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INTRODUCTION
I. DEFINITION
L’ingénierie c’est l’étude d’un projet industriel sur tous ses aspects et qui nécessite
un travail de synthèse coordonnant les travaux de plusieurs équipes de
spécialistes.
L’ingénierie est une notion qui renvoie à celle d’ingéniosité de montage plus ou
moins sophistiqué.
L’ingénierie financière est définie comme l’ensemble des montages
conçus pour permettre aux entreprises de restructurer leur bilan dans le
but d’assurer leur croissance interne et/ou externe.
C’est aussi l’ensemble des outils et méthodes mis au service des sociétés pour leur
développement financier.
Le droit de l’ingénierie financière encore appelé droit juridico-financier est
l’ensemble des outils juridiques et techniques entourant les montages financiers mis
au service des entreprises pour répondre à un besoin de financement tout en
sécurisant les opérations et les pouvoirs des actionnaires.
II. L’UTILITE
Elle vise à satisfaire les besoins de financement des entreprises en vue d’assurer leur
croissance interne (acquisition de bien meuble ou immeuble) et leur croissance
externe (fusion, acquisition de participation etc…).
III. LA SPECIFICITE
KOUASSI Ziplan Cyriaque Chef de département adjoint des opérations NSIA FINANCE
Diplômé de l’Institut Technique de banque du CFPB de PARIS - FRANCE
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IV. LE CONTENU
De façon traditionnelle, le droit de l’ingénierie financière couvre :
- Les opérations touchants les valeurs mobilières.
- Les opérations touchants la structure des sociétés.
- Les opérations assurant la réorganisation des entreprises.
- Les opérations permettant le développement des entreprises.
- Les opérations permettant le financement des projets.
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- Les bons autonomes : ce sont des bons qui confèrent à leur titulaire des
droits et non des obligations de souscrire à un prix déterminé à l’avance des
titres représentant une quotte part du capital social de la société maîtresse. Ces
bons ne confèrent pas la qualité d’actionnaire mais donne la possibilité de le
devenir ultérieurement.
- Les titres subordonnés : les sociétés par actions peuvent être confrontés à
la problématique suivante : comment présenter une bonne image de la société
auprès des analystes financiers.
On peut répondre de deux façons :
Soit en augmentant les fonds propres au moyen d’une augmentation de capital
social qui a pour inconvénient d’entraîner une dilution des pouvoirs.
Soit en émettant des titres de créances qui peuvent être, rangé dans la
catégorie des fonds propres sans représenter le capital social. Ce sont les
titres subordonnés.
I.1.L’AUGMENTATION
Elle répond à des finalités diverses :
- Accroître les fonds propres, réaliser de nouvelles acquisitions, augmenter la
capacité d’endettement, se financer à coût réduit, la volonté d’accroître la
liquidité du marché un titre pour les sociétés cotées en bourse.
Cette augmentation du capital social se fait soit par majoration du nominal des
titres du capital existant soit par émission d’actions nouvelles. L’augmentation du
capital social est décidée par l’assemblée générale ordinaire aux conditions fixées
par les statuts de l’AUSCGIE.
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C’est une technique d’origine anglo-américaine. Les avantages de cette technique sont
les suivants :
* elle permet aux sociétés d’être cotées conjointement sur les places financières
respectives au moyen d’une unité réalisée au niveau des actions jumelées.
* elle offre aux investisseurs l’avantage de l’affranchissement des obstacles fiscaux liés
à la détention de titres étrangers puisque ces derniers bénéficient d’une option quant
à la source de leurs dividendes qui proviendront de la société avec laquelle ils
partageront leur lieu de résidence.
* c’est un moyen de défense contre une attaque hostile.
NB : le jumelage d’action suppose l’existence d’une clause statutaire qui
le prévoit.
- la location d’action ou le crédit-bail d’action : ce sont des montages qui permettent
de transférer l’utilisation des titres sans en transférer la propriété. A défaut de
disposition spéciale, ces opérations s’appuient sur l’article 1713 du code civil qui
dispose qu’on peut louer tout espèce de bien meuble ou immeuble. On recourt à ces
montages souvent dans l’optique de la transmission d’une entreprise familiale.
- la convention de croupier et de prête-nom.
* la convention de croupier : c’est la convention par laquelle un associé s’entend
avec un tiers afin de partager avec lui les droit financiers résultant de sa qualité
d’associé. Etymologiquement, le cavalier fait bloc avec un tiers qu’il hisse sur la
croupe de son cheval. La clause appelée la croupe est en principe secrète. Elle ne
produit aucun effet ni vis-à-vis de la société ni vis-à-vis des tiers. L’associé officiel
continue de parader mais en réalité il est devenu une marionnette entre les mains de
son croupier. Les comptes sont réglés dans le secret selon les termes de la convention.
La convention de croupier est valable sauf si elle sert à masquer une opération
frauduleuse. Dans ce cas, elle sera nul. Elle est également nul si elle porte sur les
droits politiques.
* la convention de prête-nom : c’est la convention par laquelle une personne
arrivant dans la société n’agit pas pour son compte mais pour celui d’une autre
personne qui est le véritable associé. Elle est valable sous réserve que de telles
conventions ne réalisent pas de fraude.
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-
La mauvaise évaluation de la société (les résultats futurs sur la base desquels
ils ont décidé d’investir et qui vont se répercuter sur la valorisation de leur
propre participation)
- La dilution en volume de leur participation en cas d’augmentation du capital social.
L’idée qui fonde les mécanismes anti-dilution des participations réside dans la faculté
d’ajustement sur les bases de conversion, d’échange ou de remboursement en action
des obligations détenues par des investisseurs soit du prix de souscription des actions
détenues. Concrètement, les investisseurs obtiendront soit davantage de titre sans que
leurs engagements financiers n’aient varié soit une compensation financière en
nombre de titre constant. Cet ajustement peut être total (full ratchet) ou partiel
(average ratchet).
III. LE PORTAGE
III.1. DEFINITION
C’est la convention au terme de laquelle une personne dénommée le porteur accepte à
la demande et pour le compte d’un donneur d’ordre associé ou tiers à la société de se
rendre associé d’une société par voie d’acquisition ou de souscription d’action ou de
part sociale l’engagement étant pris qu’au terme d’un certain délai, les droits sociaux
seront transférés à une tierce personne pour un prix déterminé. Le train essentiel du
portage réside dans le service rendu par le porteur au donneur d’ordre. Les
conventions de portage sont souvent conclues à l’occasion de prises de participation
qui se veulent discrètes.
III.2. LA VALIDITE DE LA CONVENTION DE PORTAGE
Le mécanisme du portage perturbe l’ordre juridique et spécialement l’ordre
sociétaire. Elle peut être à l’origine de risque tant pour le donneur d’ordre que pour le
porteur. En effet, le portage peut être remis en cause au moyen des risques suivant
issue de l’ordre sociétaire : absence d’affectio societatis, pacte léonin, atteinte
portée à la règle de prohibition des portes, risque de requalification surtout dans le
cas où les statuts de la société comportent une clause d’agrément qui paralyse le jeu
du portage occulte.
III.3. LA QUALIFICATION JURIDIQUE DE LA CONVENTION DE
PORTAGE
La qualification juridique de la convention de portage pose quelques problèmes. En
effet, le portage ne peut pas être assimilé à une vente à rémérer (vente dans laquelle
le vendeur se réserve le droit d’acheter la chose entre les mains de l’acheteur) qui est
une convention de cession par laquelle le vendeur se réserve contractuellement le
droit de reprendre la chose vendue moyennant la restitution à l’acheteur du prix
principal et le remboursement de certains frais notamment les frais de compte. Dans
la convention de portage, le donneur d’ordre à l’obligation de racheter certes alors
que dans la vente à rémérer le vendeur n’a qu’une option et cette faculté de rachat
peut avoir un effet rétroactif ce qui n’est pas le cas en matière de portage. Le portage
ne peut pas non plus être assimilé à une vente avec convention de rétrocession car le
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le prêt à usage. Ce qui s’applique plus au titre pourrait être le prêt de consommation
permettant ainsi à l’emprunteur de devenir propriétaire des titres et donc d’en
disposer librement, d’en percevoir les fruits et d’exercer sauf convention contraire les
prérogatives y attachées. Mais le prêt à usage peut aussi s’attacher au titre mais il sera
moins efficace que le prêt de consommation dans lequel l’emprunteur versera au
prêteur les intérêts stipulés dans la convention et restituera à celui-ci les titres de
mêmes espèces et en même quantité sauf si le contrat prévoit une restitution par
équivalent.
V. LES COMPTES COURANTS D’ASSOCIE
Ils ne concernent pas les valeurs mobilières mais participent de manière substantielle
au financement en quasi-fonds propre des sociétés. Cette technique désigne la
pratique actuellement répandue consistant pour les associés à prêter de l’argent à la
société à laquelle ils participent ces sommes figurants dans les livres de la société
dans un compte ouvert au nom de l’associé qui les a apportés. Puisqu’il s’agit des
prêts ils donnent régulièrement et quel que soit les résultats sociaux droit à la
rémunération de l’associé. Cette technique comporte les intérêts suivants :
- Pour la société, elle lui permet d’obtenir des sommes importantes pour
financer son activité à un moindre coût que le crédit bancaire.
- Pour l’associé, son avantage consiste dans l’intérêt qui lui ai versé et la nature
des sommes qu’il a prêté qui ne sont pas assimilées à des apports.
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Ils peuvent céder les titres appartenant à la personne morale qu’ils dirigent sauf si les
statuts réservent ce pouvoir à un autre organe de la société tel que l’assemblée. Mais
si la cession envisagée porte sur l’essentiel des actifs de la société alors le pouvoir de
les céder revient à l’assemblée des associés
- Le consentement
Selon l’article 1109 du code civil, il n’y a pas de consentement valable si celui-ci n’a
été donné par erreur ou s’il n’a été extorqué par violence ou surpris par dol. En
matière de cession de contrôle, la jurisprudence a renouvelé la question des vices de
consentement. En effet, puisque l’objet cédé dans ce cas est un bloc de titre et non
l’entreprise elle-même ce qui est à considérer pour apprécier l’existence ou non de
vice qui affecte le consentement c’est la substance des droits sociaux et non celle de
l’entreprise.
- L’erreur
selon l’article 1110 du code civil est source de nullité si elle porte sur la nature du
contrat, son objet, la substance de la chose ou sur la personne cocontractante dans les
contrats intuitu personae. Concernant la cession des droits sociaux, ce qui est
envisagé par la jurisprudence c’est l’erreur sur la substance des titres et donc ce qu’il
représente. C’est la raison pour laquelle il a été considéré que l’achat des droits
sociaux à un prix supérieur à la valeur de la société n’est pas constitutif d’erreur. En
revanche, il a été jugé qu’est nul pour erreur sur la substance la vente d’action d’une
société qui n’a jamais été une apparence ou un leurre. De la même façon, a été annulé
la cession massive de droit sociaux dans le cas où la société ne peut plus accomplir
son objet social soit parce qu’elle se trouve privée de l’essentiel de son actif soit du fait
de l’indisponibilité de son matériel, soit parce qu’elle ne bénéficie plus du droit au
bail. Il convient d’ajouter que de nos jours, la jurisprudence sanctionne de nullité la
cession massive de droits sociaux s’il apparait que la société privée de l’essentiel de
son actif ne peut plus réaliser son objet social, poursuivre son activité et donc ne peut
plus être rentable.
- Le dol
Il a servit de motif d’annulation de cession massive de droits sociaux lorsque par
exemple le prix a été calculé à partir de documents comptables tronqués ou falsifié
par le cédant ou encore lorsque le cédant a caché au cessionnaire que l’activité
exercée ne correspondait pas à celle qui figure dans le contrat de bail ou que les
provisions n’étaient pas suffisantes afin de dissimuler des difficultés de la société ou
encore que l’essentiel des actifs à été cédé avant la cession des parts et actions.
NB : la jurisprudence est cependant rigoureuse à admettre le dol si les cessionnaires
sont des professionnels compétents d’anciens dirigeants ou s’ils ont été assistés par
des spécialistes.
I.2.1.2. LES CONDITIONS TIREES DU DROIT DE LA VENTE
La cession massive de droit sociaux étant une vente elle nécessite deux choses : une
chose rendue et le prix de la chose rendue. Concernant la chose rendue, il n’y a pas de
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liant le tiers à la société prévoit expressément que la cession du contrôle est une cause
de résolution de ce contrat qui ne se poursuivra que si les nouveaux dirigeants
obtiennent un nouvel accord du créancier. Par ailleurs, dans l’hypothèse du
cautionnement des dettes sociales par le dirigeant, normalement la cessation de ses
fonctions de dirigeant n’entraine pas automatiquement la caducité de ses
engagements de caution. Il n’en ira autrement que si cette modalité de fin de
cautionnement a été expressément prévue dans la convention.
I.3.2.2. A L’EGARD DU SOUS ACQUEREUR
La question qui se pose est la suivante : le sous acquéreur des actions et parts sociales
peut il invoquer à son profit le bénéfice de la garantie ? la réponse à cette question
dépend de la personne du bénéficiaire de la garantie. Si c’est la société qui est le
bénéficiaire de la garantie, le sous acquéreur pourra invoquer le bénéfice de la
garantie en se fondant sur le fait que les changement affectant le capital sont sans
incidence sur la structure sociale. En revanche, si c’était le cessionnaire qui était le
bénéficiaire de la garantie, le sous acquéreur ne pourra pas invoquer à son bénéfice
cette garantie sauf stipulation contraire dans l’acte initial de garantie.
II. LES OFFRES PUBLIQUES
1. Notion
Les offres publiques sont des opérations qui permettent ou parfois contraignent une
personne ou plusieurs agissant de concert à offrir publiquement au détenteur de titre
d’une société cotée en bourse de les acquérir à un certain prix ou de les échanger avec
d’autres titres. Les offres publiques peuvent être réalisée sur des sociétés non cotée en
bourse mais pour ces types d’opération il n’y aura pas à appliquer la réglementation
boursière. Les offres publiques sont parfois des modes particuliers de cession de
contrôle.
2. La typologie des offres publiques
2.1. En ce qui concerne leur caractéristique
Généralement on classe les offres publiques en deux grands groupes :
- Les offres publiques volontaires ou amicale. Dans ce cas la société est d’accord
pour se faire acheter.
- Les offres publiques agressives ou inamicale. L’achat se fait sans le
consentement de la société. Et c’est la raison qui justifie l’existence de mesures
anti-offres publiques.
2.2. En ce qui concerne leur nature
On distingue :
- Les offres publiques de vente qui consistent à vendre publiquement dans le
public les titre de capital déjà détenus par un actionnaire majoritaire.
- Les offres publiques d’achat qui consistent à faire connaître publiquement sa
volonté d’acquérir à un prix déterminé une quantité de titre d’un émetteur.
- Les offres publiques d’échanges qui consistent à faire connaître publiquement
sa volonté d’acquérir une quantité de titre d’un émetteur en payant avec
d’autre titre plutôt qu’en numéraire.
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- Les offres publiques de retrait qui est une procédure de sortie offerte aux
actionnaires résiduels d’une société déjà contrôlée. Elle permet ainsi aux
minoritaires de contraindre les majoritaire à acheter leur titre lorsque le poids
de ceux-ci et la perte de liquidité des titres dévalorise leur participation ou
encore lorsque la société connaît des changements substantiels de nature à
affecter la rentabilité de ces participations. Des offres publiques sont régies par
le règlement du conseil régional de l’épargne publique et des marchés
financiers ainsi que par les textes régissant la bourse régionale des valeurs
mobilières.
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et qu’elles n’annulent pas la faculté d’un actionnaire de se défaire de ses titres. Selon
la jurisprudence, les clauses de préemption extrastatutaire doivent respecter l’ordre
public sociétaire, les statuts de la société et ne pas contrevenir à l’intérêt social.
- Les clauses d’inaliénabilité
Elles sont utiles mais leurs validités est discutée lorsqu’elles sont contenues dans les
statuts. Si en revanche elles sont extrastatutaires, la jurisprudence en admet la
validité.
- Les clauses d’exclusion
Normalement un actionnaire qui rentre dans une société a le droit d’y demeurer aussi
longtemps qu’il le désire. Or la clause d’exclusion peut l’amener à quitter la société à
un moment qu’il n’a pas choisit en cédant ses actions à des cessionnaires qu’il n’a pas
choisis non plus. Lorsque le législateur le prévoit, la validité de la clause d’exclusion
ne pose pas de problème mais la question est controversée lorsque les statuts
contiennent cette clause en dehors des hypothèses prévues par la loi. Un courant
jurisprudentiel semble l’admettre lorsque la clause est objective et détaillée prévoyant
les cas d’exclusion, les modalités de mise en œuvre, la procédure suivie qui doit être
contradictoire et les conditions de prix d’exécution de la clause.
IV.2.3.2. La validité des pactes comportant une promesse d’achat ou de
vente
Celle-ci doit être appréciée aussi bien au regard du droit de la vente que celui du droit
des sociétés.
- Normalement la vente et la promesse de vente sont parfaites dès lors qu’il y a
accord sur la chose et le prix. Dans les ventes de valeurs mobilières, la chose
vendue ne pose pas de problème puisqu’il s’agit des titres. En revanche, le prix
a donné lieu à une jurisprudence abondante. Les éléments qui en ressortent
sont les suivants : les parties doivent à peine de nullité convenir dans la
promesse d’un prix déterminé ou déterminable. Concernant le prix
déterminable les parties doivent prévoir des critères objectifs clairs et précis.
En outre, le prix déterminable doit échapper à toute contestation. Pour écarter
ce risques les parties ont coutume de recourir à un expert pour déterminer le
prix. Par ailleurs, les promesses d’achats et de vente d’actions seront nulles si
elles se révèlent être des pactes léonins.
IV.2.3.3. La validité des pactes comprenant une promesse de porte-fort
Il y a porte-fort lorsqu’une personne promet à une autre, le fait de quelqu’un d’autre.
Pour ce qui nous concerne, il s’agira du fait soit de la société, soit des actionnaires
majoritaires ou des autres actionnaires. Le porte fort oblige à obtenir l’engagement
du tiers de la part de celui qui fait la promesse. En droit des sociétés, ce type de pacte
pose d’énormes difficultés.
IV.2.3.4. La validité des pactes relatifs à la rémunération du capital
Il s’agit de pactes garantissant une rémunération à un actionnaire quel que soit le
résultat de la société. Ses pactes sont considérés comme des clauses d’intérêt fixe qui
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- Cession à l’entreprise des titres qu’ils détiennent. Dans ce cas, les investisseurs
prennent l’initiative de faire racheter leurs participations par les autres
actionnaires.
- Introduction en bourse si les conditions de marché le permettent
- Cession à des tiers qui peuvent être soit d’autres financiers spécialisés en
capital-investissement soit des industriels. Par ailleurs, il peut arriver que la
sortie des investisseurs se fasse de façon prématurée notamment lorsque les
majoritaires décident de quitter la société et que le pacte d’actionnaire stipule
que dans ce cas les investisseurs doivent aussi quitter la société. Cette sortie
prématurée peut être aussi le fait de blocage impossible entre les investisseurs
et les dirigeant.
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de vente aux termes duquel la société transfère la propriété d’un ou plusieurs biens
mobiliers ou immobilier à une autre société ; un contrat de crédit-bail dans un second
temps impliquant de façon classique le paiement de loyer pendant le temps du
contrat.
2. La réorganisation du passif
De la même façon qu’il peut être nécessaire pour une société de réorganiser son actif,
il peut également lui être nécessaire de réorganiser son passif. Deux techniques sont
utilisées :
- La réorganisation du capital ou le rachat par la société de ses propres actions.
Cette opération conduit la société à racheter tout ou partie des actions
représentatives de son capital qu’elle a précédemment émise. Longtemps
prohibé au prétexte qui conduisant à rendre fictif le capital social au motif
qu’une personne ne pouvait être créancière ou débitrice d’elle-même, le rachat
par une société de ses propres actions a subi dans certains pays une évolution
en termes de validité se rachat participant d’une logique financière qui s’inscrit
dans le courant de création de valeur actionnariales.
- La defeasance : C’est une opération qui conduit à sortir tout ou partie des
dettes de la société à une structure tierce. Il s’agit donc des transferts des
services de la dette vers une autre société celle-ci pouvait être créée
spécialement pour cela. Juridiquement, l’opération de defeasance s’analyse
comme une délégation imparfaite visée par les articles 1275 et suivant du code
civil. L’entreprise qui est le délégant donne l’ordre à un tiers, l’entité ad hoc qui
est le délégué, d’assurer le service d’une dette à l’égard de ses créanciers, les
délégataires. Dans la mesure où cette délégation n’emporte pas novation,
l’engagement initial de l’entreprise envers ses créanciers ne s’éteint pas par
l’effet de la délégation. Certes, les créanciers auront en face d’eux deux
débiteurs mais la société initiatrice de la defeasance trouve intérêt dans
l’opération dans la mesure où cette opération va améliorer son image
bilancielle. En effet, puisque la dette est sortie de son patrimoine, son bilan
s’en trouve nettoyé ce qui fait que mécaniquement s’améliorer le ratio
d’endettement sur fonds propre permettant de renforcer ses capacités
d’endettement et d’améliorer son image auprès des agences de notation.
L’entité spéciale créer pour assurer le service de la dette va recevoir de la
société initiatrice de l’opération, un portefeuille de valeurs mobilières libre de
tout risque de non-recouvrement destiné à assurer le service de la dette et le
remboursement de l’emprunt.
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financement de projet, elle partage les risques du projet avec l’entreprise. Le débiteur
de la banque n’est donc pas l’entreprise mais le projet lui-même. Et en cas de réussite
du projet, la banque sera remboursée mais en cas d’échec, elle n’aura aucun recours
contre l’entreprise. Il y a donc dans le financement du projet, un risque partagé. Ces
risques pouvant être le risque lié au promoteur qui peut ne pas avoir la capacité
nécessaire pour bien gérer le projet, les risques liés au pays où le projet va s’exécuter
(nationaliser, changement de la fiscalité, coup d’Etat ou rébellion etc…) et les risques
liés au projet lui-même (risque de construction, risque opératoire, risque de marché).
2. Les avantages et les inconvénients des financements de projet.
Le financement de projet comporte davantage pour les emprunteurs qui peuvent se
lancer dans des investissements considérables à risque diminués et au moyen d’un
remboursement allégé. Il comporte aussi des avantages pour les prêteurs qui peuvent
au-delà du projet proposer d’autres produits à l’emprunteur mais aussi de contrôler
en permanence l’évolution du projet pour permettre de dégager le cash-flow
intéressant satisfaisant ses intérêts. Mais le financement de projet comporte des
inconvénients surtout pour les banques qui prennent des risques qui ont au-delà d’un
financement classique encore surtout que parfois la rentabilité obtenue reste faible
par rapport au financement classique.
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