Vous êtes sur la page 1sur 3

EB 3 PARTIE DROIT CORRECTION

SITUATION JURIDIQUE 1 ( sur 10 points)

Ques on 1 : Résumer les faits en les qualifiant juridiquement. :( 2 ,5 points)


Un prêteur conclut oralement un contrat de prêt pour un montant de 800 euros avec un
emprunteur pour une durée correspondant à l’année scolaire. Les fonds sont remis sans
demander de jus fica f. A la fin de l’année scolaire, l’emprunteur refuse le remboursement
de la somme prêtée notamment par l’envoi d’n sms dans lequel elle reconnait néanmoins
l’existence du prêt.
Ques on 2 : Rechercher et développer les arguments que chacune des par es pourrait
développer à l’appui de ses préten ons. (3 points), si 2 arguments (1 point), si 2 arguments+
jus fica ons (2 points), si 2 arguments + jus fica ons + nuances (3 points) :
Le cas propose en fait deux problèmes juridiques.
1. La charge de la preuve : l’emprunteur s’appuie sur l’absence de preuve de l’existence
du prêt (les précau ons citées dans le sms) pour refuser le paiement. Elle invoque
donc le principe de l’ar cle 1353, celui qui réclame l’exécu on d’une obliga on doit la
prouver. Le préteur ne peut pas s’appuyer sur aucun élément de preuve ( peut être la
trace d’un paiement par chèque, mais nous n’avons pas d’élément à ce sujet dans le
cas). Toutefois, l’emprunteuse commet une imprudence, dans le sms, elle reconnait
implicitement l’existence du prêt.

2. Le sms peut-il servir de preuve ? : l’emprunteur pourrait être tenté de réfuter le sms
comment un moyen de preuve illicite et dont l’auteur est difficilement iden fiable. Le
préteur peut s’appuyer sur la jurisprudence. La Cour de cassa on dans la décision du
23 mai 2007 admet que le sms n’est pas un élément de preuve illicite obtenu sans
l’assen ment de son auteur. En effet, l’éme eur du sms ne peut ignorer que le
message est enregistré par le des nataire. Le sms est doc admissible comme
commencement de preuve. Son contenu est suffisamment clair pour que le juge soit
convaincu qu’il existé bien entre les par es un contrat de prêt. Dès lors que le prêteur
aura ainsi prouvé l’existence du prêt, l’emprunteur devra tenter de prouver qu’il s’est
libéré de son obliga on, ce qui sera vraisemblablement bien difficile.
Ques on 3 : Indiquer avec quel écrit Debbie aurait pu se prémunir contre la mauvaise foi
de Cynthia : (2 points)
L’écrit n’est pas obligatoire en dessous 1500 €, néanmoins sa rédac on en double exemplaire,
perme rait de fixer les inten ons des par es. Pour autant, un contrat de prêt n’a d’effet que si le
prêteur peut effec vement prouver qu’il a remis les fonds à l’emprunteur (il s’agit en fait d’un contrat
réel). Le document indispensable est donc le reçu, daté et signé de la main de l’emprunteur.

Ques on 4 : proposer une rédac on pour cet écrit : (2,5 points)


(0,5 point par donnée de la rédac on)

Je soussignée Cynthia Dupont reconnait avoir reçu ce jour la somme de 800€ (huit cents
euros) en exécu on d’un contrat de prêt conclut avec Debbie Durand.
Fait à lieu de remise des fonds
Date de remise des fonds
Signature de Cynthia Dupont
Pour informa on, cet élément de preuve n’a pas besoin d’être rédigé, en deux exemplaires. Il
s’agit simplement d’un moyen de protec on du créancier prêteur

SITUATION JURIDIQUE 2 : ( sur 10 points)

Répondre aux ques ons par vrai ou faux, et jus fier votre réponse.
(10 points + 2 points de bonus ; et 1 point par ques on, soit 0,5 point pour la bonne réponse
et 0,5 point pour la jus fica on de la réponse)
1 _ Vrai, car le tribunal judiciaire qui est le nouveau nom des tribunaux d’instance et de grande
instance, est compétent pour les li ges, qui ne sont pas des infrac ons.

2_ Vrai, c’est possible si la vic me s’est portée par e civile et a demandé des dommages et intérêts
en répara ons de son préjudice

3_Vrai, l’assigna on est le moyen le plus fréquent pour saisir le tribunal. L’assigna on est adressée à
l’adversaire et au greffe du tribunal.

4_Vrai, pour des li ges de moins de 10 000€, il est possible de ne pas être assisté par un avocat.

5_ Vrai, les décisions prises par les cours s’appellent des jugements. Pour la Cour de Cassa on, elles
s’appellent des arrêts

6_Faux, le procès pénal a pour objet la répression des infrac ons.

7_ Vrai, les crimes, les délits et les contraven ons sont des infrac ons pénales.

8_ Vrai, en fonc on de l’affaire, les échanges entre les par es peuvent durer assez longtemps
(exper se, contre-exper se, demande de délais…)

9_ Faux, devant tous les tribunaux de première instance (tribunal d’instance, tribunal de grande
instance, conseil de prudhommes, tribunal de commerce) statuent en premier et dernier ressort
lorsque le li ge est inférieur à 4 000€. Ce seuil en vigueur depuis le décret n° 2005-460 du 13 mai
2005 rela f aux compétences des juridic ons civiles, à la procédure civile et à l’organisa on judiciaire.

10_ Vrai, l’affirma on est exacte mais seulement dans le cadre du procès pénal

11_ Faux, en ma ère civile, le jugement est exécutoire dès qu’il est revêtu de la formule exécutoire

12_ Faux, le défendeur est l’accusé et le demandeur est le ministère public pour le procès pénal

Vous aimerez peut-être aussi