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Chapitre 6 : placements en titres

A - Les différents types de titres

A- 1 / Les actions

Actions = Parts de capital d’une entreprise

Les actions ne peuvent être émises que par des sociétés de capitaux ( SA..)

Les actionnaires détiennent, proportionnellement au nombre d’actions qu’ils ont, des droits de vote à utiliser
lors des assemblées générales des actionnaires de la société.

Les assemblés générales ordinaires - AGO :


- approuvent les comptes
- Affectent les résultats
- Décident des dividendes
- Nomment ou reconduisent les dirigeants..

Les Assemblées générales extraordinaires AGE :


- modifient les statuts
- Sont réunies en cas de crise..

Les actionnaires sont responsables collectivement de la bonne marche de la société.

Toutefois, leur engagement financier ne va pas au delà des sommes investies pour acheter les actions, mais
ils risquent de tout perdre.

Droits des actionnaires :


- vote lors des assemblées générales des actionnaires : 1 action = 1 voix
- Participation aux bénéfices de la société en percevant un dividende variable en fonction des résultats.
- Participation aux augmentations de capital de capital.
- Part du boni de liquidation s’il existe lorsque l’entreprise est dissoute

Les actions des entreprises peuvent être :

Au porteur : c’est le cas le plus fréquent, il permet un traitement automatique et informatisé des échanges de
titres entre actionnaires sans même que l’entreprise émettrice soit au courant.

Au nominatif : les actions sont alors suivies Das un registre tenu soit chez l’émetteur, soit chez un presta-
taire de services désigné par l’émetteur.
Cette forme de détention permet à l’entreprise de contre à tout moment la géographie de son capital

Les actions peuvent être :

Non cotées : l’échange se fait alors directement entre investisseurs sans passage par un marché et à des
conditions de prix négociées de gré à gré.

Cotées en bourse : les échanges se font alors par un passage d’ordre en bourse. Les actions peuvent être co-
tées en France et ou à l’étranger,

Les cotations se font directement en euros pour le marché français.

Les principaux marchés français d’actions sont regroupés au sein de l’EUROLIST comprenant :
- les valeurs françaises
- Les valeurs de la zone euro
- Les valeurs internationales
- Les sociétés en règlement judiciaire

Chaque valeur est rattachée à un groupe de capitalisation :

Capitalisation boursière = nombre d’actions de l’entreprise* cours de bourse, elle représente la valeur ins-
tantanée de l’entreprise

Remarque : Ne pas confondre la capitalisation et le flottant, qui sont juste les actions cotées. Cela permet
de pas être détenteur de toutes les actions.

Les actions sont rangés dans 3 compartiments :

- Les grandes capitalisations ( compartiment A) « blue chips » : qui ne concerne que les grandes sociétés
dont la capitalisation est supérieur à 1 milliard d’euros.

- Les moyennes capitalisations ( B) « Mid caps » : comprises entre 150M et 1MDS

- Les petites ( C) « small caps » : inférieures à 150M

Les règles de cotation ont été unifiés pour toutes les sociétés cotées :

La part du capital placé par les entreprises sur le marché boursier doit être supérieur à 25% de leur capital ou
le nombre de titres mis à la disposition du public est suffisant pour assurer une liquidité satisfaisante.

Les règles concernant l’info financière des actionnaires sont établies par l’AMF et s’appliquent à toutes les
entreprises cotées. Elles doivent, en particulier, fournir 3 ans de comptes certifiés pour leur introduction en
bourse.

Ces règles sont un gage de sécurité pour l’investisseur notamment en ce qui concerne la liquidité des titres
qui est rées importante.

RAPPEL : La fiscalité des actions :

Dividendes des actions européennes : base fiscale = dividende

PFU a 30% ou, sur option, inclusion dans le revenu brut imposable au de la de l’abattement annuelle qui est
de 40% di dividende + prélèvements sociaux avec acompte fiscal de 12,8% valant crédit d’impôt sauf pour
les foyers fiscaux dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 50 000€/ de célibataire 75 000€/ couple et
qui ont fait une demande d’exonération du paiement de cet acompte

Dividendes des actions étrangères : base fiscale = dividende

PFU de 30% ou, sur option, imposition à l’IR + prélèvements sociaux avec acompte fiscal de 12,8% valant
crédit d’impôt.
Plus value : PFU à 30% ou sur option, inclusion dans le revenu brut imposable après abattement selon la du-
rée de détention + prélèvements sociaux,

A2/ Les obligations

Ce sont des titres représentatifs d’un emprunt d’une entreprise, d’un état d’une collectivité..
L’acheteur d’une obligation a un droit de créance sur l’entreprise, l’etat, la collectivité..
Le porteur d’une obligation a un droit à un intérêt, fixe, variable, révisable ou indexé payable générale-
ment annuellement, mais aussi, parfois, semestriellement, trimestriellement ou à l’échéance de l’obligation.

Les obligations les plus fréquentes sont à taux fixes et versent un coupon annuel.

L’obligation a une durée fixé dès l’origine. A l’échéance, elle sera remboursée pour son montant nominal
augmenté, éventuellement, d’une prime de remboursement. Dans certains cas, le remboursement peut se faire
par tirage au sort ou au gré de l’émetteur ou du porteur lors des fenêtres de remboursement qui ont été préa-
lablement définies.

Les obligations peuvent être au porteur ou nominatives, cotées ou non. Si elles sont cotées, il est possible de
les acheter sur le marché obligataire.

La fiscalité des obligations

Intérêt des obligation : base fiscale = intérêts

PFU à 30% ou, sur option, inclusion dans le revenu brut imposable + prélèvements sociaux avec acompte
fiscal de 12,8% valant crédit d’impôt sauf pour les foyers fiscaux dont le revenu fisca de référence est infé-
rieur à 25 000€/ célibataire et 50 000€/ couple et qui ont fait une demande d’exonération du paiement de ce
acompte.

Plus value : PFU a 30% ou, sur option, inclusion dans le revenu brut imposable avec abattement selon la du-
rée de détention + prélèvements sociaux.

A3/ les autres valeurs mobilières

Les titres hybrides : ayant des caractéristiques des actions et des obligations.

Les OC : obligations convertibles ( en actions) en passant par une fenêtre de conversion


LeS ORA : obligations remboursables en actions les titres participatifs ( dépend de la santé de l’entreprise)
Les CCI : certificats coopératifs d’investissement ( donne aucun droit de vote

Les options : donnent des droits, mais pas d’obligations quand on les achète.

Call = droit d’acheter un sous jacent à un prix d’exercice à une date

Exemple : j’ai le droit d’acheter une action canine à 100€ le «30/6/19 ». Aujourd’hui je paye 5€ la possibilité
d’acheter une action Danone a 100€.

Le 30/6/19 :
- l’action coute 80€ : j’abandonne mon option -> perte de 5€
- L’action coute 150€ : j’exerce mon call donc -> gain de 45€

Les puts = droit de vendre, inverse du call

Les futures : marché à terme

Par opposition au marché au comptant; « MATIF » en France

Les titres de créances négociables ( TCN) :

- CDN ( certificats de dépôts négociables ) émis par la banque


- Bons du trésor ( émis par l’etat)
- Billets de trésorerie ( émis par des entreprises)
- BMTN - bons à moyen terme négociable

Ce sont des valeurs mobilières assimilables à des obligations courtes qui se négocient de gré à gré sur le mar-
ché monétaire ou directement entre le banquier et son client.

B - La gestion collective

B-1 / Les OPC : Organisation de Placement Collectif

Depuis le 22/07/2013, date d’entrée en vigueur de la directive 2011/61/UE dite AIFM, la nomenclature des
organismes de placement collectifs est profondément modifiée.

Le code monétaire et financier comprend un nouvel ensemble global « les placements collectifs » qui se
subdivise en 3 catégories :

- Les OPCVM relevant de la directive UCITS IV


- Les FIA relavant de la directive AIFM ( FIA régulés et autres FIA)
- Les autres placements collectifs qui par défaut ne relèvent d’aucune des deux directives précédentes

Il existe 2 types juridiques d’OPC :

- les Sociétés d’investissements à capital variable ( SICAV):


Ce sont des sociétés anonymes dont le capital varie périodiquement en fonction des apports et des retraits des
investisseurs.
Le souscripteur est un actionnaire et souscrit donc des actions de SICAV

- Les fonds communs de placement ( FCP)


Ce sont des copropriétés de valeurs mobilières dont les parts sont émises ou rachetées à la demande des in-
vestisseurs; ceux ci n’ont pas la qualité d’actionnaire car le FCP n’a pas de personnalité morale. On parle de
porteur de parts. Ces parts sont aussi considérées comme des valeurs mobilières.

L’actif minimum requis pour créer un OPC est identique pour une SICAV et un FCP ( 300 000€)

B-2/ Les OPCVM

Le capital des SICAV et des FCP varie en fonction du nombre de souscripteurs : il peut augmenter ou dimi-
nuer tous les jours. Dans les 2 cas, le porteur détient en fait une partie, proportionnellement au nombre d’ac-
tions ou de parts qu’il possède, d’un portefeuille de titres qui est géré par une société de gestion au nom de la
SICAV ou du FCP.

On achète et on vend les actions de SICAV : parts de FCP sur la base d’une valeur liquidative qui est, en
général, quotidienne ( parfois hebdomadaire, voire plus que certains FCP)

RATTRAPER COURS JEUDI

B3/ gestion des OPCVM/ classification AMF

OPCVM monétaires : rendement proche d’un indice de marché monétaire - frais de gestion ( EONIA/
ERIBOR..). Ils ne génèrent quasiment pas de risque en capital, mais des rentabilités relativement faibles. Ce
sont des concurrents redoutables pour le compte sur livret- sauf que la rémunération n’est pas connue à
l’avance. L’horizon de placement sur ces OPCVM va de quelques jours à 2 ans environ.
OPCVM obligataires : Investis en obligations françaises et/ou étrangères. Ils offrent une rentabilité, en prin-
cipe, supérieure aux OPCVM monétaires, mais avec une prise de risque en capital : les moins values sont
possibles. L’horizon de placement doit donc être de l’ocre de 2 à 5 ans.

OPCVM actions : françaises et / étrangères avec des spécialisations par secteurs d’activités ou par zones géo-
graphiques. Ces OPCVM sont investis majoritairement en actions et offrent une rentabilité plus aléatoire car
dépendant directement des marchés boursiers. Pour ces produits, il faut se fixer un horizon de placement re-
lativement long ( 5 ans et plus) et ne pas avoir besoin de ses avoirs rapidement.

Mais également :
OPCVM diversités : ils sont investis sur les marchés financiers français et ou étrangers en actions et obliga-
tions avec une optique de répartition des risques.

OPCVM garantis ou fonds à formule : ils bénéficient de fenêtres de sorties avec des performances garanties
dès l’origine du produit, soit directement - doublement du capital en 10 ans par exemple -, soit par référence
à un index - 70% de la hausse du CAC40 sur 5 ans par exemple.

Fonds indiciels : l’objectif de gestion est de suivre l’évolution d’un indice de référence des marchés finan-
ciers.

OPVM éthiques : investis uniquement dans les titres des entreprises qui respectent certaines règles ( pas de
travail des enfants..)

OPCVM liés à une association : la rémunération de l’OPCVM est verse pour tout ou partie à une association
déterminée à l’avance.

Chaque banque a ses propres OPCVM et dans la pratique, il est difficile de souscrire dans sa banque un
OPCVM d’un organisme concurrent.
Toutefois, grâce à Internet et à de nouveaux opérateurs étrangers sur le sol français, la pratique tend à se dif-
fuse.

La classification AMF des différents OPC

Voir fiche 1 cours

B4/ Les FIA : Fonds D’investissement Alternatifs

Les FIA ( Fonds d’Investissements Alternatifs) sont des fonds d’investissement issue de la directive
AIFM

Voir fiche 2 cours.

B5/ Aspects réglementaires

Les intervenants :

Voir fiche 3 cours

Avant la commercialisation : agrément / visa AMF

Voir fiche 4 cours

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