’objet social
Cette cause de dissolution suppose que les associés
n’ont entendu se lier que pour la réalisation d’un
programme précis et limité dans le temps. On en
trouve exemple dans les sociétés en participation
créées pour une opération ponctuelle, par exemple
une société en participation créée pour le
financement d’un film ou la réalisation d’un spectacle.
Il en est de même pour de certaines sociétés de
construction-vente ; on crée une société par
programme immobilier et on la dissout quand tous les
appartements sont vendus. La réalisation de l’objet
emporte caducité du contrat de société ; c’est au fond
le succès qui est ici cause de dissolution
2°- L’extinction de l’objet
C’est plutôt d’échec qu’il faut parler ici : l’objet social
ne peut plus être atteint pour des raisons extérieures
à la volonté des associés, ce qui emporte encore
caducité du contrat de société. Par exemple, la société
avait pour objet l’exploitation d’une concession ; plus
de concession, plus de société. Une société qui avait
pour objet la réalisation d’expertises pour le compte
de compagnies d’assurances ne fonctionnait que grâce
aux qualités de son gérant lequel bénéficiait d’un
agrément personnel des compagnies ; suite à la
démission du gérant, et faute de successeur agréé
pour prendre la relève, l’assemblée doit constater
l’extinction de l’objet social et, à la majorité simple,
solliciter en justice la désignation d’un liquidateur.
3. L’annulation de la société
Elle est le résultat de la violation d’une des conditions
de validité du contrat de société. Exemples : apport en
industrie dans une SA, incapacité d’un associé dans une
société à risque illimités ou apport fictif ; en l’espèce
l’annulation n’aura pas un effet rétroactif, ces effets ne
se manifesteront que pour l’avenir.
B. La dissolution provoquée
Elle peut provenir de la volonté d’une partie ou de
tous les associés comme elle peut être la conséquence
d’une décision judiciaire.

1. La dissolution anticipée par décision des associés


Avant l’arrivée du terme mentionné dans les statuts les
associés peuvent décider de mettre fin au contrat de
société, dans les formes utilisées pour sa modification,
c’est-à-dire à l’unanimité ou à la majorité qualifiée des
2/3.
Là encore cette cause de dissolution est tirée du droit
commun des contrats puisqu’elle n’est rien d’autre que
la rupture du contrat. Les associés se sont associés
librement, ils peuvent donc se séparer tout aussi
librement. La décision de dissolution anticipée est prise
dans les conditions prévues pour la modification des
statuts. Lorsque la décision est prise à la majorité, si la
majorité décide, elle ne saurait à cette occasion porter
préjudice aux minoritaires, car ces derniers
trouveraient dans l’abus de majorité l’arme propre à
faire obstacle à la dissolution. Quant aux dirigeants, ils
ne sauraient de leur propre chef mettre fin à la société,
même de façon indirecte, par exemple en vendant
l’actif dont l’exploitation correspond à l’objet social.
Concrètement, c’est lorsque les affaires vont mal,
lorsque les pertes ne cessent de s’accumuler, que les
associés, par calcul, décident de mettre fin à
l’instrument de leur ruine : mieux vaut en général une
liquidation à l’amiable décidée à temps qu’une
liquidation judiciaire imposée après coup.
Elle peut également être indirecte dans ce cas elle sera
la conséquence d’une décision collective d’absorption
par une autre entité sociale à l’occasion d’une fusion.
2. La dissolution pour juste motif
Elle renvoie à 2 hypothèses.
a)L’inexécution de ses obligations par un associé
Le premier juste motif est l’inexécution par un associé
de ses obligations, ce qui constitue une application de
la résolution des contrats pour inexécution.
Conformément aux solutions du droit des contrats, le
juge dispose d’un pouvoir d’appréciation et cette cause
de dissolution judiciaire est rarement prononcée.
b)La mésentente entre associés
La dissolution est prononcée par le tribunal en cas de
mésentente entre associés paralysant le
fonctionnement de la société, ce qui signifie que
l’exécution du contrat de société étant devenue
impossible, le juge en prononce l’extinction. Cette
cause de dissolution est fréquemment invoquée.
Lorsque la zizanie s’installe, les conflits minoritaires-
majoritaires s’accompagne souvent d’actions de
guérilla en forme de demande de dissolution pour
mésintelligence. Le succès de l’opération est
cependant loin d’être garanti. Les juges répugnent à
faire disparaitre une société économiquement viable
et sont parfois séduits par d’autres voies : désignation
d’un administrateur provisoire lorsque la crise n’est
pas irréversible, condamnation du trublion à des
dommages-intérêts, mais non son exclusion, sauf
clause statutaire le prévoyant.
La mise à mort de la société ne devrait pas être la
réponse à tous les conflits entre associés, les juges
sont particulièrement exigeants quant à l’appréciation
des conditions de l’action, qu’il s’agisse des conditions
de recevabilité ou des conditions de fond.
L’action est attitrée : seul un associé a qualité pour
agir en dissolution pour juste motif. Selon la chambre
commerciale de la cour de cassation, l’imputabilité de
la mésentente au demandeur est sans incidence sur la
recevabilité de la demande ; en revanche, le fait que
le demandeur soit à l’origine de la mésentente fait
obstacle à ce qu’elle soit regardée comme un juste
motif de la dissolution de la société (cassa. com., 16
sept 2014)
Quant au fond, l’associé qui agit en dissolution, outre
qu’il ne doit pas être à l’origine de la mésentente, doit
prouver l’existence d’une mésentente grave et
sérieuse ; mais la disparition de l’affection societatis
ne suffit pas pour entrainer la dissolution de la
société ; encore faut-il que cette mésentente entraine
la paralysie du fonctionnement de la société. Ces deux
conditions relèvent de l’appréciation souveraine du
juge du fond.
II. Les effets de la dissolution
La dissolution n’a d’effet à l’égard des tiers qu’à
compter de sa publication au RCCM. La dissolution
d’une société pluripersonnelle entraine de plein droit
sa liquidation. Le liquidateur désigné par le juge (appelé
syndic) engage sa responsabilité pour les fautes
commises dans le déroulement des opérations. Il a
l’obligation de convoquer les associés pour les informer
de l’avancée de la procédure
Titre 2 : Les règles particulières aux sociétés
commerciales

A côté des droits communs il existe un droit spécial


applicable à chaque type de société. La distinction
entre entreprise à risques limités et entreprise à
risques illimités sera la base de l’étude qui sera faite
dans cette partie.

Sous-titre 1 : Les entreprises à risques limités

Elle renvoie à la SA, à la SAS et à la SARL.

Chapitre 1 : La société anonyme

Parmi les caractéristiques de cette société il y a lieu de


retenir d’abord que c’est une société de capitaux et par
conséquent le capital apporté compte plus que la
personne de l’apporteur. C’est ensuite une société
hiérarchisée dans laquelle chaque organe dispose d’un
pouvoir propre ce qui renforce le caractère
institutionnel de l’entreprise.
La SA est une société dans laquelle les actionnaires ne
sont responsables qu’à concurrence de leur apport et
dont les droits sont représentés par des actions. Elle est
désignée dans les documents par une dénomination
sociale qui doit immédiatement être suivie ou précédé
en caractères lisibles des mots « société anonyme » ou
du sigle « SA », ensuite du mode d’administration et du
montant du capital social.

Section première : les conditions de fond de la SA


Elles sont relatives aux actionnaires et capital social.

I. Les actionnaires de la SA
Contrairement à la situation des actionnaires des S.A.
de droit français, le droit de l’OHADA n’impose aucun
nombre minimum pour la constitution d’une SA
pluripersonnelle. Puisque les associés n’ont pas la
qualité de commerçant, un mineur, fut-il un nourrisson,
peut avoir la qualité d’associé, d’actionnaire, il en est
de même des personnes physiques majeures
incapables. Toutefois leur entrée en société ainsi que
l’exercice des prérogatives d’associé supposent que les
règles de représentation et d’assistance propre à
chaque régime de protection soient respectées. Donc
seul demeure la condamnation à la faillite personnelle
qui débouche sur une interdiction prononcée par une
juridiction judiciaire, qui peut être définitive ou
temporaire. L’interdiction temporaire d’une durée
supérieure à 5 ans ou l’interdiction définitive peuvent
être levée à la demande de l’interdit, par la juridiction
ayant prononcée ladite sanction. Cette requête n’est
recevable qu’à l’expiration d’un délai de 5 ans à
compter de la date de prononcé de la décision.
L’interdiction prend fin par la réhabilitation de
l’interdit.
(MASTER 2 GM 21/02/2023)

II. Le capital social de la SA


Le capital de la SA ne faisant pas publiquement appel à
l’épargne est fixé à 10 million de francs. Il est divisé en
actions dont la valeur nominale ne peut être inférieure
à 10.000 francs. Le capital doit être entièrement
souscrit avant la date de signature des statuts ou de la
tenue de l’assemblée générale constitutive. Les actions
représentants des apports en numéraire sont libérées
lors de la souscription d’un quart de leur valeur
nominale. La libération du surplus (reliquat) doit
intervenir dans un délai qui ne peut excéder 3 ans à
compter de l’immatriculation au RCCM. Les actions
représentant des apports en numéraire doivent
demeurer sous la forme nominative. Temps que le
capital n’est entièrement libéré, la société ne peut ni

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