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SOCIETES COMMERCIALES
Le droit commercial est l’ensemble des règles applicables aux actes de commerce,
aux commerçants (personnes physiques et morales) ainsi qu’aux opérations
juridiques qu’ils effectuent.
C. La jurisprudence
Ce sont les décisions rendues par les tribunaux ainsi que les sentences arbitrales
rendues sous l’égide de la cour d’arbitrage de Cote d’Ivoire dite CACI. De même
que celles rendues en application du règlement d’arbitrage de la CCJA (Cour
Commune de Justice d’Arbitrage).
D. La doctrine
Comme dans les autres disciplines juridiques, la doctrine interprète ou aide à
interpréter les textes de loi. Avec les actes uniformes, le rôle de la doctrine est
renforcé car elle contribue notamment à asseoir un droit commercial cohérent
dans son application.
- Un achat préalable
Il faut qu’il y ait achat préalable du bien à vendre, sinon il n’y a pas d’acte de
commerce. C’est pourquoi les exploitations agricoles sont exclues du domaine
commercial car l’agriculteur vend les produits du sol. L’on assimile aux
exploitations agricoles les exploitations de pèches et d’élevages.
C’est l’opération d’achat qui constitue le fondement de l’acte de commerce. Par
conséquent la vente doit être précédée d’un achat.
- L’opération de transit
C’est l’opération par laquelle une personne se charge d’accomplir les formalités
d’entrée ou de sortie de marchandises moyennant rémunération.
A l’instar des opérations d’intermédiaires, les opérations effectuées par les
agences et bureaux d’affaires et les contrats entre commerçants constituent des
opérations commerciales.
1. La qualité de commerçant
Selon l’article 2 de l’Acte uniforme relatif au droit commercial général, « est
commerçant celui qui fait de l’accomplissement d’actes de commerce par nature
sa profession ».
Deux conditions doivent être réunies, selon cet article :
- premièrement, l’accomplissement d’actes de commerce par nature
- deuxièmement, leur accomplissement à titre de profession.
- La jurisprudence en a ajouté une troisième : l’accomplissement d’actes de
commerce à titre indépendant
A. Le mineur émancipé
En principe, le mineur émancipé ne peut pas faire le commerce ; mais
exceptionnellement, il peut le faire si les conditions suivantes sont réunies :
- il faut qu’il ait 18 ans révolus ;
- il faut une autorisation spéciale du père ou de la mère à l’activité
commerciale du mineur émancipé ;
- il faut que cette autorisation soit inscrite au registre du commerce et du
crédit mobilier.
1. L’immatriculation au RCCM
Tout commerçant doit se faire immatriculer au registre du commerce.
Le but de cette immatriculation est d’apporter aux tiers qui traitent avec le
commerçant des informations sur sa situation familiale et sociale, son activité et
son fonds de commerce.
L’immatriculation se fait par inscription sur un registre.
Elle a lieu sur la base d’une demande écrite qui doit contenir certaines mentions.
L’immatriculation requiert la présentation d’un certain nombre de pièces
justificatives et paiement d’un droit d’un montant de 25600 FCFA pour les
particuliers et de 50600 FCFA pour les sociétés.
Il existe deux séries de dossiers :
Les dossiers A : pour les commerçants individuels
Les dossiers B : pour les sociétés commerciales.
Les commerçants sont enregistrés par ordre chronologique d’arrivée et reçoivent
un numéro d’immatriculation qui doit figurer sur les papiers de correspondance
et sur les factures.
- Le grand livre
C’est un document où le commerçant mentionne séparément les différents
comptes individuels de chacun de ses clients ou fournisseurs.
- Le livre d’inventaire
Il permet au commerçant de faire chaque année un inventaire des éléments actifs
et passifs de l’entreprise. Cet inventaire permet d’arrêter tous les comptes en vue
de l’établissement du bilan et du compte de résultat.
Le commerçant a aussi la possibilité de tenir d’autres livres tels que le livre de
caisse, le livre brouillard etc.
- L’échéancier
C’est un livre où le commerçant enregistre les effets de commerce à payer ou à
recevoir avec leur échéance.
Remarque :
- Seuls les livres obligatoires servent de moyens de preuve
- Ces livres ne servent de moyens de preuve que s’ils ont été régulièrement
tenus
- Ils doivent être côtés (numérotés) et paraphés (signés) par le président de
la juridiction compétente
- Ils doivent mentionner le numéro d’immatriculation au RCCM du
commerçant ou de la société commerciale
- Ils doivent être tenus chronologiquement sans blanc ni altération. ils ne
doivent pas être surchargés ni raturés en cas d’erreur.
Réponse proposée
La concurrence déloyale désigne un ensemble de pratiques interdites par la loi ou
les usages tendant à détourner la clientèle du concurrent. Il s’agit par exemple de
l’imitation de nom commercial, de la contrefaçon de produit, du dénigrement…
1. Définition de l’entreprenant
L’entreprenant est un entrepreneur individuel, donc une personne physique qui,
sur simple déclaration, exerce une activité professionnelle civile, commerciale,
artisanale ou agricole. Après avoir défini la notion d’entreprenant, il faut dès à
présent voir les conditions requises pour avoir la qualité d’entreprenant.
1. Définition
L’artisan est toute personne physique exerçant une activité dans le secteur de
l’artisanat. Il possède une qualification reconnue par son milieu professionnel ou
sanctionné par un certificat d’apprentissage ou un diplôme d’un centre agrée.
2. Domaines d’application
Activités d’extraction, de production, de transformation, d’entretien, de
réparation de biens ainsi qu’à diverses prestations de service à l’exclusion des
activités agricoles, de transport, d’achat ou de revente.
3. Classification de l’artisanat
L’activité du secteur est exercée à titre principal par une personne physique ou
morale dont la maitrise et le savoir-faire requièrent un apprentissage. On a ainsi :
3.1. Le maitre-artisan
Est tout artisan qui parallèlement à son activité, est jugé apte à donner une
formation professionnelle à une ou plusieurs personnes qu’il accueille dans une
entreprise ou dans tout autre établissement.
Pour être maitre-artisan, il faut remplir les conditions suivantes :
-il faut être titulaire d’un brevet professionnel ;
-être inscrit depuis dix ans dans le métier figurant au registre des métiers
-avoir pratiqué effectivement ce métier pendant cette période
-et justifier d’un agrément délivré par le ministère chargé de l’artisanat, attestant
sa capacité à transmettre son savoir-faire.
3.2.L’artisan
L’artisan est toute personne physique exerçant une activité dans le secteur de
l’artisanat. Il possède une qualification reconnue par son milieu professionnel ou
sanctionné par un certificat d’apprentissage ou un diplôme d’un centre agrée.
L’artisan prend personnellement part à l’exécution de son travail et assure la
direction. Il peut se faire assister par un compagnon-artisan, des apprentis-
artisans et des aides familiaux.
3.4. L’apprenti-artisan
C’est toute personne physique sans qualification préalable placée auprès d’un
maitre-artisan dans le cadre d’un contrat d’apprentissage en vue d’une formation
au métier d’artisan. Ce placement peut-être à son initiative s’il a 18 au moins ou
sur celle d’un parent ou tuteur s’il est âgé d’au moins de 15 ans ou tout élève.
3.5. L’aide-familial
C’est toute personne issue de la cellule familiale de l’artisan âgée d’au moins 15
ans qui l’aide à exercer son métier.
1.3. L’enseigne
L’enseigne est soit un signe, une image, un emblème soit un nom de personne ou
une dénomination de fantaisie apposée sur un immeuble et qui se rapporte à
l’activité qu’on y exerce.
Exemple : Sococé
A. L’obligation de délivrance
Le vendeur a l’obligation de mettre le fonds cédé à la disposition de l’acquéreur à
la date prévue dans l’acte de cession.
B. L’obligation de garantie
la garantie des vices cachés
Le vendeur doit livrer à l’acheteur un fonds de commerce conforme à l’usage
auquel on le destine. Lorsque le fonds contient des vices cachés (défauts cachés)
que l »acquéreur n’a pas pu percevoir lors de la cession et qu’il estime que ces
vices rendent le fonds impropre à son usage, il a le droit entre l’action rédhibitoire
et l’action estimatoire.
La garantie d’éviction
Le vendeur doit garantir à l’acquéreur les troubles de droit des tiers. Les troubles
de droit sont des actions en justices intentées par les tiers qui se réclament
propriétaires du fonds de l’acquéreur pour tenter de le déposséder. Si l’acquéreur
est troublé par les tiers il peut demander la résolution du contrat de vente.
B. L’action résolutoire
Le vendeur qui n’a pas reçu paiement peut demander la résolution du contrat de
vente. La résolution du contrat est son anéantissement rétroactif. Lorsque la
vente est résolue, le vendeur reprend son fonds de commerce.
2. La location gérance
La location gérance est une convention par laquelle le propriétaire du fonds de
commerce (personne physique ou morale) en concède la location à un gérant
(personne physique ou morale) qui l’exploite à ses risques et périls.
1.1.1. Le dénigrement
On parle de dénigrement, lorsqu’un commerçant jette le discrédit sur les
produits, services ou sur la personne de son concurrent.
1. Définition
La vente commerciale est un contrat entre commerçants par lequel l’un appelé
vendeur transfert la propriété d’une chose à un autre appelé acheteur contre le
paiement d’un prix.
De cette définition, on relève qu’il n’y a vente commerciale que celle qui a lieu
entre commerçants.
Quels sont les caractères de la vente commerciale, comment se forme un tel
contrat et quels en sont les effets ?
3.2. L’objet
L’objet c’est ce sur quoi porte la vente. Les choses hors du commerce ne peuvent
être vendues. Exemple : le corps humain ne peut être vendu
La vente doit porter sur une chose qui existe au moment de la vente. En outre le
vendeur doit être propriétaire de la chose qu’il vend. Car la vente de la chose
d’autrui est nulle.
3.3. La cause
La cause c’est ce pourquoi on vend. La cause de la vente doit être morale et
licite.
3.4. La capacité
Pour pouvoir vendre, il ne faut pas être frappé d’incapacité. Il existe des
incapacités de droit commun et les incapacités spéciales de vendre.
A. L’obligation de livraison
La livraison consiste pour le vendeur à mettre les marchandises à la disposition de
l’acquéreur au lieu, au moment et selon les modalités convenues par les parties.
B. L’obligation de conformité
Il s’agit pour le vendeur de livrer les marchandises dans la quantité, la qualité, la
spécification, le conditionnement et l’emballage correspondant à ceux qui sont
prévus au contrat. Ces marchandises doivent donc être conformes à l’usage ou
aux usages auxquels elles sont destinées, conditionnées et emballées de manière
à les protéger et à les conserver.
C. L’obligation de garantie
Elle signifie que le vendeur doit garantir contre les vices cachés, c’est -à-dire qu’il
doit garantir l’acheteur contre les défauts de la marchandise.
L’inobservation ou l’inexécution des obligations du vendeur est sanctionnée. En
effet, si le vendeur n’a pas exécuté l’une quelconque des obligations résultant du
contrat, l’acheteur est fondé à exiger l’exécution forcée de la vente. Ainsi, il
CHAPITRE1 : LE CHEQUE
Le chèque est un écrit par lequel une personne titulaire d’un compte en banque
ou un établissement assimilé (le tireur) donne l’ordre à son banquier (le tiré) de
payer à vue une certaine somme soit à son profit, soit au profit d’un tiers (le
bénéficiaire).
1.Les conditions d’émission du chèque
Le chèque ne peut être émis que par une personne possédant la capacité civile et
disposant d’une provision suffisante dans un compte de dépôt bancaire.
Il n’est permis de disposer par cheque que sur les banques, les services postaux et
le trésor public.
2. Le paiement du chèque
Le chèque émis et payable en Côte d’Ivoire doit être présenté au paiement dans
le délai de huit (8) jours si le paiement doit s’effectuer au lieu d’émission, et, dans
les autres cas, dans le délai de vingt (20) jours.
Le chèque émis dans un Etat membre de l’Union Monétaire Ouest Africaine
(UMOA) et payable en Côte d’Ivoire doit être présenté dans le délai de quarante
cinq (45) jours.
Le chèque émis hors de l’Union monétaire Ouest Africaine et payable en Côte
d’Ivoire doit être présenté dans le délai de soixante (60) jours.
1. Définition et rôle
1.1. Définition
C’est un écrit par lequel, une personne appelé tireur, donne l’ordre à une autre
appelée tirée de payer une certaine somme d’argent, à une date déterminée, à
lui-même ou à une troisième personne appelée bénéficiaire ou porteur.
2.1.1. Le consentement
Il doit être donné de propre gré, c'est-à-dire, doit être exempt de vice. Le
consentement est exprimé par une signature. La signature du tireur est
obligatoire.
2.1.2. La capacité
Tous ceux qui interviennent sur la traite doivent avoir la capacité d’exercer les
actes de commerce.
NB : si l’une des mentions manque, le titre n’a pas de valeur de lettre de change,
mais peut être considéré comme une reconnaissance de dette.
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3. La circulation de la lettre de change
La lettre de change se transmet par la technique de l’endossement depuis sa
création jusqu’à son échéance. Il y’a deux sortes d’endossements :
1. Le billet à ordre
3.1. Description
La carte de paiement se présente sous forme d’un rectangle de plastique rigide et
comporte :
Au recto :
Le nom de la carte, le numéro de la carte, la période de validité et le nom du
titulaire.
Au verso :
Une bande magnétique (et/ou une puce électronique), le nom de la banque qui a
délivré la carte et un spécimen de la signature du titulaire de la carte.
3.2. Le mécanisme
Le titulaire de a carte l’utilise pour les retraits d’espèce dans les distributeurs
automatiques de billets ou dans les guichets automatiques des banques.
Pour éviter les risques de retrait frauduleux (vol ou perte de la carte), le titulaire
utilise un code confidentiel qu’il est le seul à connaitre.
Cela est un avantage, car il permet d’éviter les longs rangs dans les banques lors
des virements.
A. Le consentement
Tous les associés de la future société doivent avoir donné leur consentement au
contrat de société. Ce consentement ne doit pas être vicié, c’est à dire donné par
erreur, obtenu par dol ou par la violence.
Dans le cas contraire on aboutit à la nullité de la souscription s’il s’agit d’une
société de capitaux, ou à la nullité du contrat de société s’il s’agit d’une société
de personne.
C. L’objet
C’est l’activité envisagée par la société. Cette activité doit être déterminée ou
déterminable et décrite dans les statuts. L’objet ne doit pas être illicite.
D. La cause
La cause est la raison pour laquelle la société a été constituée.
Le motif de la création de la société ne doit pas être contraire à la loi ou
immorale.
Il est par exemple interdit de créer une société pour faire des bénéfices dans la
vente de la drogue.
A. Les apports
L’apport est la contribution de chaque associé à la création de la société
commerciale. L’acte uniforme reconnaît trois types d’apport : les apports en
numéraire, en nature et en industrie. article 40 de l’AUR-DSC-GIE.
- L’apport en numéraire
L’apport en numéraire est en argent, le montant minimum de l’apport varie selon
le type de société à créer.
Il est d’un montant minimal de 5.000 FCFA par associé pour la S.A.R.L. pour un
capital minimum de 1.000.000 FCFA. Le montant minimal de l’apport est de
10.000 FCFA pour la S.A. pour un capital minimum de 10.000.000 FCFA.
- L’apport en industrie
C’est un apport en main d’œuvre, il s’agit par exemple, du savoir – faire de
l’associé.
C. Les associés
Les associés, personne physique ou morale, sont ceux qui créent juridiquement la
société commerciale en y apportant des biens. Ils doivent être au moins au
nombre de deux dans les sociétés pluripersonnelles. Toute personne peut être
associée dans une société commerciale lorsqu’elle ne fait l’objet d’aucune
interdiction ou incompatibilité.
Les mineurs et les incapables ne peuvent être associés d’une société dans laquelle
ils seraient tenus des dettes sociales au delà de leurs apports. Deux époux ne
peuvent être associés d’une société dans la quelle ils seraient tenus des dettes
sociales indéfiniment ou solidairement. Voir page précédente sur les conditions
générales de validité des contrats de société relativement à la capacité des
associés.
D. L’affectio Societatis
Elle consiste dans la volonté des associés de collaborer de façon active et
égalitaire.
A. La déclaration de conformité
Les fondateurs et les premiers dirigeants de la société commerciale doivent
déposer au registre du commerce et du crédit mobilier une déclaration dans
laquelle ils affirment que cette constitution a été réalisée conformément aux
prescriptions de l’AUR-DSC-GIE.
Le défaut du dépôt de cette déclaration entraîne le rejet de la demande
d’immatriculation au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier.
C. La publicité
La société commerciale, une fois constituée et immatriculée au R.C.C.M., doit
faire l’objet d’une publicité dans un délai de quinze jours suivant
l’immatriculation.
Le contrat de société peut être annulé si les conditions de constitution ne sont
pas respectées. Toutefois, l’acte uniforme permet aux associés de régulariser la
situation de la société entachée de nullité dans un certain délai.
Voir Tableau.
TABLEAU COMPARATIF DES SOCIETES COMMERCIALES
1. Constitution
Lorsque la SAS ne comporte qu’une seule personne, celle-ci est dénommée
« associé unique ».
La SAS est désignée par une dénomination sociale qui doit être immédiatement
précédée ou suivie des mots « Société par Actions Simplifiée » ou du sigle « SAS ».
Lorsqu’elle ne comprend qu’un seul associé, la dénomination devient « Société
par Actions Simplifiée Unipersonnelle » ou « SASU ».
Contrairement à la SA, la SAS ne peut faire publiquement appel à l’épargne.
Le montant du capital social ainsi que du nominal des actions est fixé par les
statuts.
La SAS peut émettre des actions inaliénables résultant d’apports en industrie.
2. Fonctionnement
Les statuts fixent les conditions dans lesquelles la SAS est dirigée.
A défaut de clauses statutaires spécifiques, les attributions du Conseil
d’Administration ou de son président sont exercés par le président de la SAS ou
celui ou ceux de ses dirigeants que les statuts désignent à cet effet.
La SAS est représenté à l’égard des tiers par un président désigné statutairement.
Ce dernier est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute
circonstance au nom de la société dans la limite de l’objet social.
Dans ses rapports avec les tiers, la SAS est engagée même par les actes du
président qui ne relèvent pas de l’objet social.
Les statuts peuvent prévoir les conditions dans lesquelles une ou plusieurs
personnes autres que le président, portant le titre de directeur général ou de
directeur général adjoint, peuvent exercer les pouvoirs confiés à ce dernier.
Les clauses des statuts, les décisions des organes sociaux limitant les pouvoirs du
président, du DG ou du DGA sont inopposables aux tiers.
Les statuts déterminent les décisions qui doivent être prises collectivement par
les associés dans les formes et conditions qu’ils stipulent. Les décisions prises en
violation des clauses statutaires sont nulles.
Dans les SASU, le rapport de gestion et les comptes annuels sont arrêtés par le
président. L’associé unique ne peut déléguer ses pouvoirs. Ses décisions sont
répertoriées dans un registre spécial.
3. Dissolution
La dissolution de la SAS obéit aux règles classiques de dissolution à savoir :
-L’arrivée du terme statutairement fixé ;
-L’extinction de l’objet social ou ;
-Toute autre cause de dissolution liée à la mésentente entre associés.
1. Définition
La société coopérative est un groupement autonome de personnes
volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques,
sociaux et culturels communs, au moyen d’une entreprise dont la propriété et la
gestion sont collectives et où le pouvoir est exercé démocratiquement et selon les
principes coopératifs. La société coopérative peut, en plus de ses coopérateurs
qui en sont les principaux usagers, traiter avec des usagers non coopérateurs dans
les limites que fixent les statuts.
3.1. SCOOPS
3.1.1.Définition
La société coopérative simplifiée est constituée entre cinq personnes physiques
ou morales au minimum. La constitution de la société coopérative simplifiée est
décidée par une assemblée générale constitutive. La société coopérative est
désignée par une dénomination sociale qui doit être immédiatement précédée ou
suivie en caractères lisibles, de l’expression « Société Coopérative Simplifiée » et
du sigle « SCOOPS ».
3.1.2. Constitution
A. Conditions de fond
La société coopérative simplifiée est constituée avec un capital social initial dont
le montant est indiqué dans les statuts.
Les statuts de la société coopérative simplifiée doivent nécessairement contenir
l’évaluation de chaque apport en nature. Les coopérateurs sont indéfiniment et
solidairement responsables des suites de l’évaluation inexacte nature ou
frauduleuse ou du défaut d’évaluation des apports en nature.
Les fonds provenant de la libération des parts sociales font l’objet d’un dépôt
immédiat par les initiateurs ou l’un d’entre eux, dûment mandaté à cet effet, en
banque, dans une société coopérative d’épargne et de crédit, dans un centre de
chèques postaux ou dans toute autre institution habilitée par la législation de
l’Etat Partie à recevoir de tels dépôts, contre récépissé dans un compte ouvert au
nom de la société coopérative en formation.
C. Assemblée générale
Les coopérateurs sont convoqués aux réunions de l’assemblée générale par le
président du comité de gestion et, en cas d’empêchement de celui-ci, par un
membre du comité de gestion.
Les coopérateurs, s’ils représentent au moins le quart des associés de la société
coopérative simplifiée, peuvent exiger la réunion de l’assemblée générale.
D. Commission de surveillance
La commission de surveillance est l’organe de contrôle de la société coopérative
simplifiée. Elle agit dans le seul intérêt des coopérateurs.
La commission de surveillance est mise en place dès que le nombre des
coopérateurs le permet.
La commission de surveillance est composée de trois à cinq personnes physiques
élues par l’assemblée générale.
5-2-COOPCA
5.2.1. Définition
La société coopérative avec conseil d’administration est constituée entre quinze
personnes physiques ou morales au moins. La société coopérative avec conseil
d’administration est désignée par une dénomination sociale qui doit être
immédiatement précédée ou suivie, en caractères lisibles, de l’expression «
Société Coopérative avec Conseil d’Administration » et du sigle « COOPCA ».
5.2.3. La gérance
La société coopérative avec conseil d’administration est dirigée par un conseil
d’administration. Elle est administrée par un conseil d’administration composé de
trois membres au moins et de douze membres au plus. Ils sont élus par
l’assemblée générale constitutive.
Les statuts organisent l’élection des administrateurs et détermine la durée de leur
mandat. Leur mandat prend fin par démission, révocation, décès, perte de la
qualité de coopérateur.
En outre, Le conseil d’administration est investi des pouvoirs les plus étendus
pour agir en toutes circonstances au nom de la société coopérative avec conseil
d’administration. Il les exerce dans la limite de l’objet social.