Section 1. Litige
Pas de procès sans litige. Justice n’aurait aucun sens si on ne lui demandait pas de
trancher un litige. Ex : Robinson sur son île. Seul, pas de procès. Pour avoir un litige, il
faut être deux. Mais pas forcément deux personnes.
Procès civil : dispute de dommage et intérêt.
Procès pénal : procureur lance une action contre quelqu’un
Matière gracieuse : cela s’oppose à contentieux. Les parties ne sont pas en désaccord.
Matière administratif. Ex : recours pour excès de pouvoir du Maire. On attaque l’acte
mais pas le Maire.
I. La définition du litige
CPC Art 4, 5, 12, 496
Emploi du mot litige dans le code. Synonyme : contentieux, contestation, différend. Il
faut une situation antagoniste. Pas de définition du mot dans le code
Litige : désaccord entre 2 personnes, trop étroit. Il faut raisonner en matière de conflit
d’intérêt.
Ancienne doctrine, Cornu et Foyer estimaient qu’il fallait une opposition de volonté.
Mais il y des procédures qui sont des conflits d’intérêt.
Litige : situation d’incertitude juridique soumise au juge pour qu’il la tranche en
application des règles de droit après avoir peser les intérêts de chacun.
MARC : but rapprocher les parties pour qu’elles aboutissent elles-mêmes à un accord. La
solution est négociée. Justice apaisante.
Pour transaction, Art 2044 Code Civil différent. Ex : transaction entre J.Chirac et la
partie civile, rupture d’un contrat de travail aussi. Ici ce n’est pas vraiment beaucoup
mieux que le procès.
L’arbitrage est tout sauf un mode de résolution amiable. C’est conflictuel. Il faut clause
d’arbitrage : ici il y a un consensus, choix de cette résolution, choix de l’arbitre. Ce
dernier tranche le litige. Ici ça n’est pas un mode amiable de résolution des litiges. Ne pas
opposer de manière systématique procès et MARC. Quel que soit le mode, la justice
appelle à une solution qui apaisera les conflits
Section 2. La procédure.
La procédure c’est du droit en mouvement, en action. Permet de rendre effectif votre
droit.
Pour Potier, « la procédure c’est la forme par laquelle ont doit intenter les
demandes en justice, les défendre, intervenir, se pourvoir contre les jugements et les
exécuter. »
Toutes les phases sont considérées ici.
2 notions en ordre chronologique :
-l’action
-l’instance
I/L’action
Théorie de l’action
A/La notion d’action
définition légale. Art 30 CPC, « droit pour l’auteur d’une prétention d’être entendu
sur le fond de celle-ci afin que le juge la dise bien ou mal fondé. Pour l’adversaire,
l’action est le droit de discuter le bien fondé de cette prétention. »
Ici l’action est définie comme un droit.
Différence entre droit subjectif (prérogative individuelle, intérêt protégé par le droit)
et le droit objectif. Lorsqu’on dit qu’on accorde à la personne le droit à quelque
chose on est dans le droit subjectif.
Le sujet actif c’est la personne qui agit en justice. Le sujet passif c’est l’Etat qui vous
donne la possibilité d’être entendu par un juge. L’Etat devient débiteur de cette
obligation.
En France il faut un droit pour qu’il y ait une action. L’action provient d’un droit. Dans
l’art 30 on a un rapprochement avec Art 6 de la CESDH (droit au procès équitable).
Art 47 de la charte des droits fondamentaux de l’UE « droit à un recours effectif ».
Le droit d’action donné par le CPC c’est le droit d’être entendu sur le fond une
prétention mais pas celui d’accéder au tribunal.
Ex : je demande le divorce de mon frère. Je n’ai pas le droit d’action mais le tribunal m’a
écouté.
Possibilité d’être entendu sur le fond et ne pas agir en justice.
Procureur de la république = protection de l’intérêt général. Mais pour obtenir DI,
action civile jointe. Elle a pour but de réparer le préjudice causé à la victime de
l’infraction pénale.
Pour forcer la mise en route de l’instruction on peut se constituer partie civile en
revendiquant 1 euros.
L’action en droit français est le droit d’être entendu sur le fond d’une prétention.
1. L’intérêt à agir
Qui agirait en justice sans intérêt ? A priori personne Il s’agit de restreindre la
consultation juridique. La mission du juge est de trancher les litiges de personnes qui
aient intérêt à agir.
2 conditions de l’intérêt :
-il faut que le demandeur soit victime d’un trouble,
-la mesure sollicitée soit susceptible de mettre fin à ce trouble.
Ici le plus souvent je vais avoir intérêt à agir.
Intérêt :
personnel
né et actuel
légitime
2. La qualité à agir
La qualité c’est l’habilitation légale qui confère à une personne ou une catégorie de
personne pour agir pour certaines prétentions. Art 31 CPC « Sous réserve des cas… »
En droit français il y a :
-les actions banales (tous ceux qui ont intérêt peuvent agir),
-les actions spéciales (tous ceux qui ont la qualité à agir).
Matière administrative : tout groupement qui s’est donné pour mission la défense d’un
intérêt collectif à qualité à agir.
Matière pénale : art 1 CPC art 2 CPP, nul ne peut se prévaloir d’un intérêt collectif si
on n’a pas reçu d’habilitation législative.
Syndicats et ordres professionnels : ont reçu qualité à agir pour défendre l’intérêt
collectif.
Associations : point de départ, pas de qualité à agir si elles n’ont pas eu d’habilitation
spéciale. Art 2-1 à 2-21 du CPP donne une liste d’intérêts collectifs pour lesquels une
association peut agir si elle existe depuis plus de 5 ans. Habilitation législative.
En matière civile, depuis fin 2008 arrêt 18 Sept 2008 1ère chambre civile, Cour de
Cassation juge même hors de toute habilitation législative une association peut agir au
nom d’un intérêt collectif dès lors que ça relève de l’objet social de l’association.
II. L’instance
« Je vous prie instamment de faire quelque chose »
Instance :
- procédure engagée devant le tribunal,
- suite de délais acte de procédure,
- demande de formalité.
Situation juridique des parties au procès. C’est un lien de droit entre les parties.
On retient deux sens :
- définition procédurale de l’instance
- définition juridique de l’instance
2. La structure de l'instance
1ère phase : l'introduction de l'instance, la phase qui va permettre de déclencher
2ème phase : le déroulement de l'instance
3ème phase : l'extinction de l'instance, rendu du jugement ou la péremption
Cas particuliers :
– la requête conjointe (ex : un divorce par consentement mutuel)
– l'arbitrage, on a recours à un juge « privé »
On se met d'accord sur la procédure, la matière de droit, le juge, etc. procédure donc très
consensuelle. Dans ces cas la nature contractuelle reprend le dessus.
Concernant la preuve, les parties trouvent les faits, le juge donne le droit. Nuance:
- c'est le principe, mais pas toujours en réalité. Ex : si les parties n'arrivent pas à prouver
des faits, c'est comme si le fait n'existait pas ; mais le juge peut intervenir dans certaines
matières, notamment en civil le juge peut nommer un expert. Le juge peut participer à
l'obtention des preuves.
- Autre nuance : arrêt 7 juillet 2006 CESAREO sur l'autorité de chose jugée ; jusqu'à
cet arrêt on acceptait la règle de la triple identité (identité de pers, d'objet et de
cause). On pouvait amener son litige sur le plan contractuel puis délictuel, etc. si le
fondement était différent. Depuis cet arrêt on ne peut pas amener son action sur un autre
terrain, même si le fondement est différent quand les faits sont les mêmes et l'identité des
personnes la même.Mise en œuvre d'un principe de concentration des moyens. On dit
aux parties qu'elles doivent introduire dès la première instance tous les fondements
de leur litige. Du coup, maintenant, le juge n'a plus à chercher un fondement alternatif à
notre litige. Le juge n'en a pas l'obligation. = Arrêt 21 déc 2007 : une personne a perdu
son procès sur le terrain des vices cachés, puis elle vient reprocher au juge de ne pas
avoir recherché ses chances de réussite de son procès sur le terrain de la non conformité ;
la Ccass a répondu que la Cour n'en était pas obligée.
Maintenant les parties prennent en charge plus de droit qu'on ne pensait, et inversement
avec le juge.
BILAN
Le procès est un litige, une situation d'incertitude juridique, que l'on soumet à un
tiers qu'il va trancher en faisant application du droit. Le litige n'est pas conçu
comme un conflit de personnes, mais plus comme un conflit d'intérêts,
C'est aussi une procédure, un ensemble de règles qui régissent la façon dont le litige
est soumis au tribunal et tranché par ce tribunal.
C'est le droit:
d'être entendu par un juge
d'agir dans un délai raisonnable
d'obtenir des aides financières juridictionnelles
d'obtenir un traducteur
Concernant la question géographique, on essaye de rapprocher la justice des
citoyens : c'est le cas avec la juridiction de proximité (…) : elle décharge le TGI des
petites affaires.
Il y a eu des créations de juridictions, ex : à Bobigny, Nanterre, etc. pour décharger Paris
ou Versailles.
Réforme de la carte judiciaire : on a supprimé 178 tribunaux d'instance, dont celui de
Neuilly, … inversement on a créé des TI, des tribunaux de commerce. Le but est d'assurer
l'effectivité de l'accès au tribunal.
2. La CJUE
Arrêt Margaret Johnson 1986 : les particuliers doivent pouvoir bénéficier d'une
protection juridictionnelle effective des droits qu'ils tirent de l'ordre communautaire.
On retrouve ce droit à un recours effectif dans l'art 47 de la charte des droits
fondamentaux de l'UE.
2. La Cour de cassation
Arrêt Banque africaine de développement de 2005 : la cour juge qu'en présence d'une
entrave à un droit à un recours effectif, il y a vocation subsidiaire du droit français. Dans
l'hyp où la législation de la règle étrangère va interdire d'agir devant un tribunal, le droit
français va agir et va donner une compétence de secours pour accéder à un tribunal de
manière effective.
Ce principe est reconnu par les juridictions à la fois européennes et nationales.
En droit communautaire (droit de l'UE) : les juridictions nationales sont obligées de faire
application du droit communautaire ; cependant le juge national n'a pas la compétence
pour apprécier la régularité d'une disposition communautaire, donc pour contester la
validité d'un acte communautaire, il faut s'adresser directement à la CJUE. Mais grandes
difficultés pour saisir la CJUE. Avant 2009, c'était un accès indirect à la CJUE (on
contestait indirectement la validité d'un acte européen en saisissant le tribunal français qui
devait alors saisir la CJUE d'une question de validité. Mais il y avait aussi un accès direct,
l'art 230-4 permettait aux particuliers d'agir directement devant la CJUE dans le cas
d'une disposition qui atteignait directement les droits individuels des personnes.
Depuis 2009, mise en œuvre du Traité de Lisbonne : on a réformé l'art 230-4 : « ... ».
Donc le type d'entraves au droit d'accès est très varié selon son origine.
273La gravité
Deux types, des entraves absolues et des entraves relatives :
celles qui s'opposent définitivement au droit d'accès
celles qui apportent des limitations, des restrictions au droit d'accès
Arrêt les Saints Monastères c/ Grèce 1994 : la législation grecque interdisait à l'époque
à un regroupement religieux la revendication de la propriété de biens parce qu'il n'avait
pas la personnalité morale; c’est une entrave absolue.
Ex : entraves relatives, obligation de se constituer prisonnier la veille de son procès.
Il faut qu'il y ait une proportion entre le but poursuivi et l'entrave au droit pour
qu'elle soit justifiée.
Le droit communautaire : la CJUE, arrêt 1976 la Cour a déclaré qu'on ne doit pas rendre
pratiquement impossible ou excessivement difficile l'exercice des droits. Il ne faut pas
d'atteinte excessive.
2. L'actualité
Il s'agit surtout d'une lutte contre des entraves, obstacles déguisées.
Ce sont surtout des délais.
Arrêt 15 sept 2005 : la cour juge que la reprise d'un délai de péremption d'instance à
l'insu des intéressés est une entrave.
Arrêt 7 avril 2006 Ass Plén : …
En matière de délai, on a posé le bref délai de l'art 1648 comme compatible avec le droit
d'accès à un tribunal, ce n'est pas une entrave.
L'obligation de prendre un avocat au conseil devant la chbre sociale de la Ccass n'est pas
une entrave intolérable au droit d'accès à un tribunal.
La CEDH n'a pas de pouvoir général, elle peut disposer au cas par cas ; les juridictions
internes doit écarter toutes disposition française contraire, la CEDH en fait le constat
également.
Art 626-1 CPP : on peut demander le réexamen d'une décision définitive en droit pénal
quand un arrêt rendu par un jugement de la CourEDH déclare que la condamnation viole
la ConvEDH et que la satisfaction équitable (art. 41 de la CESDH) allouée ne pourrait
mettre un terme aux dommages.
.
Réparation par équivalent : la satisfaction équitable.
En France, en procédure civile, il n'y a pas de réexamen Art 41 de la CESDH : si on
a été condamné, qu'il y a eu violation de la CEDH et que dommage, comme il n'y a pas
de réexamen on nous accorde une indemnisation en argent.
1. Garantie procédurale
Qu’est-ce qui limite au maximum le risque de partialité ?
La charge de la preuve,
Le contradictoire,
Publicité des débats,
La collégialité (si il y a plusieurs juges au lieu d’un),
L’égalité des armes,
Huis-clos
2. Garantie institutionnelle
Destinée exclusivement à lutter contre la partialité. Principe,
art. L. 111-5 du Code de l’organisation judiciaire
Incapacité du juge absolue : s’applique de plein droit quel que soit le litige. 2 types
d’incapacité :
-rationae personae: Art. L. 111-10 du COJ interdiction du parent, conjoint et allié
jusqu’au troisième degré d’être membre du même tribunal. Pas possible de siéger
ensemble. Peuvent obtenir une dispense pour faire partie du même tribunal mais pas le
droit de siéger dans la même affaire en même temps.
L. 111-4 du COJ juge ne peut pas intervenir dans un litige quand il y a un lien avec
l’avocat
- rationae matériae: L. 111-9 du COJ : interdiction de rejuger une affaire déjà jugée en
première instance.
Incapacité relative
Née à l’occasion d’un procès déterminé. Lorsque le plaideur suspecte que le juge est
partial, il peut demander la récusation du juge.
Pour les jurés d’assise, la récusation est discrétionnaire.
En matière administrative, la récusation est possible pour raison sérieuse. Art. L. 721-1
du Code de justice administrative.
En matière civile, prud’hommale, etc… Art 341 du CPC la récusation d’un juge pour les
causes déterminées par la loi.
Cas :
278si le juge ou son conjoint a un intérêt personnel au litige,
279si le juge ou son conjoint est créancier, débiteur, héritier ou donateur avec les
parties,
280si le juge ou son conjoint est parent ou allié de l’une des parties,
281s’il y déjà eu ou s’il y a un procès entre le juge et l’une des parties ou entre son
conjoint et l’une des parties
282si le juge a déjà connu l’affaire
283si le juge ou son conjoint est chargé d’administrer les biens de l’une des parties
284s’il existe un lien de subordination entre le juge ou son conjoint et l’une des
parties ou son conjoint,
285s’il y a amitié ou inimitié entre le juge et l’une des parties,
Il y a 8 cas, c’est large mais ça ne suffit pas toujours. Sous l’impulsion de la CEDH on va
tenter des dépasser ces cas. Art. 6 §1 de la CESDH, la jp crée des cas.
Cour de cassation, arrêt 18 novembre 1978 demanderesse était la concubine d’un des
membres du conseil des prud’hommes.
Pour prendre acte des QPC, changement, le Conseil constitutionnel permet la récusation
de ses membres. Avant non. La procédure de récusation n’est pas soumis à Art 6 §1 au
principe du contradictoire, uniquement pour civil et prud’hommal. Ex : principe du
contradictoire n’a pas à être respecté dans les procédures de récusations.
Cour de cassation a dit que l’appartenance à un syndicat n’est pas une preuve
d’impartialité pour le juge.
A. Définition négative
1. Le contradictoire n’est pas les droits de la défense
Premier critère de distinction :
-le principe du contradictoire n’est pas seulement un droit du défendeur, il appartient à
toutes les parties.
Ex : motivation des arrêts, publicité du procès…
critère de la hiérarchie : les droits de la défense seraient supérieurs au contradictoire, il
pourrait lui apporter des limites. Il ne fonctionne pas vraiment.
distinction entre le genre et l’espèce : le contradictoire est un élément du droit de la
défense, il est plus petit. Droit de la défense englobe le contradictoire. Conseil d’Etat,
Arrêt du 6 mars 1959 Syndicat des grandes pharmacies de la région de Paris. Il juge
que les droits de la défense sont garantis par le principe du contradictoire.
B. Définition positive
Point terminologique. Parle-t-on de contradictoire ou de contradiction. Code de 1975
parle du principe de contradiction. Plus récemment on parle du principe du contradictoire.
Certains ont dit que la contradiction c’est entre les parties et le contradictoire entre le juge
et les parties. Il semble que le législateur utilise ces deux termes indifféremment.
Principe de droit naturel. Conception philosophique. Certains droits préexisteraient à
toute société, indépendamment de toute société, en tout lieu,…
Ex de contradictoire : Adam après avoir croqué la pomme que l’on demande de
s’expliquer.
Naratio : demande du demandeur
Contraditio : réponse du défendeur
Fonctions :
assurer l’égalité entre les parties
parvenir au plus près de la vérité
Le contradictoire innerve l’ensemble du droit. Il est à d’autres endroits que dans le
procès. Il sort de ce seul cadre. Il dépasse le cadre du procès.
Ex : MARC. On le retrouve là. On le retrouve aussi dans la procédure de licenciement.
Processus de révocation des dirigeants sociaux.
Domaine naturel du contradictoire reste dans l’idée globale de décision individuelle
de résolution de litige
Droit de garder le silence. Affaire Miranda Arizona de 1966. Dans cette affaire,
succession d’enlèvement et viol. La cour suprême dit eut égard au caractère coercitif de
l’interrogatoire il faut informer la personne arrêtée de son droit de garder le silence.
En France on a un rappel au droit à un avocat. Arrêt Brusco vs France rendu par la
CEDH le 14 octobre 2010. Suppression de l’obligation de prêter serment. Brusco saisi la
CEDH. Violation de l’art 6 §1, viol du droit de garder le silence. La CEDH dit qu’il faut
expliquer aux gens qu’ils ont le droit de garder le silence. Le respect du contradictoire ne
va pas jusqu’à l’obligation de répondre, je peux garder le silence, même pendant mon
procès.
Si on ne vient pas, ça ne sera pas un jugement arbitraire. Art 412 CPC ordonne au juge
de créer une forme de contradiction en vérifiant lui-même la recevabilité, le bien-fondé
de la demande.
Le relevé d’office : point de droit que le juge relève lui-même, à sa propre initiative.
Le problème ici, pas de contradictoire. Depuis 1979 on impose au juge de soumettre au
débat le moyen de droit qu’il relève.
En matière pénale, depuis 2006 arrêt CEDH Barbier contre France: peut importe le
moyen, le relevé d’office doit être soumis au contradictoire.
Arrêt de la chambre criminelle 3 mai 2007, cour de cassation se soumet à la CEDH.
Depuis 1992, le juge administratif est obligé de respecter le contradictoire pour les
moyens relevés d’office. Règles valables devant les juridictions administratives de droit
commun.
Mais pas applicable devant le tribunal des conflits et autres juridictions spécialisées.
Le contradictoire dépasse le droit du procès. Arrêt 63-1 du CPP exige que toute
personne placée en garde à vue soit informée immédiatement de la nature de l’infraction
sur laquelle porte l’enquête. Kafka ça n’est plus possible.
Ex historique sur le contradictoire : Louis XVI.
En droit français. Art 15 CPC. La communication des pièces doit se faire en temps
utile. Parfois certaines situations imposent de la rapidité.
Ex : procédure de référé, principe de l’urgence. Art 486 CPC change l’expression,
exigence d’un « temps suffisant » entre l’assignation et l’audience. Cette exigence est
une dimension du principe du contradictoire, au nom du respect du droit de la défense.
Au pénal, le ministère public peut sortir de nouveaux éléments pendant l’audience. Mais
pour autant, on doit prévenir le prévenu des faits pour lesquels il est convoqué. En
principe pas de problème majeur. Ex : comparution immédiate, procédure d’urgence,
procédure qui fait suite à une flagrance. C’est prévu par le Code Pénal pour un certain
type d’infraction (délit, cad peines inférieures à 10 ans) pour ces peines on peut prévoir
un passage du prévenu quasi immédiate. Art 395 s. du CPP. Pour les délits punissables
d’une peine maximum au moins égale à 2 ans on peut consentir à comparaître séance
tenante : jugement de suite. Pour les délits flagrants c’est si la peine maximum est au
moins égale à 6 mois. Si la peine est supérieure à 7 ans, on peut demander le renvoi de
l’affaire à une date ultérieure avec un délai supérieur à 2 mois et inférieure à 4 mois.
Certains auteurs pensent que le principe du contradictoire implique le droit d’un avocat,
interprète et assistance juridictionnelle. Il n’est pas certain que ces droits doivent être
rattachés au droit de la défense.
A. Le contradictoire différé
Ex : si les principes du contradictoire devaient être respecté pour une perquisition, ça ne
serait pas efficace.
Ex : action préventive en matière de preuve afin que l’adversaire fasse disparaître une
preuve. Il ne serait pas bon dès le départ d’imposer ce principe.
On offre une voie de recours contre une décision non contradictoire à la personne contre
laquelle ça a été dirigé. Art 17 CPC. On reporte le contradictoire à plus tard. On offre
une possibilité de s’y opposer a posteriori.
Ex : art. L. 1405 CPC, injonction de payer, acte émanent du juge, cette procédure ne
respecte pas le contradictoire. Mais l’adversaire peut exercer un recours par voie
d’opposition.
Ex : cas des procédures par défaut. On autorise la personne à agir ultérieurement à la
décision.
En matière admin, c’est différent puisque tout est écrit. Pas de procédure par défaut.
Dans ces hypothèses le report du contradictoire ne semble pas porter atteinte au droit de
la défense
B. Le contradictoire exclu
Situation différente, il n’y a pas de possibilité. Ca concerne :
- les mesures d’admin judiciaire. Ex : fixation d’un calendrier de procédure, répartition
des affaires entre les chambres de cour. Pour toutes ces mesures d’admin judiciaire, le
juge est seul maître.
- Le non lieu ou l’irrecevabilité d’un recours. Il est jugé que le recours n’est pas
recevable. Le juge n’est pas soumis au principe du contradictoire.
- Procédure de récusation : la partie qui a une suspicion sur l’impartialité du juge qui
est faite pour respecter le principe du contradictoire. Cour d’appel juge le dossier sans
entendre le juge. Derrière la simple gestion des flux des affaires devant les chambres, il a
une réflexion derrière l’attribution des affaires.
La valeur du contradictoire
- être appelé,
- avoir accès aux éléments du dossier et ce en temps utile, et pouvoir en débattre
contradictoirement.
- être entendu.
Il peut être différé ou exclu
I. La publicité
La publicité dans le sens général c’est tout ce qui est public. N’est pas réservé à une élite.
C’est le fait de rendre public une information.
Dans un sens strict : possibilité offerte au public d’assister aux audiences.
Dans un sens large, la publicité : ensemble de moyens destinés à informer le public de
l’existence, du déroulement et de l’issu d’une instance juridictionnelle.
Relation importante avec les tiers qui viennent voir comment se passe la justice. Idée de
la transparence, elle n’a rien à cacher. Pourquoi imposer la publicité des jugements.
Idée de divertissement, au temps des Romains surtout (les procès se faisaient en
plein aire, au Tribunal des Héliates, Agora). Ca n’est pas seulement pour offrir un
spectacle, pas non plus l’occasion de faire de la pub gratuite aux avocats, ni aux
procureurs, ni pour les juges. Ex : Procès Fourniret, demande de huis clos. Ex : Procès
Sadam Hussein, demande de huis clos par le tribunal.
Pour montrer que l’on n’a rien à cacher on fait souvent intervenir des observateurs
extérieurs. Ex : procès de Nuremberg.
Désavantage: Certains secrets en justice sont très utiles. En matière commerciale par ex
(cacher les secrets d’un nouveau produit), journaliste (cacher ses sources) enquête pour
pédophilie sur quelqu’un. Ca peut porter atteinte à la présomption d’innocence. Autre
ex de publicité néfaste : le divorce. Art 248 Code civil, dispose que les débats ne sont
pas public. En droit de la concurrence, procédure de cartel, permet à une personne de
dénoncer une pratique anticoncurrentielle en en conservant le secret. Huis clos accordé
pour les mineurs. L’arbitrage marche fort pour les grosses sociétés parce qu’elles
préfèrent que ça reste secret.
En matière civile, valeur importante, principe directeur du procès au même titre que le
contradictoire. Art 22 du CPC. « Les débats sont publics sauf les cas où la loi exige ou
permet qu’ils aient lieu en chambre du conseil. » Le principe c’est la publicité. Art 451
CPC prévoit que :
- décision contentieuse = audience publique,
- décision gracieuse = pas publique. Pourquoi ? Ca n’intéresse pas les tiers ex : adoption
d’un enfant, homologation du contrat de mariage... On considère que les droits de la
défense ne sont pas concernés.
En matière pénale Art 306 du CPP relative à la cour d’assise. Dispose les débats sont
publics à moins que la publicité ne soit dangereuse pour l’ordre et les mœurs. Lorsque
le président veut déclarer le huis clos, il doit le faire publiquement. Art 400 CPP
applique les mêmes règles au tribunal correctionnel.
En matière admin : contentieux admin, Art. L. 6 du CJA (code de justice admin). Les
débats ont lieu en audience publique.
Ce qui faut retenir : droit fondamental, garantie, bonne justice, protection. Ce qui est
gênant, cette protection : on peut y renoncer. On peut priver la société dans certains cas.
1. La spécificité de l’affaire
Ces textes envisagent eux-mêmes l’exercice du huis clos dans certaines circonstances :
la moralité, l’ordre public, la sécurité de l’Etat, protection de la vie privée. Cela
renvoie au principe de la dignité de la personne humaine.
Le viol : il n’y a pas longtemps c’était un délit mais pas un crime. Aujourd’hui au plus
haut niveau hiérarchique des crimes. Et pour cela on a le droit à un huis clos.
Matière gracieuse échappe au huis clos parce que droit de la défense sont moins
concernée.
En matière civile, lorsque les parties se sont mis d’accord pour renoncer aux plaidoiries,
pas d’intérêt de faire une audience publique sauf quand intérêt public en jeu.
Arrêt Zum Tover vs Autriche. La CourEDH est assez généreuse dans les exceptions à
la publicité. « Publicité différé » : publicité non respectée.
Arrêt Diennet 1995. Médecin qui a manqué à son devoir pro. Conseil le radie de l’ordre
des médecins. L’audience est secrète. Pourvoi devant le Conseil d’Etat qui a compétence.
Censure du jugement par la CEDH, même si audience publique devant Conseil d’Etat ça
ne marche pas.
Publicité des débats = garantie de bonne justice. Elle intéresse les parties et plus
largement la société toute entière. Accès à la justice pour vérifier que la justice a bien été
appliquée.
II. La motivation
Louis XIV disait « j’ai dit » et c’était fini. Si c’était le cas du juge ça serait pratique. En
pratique c’est différent. Il faut que le juge motive sa décision.
Motivation des décisions de justice = garantie essentielle de bonne justice.
3 avantages :
286Comprendre la décision du juge. Ca force le juge à dévoiler son raisonnement, il a
fait son travail. Exercer un contrôle. La Ccass et le Conseil d’Etat ne servirait à
rien sinon
287Lutte contre l’arbitraire. Empêche le juge d’être tout puissant. Il est au service
de la loi. Il est soumis à la loi adoptée par le législateur
288Permet de comprendre comment est élaboré la jp, trouver une cohérence dans
les décisions. Comment conseiller quelqu’un sur les chances de succès de son
action. Sécurité juridique, prévisibilité des décisions. Faire accepter la décision.
2 angles :
Le juge n’a pas à motiver sa décision, il tient son pouvoir du roi et le roi tient son
pouvoir de dieu. On ne remet pas en question la décision du juge. Contester un jugement
c’est contester dieu. Pas top à l’époque. De plus on pensait que motiver la décision de
justice aller porter atteinte au secret du délibéré. Auj on ne publie pas les motivations
incidentes, des autres opinions des juges. On ne prend que l’avis général
Dernier élément : ils voulaient asseoir leur pouvoir.
2ème étape : la révolution française. La justice n’est plus rendue au nom de dieu. Le juge
devient serviteur de la loi. La loi est le nouveau dieu, on y voue un culte. Les premiers
profs de droit s’appeler l’école de l’exégèse. On faisait des cours de code. Art 1134 du
code civil. « Que ton non soit non et que ton oui soit oui », Saint Mathieu. Avant on
disait que celui qui ne tenait pas sa parole manquait de respect à dieu. Avec la révolution
on déplace l’objet du culte : la loi. Le juge devient la bouche de la loi. Il l’applique
entièrement et uniquement cela. Suppression de la procédure des remontrances.
Procédure où le parlement refusait d’appliquer la loi. Maintenant tout le monde soumis à
la même loi. Interdiction du déni de justice (hypothèse dans laquelle le juge refuse de
trancher) prohibition des arrêts de règlement (solution générale et abstraite).
Interdiction de statuer infra petita, supra petita (au dessus de la demande des parties).
Obligation d’appliquer les règles de droit.
Pour montrer que le juge a bien appliqué on lui demande de motiver ses décisions. 1790
apparition de la Ccass = Tribunal de cassation à l’époque. L’obligation de motiver le
jugement est une garantie contre l’arbitraire. Cahier de doléance. « Dieu nous garde
de l’équité des parlements ». Montre que le juge a bien vérifié la pertinence des moyens
soulevés.
2. Le régime
L’obligation de motivation on les rencontre dans les arrêts. « Manque de base légale » :
ça ne veut pas dire qu’elle s’est trompée. Ca veut dire qu’elle n’a pas suffisamment
motivé sa décision, sans expliquer pourquoi la règle était applicable. Ex : acceptation
d’une offre 6 ans après dans une succession. Cassation car il faut que la cour d’appel
explique en quoi l’acceptation est intervenu hors délai raisonnable. Arrêt 20 mai 2009.
Sanction pour jugement pas motivé = nullité de la décision. Loi 16 et 24 août 1790.
Obligation de comporter 4 parties distinctes pour le jugement. Résultat des faits et motifs
du jugement. Cela à peine de nullité. En novembre 1790 on a étendu cela au tribunal de
cassation à peine de nullité aussi.
Matière civile : il y a décisions qui doivent être spécialement motivées. Art 175-2 code
civil. Mariage suspecté d’être blanc. S’il y a doute l’officier de l’Etat civil peut faire
opposition, le procureur peut alors différer d’un mois le mariage ou s’y opposer mais il
faut que sa décision soit spécialement motivée.
A. L’affirmation du principe
En droit international
Pas d’exigence de ce principe dans la ConvEDH. On y trouve une recommandation du
Conseil de l’Europe. Toute décision rendue par un tribunal inférieur devrait être soumise
au contrôle d’une juridiction supérieure. Dans cette reco le conseil emploi le conditionnel
= force relative. Ne prévoit pas d’exigence de voie de recours.
Règle transnationale en procédure civil : American Law
Exception : matière pénale, on trouve des textes internationaux qui exigent
l’existence de voie de recours :
Pacte de 1966 qui n’a pas de valeur contraignante prévoit à l’article 14.5
Exigence similaire dans un protocole additionnel n°7 de la ConvEDH qui date de 1984.
Art 2. Ce protocole additionnel prévoit un droit de double degré de juridiction. Prévoir
des exceptions pour des infractions mineures. France a posé une réserve d’interprétation :
le pourvoi en cassation doit être considéré comme un second degré de juridiction. Mais le
problème c’est que la Ccass ne juge pas le litige. Depuis 2000 on peut interjeter appel
d’une décision de cour d’assise. Mais avant on ne pouvait que aller devant la Ccass.
En droit fr
L’exigence d’un double degré de juridiction ne figure pas dans la constitution de 1958.
Le conseil constitutionnel n’accorde pas de valeur constitutionnelle à l’exigence de voie
de recours. Il l’assimile de plus en plus à un double… Décision de 2004, statut de la
Polynésie française, la règle du double degré de juridiction n’avait pas de valeur
constitutionnelle autonome. Cela va peut-être évoluer. Le Conseil constitutionnel a dit
que ce droit de recours considérait une garantie fondamentale dont en vertu de l’art 34
de la constitution il appartient seulement à la loi de fixer les règles. Art 34 et 37. La
formule ici a de l’importance. Le conseil a déjà fait cela en matière de liberté
contractuelle. Pas impossible que le conseil fasse évoluer cette conception.
Ccass quelle valeur pour cette exigence ? Décision de 1961, la cour considère qu’il existe
un ppe général du droit de recours avec exception de fermeture de voie de recours.
Ex : en matière civil litige inférieur à 4 000 euros pas susceptible d’appel.
Pour le Conseil d’Etat l’exigence d’une voie de recours est un ppe d’ordre public.
Arrêt Conseil d’Etat de 2003 M.
Doctrine fr considère que droit au juge, 2 dimensions : droit à un 1er juge et le droit à une
voie de recours. Il n’est pas gênant que les conditions pour former un pourvoi en
cassation soient plus restrictives qu’en première instance. Le 23 novembre 1993 France
condamnée par CEDH dans affaire POITRIMOL. Désobéissance à un mandat d’arrêt
et ainsi refus du pourvoi en cassation. Il fallait donc se constituer prisonnier pour faire
pourvoi en cassation. Cela n’est plus le cas.
Conclusion : droit à une voie de recours : valeur douteuse encore. Pas retenue de
manière éclatante. Ca fait partie du droit de la défense, c’est une protection.
L’exigence d’accorder un droit de recours n’est pas absolu. Il faut concilier cette
exigence avec d’autres droits fondamentaux. Ex : il faut aussi rendre une décision de
justice dans un délai raisonnable. Il faut faire des choix.
Droit de la défense :
Droit à un juge indépendant et impartial
Ppe du contradictoire
Publicité
Motivation
Existence d’une voie de recours Tous au service du défendeur. On touche ici à l’intérêt
de la société.
On a vu que le droit au procès recouvre des notions essentielles :
-impartial, indépendant…
-droit de la défense
On s’intéresse aux éléments de l’instance : ce qui compose l’instance = lien de droit, cad
rapport juridique entre le juge les parties, les tiers.
Il faut expliquer le déroulement de l’instance : déroulement du procès. Forme du
procès, délais… On s’intéresse à ce qui organise le déroulement de l’instance.
Il s’agira à la fois d’envisager l’instance comme une succession d’acte de procédure et
l’instance envisagé comme un lien entre les parties.
I. Les parties
Qui sont-elles ? Question pas simple mais bcp d’enjeux. L’autorité de la chose jugée aura
un effet qu’entre les parties. Les voies de recours ne sont pas identiques.
Art 1351 du code civil relatif à l’autorité de la chose jugée = basée sur la règle
ancienne de la triple identité. On ne peut faire même procès avec mêmes parties ayant
formé une demande en la même qualité, même chose demandée, même cause.
A. Qualité de partie
Qu’est-ce qu’une partie ? Celui présent au procès ? Non. On peut ne pas venir ou ne pas
être appelé.
2 points :
Condition processuelle de partie
Condition
1. Condition processuelle de partie
Il n’existe pas que des parties que volontaires. Il peut y avoir des cas où obligatoire.
Partie volontaire
Contentieux : le demandeur (formuler une demande), le défendeur (celui contre lequel a
été formulé la demande). = Aspect volontaire. Il a délivré une assignation.
Moins flagrant pour le défendeur. Aspect volontaire est discutable. Soit il acquiesce à la
demande qui est faite, soit on va au tribunal. La liberté de refuser ou non est artificielle.
Ca marche mieux pour l’arbitrage car il faut exprimer la volonté de choisir l’arbitrage.
Dans le procès pénal le caractère volontaire est discutable. Pour autant on ne peut
soutenir que le prévenu n’est pas partie. Prévenu = partie au procès. En matière pénale,
lorsque le juge est saisi il l’est in rem et pas in personae. Il décide celui qu’il veut
entendre ou non. Partie = personne mise en examen. Mais témoin assisté pas partie.
En matière civile : les parties sont des personnes physiques ou morales. Le ministère
public représenté par une personne peut être partie au procès dans certain contentieux :
nationalité et mariage fictif. En matière civile c’est simple avec le contentieux.
En matière gracieuse c’est différent : on est le défendeur et demandeur en même temps =
unicité de partie.
A l’inverse cas où il y pluralité de partie. Plusieurs demandeurs et plusieurs défendeurs.
Cas quand assignation émane de plusieurs personne. Ex : M. et Mme. Pluralité de
défendeur, ex : assignation de tous les chasseurs. Art 66 du CPC relatif à l’intervention
= hypothèse dans laquelle un tiers devient partie au litige. Soit parce qu’il l’a
demandé soit lorsque le tiers est forcé à être partie. Ex : cordonnier qui massacre une
paire de chaussure mais on demande assignation forcée de l’assureur. Il peut être
intéressant de faire intervenir des tiers.
« Litisconsorts » personnes qui sont placées dans une même situation dans un litige.
Codemandeurs, codéfendeur. Art 386 du CPC relatif à la péremption d’instance. Cas
où les parties se désintéressent de l’instance, aucune diligence pendant 2 ans. L’acte des
uns bénéficie à l’ensemble des litisconsorts.
305Partie nécessaire
On ne parle pas du défendeur ici. Hypothèse dans laquelle une personne est
contrainte à venir dans le litige. Aucune prétention à faire trancher. Elles sont
contraintes à être partie au procès dans la loi. On retrouve cela dans les procédures
collectives. On cherche à attraire les personnes qui sont intéressées au sort de l’ez et
éviter qu’ils viennent par la suite.
Le ministère public n’a jamais de prétention personnelle à faire valoir. Il agit au nom
de la société. Sa présence est indispensable. S’il ne vient pas il n’y pas d’instance. Art 2
du CPP est une partie principale au procès pénal. Autre ex d’intervention : Art 23-3
du code civil. Il est défendeur nécessaire à toute action déclaratoire de nationalité.
Autre ex de partie nécessaire, droit du travail. ASSEDIC sont considérés comme partie
nécessaire. Ils peuvent obtenir une condamnation contre l’employeur alors qu’il n’était
pas présent à l’instance.
En droit admin :
le demandeur est celui qui formule la requête.
le défendeur ce n’est pas simple. Ex : le contentieux de pleine juridiction. Action
contre une organisation. C’est facile. Ex : contentieux de l’excès de pouvoir c’est
contre un acte. L’action est dirigée vs personne publique ayant intérêt au maintient
de l’acte. Pas forcément le signataire.
Il arrive que les frontières se troublent. Hypothèse dans laquelle un demandeur devient
l’intimée en appel cad de défendeur. Ex : demande reconventionnelle. Dans certains cas
on ne pose pas la question. Ex : matière pénal (le prévenu sera toujours le défendeur) ou
admin. L’admin ne devient pas demanderesse d’une personne.
B. Le tiers
Définition négative = celui qui n’est pas partie. Ce qui tend à
signifier que lorsqu’on n’est pas partie on est tiers. Et non ! On
peut être ni partie, ni tiers. Ex : le juge, auxiliaires de justice.
Dans ces derniers par ex : les avocats, les huissiers, les greffiers,
les avoués, les experts, les techniciens. Toutes ces personnes qui
gravitent autour du procès.
Pour être un tiers : il faut avoir demeuré étranger à l’instance. Question des cas
limites. Ex : le témoin. Ce ne sont pas des parties, ils sont appelés au soutient de la
prétention des parties. Mais ils ont participé au cour de l’instance. Témoins ne sont donc
pas de véritables tiers. Autre ex : personnes qui ont participé à l’instance sans être partie.
On pense à la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour
l’Egalité) qui a la possibilité de formuler des observations. Elle peut commenter, formuler
des critiques mais n’est pas partie.
A. Assistance
Défense = droit fondamental. Ccass y a vu un droit fondamental à caractère
constitutionnel. Assemblée plénière de la Ccass arrêt 30 juin 1995, elle s’est prise pour
le Conseil d’Etat. Ce n’est pas son rôle de déterminer ce qui est constitutionnel ou pas. La
DUDH (déclaration universelle des droits de l’homme) à Art. 11 § 1 « toutes les
garanties nécessaires à la défense aient été accordées. ». Cette exigence ressort de la
charte des droits fondamentaux : art 47, toute personne a la possibilité de se faire
conseiller, défendre, représenter. Une aide juridictionnelle est accordée à ceux qui ne
disposent pas de ressources suffisantes dans la mesure où cette aide serait nécessaire pour
assurer l’effectivité de l’accès à la justice. La gratuité rend le droit au juge efficace. Cette
mission est nécessaire pour l’exercice du droit de la défense et aussi de la garantie de
l’accès à la justice car la barrière financière empêche de temps en temps cet accès.
L’Etat est débiteur de l’obligation de financer l’assistance juridique. 1ère mission de
l’avocat c’est l’art. 412 du CPC il s’agit du pouvoir et du devoir de conseiller la partie
et de présenter sa défense sans l’obliger. Rôle de l’avocat est double : il représente son
client aussi en plus du conseil.
Quel contrat uni l’avocat et son client : Art 1984 s. du code civil = mandat. Problème : à
la fois un mandat et un contrat d’entreprise (offre de service vs prix). Mais c’est
globalement un contrat de mandat. Il ne peut plaider, engager son client qui si il en a le
pouvoir. Pouvoir spécial dans le cadre des transactions. 1984 et 1998 Code civil le
mandat est tenu par les actes du mandataire. Pour les actes les plus graves il faut un
mandat spécifique.
Loi peut autoriser les parties à recourir à d’autres personnes qu’un avocat.
Tribunaux d’instance et juridiction de proximité. 828 du CPC.
Parties ont le droit de se faire assister par un avocat, leur conjoint, leur concubin
(pacs), par leur parent ou allié en ligne directe, en ligne collatérale 3ème génération,
personne attachée à votre service personnel ou à l’ez
L’Etat : représenté par fonctionnaires ou personnes de l’admin. Cas de
compétence des juridictions civiles spécifiques (détermination par la loi ou matières
réservées traditionnellement au pouvoir judiciaire : contentieux sur l’état des personnes et
atteintes à la liberté ou à la propriété privée)
Conseil de prud’homme là aussi l’assistance et représentation c’est plus souple.
Code du travail. Sont habilités à représenter les parties : les employeurs ou les salariés
appartenant à la même branche d’activité, délégué syndical, conjoint, concubin,
partenaire dans un pacs, ressource humaine
Tribunal de commerce Art 853 CPC Les parties ont la faculté de se faire assister par
toute personne de leur choix
Dans tous les cas, lorsque le représentant n’est pas avocat, il faut qu’il dispose d’un
pouvoir spécial
Matière pénale :
tribunal correctionnel : art 417 du CPP. Devant le tribunal correctionnel on a le
choix de se défendre nous même ou de se faire assister. Si pas de choix d’avocat mais
qu’on veut quand même bénéficier d’une assistance, le président du tribunal correctionnel
nomme le défenseur. Il ne peut être choisi que parmi les avocats du barreau. Que le choix
soit fait par une partie ou d’office on ne peut qu’avoir un avocat. Art 6 CEDH L de se
défendre tout seul devant tribunal correctionnel. Pb ca peut aller jusqu’à 10 ans de
prison.
Devant Cour d’Assise pas le choix : art. 274 du CPP, l’accusé est invité à
choisir un avocat pour l’assister dans sa défense. S’il ne présente pas d’avocat, il est
nommé d’office par le président. Art. 275 à titre exceptionnel le président de la cour
d’assise peut autoriser l’accusé à prendre pour conseil un parent ou ami.
Plus les enjeux sont importants plus on a l’obligation de se faire assister.
B. La représentation
Autre facette de la mission de l’avocat.
On distingue 2 types de représentation :
Ad agendum : représentation dans l’action. Dans quel contexte on a besoin d’être
représenté : le cas des mineurs et majeurs protégés, personne placée sous tutelle, ou
aussi personne morale. On demande de prendre la place de la partie. Ex : les
représentants pour le mineur, ça peut être le parent. En ppe le nom du représenté n’a pas
besoin d’apparaître.
Ad litem : représentation au cours de l’instance. Le nom du représenté apparaît
clairement. Il demeure dans le procès il est bien titulaire de l’action. Il confie à une
personne le soin d’exercer pour lui des actes de procédures (assignation, citation en
justice, conclusion qui vont être échangées). Art 411 du CPC. Cette représentation ad
litem emporte le pouvoir et le devoir d’accomplir au nom du mandat d’accomplir
tous les actes de procédure. « Au nom et pour le compte » : l’avocat engage son client
Art 414 CPC on ne peut se faire représenter que par une personne physique ou morale
habilitée par la loi.
Art 413 CPC prévoit que ce mandataire qui a le pouvoir de nous représenter supporte
également une mission d’assistance. Ce qui signifie que lorsqu’on donne pouvoir à un
avocat de représenter il assiste aussi le plus souvent. Mais ce n’est pas toujours le cas. Il
faut distinguer mission d’assistance et représentant.
Ex : l’avocat parisien en province n’est pas admis pour actes de procédure. Il ne peut pas
assigner non plus en province. Il fait appel à un avocat postulant. Il accompli pour nous
des actes de procédure. Il bénéficie du mandat ad litem. Exception : devant le barreau de
Nanterre, Créteil, Bobigny, c’est la multipostulation. On les a créés pour décharger le
barreau de Paris. On retrouve cette distinction dans l’autre sens pour les avocats de
province à Paris.
Autre hypothèse : cour d’appel. Avocat est incompétent pour accomplir acte de
procédure. C’est l’avoué qui a cette compétence pour accomplir acte de procédure
devant la cour d’appel. Avoué pouvoir de représentation ad litem et avocat assistance.
Avant on retrouvait cela en première instance. En 1971 fusion des avocats et des avoués
de première instance. Gain du pouvoir d’accomplir eux-mêmes actes de procédure devant
juridiction de première instance. Autre fusion actuellement : avocat et avoué devant cour
d’appel. Réforme Attali. 1 janvier 2011, disparition des avoués, possibilité pendant 5 ans
pour être reclassé. (Avocat, notaire, commissaire priseur, greffier, huissier de justice…).
L’avocat pourra alors presque tout faire. Assistance et représentation instance et appel.
Dans certains contentieux on oblige les parties à être présentes dans la salle. Ex :
Conseil des prud’hommes : il y bureau de conciliation, on espère qu’ils vont trouver un
arrangement. Code du travail exige que les parties soient présentent. R1453-1 du code
du travail. Sauf pour motif légitime.
Tribunal paritaire des baux ruraux : pour des raisons tenant à la réconciliation, on va
exiger qu’elles viennent.
Matière pénale :
Prévenu doit comparaître en personne. Doit être présent physiquement. Pas contraire à
Art 6 § 1, conforme d’exiger le prévenu qu’il soit présent à son procès. Exception en
matière contraventionnelle et correctionnelle dans certaine hyp le prévenu est autorisé à
être absent si il a eu conseil préalable d’un avocat.
Pour les délits : avant 2004 Art 411 du CPP autorisation du prévenu à ne pas se
présenter au procès si la peine encourue était inférieure à 2 ans d’emprisonnement mais
on devait entendre l’avocat. La CCass a appliqué l’article 411 quelque soit la peine
encourue fin de cela. 19 février 2003 chbre criminelle de la cour de cassation, le droit
au procès équitable et le droit de tout accusé à l’assistance d’un défenseur s’oppose à ce
qu’un prévenu non comparant et non excusé soit jugé sans entendre son avocat présent à
l’audience pour assurer sa défense. Réforme de 2004 a consacré cette jp. Elle a réformé
411 du CPP. Qq soit la peine encourue (pas crime) on peut ne pas se présenter à son
procès. L’avocat est entendu et le jugement sera contradictoire. Même si il est absent. Le
tribunal peut exiger que le prévenu vienne à son procès. Le prévenu qui ne répond pas
à cette citation peut être jugé contradictoirement si son avocat est entendu.
Pour les contraventions : Art. 544 du CPP renvoie au 411.
L’aide juridictionnelle
Subordonnée à plusieurs conditions :
Revenu : pour bénéficier d’une aide juridictionnelle totale il faut gagner moins de 915
euros/mois. Pour l’aide partielle, moins de 1372 euros/mois. Ayant droit d’une victime :
meurtre, viol, torture, acte de barbarie, pas de condition de ressource. Lorsque le revenu
dépasse on regarde et on peut cas exceptionnel autoriser cette aide. (retraire, pension
alimentaire, salaire,…)
Nationalité : il fallait être français avant. Maintenant français, européen ou étranger en
situation régulière. Cette condition de nationalité peut sauter dans certains cas : lorsque
demandeur est prévenu, témoin assisté, inculpé, partie civile, s’il fait l’objet d’une
procédure dite de plaider-coupable, si il est maintenu en zone d’attente…
Le litige : il faut qu’existe un litige mais pas forcément un procès. L’aide peut porter
aussi sur la médiation et la conciliation. Aussi bien pour le demandeur que défendeur. Il
faut que la demande ait des chances sérieuses d’aboutir.
Selon l’issue du procès :
Si celui qui bénéficie de l’aide juridictionnelle perd son procès et s’il est condamné à
payer les dépens, il va payer à la partie adverse le remboursement des frais mais pas les
frais d’avocat
S’il gagne son procès : l’Etat peut demander de restituer le montant de l’aide
juridictionnelle si le revenu excède le plafond.
Distinction objet/cause en matière civile c’est clair. Cette distinction est plus relative
dans d’autres matières : pénale, contentieux pour excès de pouvoir. On les confond dans
ces 2 dernières matières. Dans ces contentieux il n’y a pas vraiment de prétention.
Distinction fondement/demande pas clair.
A. L’objet
Il est constitué de l’ens des prétentions développées par les parties. Pas
exclusivement le demandeur. En effet le défendeur a également des prétentions. Le
défendeur sa principale prétention c’est le rejet de la demande. Le défendeur a le droit lui
aussi de formuler ses prétention : en plus du rejet, demande contre le demandeur =
demande reconventionnelle. Ex : non seulement je ne vous dois pas x€ mais c’est vous
qui me devez y€.
L’ens de ces prétentions = l’objet du litige. Autre ex : le demandeur invoque la nullité
du contrat.
Matière admin :
Plus définie par la jp que par les textes. Arrêt COMPAGNIE D’ORLEANS ET DU
MIDI 1912. Conclusion du commissaire du gouvernement RIBOULAIS. C’est la
demande des parties qui dans la limite des lois fixent les limites du terrain
juridictionnel. C’est là où s’affronte les intérêts. Et cela est fixé par la demande des
parties. Comme en civil, ça reviendrait aux parties de fixer le litige.
Autorité, origine de la décision attaqué : demande gracieuse et c’est que si rejet qu’on
pourra saisir le tribunal admin.
C’est la demande de décision préalable qui fixe l’objet du litige. Cette règle s’applique
dans le plein contentieux ou le contentieux d’excès de pouvoir. Dans le contentieux
objectif : l’Etat n’a aucune prétention à faire valoir. Le juge viendrait aider le
demandeur ? Non il ne vient pas au secours du requérant qui aurait mal formulé la
demande.
Ex : requérant qui demande la nullité partielle d’un acte admin, 2 articles d’un arrêté
préfectoral. Si mal formulé, rejet de la demande partielle. Et ne pourra pas se prononcer
sur la nullité totale de l’arrêté. Il est lié par la demande et ça peut se retourner vs
demandeur. Argument : le juge ne doit pas devenir un consultant juridique, il ne fait pas
le travail à la place du demandeur
A l’inverse de la matière civil on est dans les termes de la demande de décision
préalable. Il est important de ratisser large // droit du travail : on ne peut pas
invoquer de nouveaux arguments après lettre de licenciement
Droit pénal
Coloration est plus inquisitoire. L’initiation du procès revient au ministère public.
Les parties ne pourront pas déterminer librement la prétention des parties. Elles ne
jouissent pas en matière pénale de la même liberté qu’en matière civile. Les parties ne
peuvent pas disposer de ces droits. Il appartient au ministère public de fixer l’étendu du
litige. Prévenu n’a qu’un rôle passif sauf condamnation sur reconnaissance
préalable de culpabilité (CRPC). Cette procédure est très critiquée en matière de droit
de la défense. Pas publique, pas temps de réflexion mais rapidité de la justice. En France
c’est limité au délit.
Le prévenu n’a pas de prétention à faire valoir, il demande juste le rejet.
En matière pénale le juge d’instruction est saisi in rem : il est saisi de faits et non
d’une personne. Il enquête sur un ens de faits délictueux. Peut étendre sa saisine à
d’autres personnes. Quant à la juridiction de jugement elle est saisie in personae. Le
juge ne peut juger d’autres personnes que celle qui sont devant lui. Pourquoi est-ce qu’on
interdit au juge de jugement d’étendre sa saisine à d’autres personnes ? :
séparation des autorités de poursuite et de jugement.
Ppe d’opportunité des poursuites, c’est la parquet qui décide de poursuivre qqun
L’objet du litige en matière pénal = ce qui est demandé par le seul ministère public.
Il demande la reconnaissance d’une infraction et la sanction de cette infraction. Tout
changement de la qualif est une modif de l’objet du litige. En matière pénale
rapprochement objet du litige et cause.
Dans contentieux admin le juge est tenu par le choix des parties. Ex : contentieux de
l’excès de pouvoir. Quand on attaque la validité d’un acte il ne peut pas se prononcer sur
autre chose.
Matière pénale :
Le juge n’a pas le doit d’aller au delà de la saisine du juge d’instruction. Le parquet
décidera ou non d’étendre l’objet du litige.
Le juge d’instruction saisi in rem (faits) demande au parquet pour enquêter sur fait
nouveau. Lorsque qu’une personne vient d’elle-même dans le cabinet du juge
d’instruction, il peut étendre l’objet du litige. La personne poursuivie peut autoriser que
le juge enquête sur de nouveaux faits (artificiel sauf quand on veut être condamné pour
tous les faits en même temps). Il est tenu par la délimitation des faits.
Le juge de jugement est libre quant à la peine. Il n’est pas tenu par les réquisitions du
procureur de la république. Le juge peut aller en deçà et au delà, changer la nature de la
peine.
On ne veut pas que le juge modifie l’objet du litige. Ca appartient aux parties. Si on
autorise le juge de statuer ultra petita c’est accepter qu’il modifie cause et objet du litige
ce qui n’est pas acceptable. Lorsque le juge statue ultra petita touche à la cause du litige.
L’infra petita :
La prohibition de l’infra petita c’est différent du fait d’accorder aux parties ce qu’elle
demande ou non. Il n’est pas tenu d’accorder l’intégralité. Art 700 du Code civil. Le
juge n’est pas tenu par le montant qu’on a sollicité. Si c’est le cas on ne pourra pas
dire qu’il statue infra petita. Infra petita = lorsqu’il ne répond pas à tout ce qu’on lui
demande.
Art 455 du CPC. Cité souvent en pourvoi en cassation. Cet article fait obligation au juge
du fond de répondre à toutes les prétentions. Dans cette exigence de motivation on
retrouve cette notion d’infra petita = défaut de réponse aux conclusions. Le juge omet de
répondre à un argument.
Déni de justice puni par Art. 4 du Code civil. Il fait interdiction de s’abriter derrière
l’insuffisance et l’obscurité de la loi. Obligation d’étudier toutes les prétentions. Mais on
lui autorise à déclarer des moyens irrecevables. Bon exemple : devant cour de
cassation ou avec la QPC le conseil d’Etat et Ccass se prononce sur le caractère sérieux
de la demande. On est au stade de l’irrecevabilité.
B. La cause du litige
C’est complexe. Dans des syst juridiques d’autres pays pas de théorie de cause. Cette
notion est délicate à aborder. Ici on parle de la cause du litige. C’est la doctrine qui a fait
revenir la cause.
Cause = pourquoi, la justification. Lat : cour, cour debetur, « pourquoi dois-tu ». Lat :
l’objet c’est quid debetur.
Cause = justification de la demande. Elle étaye l’objet. Le contenu de la cause n’est pas
forcément clair. Ex : on me renverse à vélo, je demande 500€, pourquoi ? parce que
fondement textuel Art 1382 ?
La cause est-elle comprise comme l’ens des faits ou la règle de droit qui entoure ces
faits ?
Procédure civile :
Conception mixte de la cause. Elle sera à la fois le fait et le droit. Avec jp CESAREO on
nous explique qu’il y a identité de cause qq soit le fondement juridique. Ex : accident sur
parking sur 1382, je perds. Nouvelle demande sur 1384, ca n’est pas possible. Règle
juridique n’a plus d’importance pour la cause. Seul importe les faits. Ou dire que seul
l’objet et personne = identité pour autorité chose jugé.
Cause = de manière générale en application c’est fait et droit. En matière d’autorité
de chose jugée c’est plutôt les faits.
Dans le contentieux admin ce ne sont pas les faits qui importent c’est exclusivement le
fondement juridique, seul la règle de droit qu’on a visé.
M. MARSEILLE de 2006 du Conseil d’Etat. Texte relatif à la resp des hôpitaux
publics. Intervention médicale qui a eu maladie par la suite et il n’avait pas été encouru
des risques encourus. Dès lors qu’il y a faute de l’établissement pas de nouvelle demande.
Si l’argumentation juridique est différent ont peut introduire nouvelle demande, peu
importe les faits, seul le fondement juridique compte. C’est l’inverse qu’en matière
d’arrêt CESAREO la cause a une teinte strictement juridique.
Limite : pb des juges non pro : ils ont très peu de droit. (Juridiction de proximité,
prud’homme, commerce.)
Suivant le type de proc étudié la clé de répartition entre partie et juge diffère.
Proc civile :
Coloration accusatoire. Art 6 CPC. Les parties ont la charge d’alléguer les faits propres
à les fonder. Les faits = chose des parties, ce sont elles qui les connaissent.
On borne les pouvoirs du juge. Art 7 CPC. Le juge ne peut fonder sa décision sur des
faits qui ne sont pas dans le débat. Le fait est propre aux parties, le juge reste en
dehors. Cette répartition des rôles est assez archaïque. Donne image d’un juge
impuissant et important. Cette conception ne reflète pas la réalité. Juge a un pouvoir sur
les faits plus loin que les parties : CPC reconnaît certains pouvoir en matière factuelle :
Art 7 al 2 du CPC on autorise le juge à prendre des faits adventis : les parties en ont
parlé mais dont elles n’ont pas fait usage à l’appui d’une prétention. On autorise le
juge à venir piocher dedans pour statuer. Le juge peut prendre en considération même
les faits que les parties n’auraient pas spécialement invoqués lors de leur prétention.
Ex : art 8 du CPC il est conféré au juge un pouvoir particulier = celui de pouvoir
poser aux parties des questions. Il dispose que le juge peut inviter les parties à fournir
les explications de fait qu’il estime nécessaire à la solution du litige. Il arrive en effet que
les parties ne soient pas claires dans leur explication.
Ex : commerce, contrat oral, aucun papier, juge va inviter les parties à éclairer sur la
situation du litige.
Poser des questions que si elles sont nécessaires à la résolution du litige
Juge peut poser des questions aux témoins : entendre des tiers nouveaux éléments
factuels.
Juge peut ordonner des mesures d’instruction : Art 10 du CPC. Le juge a le pouvoir
d’ordonner d’office toutes les mesures d’instruction légalement admissibles. On sait que
les parties peuvent le faire mais le juge aussi. Il fait entrer de nouveaux faits. Ex : ça peut
être une expertise.
Pouvoir de contraintes sur les parties ou sur les tiers : les tiers peuvent être contraints
de participer à la justice contre leur gré. Le juge peut demander la communication forcée
d’un élément de preuve. Art 11 CPC. Obligation de communication de documents
sauf exception (ex : secret pro médecin, notaire, avocat, journaliste).
Il est excessif de dire que les parties font tout pour les faits et le juge rien. Il y a des
tempéraments. La délimitation des faits appartient aux parties mais le juge peut aller plus
loin. C’est une collaboration entre les juges et les parties pour la matière factuelle.
Contentieux admin :
Dans le plein contentieux (ex : relatif aux actes admin) c’est assez comparable à la proc
civile. Principalement il appartient aux parties de fixer l’étendue des faits du litige et le
juge se découvrira un pouvoir d’interprétation. Le champ de la saisine est déterminé par
la demande de décision préalable. Stigmate de l’époque du ministre-juge veut que le
ministre-juge soit compétent naturellement en 1er ressort pour toutes les matières qui
m’intéresse. Logique de justice retenue. Il retient le pouvoir de juger ses actes. XIX pas
de juridiction admin au sens propre. Mais ici on est juge est partie. Cela prend fin en
1889 arrêt CADOT. Le Conseil d’Etat se reconnaît compétence pour juger des recours
en annulation des actes admin. Il affirme une compétence générale de la juridiction
admin. Plus précisément le Conseil d’Etat est compétent pour connaître de tout recours
d’un acte admin sauf si un texte lui en fait interdiction. Ici inversion, avant compétence
était celle du ministre et exceptionnellement c’est le Conseil d’Etat. Par ppe c’est la
juridiction admin qui jugera les actes admin = compétence générale. Ce ministre-
juge a quand même laissé des traces. Ce n’est qu’à défaut de réponse de demande de
décision préalable qu’on pourra saisir la cour. C’est une sorte de 2 ème niveau de
juridiction, une décision précède celle administrative. Les faits qui rentrent dans le litige
sont définis au stade de la cour administrative. La cour peut inclure ou non des éléments
de fait. Pouvoir d’interprétation des conclusions des parties pour pallier à cette restriction
pour découvrir des éléments de faits apte à fonder la demande.
Dans contentieux de l’excès de pouvoir ce ne sont pas les faits qui importent c’est le
droit qui compte. En théorie, peu d’importance. Mais en pratique les faits ont une
importance. Ex : idée de proportionnalité de l’atteinte aux droits. Pour vérifier si
proportion entre but poursuivi et moyen employé il faudra analyser les faits.
Proc pénale :
Juge va avoir un pouvoir bcp plus important quant aux faits. C’est la mission du
juge, c’est un devoir de rechercher les faits pour aboutir à la manifestation de la vérité. En
matière pénale on essaye d’aboutir à la vérité judiciaire. Le doute bénéficie à l’accusé
donc si on ne connait pas la vérité on ne condamne pas. La vérité judiciaire et réelle sont
dissociables. Mais cet objectif de vérité n’est évidemment pas toujours atteint.
Juge d’instruction doit établir l’ens des faits de l’affaire. Elle peut être de sa propre
initiative. Art 82 du CPP qui nous retient. Le juge peut accomplir tous les actes
d’information qu’il juge utiles à la manifestation de la vérité. Ce pouvoir est
considérable. Le juge est seul juge. Il détermine lui-même ce qui est important (ou non)
pour manifester la vérité.
Ex : affaire Grégory, dossier qui ne peuvent avancer à cause de secret défense, Karachi,
frégate de Taiwan.
Parfois limité ce pouvoir par certains paramètre :
Contrôle de la chambre de l’instruction
Le secret défense
Le ministère public peut aussi demander au juge instruction l’accomplissement de
certaine chose Art 82 CPP dans réquisitoire intro ou dans tout réquisitoire supplétif le
procureur de la rep peut requérir du magistrat instructeur tous les actes qui lui paraissent
utilise à la manif de la vérité.
Possibilité que ce soit les parties qui demandent Art 82-1 du CPP peut saisir le juge
d’une demande écrite et motivée tendant à leur : audition ou interrogatoire, à l’audition
d’un témoin, organiser une confrontation des parties (prévenu et victime), ordonner un
transport sur les lieux (juge se déplace), ordonner la production par une des parties d’une
pièce et plus généralement tout acte utile à la manifestation de la vérité.
Juge d’instruction : grand pouvoir en matière de fait. Pouvoir et devoir de rechercher les
faits pertinents.
Ses pouvoirs ne sont pas sans limite. Supérieur hiérarchique : chambre de
l’instruction. Elle peut annuler des actes de proc et des actes subséquents. Ex : garde à
vue irrégulière donc ce qui a été dit ne sera pas retenu.
Le juge d’instruction est saisi « in rem » pour une infraction. Le ministère public saisit
le juge d’instruction (peut aussi être la partie civile mais plus rare). Il décide quels faits
seront soumis au juge. Limite structurelle initiale des pouvoirs de juge d’instruction
de la part du ministère public. Ce pouvoir s’exerce également plus tard en cours
d’instruction. Le juge d’instruction en cas de découverte de faits nouveaux va pouvoir
demander au parquet un réquisitoire supplétif pour étendre sa saisine. Il appartient au
ministère public de formuler un tel réquisitoire ou non. Le juge dépend du ministère
public à l’égard des faits entrant ou non dans sa saisine.
Saisie « in rem », en la chose : est-il saisi des faits du dossier ou d’une infraction
particulière. Si on prend conception large : le juge est saisi d’un dossier qui comporte un
ensemble de fait. Ce qui signifie que tous les faits qui rentrent dans le dossier rentrent
dans la saisine. Là on donne un pouvoir considérable au juge d’instruction. Ce pouvoir on
le retire corrélativement au parquet si on confère ce pouvoir au juge d’instruction
(privation de l’opportunité des poursuites). Cette conception large ne l’emporte pas.
Ainsi la jp retient une conception restrictive de la saisine « in rem ». Le juge
d’instruction est saisi des infractions visées par le ministère public et non d’un
ensemble de faits. Pouvoir fort du parquet. Il peut y avoir négociation avec le prévenu.
Le parquet décide quelle infraction il soumet au juge d’instruction. Ex : le JI est saisi
d’une affaire de meurtre. Il se rend compte que l’auteur soupçonne faisait chanter la
victime, extorsion. Il faut réquisitoire supplétif qui vise ces faits délictueux.
C’est la conception stricte qui l’emporte. Le JI est saisie des infractions que le
parquet lui a données.
Exception au ppe : JI saisi in rem mais on l’autorise à prendre en compte d’autre fait.
Comparution volontaire du prévenu pour des faits nouveaux. Accord du prévenu
pour modifier les faits du litige. Importance du consentement.
Art 675 du CPP on trouve une norme générale. « …les infractions commises à
l’audience sont jugées d’office ou sur les réquisitions du ministère public suivant les
dispo suivantes nonobstant toute règle spéciale de compétence ou de procédure ». On a
ici une sorte de juridiction d’exception. Art 676 s. nous donnent les règles.
Art 676 : est prévu la possibilité d’une contravention commise pendant l’audience. Si
contravention de police, justice rapide : condamnation sur le champ, on ne prépare pas sa
défense. Au pire 3 750€.
Art. 677 délit commis pendant l’audience (vol menace). Si le fait est commis pendant
l’audience au tribunal correctionnel ou d’une cour d’assise est un délit, il peut être
procédé comme à l’article précédent. Si la peine prononcée est supérieure à 1 mois, un
mandat de dépôt peut être déposé. Si le délit est devant juridiction de proximité ou
tribunal de police : pv de délit transmis au procureur de la république. Pb : juge de
proximité n’est pas un magistrat, il n’est pas OPJ (officier de police judiciaire), juge ne
peut juger délit mais peut en reconnaître 1, respect des droits de la défense. Il est prévu
que juge de proximité ou président du tribunal de police puisse ordonner
l’emprisonnement si la peine est supérieure à 6 mois. Même pb que cité précédemment.
Celui qui décidera si prison JLD
Pour le délit d’outrage 434-24 du Code Pénal. S’il est commis pendant l’audience, pb
de contradictoire. Si le magistrat se sent injurié, il ne peut lui-même prononcer une peine.
Le juge outragé dresse alors un pv d’outrage mais ne pourra pas juger de lui-même de
l’outrage.
Hypothèse grave 678 : crime pendant l’audience. Dans cette hyp on laisse le prévenu
préparer sa défense. Tribunal fait arrêter l’auteur du crime, il l’interroge lui-même. Il
dresse un PV des faits et transmet les pièces au procureur de la république. Il ordonne la
comparution du prévenu devant le ministère public
Dans le proc de type accusatoire les parties ont un rôle important. Ppe du dispositif :
dispose du litige.
En proc pénal, procédure inquisitoire, le rôle dévolu au juge est bcp plus important.
L’essentiel du travail est accompli par le juge. On a bien une distinction entre les proc
accusatoire et inquisitoire.
Cette distinction est à nuancer. En matière de proc accusatoire, le rôle du juge n’est pas
passif. On lui demande de participer (proc d’instruction). Art 7 du CPC : développement
important d’une collaboration entre les parties. Mais les avocats vont quand même tout
faire pour trouver des arguments en faveur du client. Les parties ne sont pas à armes
égales quand les avocats sont faces au parquet et qu’en plus le défenseur n’a pas les
moyens d’avancer les procédures d’instruction.
2. En droit
Juge rend la justice, rend une solution en droit. Philosophiquement la justice c’est l’art
du juste et du bon. L’office du juge c’est de dire du droit. La juris-dictio c’est dire le
droit.
Le juge dit le droit parce qu’il le connait : « juris novit curia » « La cour connaît le
droit ». Implique= pas besoin d’expliquer le droit au juge.
Questions : Le juge doit-il appliquer la règle de droit ? Le juge doit-il appliquer d’office
la règle de droit ?
Pb : lorsqu’on dit que la cour connaît le droit, elle connait le droit fr. Et de temps en
temps certaines règles lui son étrangères.
- La coutume comme source de loi on sait. Les juges la connaisse-t-il ? Le droit
commercial est imprégné de coutume. Les usages permettent d’apprécier le préavis avant
rupture d’une relation commerciale. Importance significative de la coutume dans la lex
mercatoria. Le juge n’est pas censé la connaître. C’est considéré comme du fait
(contradiction avec l’idée que c’est une source de droit). C’est aux parties qu’il appartient
de prouver le contenu de cette coutume. En dip on fait dresser un certificat de coutume.
- S’était posé une question à la jp : droit du conjoint survivant dans la charia. Ou suivant
la loi mosaïque coutume de contracter union polygame.
Autre droit que ne connaît pas forcément le juge = les conv coll. Conclu entre S de sal et
S d’ey. S’appliquent à toutes les ez d’un même secteur, branche. Pb il en existe bcp. On
ne peut pas toutes les connaître. Juge n’est pas tenu de connaître toutes les conv coll.
Lorsque les parties se trompent de conv coll on n’exige pas du juge qu’il retrouve la
bonne convention. Liberté vis-à-vis de ces éléments
- Vis-à-vis du droit étranger : pendant longtemps jusqu’en 2005 on estimait que le juge
n’avait pas à connaître le droit étranger. C’était considéré comme du fait et non comme
du droit. Il appartenait aux parties de prouver elle-même l’existence et le contenu de la loi
étrangère. Et c’est considéré comme du fait. Inflexion en 1999 : MMA (Mutuelle du
mans assurance) : le juge a parfois l’obligation de recherche la teneur de la loi
étrangère :
o Lorsque la règle est convenue dans un traité international
o Le droit en jeu est indisponible = qu’on ne peut pas y renoncer, il dépasse
son propre intérêt. Ex : la filiation, on ne peut pas renoncer à être les
enfants de nos parents. Ex : droit au nom. Avec Inès de la Fressange. Le
juge doit lui-même cherché le contenu.
Le juge ne peut pas ne pas dire le droit sinon déni de justice. Art 4 du Code civil. Il
engage sa responsabilité s’il commet un déni de justice. Là où la loi ne dit rien il faut que
le juge interprète la jp. Il comble les oublis de la loi à coup d’interprétation. Il a le
pouvoir et le devoir d’interpréter la loi. Idée : le législateur ne peut pas tout prévoir. Il y
aura toujours des failles. Il fait plus que dire la loi il la crée également. La jp est-elle
une source du droit ? L’interprétation est créative. De temps en temps elle crée du droit.
On parle de « jurislateur ». L’interprétation est parfois débridée. Ce pouvoir est fort.
Le juge peut créer des infractions, il a tout de même un pouvoir d’interprétation. Ex : vol
de l’énergie. La jp a considéré que c’était un vol d’énergie malgré le fait qu’il n’y a pas
de substitution de la chose d’autrui. Ex : vol d’usage dans le cas d’une voiture est puni
maintenant. Le juge pénal n’a pas peur du déni de justice ici car il n’a pas peur de ne pas
condamner mais de temps en temps créativité pour rattacher les faits à une infraction
existante.
Le juge ne peut appliquer que du droit. Il ne peut pas statuer en équité. L’équité des
parlements fait peur. Lutter vs équité = lutter vs arbitraire, contre le gouvernement des
juges. Chacun a sa notion de l’équité. Elle n’a pas vocation à remplacer le droit. En droit
anglo-saxon, equity. En droit GB, juridiction des rois et juridictions d’equity qui
rendaient des règles différentes. Ces deux juridictions ont été fondues. Mais elles font
référence à l’ « equity ». Mais en France on invite parfois le juge à juger en équité.
Art 12 al 4 du CPC :
- Il est prévu que les parties demandent au juge de statuer en amiable compositeur, en
équité pour les matières qui sont disponibles pour les parties. Cette possibilité peut être
donnée à l’arbitre. Ici il y a une abstraction des règles de droit. Mais on ne peut pas
complètement s’en affranchir.
- Il arrive que la loi autorise le juge à statuer en équité. Art 700 du CPC relatif aux
frais irrépétibles. « Le juge tient compte de l’équité ou des difficultés éco de la partie
condamnée ». L’équité pourtant ne peut pas se faire en excluant totalement les intérêts de
l’une des parties
Pour viser l’équité sans dire le mot : standard juridique. Expression de manière libre
du sentiment du juge du sentiment de l’équité. Conduit à situation contradictoire.
Standard :
Intérêt de l’enfant, on fait ce qu’on veut avec
Le bon père de famille // l’homme raisonnable en droit anglo-saxon. Mais cela dépend
du contenu que l’on met dedans. Permet de donner du pouvoir au juge sans fondement
juridique
-Les bonnes mœurs. Ex : arret GAlopin 1984 Contraire au bonnes mœurs. Mais non la
Ccass nous apprend que qq soit la cause ce n’est pas contraire aux bonne mœurs. Depuis
que reste-t-il des bonnes mœurs : l’inceste, l’exhibition et plus généralement le sexe.
-Dignité de la personne humaine. Paul RICOEUR. C’est la matrice des droits de
l’homme. Application récente : le lancé de nain est contraire à la dignité. Exposition
d’être humains véritable OUR BODY. Paris Match photo d’Ilan Alimy.
Intérêt du consommateur
Art 1112 du Code civil : personne raisonnable. De nature à faire effet à une personne
raisonnable.
Force majeure : on fait rentrer ce qu’on veut dedans : irrésistible, extérieur,
imprévisible.
Déséquilibre excessif dans les clauses abusives : on fait ce qu’on veut de ces clauses
En pénal : Pour le juge pénal, il va décider avec son équité, liberté de manœuvre
pour la peine :
Circonstances aggravantes, aucune exigence
o Circonstances atténuantes.
Elles sont prévues par la loi mais il a le choix de les caractériser ou non.
306Le juge d’instruction peut renvoyer qui il veut devant la juridiction de
jugement
307Intime conviction des jurés
Les parties ne sont pas totalement inactives quant au droit, elles doivent collaborer
avec le juge. Si elles restaient inactives elles seraient simplement consommatrices du
droit.
Les parties peuvent aussi avoir un rôle déterminant quant au droit : Art. 12 al 3
Code civil. Le juge est tenu d’appliquer la bonne règle de droit. Ici c’est une exception, il
autorise les parties à déroger à cette règle. On empêche le juge de requalifier. Permet aux
parties de contraindre le juge à ne pas requalifier. Mais il faut que cela porte sur des
droits dont les parties aient la libre disposition. Il faut accord exprès, il faut que les
parties aient lié librement le juge à leur qualification ou à leur fondement juridique.
Création de cet article pour des raisons politiques, pour concurrencer le droit de
l’arbitrage parce que dans l’arbitrage ce ppe fonctionne aussi.
Actualité :
Affaire des biens mal acquis. Biens acquis par des présidents ou des dictateurs africain
notamment immobilier dans Paris ou côte d’Azur grâce au fruit d’activité
illicite corruption, octroi de rétro commission, transfert illicite de comptes publics…).
Enquête du CFD 180 mrd de dollars sur 10 ans détournés. Ex : Mobutu richesse perso 6
mrd, Zaïre dette = 13 mrd. Plainte déposée en 2008 par une organisation « Transparency
International », spécialisé dans la lutte vs corruption. constitution de partie civile pour
bien immo en France par 3 chefs d’Etats africain. (ex : Bongo,…) = 160 ml d’euros. Le
patrimoine acquis à Paris a forcément été acquis avec de l’argent sale. Le juge saisi
relève que l’association n’a pas en France d’habilitation à agir (liste des asso pouvant agir
art 2-1 à 2-21 du CPP). Prend les statuts : mission = combattre la corruption tant en
France qu’à l’international. Le juge d’instruction se montre audacieux, . Les faits
dénoncés correspondent bien à l’objet social de l’asso, cette asso peut agir en justice. Il
en déduit que l’asso subit un préjudice personnel économique directement causé par les
infractions en cause, ca porte atteinte aux intérêts collectifs que défend l’asso.
L’association Transparence International a alors qualité à se constituer partie civile car
elle subit un préjudice direct. La chbre de l’instruction saisie par le parquet a interjeté
appel de la décision du juge d’instruction casse et réforme l’ordonnance. Pour elle l’asso
n’a pas qualité à agir. Pour la chbre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, la plainte
est irrecevable faute d’intérêt à agir. Elle cherche à se substituer aux Etats dans la lutte vs
corruption = illégitime dans son action. Pour la chbre de l’instruction l’action engagée est
en fait celui de l’Etat car c’est l’intérêt général au fond qui est en cause. Le juge
d’instruction voit son instruction échouer. Pourvoi en cassation formé par l’asso sur
fondement de Art 6 CEDH. 9 novembre 2010 la Cour de Cassation cassa l’arrêt de la
chbre de l’instruction. Elle affirme que la plainte est recevable. La cour affirme que les
faits litigieux étaient de nature à causer à l’asso un préjudice direct et personnel en raison
de la spécificité de son but et de l’objet social de l’asso. De fait la CCass censure les
juges du fond. Mais cassation sans renvoi, elle met fin elle-même au litige car tout est
élément de droit. Pas de considération de fait. On retient ici que l’instruction aura lieu.
La chbre criminelle de la Ccass se montre plus généreuse avec l’action d’une association.
En matière civile on accepte plus facilement. En pénal c’est plus difficile mais cet arrêt
marque une évolution. L’habilitation législative devient inutile en apparence. Ici
nuance : arrêt inédit = non publié. Certainement pas un arrêt de ppe.
Affaire France Moulin : avocat au barreau de Toulouse. Elle vient plaider devant le TGI
d’Orléans. 13 avril 2005, elle est arrêtée par les gendarmes. Agissent sur commission
rogatoire de juge d’instruction du tribunal d’Orléans. Soupçonne implication de cet
avocat dans traffic de stupéfiant. (communication d’élément de secret de l’instruction…).
Elle est placée en garde à vue. Violation de Loi Perben II 2004. On l’emmène à
Toulouse pour perquisitionner son cabinet. Assistance du bâtonnier du barreau de
Toulouse. 4h de perquisition. Le juge d’instruction du TGI d’Orléans ordonne
prorogation de la garde à vue. Il n’a toujours pas entendu le prévenu. Le 15 avril les juges
viennent pour constater que France Moulin est toujours en garde à vue. Le 16 avril ils
repartent vers Orléans. 17 et 18 we. Fin de garde à vue mais mandat d’amené. On la
présente devant le procureur de Toulouse, elle va en maison d’arrêt. Le 18 avril on la
présente devant juge d’instruction = première comparution. Elle est alors mise en examen
pour révélation du secret d’instruction, blanchissement d’argent, blanchiment aggravé,
sortie de correspondance de prison. Demande de détention provisoire, le JLD l’accorde.
Elle demande d’annuler tous les actes de procédures. Chbre de l’instruction rejette sa
demande. CCass aussi rejette. CEDH après. 23 novembre 2010 décision de CourEDH.
L’Etat indique l’article 127 du CPP : si la personne est arrêtée à plus de 200 Km de…
L’Etat soutient que le procureur de la république est un magistrat (ils ont fait l’ENM
même formation). « Magistrat comme les autres ». Nuance : ils ont aux ordres de sa
hiérarchie c’est différent d’un magistrat du siège. Pour autant au sens de l’art 5 §3 le
magistrat était indépendant. Donc ça semble correct.
L’Etat soutient que la requérante n’a pas pu voir la requérant le 17 et 18 car le juge et le
greffier avaient besoin de repos.
Pour madame Moulin, l’addition de tous ces délais fait que ça n’est pas raisonnable. 5
jours se sont écoulés. L’action du procureur de la république ne fonctionne par, le
magistrat n’est pas indépendant. Art 3 et 6 CEDH ne sont pas respectés.
La CEDH cite sa jp antérieure : arrêt MEDVEDEYEV vs France 29 mars 2010.
Bateau WINNER arrêté dans les eaux internationales avec autorisation du Cambodge.
Invoque Art 5 § 3 ConvEDH : délai avant présentation devant le magistrat trop long.
Décision : irrégulièrement arrêté et présentation avec délai excessif.
Le 14 de manière formelle Françoise a été présentée devant un magistrat lors de la
perquisition mais ils ne lui ont pas parlé. Mais à aucun moment ils ne l’ont interrogé.
Position contradictoire de la France : arg selon lequel les magistrats avaient besoin de
repos ne peut pas justifier une atteinte à art 5 § 3 de la CEDH. La cour considère que 5
jours avant présentation devant au juge. Pour la CEDH période importante = arrestation
– présentation devant un magistrat. Arg de l’ETAT : procureur = magistrat. Elle regarde
si un procureur est un magistrat (lien hiérarchique ? = membre du ministère public ne
réplique pas l’exigence de l’indépendance face à l’exécution… compte parmi les
garanties à la notion autonome des magistrats à la notion au. La CourEDH nous dit que le
magistrat en ce sens n’en est pas un.
Magistrat = impartial + indépendant de l’exécutif. En l’espèce violation de Art 5 §3
condamnation à 5000 euros dommage moral. Pas lieu d’ordonner la révision du procès.
Le contenu de ce pouvoir
Il diffère selon le type de procédure.
Procédure civile : aucun doute le juge a le pouvoir de relever d’office la règle de droit
pertinente. Ce pouvoir lui est donné par le CPC Art 12 al 1. Le juge doit donner ou
restituer leur exacte qualif au fait et acte litigieux sans s’arrêter à la dénomination que les
partie auraient proposé. Les parties doivent proposer des qualif. Mais le juge doit restituer
l’exact qualif, il n’est pas tenu par la qualif.
Pouvoir limité : ne peut s’appliquer que dans le cadre des droits de la défense. Ca
signifie que le moyen qui est relevé d’office il est tenu de le soumettre à la contradiction.
Il doit le soumettre au débat des parties. Si un moyen est relevé après clôture des débats,
réouverture : pour permettre exercice de contradiction. (arret Barbier c/ France CEDH
2066)
Il doit relever d’office des éléments juridiques. Interdiction de statuer sur des faits
qui ne sont pas dans le débat art 7.
Peut pas utiliser le relevé d’office pour modifier l’objet de la demande (ce que les
parties demande, leur prétention)
Procédure admin : comparable avec proc civile. Juge a le pouvoir de relever d’office
un moyend de droit. On donne au juge le pouvoir de relever d’office un moyen de droit.
Mais il ne peut modifier les termes du débat tels qu’ils sont énoncés dans l’objet du litige.
Procédure pénale : juge peut requalifier l’infraction. Ainsi il va être amené à appliquer
d’autre règles de droit. Ex : homicide involontaire à assassinat. En modifiant la qualif,
autres règles. Différentes de celles invoquées par le parquet. Le relevé d’office ne pourra
pas permettre au juge de raisonner sur d’autres faits. Le JI est saisi « in rem » ne peut pas
modifier l’assiette de ces faits.
Il peut retenir l’aggravation des circonstances constatées : circonstances aggravantes.
(ex : infraction en bande organisée, ou infraction aggravé quand exercé vs mineure…). Il
ne peut le faire qu’à la vu des faits qu’on lui a soumis, peut pas prendre en considération
d’autres faits.
Arrêt Pelissier et Sassi vs France : arrêt rendu par CourEDH en 1999 relatif au
respect des droits de la défense lors d’une requalification des faits. Cette modif qui se fait
d’office. Gérants de fait d’une société qui fait faillite. On va poursuivre les dirigeants de
fait (qui exerce de facto le pouvoir sur la société). Poursuivi pour délit de banqueroute.
Le tribunal correctionnel ne fait pas droit à la banqueroute. L’infraction ne peut être
commise que par un dirigeant de droit. Relax des prévenus car on ne peut pas les inculper
pour ce délit. Appel : parties civiles se montrent inventive : elles se proposent de
requalifier l’infraction : complicité de délit de banqueroute. La cour d’appel va requalifier
les faits : « complicité de banqueroute » par détournement d’actif. Elle condamne nos
prévenus. Pourvoi en cassation : reproche = pas avoir soumis la requalif au
contradictoire. Les parties n’en ont pas débattu. Et aussi reproche d’avoir utilisé des faits
qui n’étaient pas dans la saisine initiale. La CCass rejette le pourvoi : c’est du fait et non
du droit. Elle répond que les juges du fond ont assez motivé leur décision. Recours
devant cour européenne. Eux disent que modif de la nature même de l’infraction entre
banqueroute et complicité. Pour les juges Fr on aurait implicitement fait entrer « la
complicité de banqueroute dans la saisine in rem. C’est juste un degré différent
d’évaluation du rôle des parties". La CourEDH relève qu’il est plausible de soutenir que
les moyens de défense n’auraient pas été les mêmes à exercice des droits de la défense
n’ont pas été respecté. L’infraction de complicité par inclus implicitement dans
banqueroute ? Ainsi atteinte aux droits de la défense : pas informé suffisamment à
l’avance de l’accusation dirigée contre eux. « Le prévenu doit disposer du temps et des
faciliter nécessaire à la préparation de la défense ». Il est ainsi réproché à l’Etat Fr d’avoir
effectué cela. Il faut donc respecter le contradictoire dans l’opération de requalification
des faits.
Le relevé d’office doit être soumis au contradictoire peut importe que ce soit d’OP
3 mai 2007 Arrêt Art 6 § 1 CEDH, CCass va juger que en tout état de cause, on doit
soumettre au contradictoire le relevé d’office. Asso qui avait déposé plainte contre X
pour délaissement d’une personne abandonnée hors de possibilité de se protéger.
Ordonnance de non lieu. Appel de cette ordonnance. Chbre de l’instruction a relevé
d’office l’irrecevabilité de la constitution de partie civile. Cet arrêt est censuré par la
CCass. Art 6 ConvEDH, pas possible de relevé d’office sans avoir au préalable soumis
cela au débat des parties.
Inconvénients :
- lenteur de la justice
- travail que l’on donne au juge (faire le travail des avocats, des parties…)
- problème des juges pas compétents (prud’hommes, conseiller au tribunal de
commerce
- mauvaise image du juge : juge actif, voire activiste. Prompt à s’immiscer dans les
rapports de droit privé.
Solution : c’est entre les deux. La jp donne des solutions pour ne pas avoir un pouvoir
absolu du juge.
Art 619 du CPC relatif au moyen recevable devant la Ccass. Moyen nouveau ne sont pas
recevable. Sauf les moyens de pur droit et les moyens nés de la décision attaquée.
Art 620 du CPC on envisage la possibilité de substitution de motif = procédé original
qui permet de sauver un arrêt. Dans le fond c’est bon mais pas le bon fondement. La
Ccass a la possibilité de substituer au motif de la cour d’appel des motifs de pur droit.
Moyen de pur droit a une base textuelle alors doit-il être relevé d’office ? Et les moyens
mélangés de fait et de droit ? La distinction paraît claire mais doctrine complique la
chose. Elle a assimilé les moyens de pur droit les moyens qui sont tirés de fait, pas
spécialement invoqué par les parties mais que le juge a quand même relevé = fait
advantis art 7 CPC.
Nouvelle complication des choses : arrêt d’assemblée du 21 décembre 2007. Arrêt
relatif à la vente. Vente d’un véhicule d’occasion. Ce véhicule se révèle défectueux il ne
fonctionne pas. L’acquéreur va saisir la justice d’une action estimatoire. Eu égard au
défaut de la chose on demande de baisser le prix. 1645 du code civil garanti l’acquéreur
vice caché. Vice intrinsèque inhérent à la chose, non apparent, empêche d’utiliser la
chose. Proche d’une autre notion : non-conformité = garanti selon laquelle la chose
livrée est la chose remise. Débouté de son action en vice caché, il reproche au juge ne pas
avoir vérifié si la demande ne serait pas hypothétiquement recevable sur le terrain de la
non-conformité. Pas avoir relevé d’office la bonne règle de droit. Ccass n’est pas de cet
avis, elle rejette le moyen. Elle fait un rappel : Art 12 du CPC le juge a l'obligation de
donner/restituer l’exacte qualif juridique des faits et actes donnés par les parties.
Mais ca ne donne pas obligation au juge de modifier le fondement juridique de la
demande sauf dispo particulière (on va voir après). Ccass prend position pour une
faculté de relever d’office la bonne règle de droit.
Pb : ca ne nous éclaire pas sur les moyens de pur droit ou moyen mélangé de droit et de
fait. La cour esquive le débat, elle le déplace sur le terrain du pouvoir de requalifier.
Contexte processuel particulier : cet arrêt de décembre 2007 fait suite à l’arrêt
CESAREO de 2006. Dans cet arrêt la cour revient sur l’article 1351 du Code civil sur
l’autorité de la chose jugée(). Mise en œuvre du ppe de concentration des moyens.
Imposition aux parties de concentrer dès la première instance tous les moyens possible
pour fonder sa demande. Arrêt 21/12/ 2007 : même solution. Si vous ne le faites pas ne
compter pas sur le juge pour le faire. C’est la suite logique de CESAREO. Participe de
ce mouvement de la répartition des rôles entre le juge et les parties.
En matière factuelle le juge a un pouvoir plus développé que ce qu’on croit. En matière
de droit les parties vont devoir être plus actives.
Ce qu’on retient de cet arrêt : juge n’a qu’une faculté de relever d’office un règle de droit.
Pas une obligation. Il n’existerait pas d’obligation. Quelques doutes subsistent avec cet
arrêt.
Hypothèse n’avance pas de fondement juridique. Une partie peut seulement demander un
résultat sans en expliquer le fondement. Ici oui obligation de relever d’office la règle
parce que sinon déni de justice. Cette règle s’applique-t-elle toujours ?
27 juin 2006 3ème Chbre civile : dans cet arrêt l’acquéreur avait demandé
« l’anéantissement du contrat ». Les juges de cassation ont estimé qu’en l’absence de
toute précision quand au fondement de la demande, les juges du fonds doivent examiner
les faits sur tout leur aspect juridique conformément aux règles de droit qui leur sont
applicables. Arrêt inédit, il n’est pas publié. Encore en vigueur ? Il semble que ce n’est
pas contredit par 2007. Ici on ne change pas le fondement, on en apporte un. Quand pas
de fondement le juge doit lui-même cherche le droit applicable.
Autre matière dans lequel le juge a plus qu’une simple faculté. Droit de la
consommation. Droit particulier qui met en jeux des intérêts. Si le juge avait une simple
faculté les droits des consommateurs ne seraient pas protecteurs.
Arrêt du 4 juin 2009 PANNON dans cet arrêt la CJ europ le juge national doit examiner
d’office le caractère abusif d’une clause dès lors qu’il dispose des éléments de droit et de
faits nécessaire à cet effet. Lorsqu’il considère que la clause est abusive, il ne l’applique
pas sauf quand le consommateur s’y oppose. Il peut préférer qu’on conserve le contrat
malgré la clause abusive. On a à la fois OP de protection et de direction. Le conso peut
demander à ce que la clause abusive soit conservée même si elle lui nuit. Mais lorsque ça
dépasse l’intérêt du consommateur c’est de l’OP de direction.
La CJ europ raison ainsi parce qu’elle veut s’assurer de la protection des conso. Pour
mettre à égalité les citoyens européens pour mettre à égalité les conso europ et les
professionnels, volonté d’harmonisation. Pour que ça reste efficace, on oblige le juge
national de relever d’office une clause abusive.
Autre matière spécifique après droit de la conso : droit de l’UE. Est-ce qu’il laisse le
choix au juge d’appliquer d’office une règle de droit. Le juge doit appliquer en droit fr la
règle européenne ? Arrêt 2007 VAN DER WEERD la CJUE se retranche derrière
l’absence de consensus. Afin d’évaluer si le juge national a l’obligation de relever
d’office les moyens tirés du droit communautaire, la cour juge que la question relève en
ppe de l’autonomie procédurale du droit national. Il appartient à chaque Etat si le juge
doit relever d’office les moyens tirés du droit de l’UE.
Dernier droit singulier dans le cadre de la procédure civil : le droit étranger. Le juge
doit-il relever d’office la règle de droit étrangère ?
Juge ne connait pas forcément le droit étranger
Plus simple d’appliquer la règle du for plutôt que le droit étranger.
Arrêt BISBAL 1959 le juge fr n’a pas l’obligation d’appliquer d’office la loi étrangère.
A l’époque on considérait la loi étrangère comme du fait. Il appartenait aux parties de
prouver les règles. Raisonnement : la règle fr de conflit de loi n’est pas d’OP, il peut
rester sur le terrain du droit fr.
Arrêt BERTONCINI de 1961. Ccass reconnaît un pouvoir, le juge fr a la faculté
d’appliquer d’office la règle de droit étrangère. Reconnaissance de la faculté du juge.
C’est toujours du bon vouloir du juge d’appliquer la règle de droit étranger.
Arrêt MUTUEL DU MANS le juge doit appliquer d’office la règle étrangère si elle
porte sur des droits indisponibles. Revirement mais uniquement pour les droit
indisponible.
2002 : disparition distinction entre les droits disponibles et indisponible. Par ppe : le juge
doit appliquer d’office la loi étrangère. Mais la portée est délicate certains arrêt ultérieur
2005 on paru remettre à jour la distinction droit disponible ou indisponible.
Proc civil = assez peu d’obligation de relever d’office et il doit le faire dans le respect
du contradictoire. Sauf droit de la conso et droit étranger.
Matière admin
La question se pose de la même manière. Le juge a l’obligation de relever d’office la
règle de droit lorsqu’elle est d’OP. A la différence de la matière civile on a ici un
critère simple.
Facteur de complication : il est souvent difficile de savoir ce qu’est une règle d’OP.
Règle d’OP : règle à laquelle on ne peut déroger par convention. Elle est impérative.
Différent de règle supplétive. A défaut de règle, la règle supplétive devient impérative. Le
juge doit relever d’office la règle d’OP que lorsque 2 conditions cumulatives sont
réunies :
- Le juge estime raisonnablement applicable la règle. On ne l’obligera pas à appliquer
une règle lointaine,
- Que lorsqu’elle ressort manifestement des pièces du dossier. Le juge ne peut relever
d’office une règle de droit qu’à partir des éléments dans le dossier.
Lorsque le moyen n’est pas d’OP, il a une simple faculté. Le juge peut indiquer aux
parties que la requête était mal fondé sans appliquer de lui-même la bonne règle. C’est
comme en matière civile. Situation où on ne substitue pas le bon fondement au mauvais.
Matière pénale :
Juge a pour mission ppale de
- déterminer si l’infraction a été commise.
- sanctionner
Le juge d’instruction comme la juridiction pénale possède le pouvoir de requalifier
l’infraction. Cette liberté doit respecter le ppe du contradictoire. Selon la règle
applicable, la défense n’est pas la même. Il faut laisser aux parties le temps de préparer la
défense.
Lorsque le juge requalifie l’infraction : application d’office des règles de droit
correspondante. Différent de civil.
Au nom de l’interprétation stricte de la loi pénale, le juge est obligé d’appliquer la bonne
règle. Ex : il ne va pas appliquer une règle pour une action terroriste pour un individu qui
a volé une pomme. Devoir d’appliquer d’office la bonne loi.
Relevé d’office = pouvoir offert au juge pour ne pas le surcharger, pour la célérité de la
justice. Il faut que les décisions soient rendues dans un délai raisonnable. Le juge qu’il
veut relever d’office, ne peut d’en servir en violation des droits de la défense et en restant
dans les limites du litige.
Pour le pénal ça reste une matière particulière.
Plus souvent un pouvoir et de temps en temps une obligation comme la conso.
Différence qui apparaît entre deux types de procédures :
- proc de type accusatoire (civil et admin), il est moins intrusif, il a le pouvoir, les
parties ont le pouvoir de déterminer le litige
- proc de type inquisitoire (pénal), juge bcp plus intrusif, diligent, efficace. C’est au
juge de décider la bonne qualification et les bonnes règles.
1. Proc civil
Origine historique du ppe. Ne date pas de CESAREO. Certains auteurs pensent qu’on
retrouve ce ppe dès le droit romain. Si l’action n’existe pas on ne peut pas agir. La proc
précède le droit. Lorsqu’on avait une action, le prêteur donnait une formule qui fixait les
termes du litige. Fixe le cadre d’une action, cadre juridique existant. Les faits entrent
dans le cadre de l’action. C’est figé. Ici conception très procédurale de
l’immutabilité du litige. Mesure de protection du juge.
Pour d’autres auteurs, le fondement est plus récent. 1539. Les romains ne connaitraient
pas l’immutabilité du litige. Il faut attendre renaissance. Ordonnance de VILLERS
COTTERETS de 1539. François Ier pour la 25ème année de son règne. Impose usage du
français. Raison officielle : pour que les décisions de justice soit compréhensibles.
Interdiction d'utiliser un autre langage. Elle réforme la juridiction ecclésiastique.
Réduction des prérogatives des villes, ne peuvent plus édicter leur propre loi. Tenu d’un
registre des baptêmes.
L’ordonnance exige que le libellé, sommation de comparaître en justice soit évoqué les
prétentions. Il porte sur l’objet du litige. Impose immutabilité de l’objet du litige.
Ce qui justifie l’immutabilité n’est pas la saisine du juge. Si l’objet du litige était
uniquement déterminé par l’acte introductif d’instance on ne pourrait pas prendre en
compte les prétentions du défendeur. Ce n’est pas au stade de la saisine que le litige
devient immuable.
Par ppe l’objet du litige on est connait le contenu avec les prétentions du défendeur.
L’art 4 pose-t-il une exigence d’immutabilité totale ? Non l’objet du litige peut être
modifié par des demandes incidentes lorsque celle-ci se rattache aux prétentions
originaires par un lien suffisant. L’art 4 donne un pouvoir significatif au juge. Il peut
faire sauter le verrou de l’immutabilité. Lorsqu’elle présente aux yeux du juge un lien
suffisant il peut les accepter. Ce pouvoir est immense. Le juge peut déclarer recevable ou
non. Pouvoir modérateur important. Pouvoir discrétionnaire. On passe à une immutabilité
de ppe à une mutabilité sous contrôle judiciaire.
Pourquoi est-ce que la doctrine reconnaît au juge le pouvoir de faire évoluer le litige ?
Cela présente des inconvénients :
- Si le litige prend fin il y de forte chance pour que les partie réintroduisent ses demandes
nouvelles dans une nouvelles procédure. Là on risque de multiplier les instances. Coûte
encore plus cher, pas souhaitable d’un point de vue éco et de la bonne administration de
la justice. Il est plus simple d’avoir un juge pour travailler sur l’affaire plutôt que de
plusieurs juges qui risquent de se contredire entre eux.
- Théorie de l’imprévisibilité : apporter de la flexibilité ça permet au contrat de survivre.
Lorsqu’on permet à l’instance de s’adapter afin d’éviter le ressentiment ça évite la
multiplication des instances.
La mutabilité de l’objet du litige est contrôlée. Elle est possible sous le contrôle du juge.
Lorsqu’on découvre des faits nouveaux en première instance il peut être pertinent de
former de nouvelles demandes quant à ces faits nouveaux.
Accessoire : hyp dans laquelle un tiers souhaite venir appuyer les prétentions d’une
partie. Il ne défend pas une prétention. Pas de modif du litige ? Si à titre accessoire.
Cette modification touche à l’adjonction de faits nouveaux que l’on ajoute à l’objet du
litige. Soit par adjonction de prétention ou adjonction de fait.
Cela vient boulverser l’objet du litige. Cette modif est indéniable et pourtant la loi admet
cette mutabilité de la matière litigieuse. Quels sont les raisons ?
- Soucis d’efficacité. Il s’agit d’éviter perte de temps et multiplication des instances. On
préfère tout traiter en une seule fois qu’en plusieurs procédures. Un seul et même juge.Ce
soucis de rapidité art 326 CPC. Cet article permet au juge de refuser une intervention, de
la disjoindre (elle sera traité de manière autonome) lorsqu’elle est de nature à entrainer
une retard excessif. Soucis : celui d’une bonne admin de la justice, faut être efficace. Le
juge décide si ca devre être traité dans l’instance ou en dehors. Equilibre entre intérêt
de l’affaire et célérité de la justice. De ce fait le juge refuse les demandes dilatoires : ce
qui est fait dans le seul but de gagner du temps, fait de mauvaise foi. Ces demandes on les
reconnaît : fait à la derrière minute. Le pouvoir du juge est ici discrétionnaire. Très
grand. Il lui appartient de décider quoi faire. Pas de motivation de son choix. Fort
pouvoir du juge. La demande d’info doit être faite en temps utile
2ème condition : il faut que la demande présente un lien suffisant avec le litige. Art
325 du CPC. L’intervention n’est recevable que si elle se rattache aux prétentions des
parties par un lien suffisant. Il faut qu’il existe proximité entre intervention et prétention
des parties.
La connexité : expression « compensation judiciaire pour dette connexe ». Notion à
l’enjeu important. Permet d’effectué une compensation qui échappe à la procédure
collective. La jp est attachée à déterminer ce que pouvait être la connexité. Auteur :
« berceau commun ». Deux créances sont connexes lorsqu’elles émanent d’un même
contrat. « Connexité intellectuelle » en droit civil. Le code civil utilise la notion de lien
suffisant. « Connexité » était trop floue. On voulait limiter le pouvoir du juge. IL y a eu
un changement terminologique. Pour la doctrine processualiste lien suffisant en cas
d’identité de contestation, identité de nature du différent opposant les parties. Demande
d’intervention en temps utile et lien suffisant.
La demande nouvelle :
Le juge et le législateur se méfient de cela. Souvent pour effet de prolonger la durée de
l’instance. Principe est celui d’une mutabilité contrôlée du litige. Les demandes
nouvelles sont admissibles sous certaines conditions. Il faut que la demande soit faite en
temps utile et présenter un lien suffisant avec les prétentions. 2 types de demandes
nouvelles selon la personne qui les formule :
- Demande additionnelle quand elle émane des demandeurs. Demandeur qui souhaite
augmenter, réduire, sa demander initiale. « On se réserve… ». IL parait peu surprenant
qu’on admette ces demandes additionnelles. Il y a complètement de la demande initiale.
Permettent au demandeur de répondre au défendeur : le défendeur a deux
prétentions. Il faut autoriser le demandeur à formuler de nouvelles demandes.
- Lorsque demande fait par le défendeur = demande reconventionnelle. Pas seulement le
rejet qui est demandé des demandes du demandeur mais aussi une prétention. Elles
modifient l’objet du litige (= l’ens des prétentions des parties). Fait de demander plus
que le simple rejet des prétentions de l’adversaire. Ca doit présenter un lien suffisant
avec les prétentions initiales. Demande reconventionnelle doit être proche des
demandes ppale. Elles peuvent être traité de manière autonome. (autonmie
procédurale). Elle est donc gouvernée par se propré prescription qui n’est pas celle de la
demande ppale.
Stade à partir duquel plus de mutabilité : une fois la phase de jugement entamée. La
matière litigieuse ne peut pas évoluer. C’est au nom du respect des droits de défense
qu’il n’y a pu d’évolution possible de l’objet du litige. De fait pendant la phase
d’instruction : mutabilité contrôlée. Lorsque ordonnance de clôture de l’instruction :
immutabilité. 783 du CPC. Immutabilité quasi absolué : dans certains cas
exceptionnels on peut farie révoquer l’ordonnance de clôture.
2. En procédure Pénale
L’évolution de la matière litigieuse est réduite en matière pénal. Raison ppale de cette
absence : saisie in rem d’un ens de fait. Il ne peut pas prendre en considération d’autre
fait.
En matière pénal pas de ppe dispositif. Les parties ne peuvent fixer initialement ni faire
évoluer l’objet du litige. Pas de demande additionnelle, pas de demande
reconventionnelle.
Tout fait nouveau doit faire l’objet d’un réquisitoire supplétif du ministère public. Ce
dernier l’accorde ou non en fonction de ce qu’il estime opportun.
Il n’y a guère d’évolution possible et la seul hyp de modif c’est délivrance d’un
réquisitoire supplétif par le ministère public.
3. Le contentieux admin
Conception très restrictive de l’évolution de la matière litigieuse dans le contentieux
admin. C’est l’ordonnance de clôture de l’instruction a lieu bcp plus tôt. Demande de
décision préalable fixe définitivement la matière litigieuse. Vestige de l’ancienne justice
retenue. On doit diligenter une proc amiable et ce n’est qu’à défaut qu’on saisira le juge
admin. Si on a demandé qq chose dans la demande amiable je ne peux demander qq
chose d’autre ensuite.
Au nom de cette proc amiable l’objet du litige serait immuable.
Droit admin est hostile aux demandes reconventionnelles. Dans le contentieux objectif
de l’excès de pouvoir. Dans des contentieux objectifs on ne peut quasiment jamais
formuler de demandes reconventionnelles. Que si elles agissent comme des moyens de
défense. Celle qui modifie l’objet du litige sont admise. Ainsi seule « les fausses sont
admissible
Dans le plein contentieux ou peut soumettre demande reconventionnelle jusqu’à la
clôture de l’instruction sans être soumis à la décision préalable. Soumise à la
condition de connexité.
Concernant les interventions en matière admin : Droit admin, plus stricte. Admet moins
facilement les interventions. Le contentieu admin interdit de formuler des demandes
discinctes de la demande initiale. Conséquence : cela prohibe les interventions à titre ppal
(puisque le tiers agit dans ce cas avec ses propre demande dans son intérêt).
On admet exclusivement, l’intervention à titre accessoire qui est admissible devant la
juridiction admin. Elle rappelle les règles applicables au niveau de la cour d’appel en
civil. Proximité de notion de mutabilité du litige. Historiquement la juge admin n’agissait
qu’après coup, agissait comme juge d’appel.
Conclusion du A : au civil la mutabilité est contrôlée par le juge qui dure jusqu’à cloture
d’instruction
Ne droit admin ppe de l’immutabilité avec quelque aménagement.
- Ce qui est admissible : certaines demandes nouvelles vont être admissibles. Elles sont
particulières.
o Demandes implicitement comprises dans la demande initiale. Pas
vraiment nouvelle puisque déjà en germe. Art 566 du code de procédure
civile. Consacre une solution jpelle. Et on admet ces demandes
implicitement comprise dans les demandes initiales.
311o La compensation judiciaire : elle est prévue par la jp en matière
civile mais le CPC art. 564 en matière processuel. « Sauf pour opposer
compensation ». On peut toujours invoquer la compensation judiciaire des
créances devant la cour d’appel.
312o Les prétentions nouvelles qui ont pour seul but de faire écarter les
prétentions nouvelles. Ca vise moyen de défense et demande
reconventionnelle.
313o Les interventions : du moins l’intervention volontaire. Lorsqu’un
tiers intervient volontairement au litige il renonce au ppe de double degré
de juridiction. L’intervention volontaire peut se faire à titre accessoire.
Cette dernière est peu gênante, elle ne modifie pas vraiment l’objet du
litige. On admet devant le Cour d’appel qu’un tiers intervienne de manière
volonaitre à tire accessoire. En revanche lorsque le tiers intervient à titre
ppal il faut qu’elle présente un lien suffisant avec les demandes initiales.
En ce qui concerne l’intervention volontaire. Accessoire admise, à
titre principal qui si lien suffisant.
Ppe d’intervention forcée. Raisonnement difficile. Le teirs n’aura pas de
double degré de juridiction du coup. Rarement admise. Art 555 CPC admis
que dans hypothèse d’évolution du litige, survenance de faits nouveaux
après juridiction de première instance. = évolutiond u litige depuis le
jugement de première instance.
2. Procédure pénale
Règles strictes. Droits d’accès à une 2ème juridiction est important : les L publiques sont
en jeux. La cour d’appel ne peut ainsi connaître que des faits qui ont été jugé et connu par
la décision de première instance. A l’inverse de la matière civile, impossible de prendre
en considération des faits qui serait survenus après le jugement de première instance. Elle
est liée par la première instance. Aucun prétention nouvelle de peut être formulé. Art 515
al 2 du CPC. L’art nous dit que la partie civile ne peut en cause d’appel des
demandes nouvelles. Il existe exception prévue par le texte. La partie civile demande
une augmentation des DI pour le préjudice qui a été souffert depuis le préjudice subi en
1ère instance. Sinon aucune demande nouvelle.
Les corrélations entre la règle et pouvoir du juge : le juge ne peut relever d’office
l’irrecevabilité de la demande nouvelle en appel. Si personne ne dit rien, elle peut
prospérer devant la cour d’appel.
3. Le contentieux admin
Evolution du litige est limité. Concernant les interventions. L’intervention forcée est
prohibée. L’intervention volontaire est admise. Le tiers renonce volontairement au
double degré de juridiction. Concernatn les demandes nouvelles. Contrairement au
contentieu admin, il fige une fois pour tout la position processuel de première instance.
Le demandeur devant la première juridiction, restera demandeur et vice-versa. Cela n’es
pas neutre. Un avantage significatif est accordé au défendeur. Dans le contentieux admin,
le défendeur n’est pas lié par la décision de la demande préalable. Le défendeur peut
plus facilement faire évoluer l’objet du litige. Marge de manoeurve très limité pour
le demandeur. Arrêt COMMUNE DE COLOMBES DE 1939 pas de demande
nouvelle sauf si elle est implicitement contenu dans la demande initiale. Le juge
admin a un pouvoir important en la matière. Il vérifie si pas de paramètre extérieur
comme nouvelle loi applicable à la cause. Ici modification objective, indépendante des
partes. Ici demande nouvelle sera plus facilement acceptée.
La cause de la demande est immuable en appel (fondement juridique de la demande).
La cause ne peut pas évoluer en appel. Elle ne peut formuler de nouveaux arguments
juridiques. Dans le contentieux de l’excès de pouvoir il y a affinement de la règle. On
distingue la légalité interne et externe de l’acte.
Interne : trait au contenu de la décision attaqué. Externe : condition dans lesquelles a été
prise la décision attaquée. La jp ne considère qu’il n’y a pas changement de cause quand
on reste à l’intérieur de ces cas. Ex : à l’intérieur de la légalité interne, je peux passer de
l’invocation d’une erreur de droit à une erreur de fait.
Ex : je peux varier à l’intérieur d’une catégorie (interne, externe)
Dans l’instance :
- élément subjectif (les parties et leur représentation)
- élément objectif de l’instance (objet, cause)
Tendance actuelle : concentration des moyens et des demandes pour bonne admin de
justice mais inconvénient scélorse de l’instance dès la première instance.
Chapitre 5 : Déroulement de l’instance
L’instance dure. Elle s’inscrit dans le temps. Elle commence avec la saisine du juge,
instruction, phase de jugement et jugement proprement dit. De nombreuses étapes
jallonent l’instance. Les étapes de l’instance dans une section 1 puis l’issue.
I. L’introduction
Introduite = faire débuter, faire commencer, initier.
Ici c’est avant tout saisir une juridiction. Saisir un juge c’est lui demander de trancher
un litige. L’introduction de l’instance produit des effets substantiels devant le type de
procédure.
On va s’intéresser aux effets processuels quelque soit le type de contentieux. Parmis ceux
là :
La saisine de la juridiction à l’ouverture d’un dossier de procédure. Cet effet est quasi
identique qq soite le type de contentieux envisagé. Le pouvoir d’initiative, qui a le
pouvoir d’introduire l’instance ? Le plus souvent c’est aux parties que ça revient. Il peut
arriver que l’introduction de l’instance se fasse par d’autres personnes que les parties.
Le plus souvent de sont deux actes distincts un pour tribunal, l’autre pour partie adverse.
Certains actes ne remplissent qu’une seule de ces deux fonctions. Il arrive que cet acte
introduction ne fasse qu’informer la partie adverse sans saisir le tribunal : l’assignation à
un adversaire. Cela ne saisit pas le tribunal. Il faut enrôler l’affaire, le mettre sur le
calendrier des procédures = choix avec le greffe d’une date d’audience.
Il arrive que l’on saisisse le tribunal sans informer la partie adverse. En matière civile, il
s’agit des procédures sur requête ou sur déclaration. Si on formule procédure de requête
d’injonction. Dans ces prodéures, l’info aura lieu une fois l’affaire jugée.
En matière admin c’est similaire. On saisit le tribunal et c’est lui qui informe la partie
adverse. Le tribunal dénoncera la saisine à la partie adverse.
En matière pénale c’est plus délicat. Séparation formelle des phases d’instruction et de
jugement. Il arrive ainsi que l’acte introductif d’instance ne saisisse pas la juridiction de
jugement. Il arrive que ce ne la saisse jamais. Ex : réquisitoire introctif, intruction d’un
non lieu ou refus d’informer, la juridiction de jugement ne sera pas saisi
Le plus souvent intro proc parties.
En matière civile cette hyp est envisagée. Art 375 du CPC. Le juge peut se saisir
d’office en matière d’assistance éducative. Il peut également aux termes de 391 et
442 se saisir d’office en matière de tutelle et de curatelle.
Aussi droit commercial : en matière des proc collective le juge peut se saisir tout
seul.
En matière pénale on s’en doute, l’auto saisine va être rare. On limite les cas au max. En
réalité il n’y en a qu’un seul. Hyp des infractions commises pendant l’audience.
En somme : l’autosaisine est un exercice rare. Très rare. On a peut d’un juge qui se
saisirai de tout. Pourtant en matière civile c’est parfois bénéfique pour la protection de
l’enfant, majeure protégée, société au bord de la cessation de paiements.
Ex : si on attend qu’une plainte soit déposée pour mauvais traitement de l’enfant ça peut
avoir des conséquences dommageable.
La CourEDH affirme que cela n’affecte pas le droit à un procès équitable. Non
seulement ça mais aussi la Conv Européenne sur l’exercice de droits de l’enfant
consacre elle-même l’autosaisine.
Ex : devant l’autorité des marchés financier ou autorité de la concurrence, on retrouve ce
pouvoir de se saisir tout seul pour la sauvegarde des parties.
Il existe également hyp de la saisine d’un juge par un autre juge. Ca arrive
fréquement : saisine de la juridiction de jugement par le juge d’instruction. Pas
d’initiative des parties. Ni MP ni partie civile interviennent ici. Le juge d’instruction va
pouvoir saisir la cour d’assise par une ordonnance de mise en accusation. Celui qui était
mise en examen va devenur accuser devatn la cour d’assise
Matière civil : passerelle entre les juridictions. Art 811 CPC, passerelle entre le juge des
réferrés et juridiction chargée d’entendre le fond de l’affaire. L’ordonnance du juge des
référés emporte saisine de la juridiction de jugement.
II. L’instruction
Notion à coloration pénale
Pour autant elle n’est pas réservée à matière pénal, ca existe en matière civil et admin
présence moins spectaculaire. En matière civil on est face à un instruction intégrée et pas
autonome.
L’instruction est importante en matière civile. Ppe directeur du procès ; Art 10 et 11 du
CPC. Egalement un ppe directeur du procès admin. art 5 du code de la jutice admin : ppe
directeur du contentieux admin. ppe transversal, commune à toutes les prox, formes
diverses.
Raison d’ordre structurelle de l’instruction. Pas toujours lieu d’organiser une instruction
préparatoire. De temps en temps phase préalable d’instruction préparatoire qui peuvent
allonger la durée de la procédure.
Cette phase est cruciale qq soit le contentieux. Elle a pour but de préparer l’affaire à être
jugée. Durant cette phase qu’on accomplit phase procédural. Instruction = débat entre les
parties sur les moyens de fait ou de droit qu’elles doivent invoquer.
Administration de la preuve est essentielle.
320Variante
Désignation d’un juge rapporteur. On le retrouve devant les juridictions admin de droit
commun. ETA et CAA (cour admin d’appel).
On trouve rapporteur devant les juridictions d’exceptions (Civil : prud hommes et trib de
commerce).
En matière pénal (trib de police ou trib correctionnel) il peut y avoir complément
d’information.
En matière admin, le juge doit mener l’instruction du dossier sous l’autorité de la
juridiction à laquelle appartient le juge rapporteur. Il fixe aux parties le d »lai pour
produire les mémoires. Il peut demander communication de toutes les pièces utiles. Les
pouvoir d’investigation reste dans le juridiction de jugement.
2. L’instruction autonome
2ème mode possible d’instruction.
Archétype en matière pénal : modèle autonome.
Obligatoire en matière criminelle, optionnelle est facultative, contraventionnelle est
exceptionnelle.
Cette instruction demeure une instruction = phase destinée à préparer à son jugement,
recherche autant que possible de la vérité. Cette instruction est dirigée par le juge
d’instruction. Il est à lui seul une juridiction et juridiction indépendante :
- des pouvoirs publics
- du parquet
- d’information de jugement, séparation des fonctions pénales (poursuites, instruction et
jugement.
B. L’administration de la preuve
Droit de la preuve. L’enjeu ici est fondamental. C’est la même chose de pas prouver et de
ne pas être.
ROLLAND et BOYER : « la preuve double le droit comme l’ombre suit le corps ». Il n’y
a pas de droit sans preuve.
Nul ne peut être cru sur parole. Sauf avocat : n’ont pas besoin de démontrer qu’ils ont un
mandat ad litem (je représente les intérêts de X).
2 questions :
321Système de preuve
322Mode de preuve
1. Système de preuve
3 questions :
- Qu’est-ce que prouver ? (Quoi)
- A quoi cela sert-il ? (Pourquoi)
- Qui doit prouver ? (Qui)
323Notion de preuve
Prouver = établir qu’une chose est vrai. Reconnaître la vérité d’une proposition qui
apparaissait douteuse. Par ppe le magistrat doute et n’est convaincu qu’avec la preuve.
C’est une opération intellectuelle, mise en œuvre d’un raisonnement, une démonstration,
mais aussi l’établissement de fait qui rende vraissemblable une prétention.
Classiquement ce sont les parties qui supportent la charge de la preuve « donne moi
les faits, je te donnerai le droit ». On supporte aussi le risque de la preuve du coup. Juge
n’a pas suppléer les parties sur ce point.
- Cette conception on la retrouve dans les procédures à coloration accusatoire. CPC
Art. 6 il incombe aux parties de prouver les faits qu’elle allèguent, Art. 9 Prouver
conformément à la loi.
C’est moins le cas en matière inquisitoire et matière pénale. Rôle très actifs du JI (quand
instruction) la charge de la preuve pèse sur les parties. Devant juridiction de jugement,
c’est sur le ministère public que repose la charge de la preuve. Cela à cause de la
présomption d’innocence. Le doute profite au prévenu/accusé. Les parties sont de plus en
plus amené à participer à l’admin de la preuve. Les parties peuvent demander au JI
d’accomplir certains actes, ex : à ce qu’il soit transporter sur les lieux, perquisition…
En civil, juge moins passible que ce que l’on pense. Peut pallier à la carence des parties.
Plus en plus de collaboration entre juge et partie quant à la charge de la preuve.
Tempérament au ppe pour faciliter la charge de la preuve. Hyp des allègements des
charges probatoires. On ne va pas dispenser de prouver mais on demande de prouver
moins. Jeu des présomptions que l’on retrouve ici, du fait de la loi ou du fait des hommes.
Présomptions légales prévues par la loi : l’enfant hors mariage est présumé né pendant le
mariage
De temps en temps c’est difficile de prouver du coup on s’en tient à un indice. Ex :
vitesse d’une voiture en fonction de trace laissée par les pneux sur la chaussée.
Autre ex : responsabilité sans faute. Parent responsable de leur enfant.
Preuve des actes juridiques répond à particularité. Art 1348 du Code Civil. Coexistence
de 2 syst. Our acte juridique qui porte sur sommes inférieur à 1 500 euros, preuve livre.
Lorsque c’est supérieur à 1 500 preuves n’est plus libre, il faut un écrit. Tempérament :
impossibilité de se préconstituer un écrit, 2 cas : problème matériel ou moral (moralement
impossible d’exiger un écrit). Autre cas : cas de force majeure, l’écrit à exister mais a été
détruit.
331Modes admissibles
Preuves littérales : preuve plus répandu. On communique des pièces. Art 1316 du Code
civil. Il définit les pièces comme des suites de lettre, de caractère, chiffre ou tous autres
chiffre et symbole doté d’une signification intelligible quelque soit leur support ou
modalité de transmission (vise ici l’hypothèse d’un document électronique).
Mais cette preuve ne se résume pas à la preuve écrite. On doit considérer ici comme
preuve aussi bien les dessins, les maquettes, représentation sonore, audiovisuelle,
Preuve écrite = reine des preuves depuis qu’on a abandonné l’ordonnance de Moulin
1566 « Temoin passe lettre ». A l’époque on se méfiait de l’écrite, peu de gens savaient
lire. Cette idée traduit une conception datée du droit de la preuve. Serment décisoire
différent du serment supplétoire (complément de preuve qui ne lie pas le juge). Avant
parjure était un péché grave. En common law on jure sur la bible, en France c’est sur
l’honneur.
Juge peut demander aux parties de produire la pièce et aussi à un tiers. Doit-on produire
une pièce contre son propre intérêt ? Solution jusqu’en 1972 : on ne peut pas prouver
contre soi-même. Situation renversée : 1972 on a prévu l’article 10 chacun doit participer
à la manifestation de la vérité. Si on refuse qu’est-ce qui se passe ? On en tire les
conséquences qui s’imposent, ex : refus du test de paternité.
Matière admin : choses sont simple. Juge peut enjoindre l’admin de communiquer toutes
les pièces qui seraient utiles à la manif de la vérité. Cependant admin dispose de carte
maitresse : refus de communication au motif de la protection du secret national. Ex :
Karachi ou frégate de Taiwan.
Mesures d’instruction
Catégorie vaste
- déclaration des parties : déclaration formulée devant juge d’instruction. On parle de
comparution (civil) ou interrogatoire (pénal). Juge n’est pas lié par les déclarations des
parties.
- déclaration des tiers = témoignage. En France contrairement à d’autres pays, seul les
tiers peuvent être témoin. Concoure au devoir de l’art. 10. Témoignage : ancienne reine
des preuves. Preuve qui reste fragile. Procède de plusieurs facteurs :
o mauvaise foi
332o mauvais souvenir
333o témoin subjectif
334o hypothèse de la subornation de témoin (faire pression sur un témoin)
335o témoin fréquemment obligé d’effectuer une attestation de témoin
rédigé par les avocats la plupart du temps
336
337constatation personnelle du juge : constat qu’il fait lui-même. Ex : visite
des lieux. En matière pénale on appelle ça le transport. Cela est assez
réduit. Ce qui est intéressant = constatation déléguée par le juge.
Délégation à un technicien. Fréquemment un OPJ ou un huissier. On
demande de constater un fait. Technicien diffère de l’expert : on demande
à l’expert d’apporter une appréciation sur les faits.
2 axes :
338Autorité de la chose jugée
339Recours contre la décision de justice
B. Le champ d’application
L’autorité de la chose jugée ne s’applique pas à tous les jugements.
Ex : Mesure provisoire, juge des référés ordonne le versement d’une provision. Pas
d’autorité de chose jugée au ppal.
Décision avant-dire droit : prépare une décision à venir
Décision qui ne se prononce que sur l’irrecevabilité de la demande
Cas difficile :
- Sentence arbitrale : a autorité de la chose jugée. C’est un vrai jugement. L’arbitre est
un juge. Force exécutoire que lorsqu’elles ont reçu l’exéquatur.
- Transaction : Art 2052 du Code civil. Autorité de la chose jugée en dernier ressort.
Expression maladroite car infondée. Laisse supposé que la transaction est susceptible
d’un pourvoi en cassation. Alors qu’il n’est pas admissible dans le cas d’une transaction.
Elles n’ont pas l’autorité de la chose jugée.
- Décision provisoire du juge : décision par ppe révocable, n’ont pas l’autorité de la
chose jugée au ppal. Elles ont simplement une autorité au provisoire : on ne revient pas
sur ces décision qu’en cas de circonstances nouvelles.
Identité d’objet : ensemble des prétentions des parties. Interdiction de demander 2 fois la
même chose.
Matière pénale : objet = application d’une peine à une personne poursuivie. C’est
singulier, il se distingue mal de la cause.
Identité de cause : avant on n’y voyait qu’une dimension juridique. CESAREO les
parties doivent présenter l’ens des moyens susceptibles de former la demande. La cause
se limite alors aux faits. Ici c’est une décision politique, engorgement des procès.
Matière civile :
Matière pénal : ens des faits délictueux qui ont motivé les poursuites. Identité de cause
dès lorsqu’on poursuit les mêmes faits. Art. 368 du CPP.
L’inverse n’est pas vrai. Si elle dit qu’il n’y a pas de faute, ça ne s’impose pas au juge
civil. Faute civil est plus large que faite pénale. Cette possibilité est fixé par la loi : loi
FAUCHON de 2000. Faute civil indépendant de décision pénale.
Opposition classique remise en cause : l’appel présenter comme voie ordinaire est assez
souvent fermé et souvent assortit d’une exécution provisoire. Proposition d’autres
oppositions. On écarte les voies de recours exceptionnel
Appel et pourvoi
A. L’appel
Voc : on interjette appel. Ca n’a pas toujours existé. Voie de recours ordinaire qui permet
d’obtenir confirmation ou
2. Les effets
L’effet suspensif et dévolutif
Matière civile : l’appel est suspensif d’exécution. Il suspend l’exécution de la première
décision et ce jusqu’à ce que la Cour d’appel se prononce.
Positif : C’est une garantie du droit d’appel.
Négatif : interjette appel par ppe pour retarder le paiement.
Rapport Coulon de 1997, il faut ordonner l’exécution de plein droit des décisions de
première instance. Rapport Magendi 2008 : même chose. Mais le premier président peut
statuer sur l’exécution provisoire.
Argument contre : prolifération des juges uniques, peur de lui donner trop de pouvoir.
Matière admin : pas d’effet suspensif, exécution de plein droit des décisions. Limite : on
peut demander un sursit d’exécution.
Matière civile : litige est dévolu autant qu’il est appelé. Les parties restent maîtresses de
l’étendu de la dévolution du litige. Art 526 du CPC. Les parties peuvent limiter la partie
attaquée. Dans l’hyp ou l’appelant effectue un appel qui limite, l’intimé peut effectuer un
appel incident
Matière pénale : Cour d’appel ne peut connaître que des faits incriminés en première
instance. L’affaire est transmis telle quelle.
B. Le pourvoi en cassation
Dirigé vers une juridiction unique. Tribunal de cassation instauré dans l’intérêt de la loi.
Assurer le respect de la loi par les tribunaux. Cas d’ouverture sont restrictifs. Justifie
l’existence des pourvois en cassation dans l’intérêt de la loi. Hyp du recours pour excès
de pouvoir devant la Ccass
L’ouverture
La procédure
Les effets
Cas d’ouverture : on cherche à limiter les cas. Il faut rappeler aux parties que la
cassation n’intervient que pour des questions juridiques. Le juge de cassation est le juge
du droit.
Matière civile : pas de liste fermée des cas d’ouverture. Mais on peut regrouper ces cas :
- la violation de la loi : juge applique mal la loi, refuse d’appliquer la loi
- Atteinte à la logique : violation du raisonnement de la Cour d’appel ou pas de
motivation de la décision (manque de base légale)
Il existe un filtrage devant la Ccass. On cherche à filtrer. Il se peut qu’un recours soit
techniquement recevable et qu’il soit déclaré irrecevable. 50% des recours devant Conseil
d’Etat et Ccass sont éliminés. Généralement c’est parce qu’ils ne sont pas sérieux (ex :
moyen factuelle).
Filtrage : Conseil D’Etat, la sous section du Conseil D’Etat en formation collégiale après
avoir entendu le rapporteur public.
Procédure de non admission devant la Ccass, se déroule devant la chambre à laquelle
avait été attribué le pourvoi. On demande aux parties de procéder à un échange de
mémoire.
2. La procédure
Conseil d’Etat et Ccass = juridiction d’exception.
Juge devant Ccass sont hors classe. L’âge n’est pas une limite. On a aussi jeune magistrat
qui sorte de l’ENA.
Avocat : singularité. Pour pouvoir se faire, il faut être membre des avocats au conseil. 60
charges d’avocat au conseil pour tout le territoire. Peuvent être exercé par 3 associés
maximum. 180 maximum.
3. Les effets
Ppe : le pourvoi en cassation n’a pas d’effet suspensif.
La Ccass n’est pas un 3ème degré de juridiction. Explique la nécessité d’un renvoi après
cassation devant une juridiction du fond.