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1.

La définition

L'émancipation d'un enfant mineur est une décision qui relève ce dernier de sonincapacité juridique,
pour le voir être affranchi de la représentation parentale ou tutélaire, dans les actes du commerce
juridique. L'institution « émancipation » a évolué en droit congolais de la famille. Avant la réforme du 15
juillet 2016, le Code de la famille avait prévu l'émancipation de plein droit; c'est-à-dire qu'il était prévu
une possibilité de voir un enfant âgé de 15 ans, conclure le mariage avec le concours de ses parents.

A cet effet, disait I'ancien article 288 de ce Code (qui est actuellement abrogé),

« Le miner est émancipé de plein droit par le mariage ». Ayant supprimé le mariage de mineur, le
législateur a tout au moins gardé l'institution « émancipation » organisée à l'article 289 de la loi dont le
libellé ci-après : « Le mineur ayant atteint I'âge de 15 ans accomplis peut, dans son intérêt supérieur,
être émancipé par le tribunal pour enfants, sur requête présentée par ses père et mère ou, à leur
défaut, par le tuteur. Dans cette dernière hypothèse, le conseil de famille est entendu >».

2. La procédure

L'émancipation n'est que judiciaire, contrairement à l'ancien système qui autorisait l'émancipation «
légale » ou « d'office ».Dans le mois de la décision du tribunal accordant l'émancipation, le greffier
signifie le jugement à l'officier de l'état civil du lieu où l'acte de naissance de l'enfant émancipé a été
établi, pour qu'il y soit porté mention de l'acte d'émancipation."

3. Les effets de l'émancipation

La Joi invite Je juge à préciser Jes actes pour esquels l'émancipation a été accordée. C'est- à - dire que le
mineur émancipé ne peut pas passer les autres actes juridiques pour lesquels il est resté incapable.
Alors, pour ce genre d'actes, l'enfant demeure mineur ; et la représentation par ses père ou mère est
d'usage. En effet, les actes accomplis irégulièrement par le mineur sont nuls et de nullité
relative.L'action en nullité ne peut être poursuivie que par le mineur ou selon e cas, par : le père et
mère, son tuteur, son curateur ou par les héritiers du mineur, au cas où l'acte aurait causé préjudice au
mineur. Les tiers de bonne foi ayant conclu avec le mineur sont protégés dans l'hypothèse où ils
auraient pu croire que le mineur avait reçu I'autorisation de les conclure, et s'ils n'ont pu abuser de son
inexpérience.

INCAPACITÉ DES MAJEUR

Les majeurs peuvent être déclarés incapables aux conditions fixées par la loi

ce qui suppose que la même loi fixe les régimes de leur protection même si la femme mariée vient
d'être libérée de la limite qui affectait sa capacité juridiquedepuis la dernière réforme du droit congolais
de la famille .

S1. L'admission de 'incapacité des majeurs


La personne majeure est celle qui a déjà acquis la capacité juridique ; mais pour certaines causes qui
peuvent surgir dans la vie d'une personne, la loi prévoit exceptionnellement une incapacité à l'endroit
d'une personne suffisamment âgée. C'est alors dans l'intérêt de la personne majeure que la loi fixe les
conditions de sa protection pendant la période que durera la cause de son incapacité juridique.

$2. La ratio legis de l'admission de Pincapacité

Une personne majeure dont les facultés mentales sont, par exemple, altérées par les maladie ou le
poids de l'âge, ne peut pas valablement conclure des actes juridiques. D'ailleurs, son patrimoine sera
exposé à toutes sortes de risques étant donné que le monde se construit assez souvent avec la
poursuite des intérêts parfois égoïstes. Il est normal que le législateur ait pensé à la protection des
personnes atteintes de maladies mentales, ou affaiblies par le poids de l'âge, en vue de pourvoir à leur
protection juridique. Les articles 298 à 315 du Code de la famille sont consacrés à l'organisation et au
fonctionnement de quelques régimes de protection des personnes majeures incapables.

2:LES REGIMES DE PROTECTION DES INCAPABLES MAJEURS

Les régimes de protection des majeurs incapables visent plusieurs catégories despersonnes selon
qu'elles sont citées à l'article 298 du Code de Ja famille Lorsque les facultés mentales d'un majeur ou
d'un mineur émancipė conformément à l'article 289 de la présente loi, sont durablement altérées par
une maladie, une infirmité ou un affaiblissement dû àl'âge, il est pourvu à ses intérêts par l'un des
régimes

de protection prévus au présent chapitre. « Les mêmes régimes de protection sont applicables à
l'altération hưrable des facultés corporelles, si elle est susceptible d'empecher l'expression de la
volonté. «L'altération des facultés mentales ou corporelles est constatée par le juge après expertise
médicale »

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