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B.

Les parts sociales


Ce sont les titres remis aux associés des SNC, SCS des SARL. Leur
régime juridique différent de celui des actions notamment en ce qui
concerne leur cession. En effet les associés disposent d’un droit
d’agrément et d’un droit de préemption qui se justifient par l’intuitu
personae qui président à la constitution et au fonctionnement de ces
entreprises, et qui interdit qu’une tierce personne puisse devenir
associée sans l’accord d’une majorité qualifiée (2/3). L’agrément est
obligatoire lorsque le cessionnaire est un tiers. La clause de
préemption est un outil juridique qui confère aux associés le droit
d’acheter en priorité, les actions ou les parts sociales dont la cession
est envisagée. La cession des parts sociales doit être constatée par
écrit, elle n’est opposable à la société qu’après l’accomplissement de
l’une des formalités ci-après :
- Signification par acte d’huissier ou notification par tout moyen
permettant d’établir la réception par le destinataire ;
- Acceptation de la cession par acte authentique (provenant soit
d’un notaire, soit d’un avocat) ;
- Dépôt de l’original de l’acte de cession au siège social contre
remise par le gérant d’un récépissé de dépôt.
Elle n’est opposable aux tiers qu’avec l’accomplissement de l’une des
formalités visées en haut et la modification des statuts publiés aux
RCCM (Registre du Commerce et du Crédit Mobilier).

Chapitre 2 : Les droits attachés à la qualité d’associé

Il faut distinguer entre les droits extrapatrimoniaux, encore appelés


droits politiques ; et les droits patrimoniaux qui ont une connotation,
une valeur financière et qu’on appelle encore droits financiers.
Section première : les droits politiques
Chaque associé dispose d’un droit à l’information, d’un droit de
participer à la prise des décisions et enfin d’un droit de vote.

A. Le droit à l’information :
On distingue entre l’information permanente et l’information
occasionnelle.
L’information permanente permet à l’associé, à toute époque de
l’année, de consulter au siège social tous les documents de gestion.
Tout obstacle, par la société, à l’exercice de cette prérogative
l’expose à une sanction civile (dommage-intérêt). Pour les sociétés
cotées en bourse cette obligation d’informer encore est plus large.
Elle consiste à informer non pas seulement les associés mais tout le
public de toute situation de nature à influer sur le cours de la bourse
(guerre commerciale, baisse des taux d’intérêt décidée par les
banques centrales, sanction économique, crise économique).
Dans le monde de la finance la cotation à deux sens ; d’une part, elle
désigne l’opération par laquelle un titre financier entre dans le
marché boursier, la bourse est un marché financier; d’autre part, La
cotation consiste à attribuer une valeur à un titre social émis par une
société (actions et obligations (provenant d’un emprunt obligataire,
qui est une dette émise par une personne morale—entreprise privée,
un Etat, une collectivité publique—pour se financer auprès
d’investisseurs appelés les obligataires. Les obligations sont des titres
financiers assimilables à une dette pour l’entreprise qui émet les
titres) Lors de l’entrée d’un titre financier dans le marché boursier, il
lui est attribué une valeur indicative qui évolue ensuite en fonction
de l’offre et de la demande. Une société est cotée en bourse lorsque
ses titres sont échangeables sur un marché organisé. Pour les
propriétaires des actions ou obligations émises par la société,
l’avantage de détenir des titres cotés est de pouvoir les proposer à la
vente (liquidité), ainsi, les investisseurs peuvent acheter très
facilement les titres. Les sociétés cotées bénéficient d’une plus
grande exposition publique (visibilité), et surtout, elles vont avoir
accès à une source de financement, via des augmentations de capital
ou par l’émission de titres créances négociables. Parmi les indices
boursiers on peut citer le CAC 40-cotation assistée continue-
Le CAC 40 crée en France en 1987-est un indice Bourcier qui réunit
les quarante plus importantes sociétés françaises cotées en bourse et
le NASDAQ créée en 1971 aux Etats Unis, est le premier marché
boursier électronique à ouvrir dans le monde.
Quant à l’information occasionnelle elle permet à l’associé,
préalablement à la tenue d’une assemblée générale, soit seul, soit en
se faisant assister par un expert-comptable, de consulter tous les
documents comptables (comptes annuels, rapport de gestion…)
B. Le droit de participer à la prise de décision
Les associés doivent donner leur opinion sur l’orientation générale
de l’entreprise. Ils exercent par-là leurs prérogatives d’associés qui
consistent à contrôler et à critiquer les actes de gestion. L’expression
de leur volonté s’effectue dans le cadre des assemblées générales.
Ainsi l’article 125 AUDSCG dispose « les associés disposent du droit
de participer à la prise de décision collective ». On distingue entre :
- Les décisions collectives ordinaires qui relèvent de la
compétence exclusive de l’AGO (Assemblée Général Ordinaire), il
s’agit notamment de la nomination, de la révocation des dirigeants
sociaux, de la validation des comptes de l’exercice écoulé, du sort du
résultat (distribution ou incorporation au capital), de la mise en
réserve ; et,
- Les décisions collectives extraordinaire dont la compétence est
attribuée à l’AGE est qui concerne les décisions donnant lieu à une
modification des statuts et à une mention au RCCM.

C. Le droit de vote
Seront envisagés successivement l’exercice du droit de vote et l’abus
du droit de vote.
1. L’exercice du droit de vote
L’associé va dans les assemblées générales exprimer librement son
vote. La liberté du vote signifie qu’il va l’exercer dans le sens qu’il
croie légitime aux intérêts de la société.

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