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1STMG – DROIT 2021-2022

APPLICATIONS - CHAPITRE 3 – LE LITIGE ET LA PREUVE

Application 1 : Régler un conflit avant qu’il ne


devienne un litige

1. Quel est le rôle du site Internet litige.fr (document) ?

Réglez tous vos litiges du quotidien


Consommation, logement, vie professionnelle, voyage, assurance, télécoms… Nous
proposons chaque jour – en plus d’une information juridique adaptée au consommateur – la
possibilité d’engager gratuitement une première tentative de conciliation amiable avec
votre adversaire en cas de litige : la lettre de mise en cause. Sans besoin de l’imprimer, ni
de la poster, cette lettre amiable est envoyée par nos soins à votre adversaire afin de le
rappeler à ses obligations, d’un simple clic. […] Notre expérience démontre que bien
souvent, un simple coup de pression juridique suffit à désamorcer une situation de litige,
sans qu’il soit besoin d’engager d’importants frais juridiques. Pour qu’aucune pratique
abusive ne reste sans réponse, nous offrons aux consommateurs, aux particuliers, des
armes juridiques généralement réservées aux professionnels et aux grands groupes.
« Qui sommes-nous ? », www.litige.fr/demanderjustice

Vidéo « Litige.fr » – C’est au programme sur France 2.

Chapitre 2 Les sources du droit / 1


2. Pourquoi Mathilde est-elle en conflit avec son opérateur de téléphonie mobile ?

3. De quel type de litige s’agit-il ?

4. Par quelle procédure le litige entre Mathilde et l’opérateur a-t-il été résolu ?

5. Quelles sont les conditions à respecter pour utiliser ce type de procédure ?

Application 2 : Identifier les éléments d’un litige

Vos données personnelles sur les réseaux sociaux ou sur les plateformes musicales sont-elles
des marchandises ? Si Apple commercialise les données de ses utilisateurs, alors ces derniers
deviennent des consommateurs et le droit de la consommation doit s’appliquer. Une clause
sera considérée comme abusive quand elle crée un profond déséquilibre entre les obligations
des parties, ici donc au détriment des consommateurs.
Consultez le document 1 et le document 2 puis répondez aux questions.
document 1

Apple condamné
En décembre 2019, le tribunal de grande instance de Paris [aujourd’hui, tribunal
judiciaire] examinait une assignation visant Apple, déposée par l’UFC-Que Choisir en 2016
visant des clauses du service Apple Music. L’association se félicite aujourd’hui d’avoir fait
condamner l’entreprise à « 20 000 € en réparation du préjudice occasionné à l’intérêt
collectif des consommateurs et 10 000 € pour les frais de justice ». Elle ajoute que « le
jugement [...] reconnaît qu’Apple va trop loin sur plusieurs points qui concernent sa
responsabilité en cas d’inexécution du contrat, de résiliation de l’accès au service ou
encore à propos de la sécurité des données des utilisateurs [et] a également jugé illicites
ou abusives plusieurs clauses concernant leurs données personnelles » (l’utilisateur ne
pouvait pas exercer son droit d’opposition concernant l’exploitation de ses données
personnelles).
David Legrand, www.nextinpact.com, 12/06/2020.

document 2

Chapitre 2 Les sources du droit / 2


Article L. 212-1 du Code de la consommation (extrait)
Dans les contrats conclus entre professionnels et consommateurs, sont abusives les clauses
qui ont pour objet ou pour effet de créer, au détriment du consommateur, un déséquilibre
significatif entre les droits et obligations des parties au contrat.

1. Quelles sont les parties en présence ?

2. Qui est le demandeur ? Qui est le défendeur ?

3. Quelles sont les prétentions de l’UFC – Que Choisir ?

4. Sur quels moyens de droit s’appuient-elles ?

5. Quel problème juridique était soumis aux juges ?

6. Quelle solution ce litige a-t-il reçue ?

Application 3 : Déterminer l’objet de la preuve

Mme Prune, veuve, est décédée sans enfant le 5 juin 2020. Sa


nièce, Mlle Sabat, est en possession d’une lettre datée de 2018 dans laquelle la défunte

Chapitre 2 Les sources du droit / 3


l’avisait qu’elle avait rédigé un testament lui attribuant sa maison et les sommes qu’elle
détiendrait à la banque le jour de son décès. Ce document avait été déposé chez son notaire.
Mlle Sabat apprend du notaire qu’en septembre 2019, Mme Prune lui avait confié un nouveau
testament annulant celui de 2018 et désignant comme légataire de tous ses biens M. Briard, un
ami rencontré depuis peu.
Mlle Sabat se rappelle que depuis deux ans sa tante avait eu de fréquents troubles
psychologiques et avait même consulté des médecins qui lui avaient conseillé, en vain, une
hospitalisation en service de soins psychiatriques. Elle pense agir en justice pour faire annuler
le second testament.

1. Quel est le litige dans la situation présentée ci-dessus ?

2. Qu’est-ce que Mlle Sabat doit prouver ? Un acte juridique ? Un fait juridique ?

3. Sur quels modes de preuve peut-elle s’appuyer ?

Application 4 : Identifier l’objet de la preuve et


apprécier la force probante d’un SMS

1. Quel est l’objet de la preuve dans cette affaire (document) ?

Sur la valeur juridique du SMS et des MMS


Savez-vous que les SMS, MMS que vous envoyez ou recevez peuvent devenir des armes sur
le plan juridique et vous permettre de retourner une situation en votre faveur, ou se
retourner contre vous ? Ces éléments, en ce qu’ils permettent de communiquer des
informations précises, constituent des moyens de preuve, pouvant venir à votre secours
lorsque vous êtes coincés.
Dans une affaire jugée dernièrement, deux personnes (en l’espèce un amoureux et une
amoureuse) étaient en couple. L’existence de cette relation intime, et l’intensité de
l’amour qui rend aveugle, avait amené l’amoureux à prêter de l’argent à l’amoureuse sans
prendre la peine de rédiger un écrit. Comme tout a malheureusement une fin, les
amoureux ont fini par se séparer. L’amoureuse ne voulait pas rembourser les sommes
prêtées.
L’amoureux se serait trouvé démuni, faute de moyen de preuve, de pouvoir justifier que le
prêt existait. Heureusement qu’il lui restait deux SMS, reçus à la belle époque où ils
croyaient en l’amour fou, où l’amoureuse lui promettait de le rembourser petit à petit
jusqu’à l’épuisement de la dette… Ouf ! On revenait de loin.
« Maître Hugues Tameze, avocat au Barreau de Paris, apporte quelques éclairages », www.avocat-
tameze.com, 01/02/2018

Chapitre 2 Les sources du droit / 4


2. Pourquoi peut-on dire qu’un écrit était moralement impossible à obtenir pour le
créancier ?

3. Quelle est la conséquence de ce constat sur les moyens de preuve admissibles ?

4. Au regard de leur contenu, quel type de preuve les SMS ont-ils constitué selon vous ?

Application 5 : Apprécier la force probante de


l’écrit électronique

Un agent sportif assigne un club de football en paiement d’une commission qu’il estime lui être
due en vertu d’un mandat qu’il aurait reçu. La cour d’appel rejette sa demande : l’échange de
courriers électroniques ne vaut pas mandat car il ne regroupe pas en « un seul document » les
mentions obligatoires voulues et ne peut donc pas constituer un écrit contenant les
engagements respectifs des parties.
Consultez le document 1 et le document 2 puis répondez aux questions.
document 1

Chapitre 2 Les sources du droit / 5


Décision de la Cour de cassation, 1re chambre civile,
11 juillet 2018 (extrait)
Attendu […] que, lorsqu’un écrit est exigé pour la validité d’un acte juridique, il peut être
établi et conservé sous forme électronique dans les conditions prévues aux articles 1316-1
et 1316-4 du Code civil, alors en vigueur ;
Attendu que, pour statuer comme il le fait, l’arrêt retient qu’un message électronique ne
peut, par nature, constituer l’écrit concentrant les engagements respectifs des parties ;
Qu’en statuant ainsi, la cour d’appel a violé les textes susvisés ;
PAR CES MOTIFS : CASSE ET ANNULE

document 2

Code civil – Article 1366 (remplaçant l'article 1316-1)


L’écrit électronique a la même force probante que l’écrit sur support papier, sous réserve
que puisse être dûment identifiée la personne dont il émane et qu’il soit établi et conservé
dans des conditions de nature à en garantir l’intégrité.

1. Qui sont les parties dans cette affaire (demandeur/défendeur) ?

2. Qualifiez les faits du litige et faites ressortir le problème juridique.

3. Quel est l’enjeu de la preuve dans cette affaire ?

4. Selon le Code civil, à quelles conditions l’écrit électronique constitue-t-il une preuve
parfaite, au même titre qu’un écrit sur support papier ?

5. Comment les juges ont-ils réglé ce conflit ?

Chapitre 2 Les sources du droit / 6

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