Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Que ce soit pour les actions et les obligations, un titre est la somme des flux futurs qu’il génère,
actualisés.
Depuis l’ordonnance de juin 2014, il existe trois types d’actions sur le marché français :
- Les actions ordinaires
- Les actions de préférence
- Les actions à bon de souscription d’actions (sera expliqué dans le chapitre 5)
De manière générale, les actions ordinaires sont quand même la plupart des actions cotées
sur le marché français.
Les actions sont réputées être des titres beaucoup plus risqués que des titres simples. C’est la
raison pour laquelle ces actionnaires vont avoir un droit de vote car ils sont là pour contrôler
le dirigeant (ce que fait le dirigeant avec leur argent). On appelle un dirigeant d’une société
de capitaux, un dirigeant mandataire social.
Les dividendes ne sont pas un intérêt. Le dividende n’est pas le salaire de l’actionnaire, c’est
un retour de capitaux : dès lors que le dividende est détaché une fois par an de l’action, le
cours boursier chute.
Ce sont des actions dont la société émettrice a fixé les droits financiers et politiques
spécifiques et dont il est fait mention dans les statuts ou le contrat d’émission. La majorité
des actions émises par les sociétés sont des actions ordinaires qui ne peuvent pas excéder un
certain pourcentage du capital social.
Le capital social d’une entreprise peut donc être composé à la fois d’actions ordinaires et
d’actions de préférence. Ce type d’actions ne peut représenter plus de 25% du capital social
d’une société cotée et 50% d’une société non cotée.
L’assemblée générale est seule compétente pour décider l’émission, le rachat et la conversion
de ce types d’actions.
Diversité de droits financiers susceptibles d’être attachés ou modifiés. En général, ces droits
confèrent des priorités pour leurs porteurs par rapport aux porteurs d’actions ordinaires.
Capitalisation boursière
- La capitalisation boursière.
- Approche patrimoniale.
- Méthode des cash-flow.
- Approche simple PER.
- Rôle du contexte économique (influence de celui-ci).
L’approche patrimoniale
La valeur patrimoniale d’une société est égale à la somme de ces actifs (immeubles, brevets,
créances, trésorerie) diminuée de toutes ses dettes.
Méthode de l’actif net réévalué. On l’utilise pour garantir un emprunt ou lors d’une
liquidation.
Pour une société cotée en Bourse, on constate le plus souvent un cours de bourse supérieur
à la valeur patrimoniale par action.
Raison principale : la valeur patrimoniale ne prend pas en compte les actifs intangibles (savoir-
faire de l’entreprise, marque, valeur de la clientèle, …).
La valeur patrimoniale est un prix plancher particulier dans le cadre d‘une cessation d’activité.
La société est analysée comme une entité économique générant des flux financiers chaque
année.
Méthode qui suppose de faire des hypothèses sur le CA, les charges directes et indirectes.
Méthode qui suppose de tenir compte du prix du temps (taux d’inflation, taux d’intérêt).
Méthode qui repose sur le principe d’actualisation.
Méthode qui repose sur des modèles sophistiqués et utilisant des données passées pour
simuler le futur.
La plupart des praticiens ont pris l’habitude d’évaluer une entreprise à partir du BPA multiplié
par le PER (multiple de capitalisation des bénéfices) : PER = cours/BPA → Cours = PER*BPA.
Capitalisation boursière / Bénéfice.
Le PER est un indicateur global qui synthétisez un grand nombre d’informations ; il peut être
calculé pour une place financière donnée, par secteur d’activité, enfin par entreprise.
La valeur d’une action sur le marché boursier dépend de la valeur de la société et du contexte
du marché économique.
Les dividendes :
Après le résultat net après impôt, la société choisit de redistribuer ou non ce qu’il reste aux
actionnaires. Les entreprises qui sont nouvelles sur le marché peuvent se passer de ne pas
distribuer les dividendes aux actionnaires.
Les actionnaires investissent dans une société parce qu’ils pensent apporter de la valeur
ajoutée à celle-ci.
Cela va être décidé en assemblée générale et qui peut incorporer une partie des réserves.
Dans la plupart des cas, les dividendes sont distribués sur les bénéfices distribuables.
Il va être distribué en tenant des détenteurs d’actions ordinaires et de préférence (on peut
avoir des détenteurs d’action à titre prioritaire).
On a un calendrier de distribution des dividendes : le conseil d’administration va proposer une
affectation du résultat distribuable sous forme de dividendes.
Titres peu risqués : au moment de la liquidation de l’entreprise, une obligation est un emprunt
coté. Les créanciers vont être remboursés de l’argent qu’ils auraient avancé à leur
souscripteurs (l’entreprise ou l’état).
Une obligation a une durée de vie, elle est émise par des organisations privées ou publiques.
Émettre des obligations sur les MF est un système standardisé par des produits, moins
coûteux que les établissements bancaires, mais les établissements bancaires vont faire un prêt
sur mesure donc cela sera plus coûteux que l’émission d’obligation.
Ils sont complémentaires.
Cette obligation offre de la flexibilité à celui qui prête de l’argent. Le taux nominal est celui
pour calculer le coupon. Il varie en fonction des taux d’intérêt : si le taux d’intérêt augmente,
le prix de l’obligation baisse et inversement.
Le taux nominal est le taux contractuel.
Une obligation à taux fixe est une obligation dont le coupon est fixé à l’avance dans le contrat
d’émission. Les intérêts seront le plus souvent versés annuellement à la date anniversaire prévue dans
le contrat d’émission.
Exemple :
Une émission d’un emprunt obligataire à taux fixe, in fine (le remboursement se fait à
la fin), sans clause de rachat, lancé le 15 janvier avec les caractéristiques suivantes :
Durée de vie initiale (maturité) : 10 ans ; valeur nominale d’une obligation (celle qui va
permettre de calculer le coupon) : 1 000 €
Quantité d’obligations émises : 100 000
Encours de l’emprunt : 100 millions d’euros représentés par 100 000 obligations d’une
valeur nominale de 1 000 € chacune.
Prix d’émission : au pair (la VN nous permet de calculer le coupon, le prix d’émission
est égal à la valeur nominale), soit 100 % de la valeur nominale. Le montant déboursé
par un investisseur pour acheter une obligation à l’émission est donc de 1 000 €.
Taux nominal ou facial = taux de rendement : 5 % ce qui signifie que le coupon versé
chaque année le 15 janvier au porteur de l’obligation sera de 5 % de 1 000 € soit 50 €.
Remboursement : au pair, in fine, soit 1 000 € par obligation dans 10 ans.
Le 14 octobre 2005, le cours de l’obligation Lafarge 5,4% (taux nominal) 98 (émise en 98)
était de 105,8%.
La cote du quotidien économique La Tribune nous indique également que le taux actuariel
de l’obligation est de 2,75% et que le coupon couru (CC) est de 3,817% et la notation de la
dette (BBB/BAA1/A2).
Le prix à payer pour acquérir cette obligation dont la valeur nominale est de 762,25 euros
(donnée du contrat) est donc constitué de deux éléments :
L’obligation au pied du coupon : 105,8%*762,25 = 806,46 euros
Les intérêts courus : 3,817%*762,25 = 29,09 euros soit un prix total de 835,55 euros
(somme de la valeur au pied du coupon et des intérêts)
Petite précision : Pour les intérêts courus, il faut tenir non pas de la date de cotation mais de
la date de règlement qui a lieu trois jours ouvrés (convention appliquée sur le marché
français).
Forme de dette particulière pouvant être émises par L’État, les entreprises ou les collectivités
locales. Mais, elles sont un placement relativement sur, qui procure des revenus stables (si les
taux d’intérêts sont fixes) Paramètres d’une obligation (récapitulatif) :
Prix d’émission : prix que le souscripteur va payer. Il peut être égal à la VN (ce sera
donc au pair). Quand le prix d’émission = VN, cela signifie que le taux d’intérêt nominal
= taux actuariel.
Prix de remboursement : il peut aussi être égal à la VN. Exemple : un coupon à intérêt
0 → Le prix de remboursement > VN.
Valeur nominale : c’est ce qui nous permet de calculer le coupon.
Taux d’intérêt nominal : c’est ce qui nous permet de calculer le coupon.
Date d’échéance : c’est la maturité.
Mode d’amortissement.
Le taux de rendement actuariel d’une obligation est tel que la valeur actuelle du prix payé en
achetant le titre soit égale à la somme des valeurs actuelles des flux futurs reçus (les coupons
et le prix de remboursement).
Le taux de rendement actuariel (rendement dans le langage courant) est utilisé pour pouvoir
comparer les obligations entre elles. C’est le véritable rendement de l’obligation.
1−(1+𝑅𝑑)−𝑛
Vobligation = 𝑐𝑜𝑢𝑝𝑜𝑛 ∗ + 𝑃𝑅(1 + 𝑅𝑑)−𝑛
𝑅𝑑
Lorsque les taux d’intérêt sont stables, la valeur de l’obligation ne varie pas et est égale à son
nominal.
Lorsque les taux d’intérêt augmentent, la valeur de l’obligation baisse. Au fur et à mesure que
l’échéance se rapproche, sa valeur se rapproche de son prix de remboursement.
Lorsque les taux baissent, la valeur de l’obligation augmente. Au fur et à mesure que
l’échéance se rapproche, sa valeur se rapproche de son prix de remboursement.
Le prix d’une obligation dépend de la hausse ou de la baisse des taux d’intérêt du marché.
- Hausse du prix si baisse des taux
- Baisse du prix si hausse des taux
La sensibilité d’une obligation est principalement liée à la durée résiduelle de l’obligation. Plus
l’obligation a une durée résiduelle longue, plus elle sera sensible à un mouvement des taux
d’intérêt.
Notion de spread
• Pour une durée résiduelle des titres qui est fixée, les titres dont les taux de rendement
actuariels sont les plus faibles sont les titres émis par l’État car leur signature (risque de
signature, rattaché à une émission obligataire) est considérée comme plus sure.
Ce sont les agences de notation financière qui mesure le risque comme Moody’s, Standart and
Poors et Fitch.
• Pour les autres titres donnant lieu à un rendement supérieur, on peut calculer le spread :
l’état français émet des obligations (les OAT), faiblement risqué. Le spread est la différence de
taux de rendement actuariel entre le titre concerné et le titre d’État dont la durée résiduelle
est comparable.
Les Junkbond sont des obligations très risquées mais qui proposent un taux de rendement très
élevé.
• Les obligations à taux flottant sont des obligations dont le coupon est indexé sur un indice
de taux mentionné dans le contrat d’émission et qui varie au cours d’une période référence.
• Le coupon peut être trimestriel, semestriel ou annuel : c’est le contrat qui le définit. Il peut
comporter une rémunération complémentaire à l’indice appelée la marge faciale (exemple :
EURIBOR (taux interbancaire sur les marchés européens) + 0,20 %).
• Il existe les obligations à taux révisable (coupon prédéterminé) et les obligations à taux
variable (coupon post-déterminé).
• Les deux principaux indices modernes (indices monétaires) de la zone euro sont l’EONIA et
l’EURIBOR.
• Les obligations à taux révisable sont indexées sur ces taux toujours prédéterminés.
• Les OAT sont émises par l’État français. Leur émission est organisée par l’Agence France
Trésor (AFT) et le service du ministère de tutelle.
• Les OAT sont proposées par adjudication (vente aux enchères sur le marché primaire). Pour
organiser les soumissions, l’État a créé le statut de Spécialistes en valeurs du Trésor (SVT).
• Pour être attractif le marché des OAT doit être liquide.
• Les OAT constituent la part essentielle de la dette négociable de l’État français et forment
un gisement de titres standardisés (nominal de 1 € ; remboursement in fine)
• Représentent les caractéristiques des obligations décrites en première partie du cours. Elles
sont la majorité des OAT émises par l’État français.
• En 2017, l’État français a lancé sa première OAT verte à taux fixe pour un montant de 7
milliards d’euros, devenant ainsi le premier État au monde à émettre un emprunt vert de taille
significative.
• Deux exemples :
- OAT 2 % 25 mai 2048 (FR0013257524).
- OAT verte 1,75 % 25 juin 2039 (FR0013234333).
• L’obligation verte, ou Green bond, est un titre de dette émis sur un marché financier et
destiner à financer des projets de lutte contre le réchauffement climatique, de soutien à la
transition énergétique, etc.
• Les obligations vertes sont un levier du financement des projets de transition énergétique.
La France cherche à être leader sur ce marché. Depuis 2014 dans le monde, la finance verte
prend son essor, les obligations vertes étant un moyen privilégié de pouvoir trouver les fonds
nécessaires au financement de la transition énergétique.
• Pour qualifier de « vertes » ces obligations, il est nécessaire de disposer de critères partagés
par tous les investisseurs. En marge de la COP 21, vingt-sept investisseurs ont consignés dans
la « Déclaration de Paris sur les Obligations vertes » du 9 décembre 2015 un appel à une
clarification des critères afin de servir de base commune à un essor diffus des obligations
vertes.
• PROBLEME : Le principal souci de l’obligation verte est que sa qualification revient à celui
qui en est l’émetteur, c’est la raison pour laquelle l’adoption de critères partagés
universellement est indispensable. Les acteurs du domaine plébiscitent donc un standard
permettant de qualifier les obligations vertes et qui ne soit ni trop exigeant afin de favoriser
l’essor du marché, ni trop souple, afin de renforcer la crédibilité et l’efficacité du dispositif
financier.
• Si aucune évolution de l’indice des prix pendant la durée de détention, l’État versera le taux
facial prévu au contrat d’émission et remboursera exactement le nominal à l’échéance.
III. Les titres intermédiaires entre les actions et les obligations (titres hybrides)
Possibilité d’émettre ces titres hybrides remonte à janvier 1983 (moment où le marché
boursier français a considérablement évolué).
Des caractéristiques en partie propre aux obligations et en partie propre aux actions.
Un BSA est un titre donnant accès au capital social mais de manière différée. Permet de
souscrire dans le futur à de nouvelles actions :
- A un prix donné, c’est le prix d’exercice du BSA fixé en t=0.
- Pour une période définie, c’est la période d’exercice (ou de souscription).
1) Le détenteur du bon de souscription a le droit d’acheter des actions (au prix d’exercice)
- Si le prix d’exercice est inférieur au cours de bourse de l’action au moment de sa
décision (sinon il abandonne son droit).
2) Le détenteur de bons de souscription peut aussi revendre son bon (marché
secondaire). Plus le cours de l’action monte, plus le bon devient intéressant et voit son
cours monter – fort effet de levier.
3) Le détenteur de bons détient des bonds sans valeur si le cours du marché de l’action
est en-dessous du prix d’exercice.
Chaque action de ce type émise lors d’une augmentation de capital est assortie d’un ou
plusieurs bons de souscription d’actions donnant droit à un accès différé au capital.
Une société qui émet des ABSA (deux temps) :
- Argent frais au moment de l’émission proprement dite.
- Argent frais si éventuel exercice des bons impliquant la création d’actions nouvelles.
Même fonctionnement que l’ABSA - OBSA est une obligation à taux fixe – à laquelle est attaché
un ou plusieurs bons de souscription donnant accès différé au capital.
Pour la société qui émet des OBSA:
- Un apport immédiat d’argent provenant de l’émission des obligations – la société
bénéficie d’un taux d’intérêt inférieur à celui qu’elle aurait pratiqué si elle avait émis
des obligations classiques sans bons
- Une augmentation de capital si les bons son exercés cad lorsque le prix d’exercice est
inférieur à celui du marché.
L’obligation convertible en action est une obligation assortie d’un droit à convertir cette
obligation dans le futur contre un nombre défini d’actions de la société. Contrairement aux
OBSA, ce droit de conversion est indissociable du titre obligataire. Il n’est pas détachable.
Ce sont des titres hybrides – Émises par des banques – peuvent être converties sous certaines
conditions définies dans le contrat d’émission.
Apparues récemment pour faire face à des besoins de capitaux règlementaires de banque.
Les OCEANES
Caractéristiques : ils ont un rang de créance inférieur par rapport aux titres obligataires
classiques.
Proposent une rémunération supérieure que les obligations classiques émises par la même
entreprise.
Principalement émis par des banques et des établissement financiers.