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CHAPITRE 4 : LES PRODUITS FINANCIERS

Que ce soit pour les actions et les obligations, un titre est la somme des flux futurs qu’il génère,
actualisés.

I. Les titres représentatifs des fonds propres (actions)

1. Les différents types d’actions en France

Depuis l’ordonnance de juin 2014, il existe trois types d’actions sur le marché français :
- Les actions ordinaires
- Les actions de préférence
- Les actions à bon de souscription d’actions (sera expliqué dans le chapitre 5)

De manière générale, les actions ordinaires sont quand même la plupart des actions cotées
sur le marché français.

A. Les actions ordinaires

Le détenteur d’une action est propriétaire d’une partie de la société.

Cela lui permet d’avoir plusieurs droits :


• Droit de vote : moyen de contrôle de la gestion de la société.
S’exerce au sein des Assemblées Générales de la société qui réunissent l’ensemble des
actionnaires.
Une action = un droit de vote mais l’article L.225-123 du Code du commerce permet
aux sociétés d’accorder un droit de vote double, si ces actionnaires détiennent
nominativement les actions depuis plus de deux ans.
Avec le droit de vote, l’actionnaire a droit à l’information. Il peut donc se faire
communiquer tous les documents indispensables à son information (états financiers,
…)
• Droit au dividende : si bénéfice, la société doit se prononcer sur l’affectation de la
somme après impôt sur les sociétés.
• Droit sur l’actif social : droit sur l’actif de l’entreprise, proportionnel au nombre de
titres qu’il détient.
Si augmentation de capital, les anciens associés sont évidemment associés à
l’opération et possèdent un droit préférentiel de souscription ou d’attribution.
Boni de liquidation en de liquidation.
• On a également le droit à la plus-value (qui n’est pas automatique).

Les actions sont réputées être des titres beaucoup plus risqués que des titres simples. C’est la
raison pour laquelle ces actionnaires vont avoir un droit de vote car ils sont là pour contrôler
le dirigeant (ce que fait le dirigeant avec leur argent). On appelle un dirigeant d’une société
de capitaux, un dirigeant mandataire social.
Les dividendes ne sont pas un intérêt. Le dividende n’est pas le salaire de l’actionnaire, c’est
un retour de capitaux : dès lors que le dividende est détaché une fois par an de l’action, le
cours boursier chute.

B. Les actions de préférence

Ce sont des actions dont la société émettrice a fixé les droits financiers et politiques
spécifiques et dont il est fait mention dans les statuts ou le contrat d’émission. La majorité
des actions émises par les sociétés sont des actions ordinaires qui ne peuvent pas excéder un
certain pourcentage du capital social.
Le capital social d’une entreprise peut donc être composé à la fois d’actions ordinaires et
d’actions de préférence. Ce type d’actions ne peut représenter plus de 25% du capital social
d’une société cotée et 50% d’une société non cotée.
L’assemblée générale est seule compétente pour décider l’émission, le rachat et la conversion
de ce types d’actions.

Les droits financiers

Diversité de droits financiers susceptibles d’être attachés ou modifiés. En général, ces droits
confèrent des priorités pour leurs porteurs par rapport aux porteurs d’actions ordinaires.

Ces droits peuvent porter :


- L’attribution d’une dividende prioritaire (actions de préférence → actions à dividendes
prioritaires).
- Une priorité en cas de rachat d’actions par la société.
- L’attribution d’une priorité sur le boni de liquidation, en cas de dissolution ou de
liquidation amiable de la société.
Une action assortie d’un droit financier sur le boni de liquidation est moins risquée qu’un droit
ordinaire.

Les droits politiques

Des prérogatives autres que pécuniaires peuvent être accordées ou supprimées


L’aménagement du droit de vote est l’exemple le plus courant :
- Le porteur d’action de préférence se voit attribuer un dividende prioritaire avec pour
corollaire la suppression d’un droit de vote.
- Le droit de veto sur certaines décisions.
- Le droit de vote double dans certains cas.
Une action de préférence est une sorte de démembrement possible de l’action ordinaire.

Autres droits politiques plus spécifiques et rares

Demander un audit portant sur la situation économique de la société.


Attribution de sièges au conseil d’administration ou conseil de surveillance de la société.
Possibilité pour les actionnaires de bénéficier des droits spécifiques en contrepartie de leur
participation minoritaire. Il peut s’agir notamment de droits d’information spécifiques
(situation comptable périodique, état mensuel ou trimestriel, rapports spécifiques sur
l’activité de la société.

C. Les actions à bon de souscription d’actions

Capitalisation boursière

Le cours de bourse est la valeur de marché d’une action.


La capitalisation boursière est la valeur de marché de la société.
Notion de flottant (la part de la capitalisation boursière, la part de la société cotée : Prix de
l’action * Nombre d’actions mises en circulation).

Les principes de valorisation des actions (quelles méthodes ?)

- La capitalisation boursière.
- Approche patrimoniale.
- Méthode des cash-flow.
- Approche simple PER.
- Rôle du contexte économique (influence de celui-ci).

L’approche patrimoniale

La valeur patrimoniale d’une société est égale à la somme de ces actifs (immeubles, brevets,
créances, trésorerie) diminuée de toutes ses dettes.
Méthode de l’actif net réévalué. On l’utilise pour garantir un emprunt ou lors d’une
liquidation.
Pour une société cotée en Bourse, on constate le plus souvent un cours de bourse supérieur
à la valeur patrimoniale par action.

Raison principale : la valeur patrimoniale ne prend pas en compte les actifs intangibles (savoir-
faire de l’entreprise, marque, valeur de la clientèle, …).
La valeur patrimoniale est un prix plancher particulier dans le cadre d‘une cessation d’activité.

L’approche par les cash-flow futurs

La société est analysée comme une entité économique générant des flux financiers chaque
année.
Méthode qui suppose de faire des hypothèses sur le CA, les charges directes et indirectes.
Méthode qui suppose de tenir compte du prix du temps (taux d’inflation, taux d’intérêt).
Méthode qui repose sur le principe d’actualisation.
Méthode qui repose sur des modèles sophistiqués et utilisant des données passées pour
simuler le futur.

Le Price Earning Ratio (PER)

La plupart des praticiens ont pris l’habitude d’évaluer une entreprise à partir du BPA multiplié
par le PER (multiple de capitalisation des bénéfices) : PER = cours/BPA → Cours = PER*BPA.
Capitalisation boursière / Bénéfice.

Signification du PER : il exprime la valeur de l’entreprise sur la base du nombre d’années de


bénéfices achetés. Ainsi, la société dont les actions valent 100 et le BPA égal à 12,5 sera
achetée 8 fois ses bénéfices. On dira que son PER est de 8. Cela signifie que le BPA reste
constant, l’investisseur devra attendre 8 ans pour récupérer son investissement.

Le PER est un indicateur global qui synthétisez un grand nombre d’informations ; il peut être
calculé pour une place financière donnée, par secteur d’activité, enfin par entreprise.

Le rôle du contexte économique

Il faut distinguer les forces propres de l’entreprise de celles du contexte économique.


Le contexte économique général dépend :
- Du moral des consommateurs.
- Du cours du change.
- Du taux d’intérêt.
- Du PIB.

La valeur d’une action sur le marché boursier dépend de la valeur de la société et du contexte
du marché économique.

Les dividendes :

Après le résultat net après impôt, la société choisit de redistribuer ou non ce qu’il reste aux
actionnaires. Les entreprises qui sont nouvelles sur le marché peuvent se passer de ne pas
distribuer les dividendes aux actionnaires.
Les actionnaires investissent dans une société parce qu’ils pensent apporter de la valeur
ajoutée à celle-ci.

BNP, Total distribue des dividendes aux actionnaires.


Les GAFA, eux investissent, ce sont des valeurs de croissance.
Le dividende ne doit pas suivre la même courbe que le résultat net comptable, il faut mener
une politique de dividende et celle-ci a valeur de signal sur les marchés financiers.
La bonne pratique est que globalement l’entreprise doit avoir une distribution constante et
légèrement à la hausse car cela va rassurer les marchés financiers, fidéliser les actionnaires et
les conserver ou en attirer de nouveau. Au moment du détachement du dividende, on voit
que le prix de l’action diminue et il est amputé du montant de l’action.
Comptablement, les dividendes sont distribués aux actionnaires après impôt sur les sociétés.
Les actionnaires payent encore un impôt sur les dividendes.

Comment se déroule la distribution des dividendes ?

Cela va être décidé en assemblée générale et qui peut incorporer une partie des réserves.
Dans la plupart des cas, les dividendes sont distribués sur les bénéfices distribuables.
Il va être distribué en tenant des détenteurs d’actions ordinaires et de préférence (on peut
avoir des détenteurs d’action à titre prioritaire).
On a un calendrier de distribution des dividendes : le conseil d’administration va proposer une
affectation du résultat distribuable sous forme de dividendes.

Plusieurs dates dans ce processus :


- Date de déclaration : au moment où l’AG décide de verser un dividende.
- Date de détachement : à partir de celle-ci, les cours, cotations de l’action seront
négocier et exécuter en tenant compte de ce détachement de dividende. A partir de
cette date, le cours boursier va baisser.
- Date d’enregistrement (la dividende record date) : c’est la date à laquelle la liste des
actionnaires éligibles est établie. L’entreprise va regarder l’ensemble de ses
actionnaires et va établir une liste qui tient compte du moment où l’actionnaire est
devenu actionnaire de la société en question.
- La date de mise en paiement (dividende payment date) : l’actionnaire va percevoir sur
son compte le dividende.

II. Les titres représentatifs des fonds empruntés (obligations)

Titres peu risqués : au moment de la liquidation de l’entreprise, une obligation est un emprunt
coté. Les créanciers vont être remboursés de l’argent qu’ils auraient avancé à leur
souscripteurs (l’entreprise ou l’état).

Les principales catégories d’obligations

- Obligations à taux fixe


- Obligation à taux flottant
- Obligations à assimilables du Trésor

Une obligation a une durée de vie, elle est émise par des organisations privées ou publiques.
Émettre des obligations sur les MF est un système standardisé par des produits, moins
coûteux que les établissements bancaires, mais les établissements bancaires vont faire un prêt
sur mesure donc cela sera plus coûteux que l’émission d’obligation.
Ils sont complémentaires.

L’obligation fait l’objet d’une cotation durant sa durée de vie.


Si on veut la revendre, on la vendra au prix coté, cela peut être moins que notre prix de base
ou plus.

Qu’est-ce qui fait varier le prix d’une obligation ?

Cette obligation offre de la flexibilité à celui qui prête de l’argent. Le taux nominal est celui
pour calculer le coupon. Il varie en fonction des taux d’intérêt : si le taux d’intérêt augmente,
le prix de l’obligation baisse et inversement.
Le taux nominal est le taux contractuel.

1. Les obligations à taux fixe

Une obligation à taux fixe est une obligation dont le coupon est fixé à l’avance dans le contrat
d’émission. Les intérêts seront le plus souvent versés annuellement à la date anniversaire prévue dans
le contrat d’émission.

Exemple :

 Une émission d’un emprunt obligataire à taux fixe, in fine (le remboursement se fait à
la fin), sans clause de rachat, lancé le 15 janvier avec les caractéristiques suivantes :
 Durée de vie initiale (maturité) : 10 ans ; valeur nominale d’une obligation (celle qui va
permettre de calculer le coupon) : 1 000 €
 Quantité d’obligations émises : 100 000
 Encours de l’emprunt : 100 millions d’euros représentés par 100 000 obligations d’une
valeur nominale de 1 000 € chacune.
 Prix d’émission : au pair (la VN nous permet de calculer le coupon, le prix d’émission
est égal à la valeur nominale), soit 100 % de la valeur nominale. Le montant déboursé
par un investisseur pour acheter une obligation à l’émission est donc de 1 000 €.
 Taux nominal ou facial = taux de rendement : 5 % ce qui signifie que le coupon versé
chaque année le 15 janvier au porteur de l’obligation sera de 5 % de 1 000 € soit 50 €.
 Remboursement : au pair, in fine, soit 1 000 € par obligation dans 10 ans.

Au-dessus du pair (VN de référence) : Prix d’émission > Valeur nominale


En-dessous du pair : Prix d’émission < Valeur nominale

Cotation et calcul pour l’achat

 Le cours de l’obligation est toujours présenté en pourcentage de la valeur nominale de


l’obligation et au « pied » du « coupon ».
 Exemple précédent : en prenant une négociation le 26 janvier et en supposant que le
cours de l’obligation est de 92,65 % (ci-dessous explication de ce chiffre).
o 1) Calcul du coupon couru CC = taux nominal x (nb de jours exact depuis le
dernier coupon / 365)
[Ici nombre de jours courus entre le 15/01 et 26/01 = 12 jours] CC = 5 % x
12/365 = 0,164 %.
o 2) Calculer le prix à payer pour acheter une obligation (règlement au 28 janvier)
CC inclus.
Soit valeur nominale x (prix + CC) = 1 000 € x (92,65 + 0,164%) = 928,14 €.
o 3) Calculer le montant à débourser pour l’achat de 100 titres : 100 x 928,14 € =
92 814 €.

Cotation (autre exemple)

En France, les obligations sont cotées en pourcentage du nominal.

Le 14 octobre 2005, le cours de l’obligation Lafarge 5,4% (taux nominal) 98 (émise en 98)
était de 105,8%.
La cote du quotidien économique La Tribune nous indique également que le taux actuariel
de l’obligation est de 2,75% et que le coupon couru (CC) est de 3,817% et la notation de la
dette (BBB/BAA1/A2).

Le prix à payer pour acquérir cette obligation dont la valeur nominale est de 762,25 euros
(donnée du contrat) est donc constitué de deux éléments :
 L’obligation au pied du coupon : 105,8%*762,25 = 806,46 euros
 Les intérêts courus : 3,817%*762,25 = 29,09 euros soit un prix total de 835,55 euros
(somme de la valeur au pied du coupon et des intérêts)

Petite précision : Pour les intérêts courus, il faut tenir non pas de la date de cotation mais de
la date de règlement qui a lieu trois jours ouvrés (convention appliquée sur le marché
français).

(nombre de jours ouvrés depuis le dernier détachement 3 jours ouvrés)


Coupon couru = taux nominaux * 365

Les caractéristiques des obligations

Forme de dette particulière pouvant être émises par L’État, les entreprises ou les collectivités
locales. Mais, elles sont un placement relativement sur, qui procure des revenus stables (si les
taux d’intérêts sont fixes) Paramètres d’une obligation (récapitulatif) :
 Prix d’émission : prix que le souscripteur va payer. Il peut être égal à la VN (ce sera
donc au pair). Quand le prix d’émission = VN, cela signifie que le taux d’intérêt nominal
= taux actuariel.
 Prix de remboursement : il peut aussi être égal à la VN. Exemple : un coupon à intérêt
0 → Le prix de remboursement > VN.
 Valeur nominale : c’est ce qui nous permet de calculer le coupon.
 Taux d’intérêt nominal : c’est ce qui nous permet de calculer le coupon.
 Date d’échéance : c’est la maturité.
 Mode d’amortissement.

Méthode de calcul d’une obligation

Principe de l’intérêt composé.


Principe de détermination du taux de rendement actuariel (taux actualisé).

Taux de rendement actuariel d’une obligation

Le taux de rendement actuariel d’une obligation est tel que la valeur actuelle du prix payé en
achetant le titre soit égale à la somme des valeurs actuelles des flux futurs reçus (les coupons
et le prix de remboursement).
Le taux de rendement actuariel (rendement dans le langage courant) est utilisé pour pouvoir
comparer les obligations entre elles. C’est le véritable rendement de l’obligation.

Valeur actualisée d’une obligation

• Valeur actualisée des flux futurs : coupons et prix de remboursement

Vobligation = 𝑐𝑜𝑢𝑝𝑜𝑛 ∗ (1 + 𝑅𝑑)−1 + ⋯ + 𝑐𝑜𝑢𝑝𝑜𝑛(1 + 𝑅𝑑)−𝑛 + 𝑃𝑅(1 + 𝑅𝑑)−𝑛

1−(1+𝑅𝑑)−𝑛
Vobligation = 𝑐𝑜𝑢𝑝𝑜𝑛 ∗ + 𝑃𝑅(1 + 𝑅𝑑)−𝑛
𝑅𝑑

Lorsque les taux d’intérêt sont stables, la valeur de l’obligation ne varie pas et est égale à son
nominal.
Lorsque les taux d’intérêt augmentent, la valeur de l’obligation baisse. Au fur et à mesure que
l’échéance se rapproche, sa valeur se rapproche de son prix de remboursement.
Lorsque les taux baissent, la valeur de l’obligation augmente. Au fur et à mesure que
l’échéance se rapproche, sa valeur se rapproche de son prix de remboursement.

La sensibilité d’une obligation

Le prix d’une obligation dépend de la hausse ou de la baisse des taux d’intérêt du marché.
- Hausse du prix si baisse des taux
- Baisse du prix si hausse des taux
La sensibilité d’une obligation est principalement liée à la durée résiduelle de l’obligation. Plus
l’obligation a une durée résiduelle longue, plus elle sera sensible à un mouvement des taux
d’intérêt.

Notion de spread

• Pour une durée résiduelle des titres qui est fixée, les titres dont les taux de rendement
actuariels sont les plus faibles sont les titres émis par l’État car leur signature (risque de
signature, rattaché à une émission obligataire) est considérée comme plus sure.
Ce sont les agences de notation financière qui mesure le risque comme Moody’s, Standart and
Poors et Fitch.

• Pour les autres titres donnant lieu à un rendement supérieur, on peut calculer le spread :
l’état français émet des obligations (les OAT), faiblement risqué. Le spread est la différence de
taux de rendement actuariel entre le titre concerné et le titre d’État dont la durée résiduelle
est comparable.
Les Junkbond sont des obligations très risquées mais qui proposent un taux de rendement très
élevé.

2. Les obligations à taux flottant

• Les obligations à taux flottant sont des obligations dont le coupon est indexé sur un indice
de taux mentionné dans le contrat d’émission et qui varie au cours d’une période référence.
• Le coupon peut être trimestriel, semestriel ou annuel : c’est le contrat qui le définit. Il peut
comporter une rémunération complémentaire à l’indice appelée la marge faciale (exemple :
EURIBOR (taux interbancaire sur les marchés européens) + 0,20 %).
• Il existe les obligations à taux révisable (coupon prédéterminé) et les obligations à taux
variable (coupon post-déterminé).

Les indices de référence des obligations à taux flottant

INDICES MONETAIRES (Court terme)

• Les deux principaux indices modernes (indices monétaires) de la zone euro sont l’EONIA et
l’EURIBOR.
• Les obligations à taux révisable sont indexées sur ces taux toujours prédéterminés.

INDICES OBLIGATAIRES (Taux à long terme)

• Principal indice obligataire : TEC 10 (taux de l’échéance constante à 10 ans)


• Les obligations à taux flottant sont indexées sur les taux TEC toujours post-déterminés.
3. Les obligations assimilables du trésor

• Les OAT sont émises par l’État français. Leur émission est organisée par l’Agence France
Trésor (AFT) et le service du ministère de tutelle.
• Les OAT sont proposées par adjudication (vente aux enchères sur le marché primaire). Pour
organiser les soumissions, l’État a créé le statut de Spécialistes en valeurs du Trésor (SVT).
• Pour être attractif le marché des OAT doit être liquide.
• Les OAT constituent la part essentielle de la dette négociable de l’État français et forment
un gisement de titres standardisés (nominal de 1 € ; remboursement in fine)

Les trois types d’OAT

 OAT à taux fixe (voir paragraphe 1).


 OAT indexées sur inflation.
 OAT démembrées.

a. OAT à taux fixe

• Représentent les caractéristiques des obligations décrites en première partie du cours. Elles
sont la majorité des OAT émises par l’État français.
• En 2017, l’État français a lancé sa première OAT verte à taux fixe pour un montant de 7
milliards d’euros, devenant ainsi le premier État au monde à émettre un emprunt vert de taille
significative.
• Deux exemples :
- OAT 2 % 25 mai 2048 (FR0013257524).
- OAT verte 1,75 % 25 juin 2039 (FR0013234333).

FOCUS : Obligations vertes

• L’obligation verte, ou Green bond, est un titre de dette émis sur un marché financier et
destiner à financer des projets de lutte contre le réchauffement climatique, de soutien à la
transition énergétique, etc.
• Les obligations vertes sont un levier du financement des projets de transition énergétique.
La France cherche à être leader sur ce marché. Depuis 2014 dans le monde, la finance verte
prend son essor, les obligations vertes étant un moyen privilégié de pouvoir trouver les fonds
nécessaires au financement de la transition énergétique.
• Pour qualifier de « vertes » ces obligations, il est nécessaire de disposer de critères partagés
par tous les investisseurs. En marge de la COP 21, vingt-sept investisseurs ont consignés dans
la « Déclaration de Paris sur les Obligations vertes » du 9 décembre 2015 un appel à une
clarification des critères afin de servir de base commune à un essor diffus des obligations
vertes.
• PROBLEME : Le principal souci de l’obligation verte est que sa qualification revient à celui
qui en est l’émetteur, c’est la raison pour laquelle l’adoption de critères partagés
universellement est indispensable. Les acteurs du domaine plébiscitent donc un standard
permettant de qualifier les obligations vertes et qui ne soit ni trop exigeant afin de favoriser
l’essor du marché, ni trop souple, afin de renforcer la crédibilité et l’efficacité du dispositif
financier.

b. Obligations assimilables du trésor indexées sur l’inflation

• Obligations dont le montant des coupons et le montant remboursé à l’échéance sont


fonction du niveau d’inflation dans le futur.
• L’Etat français émet de manière régulière depuis plusieurs années :
- OATi, dont les coupons sont indexés sur l’indice français des prix à la consommation
hors tabac.
- OAT€i indexés sur l’indice harmonisé des prix de la zone euro hors tabac.
• Destinés à toutes les catégories d’investisseurs, permet de protéger leur pouvoir d’achat

Exemple : OATi 0,1 % 1er mars 2028

• Si aucune évolution de l’indice des prix pendant la durée de détention, l’État versera le taux
facial prévu au contrat d’émission et remboursera exactement le nominal à l’échéance.

c. Obligations assimilables du trésor démembrées

• Création à partir des OAT à taux fixe en séparant en deux l’obligation :


- Le coupon (certificat de coupon).
- Le remboursement ou principal (certificat du principal).
• Chaque certificat peut faire l’objet d’une cotation.
• Le certificat du principal est assimilable à une obligation zéro coupon. La valeur d’achat sera
inférieure à la valeur de remboursement. En l’absence de tout revenu intermédiaire, le
rendement nait de la différence entre le prix d’achat et le prix de remboursement.

Exemple : l’OAT zéro coupon 28 mars 2028 (FR0000571226)

Les risques obligataires en résumé

• Risque de défaut (mesure l’insolvabilité).


• Risque de d’intérêt : risque de variation de taux d’intérêt.
• Risque de spread (écart trop fort entre Obligations d’État et les autres obligations). Lorsqu’il
est trop élevé, il mesure une tension et en l’occurrence, il y a forcément un risque
d’insolvabilité.
• Risque de dégradation de notation : note au départ, puis notation dynamique. Si la situation
de la société se dégrade, la solvabilité aussi et de ce fait la notation risque également de
baisser.

• La notation des emprunts obligataires :


- Trois agences de notation : Moody’s, Standard&Poor’s et Fitch Ratings.
A quoi servent-t-ils ? Ce sont des agences qui vont permettre de donner de l’information aux
investisseurs et donc de leur donner confiance.

Le risque de défaut et la notation (rating)

• Trois agences de notation : Moody’s - Standard&Poor’s - Fitch Rating.


• Appréciation du risque de défaut.
• Notation établie en fonction d’une analyse financière et de méthode de credit scoring.
• Processus de mise sous surveillance (Watches).

• Pour autant, critiques des agences de notation :


- Notation sollicitée (conflits d’intérêts), rencontre de problèmes techniques et
méthodologiques.

III. Les titres intermédiaires entre les actions et les obligations (titres hybrides)

Possibilité d’émettre ces titres hybrides remonte à janvier 1983 (moment où le marché
boursier français a considérablement évolué).
Des caractéristiques en partie propre aux obligations et en partie propre aux actions.

Les bons de souscription d’actions (BSA)

Un BSA est un titre donnant accès au capital social mais de manière différée. Permet de
souscrire dans le futur à de nouvelles actions :
- A un prix donné, c’est le prix d’exercice du BSA fixé en t=0.
- Pour une période définie, c’est la période d’exercice (ou de souscription).

Les caractéristiques BSA

Plusieurs périodes d’exercice possible.


Le prix d’exercice doit être au moins égal au nominal de l’action (il peut varier à chaque
période d’exercice en fonction d’un indice/moyenne d’un nombre donné de cours de bourse
qui précède la période d’exercice).
Généralement créés lors de l’émission d’une ABSA (actions à bons de souscription action) ou
d’une OBSA (obligations à bons de souscription d’actions) – dans ce cas ils sont détachés de
l’obligation ou de l’action (code ISIN propre).

La vie du bon de souscription

1) Le détenteur du bon de souscription a le droit d’acheter des actions (au prix d’exercice)
- Si le prix d’exercice est inférieur au cours de bourse de l’action au moment de sa
décision (sinon il abandonne son droit).
2) Le détenteur de bons de souscription peut aussi revendre son bon (marché
secondaire). Plus le cours de l’action monte, plus le bon devient intéressant et voit son
cours monter – fort effet de levier.
3) Le détenteur de bons détient des bonds sans valeur si le cours du marché de l’action
est en-dessous du prix d’exercice.

Du point de vue de l’entreprise, il s’agit d’une augmentation de capital quand le détenteur


exerce son droit.

Les actions à bons de souscription d’actions (ABSA)

Chaque action de ce type émise lors d’une augmentation de capital est assortie d’un ou
plusieurs bons de souscription d’actions donnant droit à un accès différé au capital.
Une société qui émet des ABSA (deux temps) :
- Argent frais au moment de l’émission proprement dite.
- Argent frais si éventuel exercice des bons impliquant la création d’actions nouvelles.

Les obligations à bons de souscription d’actions (OBSA)

Même fonctionnement que l’ABSA - OBSA est une obligation à taux fixe – à laquelle est attaché
un ou plusieurs bons de souscription donnant accès différé au capital.
Pour la société qui émet des OBSA:
- Un apport immédiat d’argent provenant de l’émission des obligations – la société
bénéficie d’un taux d’intérêt inférieur à celui qu’elle aurait pratiqué si elle avait émis
des obligations classiques sans bons
- Une augmentation de capital si les bons son exercés cad lorsque le prix d’exercice est
inférieur à celui du marché.

Les obligations convertibles

L’obligation convertible en action est une obligation assortie d’un droit à convertir cette
obligation dans le futur contre un nombre défini d’actions de la société. Contrairement aux
OBSA, ce droit de conversion est indissociable du titre obligataire. Il n’est pas détachable.

• La conversion est à l’initiative du porteur suivant des modalités définie


contractuellement.
- Parité de conversion : souvent 1, mais le nombre d’actions obtenues peut
être inferieur à 1.
- Durée de convertibilité : à tout moment ou seulement à des périodes de
conversion.
• Excellent moyen de profiter de la hausse des actions tout en se protégeant de la baisse.
• Si conversion alors il s’agit d’une augmentation de capital. De plus l’émetteur n’a plus
de sortie d’argent relativement à la dette initiale – dilution du capital résultant de
l’augmentation.
• C’est une arme anti-OPA efficace si les obligations convertibles sont réservées aux
sociétés « alliées ».

Les obligations contingentes convertibles (COCOS en anglais)

Ce sont des titres hybrides – Émises par des banques – peuvent être converties sous certaines
conditions définies dans le contrat d’émission.
Apparues récemment pour faire face à des besoins de capitaux règlementaires de banque.

La conversion est automatique lorsque la banque franchit certains seuils règlementaires


(notamment franchissement à la baisse des ratios prudentiels) – permet à la banque de lever
des fonds sans recourir à une augmentation de capital :
- La conversion n’est donc pas à l’initiative du porteur.
- En contrepartie de ce risque, le taux d’intérêt est élevé.
- Réservé à des investisseurs expérimentés, en mesure d’évaluer le risque pris.

Les OCEANES

Obligations Convertibles ou Échangeables en Actions Nouvelles ou Existantes

Caractéristiques : double option


• L’option de demander à l’émetteur la conversion de son obligation en actions.
• L’option pour l’émetteur de choisir l’origine des actions émises en contrepartie des
obligations.
- Soit ce sont des actions nouvelles émises (proches des obligations convertibles
classiques).
- Soit ce sont des actions existantes et rachetées par la société sur le marché
secondaire. Elles sont échangeables. Dans ce cas la société émettrice évite une
augmentation du capital et donc une dilution du bénéfice global entre une plus
grand nombre d’actions ainsi qu’une dilution du pouvoir pour les actionnaires
qui n’ont pas souscrit à ces OCEANES.

Les titres subordonnés

Caractéristiques : ils ont un rang de créance inférieur par rapport aux titres obligataires
classiques.
Proposent une rémunération supérieure que les obligations classiques émises par la même
entreprise.
Principalement émis par des banques et des établissement financiers.

Pour votre culture : https://www.ca-


aquitaine.fr/Vitrine/ObjCommun/Fic/Aquitaine/FCP2010/tsr/
La finance est la fille de l’économie.
La valeur totale de la firme ce sont les dettes + les capitaux propres.
En ce qui concerne le marché des actions, il ne prendra en considération que la valeur qui
revient aux actionnaires. Par conséquent, nous devons distinguer la valeur totale de
l’entreprise et la valeur fondamentale des capitaux propres.
Elle résulte de l’évaluation d’une entreprise et est réalisée à partir des flux actualisés qu’elle
génère au profit de ses actionnaires.
C’est une estimation de la capacité de l’entreprise à dégager des profits compte tenu de ses
perspectives d’investissement et de l’évolution du contexte économique.

Cohérence des flux et des taux

A qui reviennent les Caractéristiques des flux Taux à utiliser


flux ?
Actions Actionnaires Les flux sont calculés après Coût des fonds
déduction des intérêts des propres
emprunts
Obligations Créanciers financiers Les flux ne comprennent Coût de la dette
que des charges d’intérêt et
des remboursements en
capital
Titres Actionnaires + Les flux sont calculés avant Coût du capital
hybrides créanciers financiers déduction des intérêts sur
emprunts

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