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Les sources du droit des affaires sont également d’ordre externe. Ce sont
essentiellement les traités internationaux signés et ratifiés, les usages et la
jurisprudence.
Les conventions internationales .
Les conventions internationales sont soit bilatérales, soit multilatéral
En principe, une fois ratifiées elles acquièrent une force supérieure
dans la hiérarchie des lois à celles d’ordre national
En matière de droit des affaires, ces conventions visent à uniformiser
les règles applicables à certains domaines.
ces conventions tendent à mettre en place un support juridique visant
à régler les litiges, qui risquent de surgir lors de l’exécution de contrats
internationaux ou autres.
Exemples
• les conventions internationales de Genève du 47 juin 1930 et 19 mars 1931 relatives
respectivement à la lettre de change et au chèque, ratifiées au Maroc par le dahir du
19/01/1939
• la convention de Varsovie du 12 octobre 1929 relative au transport aérien
international , ratifiée par le dahir (loi) du 16 février 1977, et publiée au Bulletin
officiel du Royaume du Maroc n° 3389 bis du 13 octobre 1977
• Les accords de libre échange conclus avec l’UE, les USA, la Turquie,
les EAU , l’Egypte…
• l’accord de l’OMC sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent
au commerce
• les conventions établies par l'Organisation Internationale du Travail (OIT) créée en
1946en tant qu’institution spécialisée de l'ONU.
• Conventions de non double imposition.
• Convention de Genève du 19 mai 1956 relative au contrat de transport international
de marchandises par route (CMR).
LE CONTRAT
Pour qu’un contrat soit valable, il doit respecter quatre conditions essentielles :
un consentement exempt de vice ;
la capacité des parties ;
un objet certain et licite ;
une cause licite.
Le consentement
Le consentement doit être libre et éclairé, c’est-à-dire qu’il ne doit pas être
vicié. En effet, si l’une des parties n’a pas donné son consentement en
pleine connaissance de cause, ou si elle a subi une pression, son
consentement est vicié.
On répertorie trois vices du consentement : l’erreur, le dol et la violence.
L’erreur correspond à une représentation fausse ou inexacte de la réalité
que se fait l’une des parties.
Le dol correspond à une tromperie ou à une manœuvre frauduleuse de la
part d’une partie, pour décider l’autre partie à contracter.
La violence consiste en une contrainte physique ou morale sur la volonté
d’une personne, pour l’obliger à donner son consentement
La capacité des parties
Selon l'article 3 du D.O.C, la capacité est citée comme une deuxième
condition pour la validité d'un contrat.
Pour qu’un contrat soit valable, les parties doivent avoir la capacité juridique :
il y a certaines personnes qui, à raison de leur état physique ou mental, ou bien à
raison de leur condition dans la famille, ne disposent pas de cette pleine capacité
juridique. Ce sont les incapables.
Il existe deux catégories d'incapables :
Incapables qui sont représentés
personnes complètement incapables - le mineur non émancipé, pour
l'interdit judiciaire (le fou) et pour l'interdit légal (le condamné).
Incapables qui sont assistés dont l'incapacité est moins large.
le mineur émancipé, pour le prodigue ()سفيهet le faible d'esprit ))المعتوهqui
doivent être assistés par leur curateur.
L'objet
L’objet du contrat est une prestation qu'une partie s'oblige à donner, à
faire ou à ne pas faire. Bref, c'est la réponse à la question suivante: De quoi le
débiteur s'est oblige?
par exempl: l’objet du contrat de vente consiste à ce que le vendeur délivre la
chose vendue à l'acheteur.
L'objet du contrat de travail consiste à ce que l'employeur paye le salaire en
contre partie de la prestation du travail effectuée par le salarié.
l'objet du contrat doit selon les dispositions DOC (Art 57) satisfaire les
conditions suivantes
L'objet doit exister
L'objet doit être déterminé
L'objet doit être possible
L'objet doit être licite
LES EFFETS DU CONTRAT :
La force obligatoire des contrats :
Selon l’article 230 du D.O.C, « Les obligations contractuelles
valablement formée tiennent bien de loi à ceux qui les ont faites ».
le contrat a une force de loi pour les parties : les obligations nées d’un
contrat s’imposent avec la même force que si elles étaient édictées par
une loi.
Lorsque le contrat remplit toutes les conditions qui lui sont imposées
par la loi, les contractants sont dans l'obligation de les exécuter.
aucun contractant ne peut, unilatéralement, se libérer de son
obligation. Les parties peuvent cependant mettre fin aux contrats par
consentement mutuel ou pour les causes autorisées par la loi. Le
consentement est aussi nécessaire pour les modifications des clauses
La résiliation amiable peut porter sur un contrat dont l’exécution n’est
pas commencée et dans ce cas, on parle de révocation.
La résiliation amiable peut également porter sur un contrat en cours
d’exécution
et dans ce cas on parle plutôt de résiliation
l’arrêt du contrat
Plusieurs raison peuvent causer l’arrêt du contrat, plusieurs actions
juridiques dont les conséquences sont les mêmes
La nullité du contrat
La résolution du contrat
La nullité du contrat
La nullité sanctionne l'inobservation des conditions qui sont requises
pour assurer la validité du contrat. C'est donc la sanction qui joue au
stade de la conclusion du contrat. Si le vice qui atteint le contrat
apparaît au moment de la conclusion du contrat la sanction qui
s'impose est
la nullité du contrat.
La nullité affecte les rapports entre les parties contractantes, et peut
être causé suite la production de l’un de ces éléments :
L’objet n'est pas déterminé ;
La cause est illicite ou immorale ;
Le consentement est vicié.
La nullité du contrat
La nullité sanctionne l'inobservation des conditions qui sont requises
pour assurer la validité du contrat. C'est donc la sanction qui joue au
stade de la conclusion du contrat. Si le vice qui atteint le contrat
apparaît au moment de la conclusion du contrat la sanction qui
s'impose est
la nullité du contrat.
La nullité affecte les rapports entre les parties contractantes, et peut
être causé suite la production de l’un de ces éléments :
L’objet n'est pas déterminé ;
La cause est illicite ou immorale ;
Le consentement est vicié.
types de nullité
Nullité relative : La nullité est considérée comme une nullité relative (on veut
protéger le consentement, on veut protéger des intérêts particuliers) lorsque le
consentement est vicié, donc en cas de vice du consentement. La nullité est
relative également en cas d'incapacité d'exercice, en cas de rescision pour lésion
(( فسخ االفة. Dans ces cas, en effet, on veut protéger l'individu, par conséquent ce
sont des intérêts particuliers qui sont en cause, il n'est pas nécessaire de
prononcer une nullité systématique, la nullité relative s'impose.
- En cas d'incapacité la nullité est relative ;
- En cas de lésion la nullité est relative.
types de nullité
Nullité absolue : La nullité est absolue lorsque l'objet du contrat n'existe pas,,
lorsque la cause est illicite, lorsque le contrat est contraire à l'ordre public.
Certains cas sont discutés, notamment pour ce qui est de l'inobservation des
règles de forme. Toutes les sanctions sont concevables, la nullité est parfois
absolue, parfois relative, notamment lorsque l'hypothèque n'est pas valablement
constituée, n'est pas constitué en bonne et due forme, la nullité est considéré
comme une nullité absolue, en revanche en matière de donation si la condition
de forme n'a pas été respectée la nullité est une nullité simplement relative. De
même en est-il en matière de vente de fonds de commerce lorsque les mentions
de ventes obligatoires n'ont pas été imposées dans le contrat.
La résolution du contrat
La résolution sanctionne l'inexécution des obligations contenues dans le
contrat, le contrat était valablement conclu mais l'une ou l'autre des parties ne
respecte pas ses obligations. Le contrat peut être, sous certaines conditions peut
être résolu. Si le vice, si l'imperfection est postérieure à la conclusion du
contrat, la sanction ne peut être la nullité, la sanction est en principe la
résolution.
La caducité () انتهاء العقد
La caducité concerne la phase d'exécution du contrat. L'engagement est
valablement conclu mais, jusqu'au jour où un évènement extérieur rend son
exécution impossible. La résolution sanctionne l'inexécution d'une obligation.
La caducité se rapproche de la résolution car elle se manifeste au stade de
l'exécution du contrat mais la caducité joue lorsqu'un évènement extérieur ne
permet plus d'assurer l'exécution du contrat.
L’acte juridique unilatéral
Il y a lieu de distinguer le contrat de l’acte juridique unilatéral ; le premier se
forme par la volonté au moins de deux personnes tandis que le second se crée
par la volonté d’une seule personne ; celle-ci, en plus qu’elle crée seule l’acte
juridique, elle est seule à supporter les conséquences juridiques de son
engagement.
l’acte juridique unilatéral est le fruit d’une seule volonté, individuelle ou
collective et n’a besoin de concours de quiconque pour voir le jour
Les actes juridiques unilatéraux dans le DOC
Le DOC divise les actes ayant pour source la déclaration de volonté en des
actes unilatéraux et des actes sous forme de conventions ou contrats.
On retrouve dans la loi d’autres actes juridiques qui naissent par la volonté
d’une seule personne tel par exemple la création par une seule personne d’une
société à responsabilité limitée à associé unique ; cet associé ne supporte les
pertes qu’à concurrence de ses apports
Cette situation est contraire aux dispositions de l’article 982 du DOC qui
définit le contrat de société comme étant « un contrat par lequel deux ou
plusieurs personnes mettent en commun leurs biens ou leur travail, ou tous les
deux à la fois, en vue de partager le bénéfice qui pourra en résulter »..
On citera d’autres actes juridiques exprimés par une partie dans un contrat
préexistant tels que la démission ou le licenciement du salarié ou la révocation
d’un mandataire qui avait cette qualité en vertu d’un contrat de mandat.
Les effets des actes juridiques unilatéraux
Les obligations unilatérales sont obligatoires dès qu’elles parviennent à la
connaissance de la partie qui en bénéficie.
L’acte juridique collectif
Les actes juridiques collectifs peuvent être la source d’obligations liant tous les
membres du groupement signataires alors que l’acte est signé uniquement par
les organes représentatifs des intérêts en présence ; la convention collective de
travail est un exemple d’acte collectif qui s’impose à toutes les personnes
représentées ou syndiquées même si elles n’ont pas signé individuellement
l’acte les non affiliées ou non syndiquées ne sont pas concernées par ses
stipulations .
La force obligatoire de l’acte collectif est justifiée par l’existence d’un mandat
général découlant de l’adhésion au syndicat des signataires
Classification des contrats
Il y a dans la pratique un grand nombre et une grande variété de contrats, d’où la
nécessité d’élaborer une classification afin d’ordonner cette diversité.
Le DOC n’a donné aucune classification des contrats, laissant cette mission à la
doctrine.
on trouve une multitude de classifications :
La classification des contrats selon :
1. leur mode de formation
2. le rapport de force entre les contractants
3. leurs effets
4. les avantages retirés par les parties
5. le rôle joué par le hasard
6. leur mode d’exécution
7. la considération de la personne
8. l’existence ou non d’une réglementation spéciale
9. leur domaine
1. CLASSIFICATION DES CONTRATS SELON :LEUR MODE DE
FORMATION
Les contrats consensuels العقود الرضائية
sont ceux dont la conclusion se fait par le seul accord des volontés, c’est à-dire
par le simple échange des consentements. Aucune condition de forme n’est
requise dans ce type de contrats. type de contrats. C’est le cas par exemple de la
vente
Les contrats non consensuels ou formalistes العقود الشكلية
sont ceux dont la formation, nécessite, outre le consentement l’accomplissement
d’une formalité. Il existe deux types de contrats non consensuels :
• Le contrat est solennel
• Le contrat est réel
• Le contrat est solennel العقود الرسمية
lorsque la formalité requise est la rédaction d’un écrit. Cet écrit peut être :
soit un acte authentique (acte dressé par un notaire ou par des adouls)
soit un acte sous seing privé (acte rédigé par un particulier et comportant la
signature manuscrite des parties). Exemple la vente d’immeuble.
• Le contrat est réel العقود العينية
lorsque la formalité requise est la remise d’une chose. C’est le cas du prêt, du
dépôt et du gage. Comme la remise de la chose est nécessaire dans un contrat
réel, elle n’est pas considérée comme une obligation issue du contrat. Ainsi,
dans le prêt, le prêteur n’a pas d’obligation puisque la remise de la somme
d’argent a été nécessaire pour la formation du contrat.
La distinction entre contrats consensuels et non consensuels est importante,
les premiers peuvent être conclus facilement et sans aucun retard. Alors que la
conclusion des seconds est alourdie de toutes les formalités qui s’ajoutent au
consentement.
2. CLASSIFICATION DES CONTRATS SELON :LE RAPPORT DE
FORCE ENTRE LES CONTRACTANTS
On distingue ainsi entre les contrats de gré à gré (appelés également contrats
négociés) et les contrats d’adhésion.
Dans le contrat de gré à gré, يXXد التراضXX عقles clauses font l’objet d’une libre
discussion entre les parties donnant lieu à un accord, en principe, équilibré.
Exemple: du contrat de vente d’un appartement.
Dans le contrat d’adhésion, انXXد االذعXX عقune partie s’impose à l’autre dans un
rapport de force qui interdit toute véritable discussion.
Exemples: des contrats de transport, d’assurance, de fourniture d’eau et
d’électricité
L’intervention du législateur, dans le cadre des contrats d’adhésion, est nécessaire
afin d’éviter les abus de la part du contractant économiquement fort et de protéger
la partie la plus faible.
une autre catégorie de contrat les contrats forcés : la conclusion est imposée par la
loi. (assurance Responsabilité Civile)
3. CLASSIFICATION DES CONTRATS D’APRES LEURS EFFETS
on peut distinguer entre les contrats à titre onéreux et les contrats à titre gratuit
Le contrat à titre onéreux est celui par lequel chacune des parties recherche un
avantage
Le contrat à titre gratuit est celui où un des parties procure volontairement un
avantage à l’autre partie sans aucune contrepartie.
5 . CLASSIFICATION DES CONTRATS D’APRES LE ROLE JOUE
PAR LE HASARD
Cette classification distingue les contrats commutatifs des contrats aléatoires.
Le contrat commutatif ددةXود محXعقest un « contrat à titre onéreux dont on connaît
l’importance des prestations réciproques au moment où il est conclu ». Les
avantages réciproques qu’échangent les parties sont immédiatement connus.
C’est le cas de la vente par exemple.
Le contrat aléatoire ررXود الغXعقest un « contrat à titre onéreux dans lequel l’existence
ou la valeur d’une prestation dépend d’un événement futur incertain ». L’étendue
d’une prestation est incertaine parce qu’elle dépend du hasard. Ainsi en est-il de
l’assurance. Ni l’assuré, ni l’assureur ne savent si le sinistre se réalisera.
L’assuré à une créance éventuelle contre l’assureur, en contrepartie d’une dette
certaine de primes.
6 . CLASSIFICATION DES CONTRATS SELON LEUR MODE
D’EXECUTION
On distingue, dans ce cadre, entre les contrats à exécution instantanée et les
contrats à exécution successive.
le contrat à exécution instantanée, ةXود فوريX عقles obligations sont réalisées de façon
immédiate et exécutées en une seule fois.
Exemple: la vente au comptant, mandat portant sur une seule opération.
Le contrat à exécution successive, ةXXXود زمنيXXX عقla réalisation des obligations
s’échelonne dans le temps : les contractants se lient pour une certaine durée,
déterminée ou indéterminée.
Exemple: contrat de travail et contrat de bail
7 . CLASSIFICATION DES CONTRATS D’APRES LA CONSIDERATION
DE LA PERSONNE
Il faut distinguer entre les contrats intuitu personae et les contrats non intuitu
personae.
les contrats intuitu personae, la formation et l’exécution du contrat est subordonnée
à la personne du cocontractant. La personne du contractant est parfois primordiale
Exemple : contrat de mandat ou de contrat de société de personnes ou de contrat de
travail…
les contrats non intuitu personae sont ceux dont la qualité du cocontractant importe
peu. Exemple : contrat de vente.
l’exécution du contrat doit impérativement être faite par le cocontractant dans les
contrats intuitu personae. Il ne peut se faire remplacer par une autre personne.
Par contre dans les contrats non intuitu personae, qui peuvent être exécutés aussi
bien par le cocontractant que par un tiers.
8. CLASSIFICATION DES CONTRATS D’APRES L’EXISTENCE OU
NON D’UNE REGLEMENTATION SPECIALE
On distingue entre les contrats nommés et les contrats innomés.
Les contrats nommés sont ceux définis et réglementés par la loi. Ils se distinguent
des autres contrats par un nom et des dispositions spéciales.
Exemple :1a vente (Article 491 et 492 du DOC), le louage (Article 626 et 627 du
DOC), le mandat(Article 829 et 830 du DOC), le contrat d’assurance, le contrat de
société…..
Les contrats innommés sont ceux qui ne font l'objet d'aucune réglementation
particulière. Ils ne sont ni prévus ni organisés par le législateur. Ils sont ainsi laissés
à la volonté des contractants qui peuvent leurs donner la qualification qu'ils
désirent. Dans ce cas, seules les règles générales des obligations s’appliquent.
Exemple : contrat médical, contrat de leasing, contrat de franchise, contrat de
gestion hôtelière, contrat de publicité
9. CLASSIFICATION DES CONTRATS D’APRES LEUR DOMAINE
En prenant en compte leur domaine ou leur champ d’application, les contrats
peuvent être classés en :
Le contrat individuel est le contrat conclu entre deux ou plusieurs personnes et dont
les effets ne concernent que ces personnes.
Le contrat est collectif lorsqu’il engage un groupe de personnes plus large que les
cocontractants
Il peut arriver qu'un contrat lie des personnes qui n'y ont pas consenti. C'est le cas
des contrats collectifs. La convention collective conclue entre les syndicats de
travailleurs et employeurs lie ainsi tous les membres de la profession, même ceux
engagés postérieurement à sa conclusion.
Les contrats administratifs et les contrats de droit privé
les contrats administratifs sont ceux dans lesquels l’une des parties contractantes est
l’Etat ou une personne morale publique et les contrats de droit privé sont ceux
conclus entre personnes privées.
le commerçant
Selon les textes, le commerçant est une personne physique ou morale qui, en vue
de réaliser un profit, exerce à titre habituel ou professionnel l'une des activités
énumérées par l’art 6 et suivants du nouveau Code de Commerce .
Le droit commercial est dominé par le principe de la liberté du commerce et de
l'industrie , Ce principe permis à toute personne de faire du commerce et de
devenir commerçant.
Cependant, des limites sont apportées par la loi à cette liberté. Pour exercer une
activité commerciale et devenir commerçant, il faudrait remplir un certain
nombre de conditions. Par conséquent on se trouve devant des personnes pour
lesquelles l'accès à la profession commerciale est interdit ou restreint.
Les conditions requises pour devenir commerçant
Cette émancipation est réglementée par l’article 218 alinéas 3 et suivants du code
de la famille qui prévoit que le mineur qui a atteint l’âge de 16 ans, est admis à
requérir son émancipation du tribunal . De même son représentant légal, s’il le
juge apte à être émancipé, il peut en faire la demande au tribunal
Il résulte de l’émancipation que le mineur :
• prend possession de tous ses biens ;
• qu’il est entièrement affranchi de la tutelle,
• qu'il est relevé de son incapacité, ce qui revient à dire qu’il acquière la
pleine capacité pour la gestion et la disposition de son patrimoine
• Dans les deux cas les mineurs ont le droit d'exercer le commerce à
condition d'inscrire leurs documents respectifs au registre de commerce.
le mineur étranger (art 15 du code de commerce marocain)
- A l’âge de 18 ans, tout étranger est réputé majeur et peut exercer le commerce
même si sa loi nationale prévoit un âge supérieur à 18 ans.
- A moins de 18 ans, même s’il est réputé majeur par sa loi nationale, un étranger
ne peut exercer le commerce qu’après autorisation du président du tribunal du
lieu où il entend exercer le commerce. Il doit être inscrit au registre du
commerce.
le mineur étranger (art 15 du code de commerce marocain)
- A l’âge de 18 ans, tout étranger est réputé majeur et peut exercer le commerce
même si sa loi nationale prévoit un âge supérieur à 18 ans.
- A moins de 18 ans, même s’il est réputé majeur par sa loi nationale, un
étranger ne peut exercer le commerce qu’après autorisation du président du
tribunal du lieu où il entend exercer le commerce. Il doit être inscrit au
registre du commerce.
la femme mariée
- L article 17 du nouveau code de commerce dispose ce qui suit:« La femme
mariée peut exercer le commerce sans autorisation de son mari. Toute
disposition contraire est réputée nulle.
- les incapables majeurs
- Les personnes âgées de 18 ans peuvent ne pas être capables en raison de
maladies mentales, de faiblesse d'esprit ou de prodigalité.
Les incompatibilités
On peut ainsi dire que sont commerçants ceux qui (ayant la capacité d'exercice
nécessaire) font, en leur nom et pour leur compte des actes de commerce à titre
de profession habituelle.
II: Les conditions tenant à l'activité (conditions objectives)
1. L'accomplissement d'actes de commerce
C'est la première condition pour être commerçant faire des actes de commerce
(exercer une activité commerciale). Il s'agit bien sûr des actes énumérés à l'art 6
du Code de Commerce.
2. L'exercice d'une profession habituelle
Un simple particulier peut accomplir occasionnellement des actes de commerce,
sans pour autant devenir commerçant
L'habitude (répétition dans les actes).
Les actes de commerce doivent être répétés : l'habitude se caractérise par un
élément matériel: elle suppose une répétition dans le temps, quelques actes isolés
ne suffisent pas.
La profession (intention de dégager des bénéfices).
Les actes de commerce doivent être accomplis dans le cadre d'une profession;
c'est à dire en faire une occupation sérieuse et continue, de nature à produire des
bénéfices et à permettre de subvenir aux besoins d'existence.
3. l'exercice de la profession à titre indépendant
Il ne suffit pas de faire des actes de commerce pour devenir commerçant, il faut
les faire de manière indépendante et à titre personnel. Cette définition permet
d'exclure certaines personnes. On ne peut pas donc le devenir en faisant des actes
de commerce pour le compte des autres, et en n'étant pas indépendant.
• Cas des mandataires et des représentants
• Les salariés du commerçant qui sont liés au commerçant par un contrat de
travail, ils agissent au nom et pour le compte de leur patron.
• Les dirigeants de société ne sont personnellement commerçants, même
lorsque la société est commerciale, Ce sont des représentants legaux en
quelque sorte des mandataires.
Les obligations du commerçant
Ce sont des obligations communes à toutes les personnes du droit commercial.
l'inscription au Registre de Commerce
La tenue d'une comptabilité (art 18 à 26 Code de Commerce).
Ouverture d'un compte bancaire
L'obligation de respecter les règles de la concurrence.
L'obligation de payer a l'échéance.
l'inscription au Registre de Commerce
Définition;
Le Registre du Commerce est un répertoire officiel des personnes physiques et
morales exerçant le commerce, permettant de réunir et donc de diffuser un certain
nombre de renseignements concernant ces personnes et leurs entreprises, et
précisant leur condition ainsi que celle de leurs dirigeants.
Les personnes l'immatriculation soumises
Les personnes tenues de s'immatriculer au R.C sont les intéressées eux-mêmes.
Selon l'art 37 Code de Commerce, l'obligation d'immatriculation s'impose aux
catégories suivantes:
• Les personnes physiques ayant la qualité de commerçant, même si elles
sont tenues à une immatriculation au répertoire des métiers.
• Les personnes morales marocaines ou étrangères exerçant une activité
commerciale sur le territoire du royaume, c'est le cas de l'ensemble des
sociétés commerciales jouissant de la personnalité morale
conformément articles: 7 du code des SA et 2 du code des SARL, à
l'exception des sociétés en participation qui se caractérise précisément
par l'absence d'immatriculation, et des sociétés de fait.
• A toute succursale d'entreprise marocaine ou étrangère. ou agence
• A toute représentation commerciale ou agence commerciale des Etats,
collectivités, ou établissement public étrangers.
• Aux établissements publics marocains, à caractère industriel ou
commercial soumis par leurs lois à l'immatriculation au R.C.
• tout groupement d'intérêt économique.
Une même personne ne peut faire l'objet que d'une seule immatriculation à
titre principal. Des immatriculations secondaires faisant référence à
l'immatriculation principale
les modèles de déclaration suivants: (art 2 Décret du 18/01/97).
La finalité de la comptabilité :
L’art 18 du C.C affirme que : « tout commerçant, pour les besoins de son
commerce, a l’obligation d’ouvrir un compte dans un établissement bancaire
ou dans un centre de chèques postaux »
Le fonds de commerce est un bien. Comme tout élément actif du patrimoine il peut faire
l'objet de nombreuses opérations. Nous retiendrons parmi elles, les plus spécifiques et les
plus courantes :
la vente,
l'apport en société,
le nantissement ,
la location gérance .
I :LA VENTE DU FONDS DE COMMERCE
Conditions de fond
La vente de fonds de commerce est soumise aux conditions générales de validité des contrats
et aux exigences propres au contrat de vente:
Le consentement :doit être existant et non vicié par la violence, le dol ou l'erreur.
- L'objet: l'objet de la vente doit obligatoirement porter sur les éléments incorporels
susceptibles d'attirer la clientèle. Facultativement, la cession peut porter sur tout ou partie
des éléments corporels ou incorporels.
-
A- Les conditions de validité de la vente du fonds
l’article 81 du code de commerce impose la rédaction d’un écrit soit authentique ou sous signe privé.
Ainsi l’acte de la cession du fonds doit contenir un certain nombre de mentions obligatoires:
- Le nom du vendeur.
- Le prix de l'acquisition en spécifiant distinctement les prix des éléments incorporels, des marchandises
et du matériel.
- S'il y a lieu, le bail, sa date, sa durée, le montant du loyer actuel, le nom et adresse du bailleur.
Lorsque l'une des mentions prescrites par la loi ne figure pas dans l'acte de vente, l'acquéreur
peut demander l'annulation du contrat si l'absence de cette mention lui a porté préjudice.
Lorsque les mentions figurant à l'acte sont inexactes, l'acheteur peut demander l'annulation
du contrat ou la réduction du prix si cette inexactitude lui a porté préjudice.
Dans les deux cas, l’action doit être intentée dans un délai maximum d’un an à
compter de la date de l’acte de vente.
A- Les conditions de validité de la vente du fonds
Conditions de publicité
Pour renseigner les créanciers du cédant. Après enregistrement, une expédition de l'acte
doit être, dans les quinze jours de sa date, déposée au secrétariat greffe du tribunal dans le
ressort duquel est exploité le fonds.
L’acte est inscrit sous forme d’extrait au RC. Celui-ci doit contenir certains
renseignements sur les contractants, le prix de la vente et la nature et le siège du fonds.
Le vendeur a d’une part, une obligation de délivrance et d’autre part, une obligation de
garantie.
Obligation de délivrance
Obligation de garantie
La seconde obligation concerne la garantie contre les vices cachés et du fait personnel. Elle
prend la forme d'une obligation d’assurer à l'acquéreur la jouissance et l’exploitation paisible
du fonds. En ce sens, le vendeur est tenu d’une obligation de non concurrence
cette clause est valable à condition qu'elle soit limitée dans le temps et l'espace pour ne pas
enfreindre le principe de la liberté du commerce.
- LES EFFETS DE LA VENTE
Pour 1'acquéreur, l’obligation principale est de payer le prix et les frais accessoires (droit
d'enregistrement, droit de timbre des actes, frais de publication légale).
Le privilège du vendeur
le vendeur dispose d'un droit qui lui permettra de se faire payer par priorité sur le prix du
fonds en cas de revente
L’action résolutoire
L'action résolutoire pour défaut de paiement du prix doit, pour produire effet, être
mentionnée expressément dans l'inscription du privilège du vendeur.
- LES EFFETS DE LA VENTE
La protection de l'acheteur s'effectue par le biais des obligations incombant au vendeur et qui
sont le transfert de la propriété du FC et la garantie contre le fait personnel.
Dans ce but, trois mécanismes complémentaires sont mis au point par le législateur :
La publicité de la vente
Le droit de surenchère
- LES EFFETS DE LA VENTE
dans les 15 jours qui suivent la 2éme insertion, les créanciers ont la possibilité de faire
opposition au paiement du prix (ex : bailleur pour les loyers échus, fournisseurs non payés
etc.) par dépôt de l'opposition auprès du secrétariat greffe du tribunal qui a reçu l'acte de
vente. Pendant les délais d'opposition et après une opposition, le prix ne peut plus être
valablement versé au vendeur
- LES EFFETS DE LA VENTE
Toutefois une différence persiste entre les deux opérations. Elle concerne le mode de
paiement. En effet, l'équivalent fourni à l'apporteur n'est pas ici une somme d'argent, mais des
parts sociales ou des actions.
LA PUBLICITE LEGALE
La publicité de l’apport du FC en société est semblable à celle de la vente :
ou bien les coassociés ou l’un d’entre eux forme une demande au tribunal :
soit en annulation de la société : dans ce cas, il faut entendre que la société est dans le
stade de sa constitution, auquel cas elle ne peut être valablement constituée faute d’apport
et le juge doit en prononcer l’annulation ;
soit en annulation de l’apport : dans ce cas, la société est supposée déjà constituée et
continuera d’exister en dépit de l’annulation de l’apport par le juge.
II:L'APPORT EN SOCIETE DU FONDS DE COMMERCE
Le fonds de commerce a généralement une valeur considérable qui peut constituer un gage
sérieux.
Le nantissement du fonds se présente comme une forme de gage sans dépossession, dans la
mesure où le propriétaire poursuit son activité avec comme objectif premier l'acquittement de
la dette.
Le nantissement peut être conventionnel, c'est la forme la plus courante, comme il peut être
judicaire.
III:LE NANTISSEMENT DU FONDS DE COMMERCE
LE NANTISSEMENT CONVENTIONNEL
LE NANTISSEMENT CONVENTIONNEL
En vertu de l'article 107 du code de commerce, les différents éléments énumérés à l'article 80
sont susceptibles de faire l'objet d'un nantissement, à l'exclusion des marchandises. Il s’agit du
nom commercial, l’enseigne, la clientèle, l'achalandage, le droit au bail, le mobilier
commercial, le matériel et l'outillage…
Si l'acte qui le constitue ne désigne pas expressément les éléments compris dans le
nantissement, celui ci comprendra alors le nom commercial, l’enseigne, le droit au bail, la
clientèle et l'achalandage.
III:LE NANTISSEMENT DU FONDS DE COMMERCE
LE NANTISSEMENT CONVENTIONNEL
Eléments exclus *
Les marchandises :Elles sont expressément exclues par l'article 80 car les marchandises
sont en principe prévues pour la vente
Créances et contrats :Ils peuvent toutefois faire partie du nantissement si les intéressés
décident, par voie contractuelle, de les inclure.
LE NANTISSEMENT CONVENTIONNEL
Eléments exclus *
L'immeuble où le fonds de commerce est exploité Il est soumis au droit foncier. "Les
droits qui le concernent doivent donc obligatoirement être inscrit sur le livre foncier pour
qu'ils puissent produire valablement leurs effets ". Si l'exploitant du fonds est en même
temps le propriétaire de l'immeuble, deux sûretés réelles différentes doivent être prévues
pour l'obtention d'un crédit
III:LE NANTISSEMENT DU FONDS DE COMMERCE
LE NANTISSEMENT JUDICIAIRE
Il s'agit d'une mesure conservatoire demandée par un créancier qui cherche à assurer sa
créance.
La gérance libre (ou gérance location) permet au propriétaire de donner la gérance du fonds à
une personne en vertu d’un contrat de location moyennant un loyer.
Dans ce cas, le gérant locataire bénéficie de la qualité de commerçant et assume seul les
risques de l’exploitation. Ayant la qualité de commerçant, le gérant libre doit se faire
immatriculer au RC. Mais la publicité dont il est question ici a pour objectif de faire connaître
aux tiers que la propriété du fonds n’appartient pas au gérant. Pour ce faire, un extrait du
contrat de gérance libre doit être publié dans les 15 jours de sa date au BO et dans un journal
d’annonces légales, ensuite procéder aux formalités relatives au RC.
Droit des sociétés
Définition de la société:
L’art 982 du D.O.C donne une définition de la société comme étant un contrat par
Intérêts juridiques :
la création d’une société doté d’un patrimoine propre permet au associés de limiter le risque ou
le répartir entre les associés
Continuité de l’entreprise:
Transmission de l’entreprise
La transmission est facile à assurer lorsque l’entreprises est exploitée sous forme de société.
La cession s’effectue par exemple par la cession des droits sociaux (parts sociales ou actions de
la société)
La forme de société permet l’augmentation des possibilité financières soit par appel aux
ressources des associés soit recours au crédit qui est généralement facilement accordé par les
banques pour plusieurs personnes qu’une seule
les règles communes aux sociétés commerciales
La création d’une société est un accord de volonté entre différentes personnes ,Cet
accord de volonté est concrétisé par la signature d’un contrat qui nécessite un
certain nombre de formalité. Quelles règles faut-il respecter pour constituer
une société?
L’objet de la société: l’activité que les associés désirent réaliser ,il doit être
claire possible et licite.