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En cas de loyer impayé, une lettre de mise en demeure de payer le loyer peut être

adressée par le propriétaire au locataire dès le premier retard de paiement. Voici un


exemple de lettre-type pour vous aider à rédiger ce courrier. 

 Procédure
 Formalités d'envoi
 Exemple de courrier
 Vidéo
 A lire aussi: Modèle lettre loyer impayé

Procédure
En principe, le locataire doit régler le loyer au propriétaire au début de chaque période,
généralement mensuelle. Les retards et les impayés ne sont malheureusement pas rares. Dans
ce cas, après les habituelles relances amiables, le bailleur doit envoyer au locataire une mise en
demeure de payer les loyers en retard. C'est une formalité préalable indispensable avant
d'entamer une éventuelle procédure judiciaire. 

Si le contrat comporte une clause prévoyant la résiliation du bail de plein droit pour défaut de
paiement du paiement du loyer, le propriétaire pourra ensuite faire délivrer un commandement de
payer par un huissier. Si ce commandement de payer reste sans effet dans les deux mois qui
suivent, il pourra confier l'affaire au juge des référés pour qu'il prononce la résiliation du bail et
l'expulsion du locataire. 

Formalités d'envoi
Vous devez envoyer votre mise en demeure en recommandé avec avis de réception à l'adresse
du locataire. 
Exemple de courrier
L'exemple de mise en demeure de paiement du loyer qui suit peut vous aider pour rédiger votre
lettre. 

 
Nom Prénom expéditeur 
N° Rue 
CP Ville 

Nom Prénom destinataire 


N° Rue 
CP Ville

Objet : mise en demeure pour loyers en retard 

Titulaire du bail de location signé le (date) portant sur le logement situé (adresse),
vous vous êtes engagé à payer le loyer prévu dans ce bail au début de chaque
période mensuelle. 

A la date de ce jour, vous n'avez pas réglé les loyers et les charges des mois de
(préciser), ce qui représente une somme totale de XXX euros. 

Par la présente, je vous mets en demeure de payer cette somme, par chèque ou
virement, dans les quinze jours après la première présentation de cette lettre
recommandée. 

A défaut de paiement dans ce délai, je me verrais contraint de vous faire délivrer un


commandement de payer par huissier, avant d'entamer la procédure de résiliation de
plein droit du bail prévue dans le contrat de location. 
Code postal, ville 

Nom du locataire Adresse 

Code postal, ville 

Ville, date 

Lettre recommandée avec avis de réception 

Monsieur (ou Madame), 

Je vous ai donné en location un appartement situé (indiquer l'adresse). Le contrat


de bail que nous avons conclu précise que les loyers doivent être payés le
(indiquer la date) de chaque mois. 

Nous sommes aujourd'hui le (indiquer la date) et je n'ai toujours pas reçu le


dernier mois de loyer. Je vous mets donc en demeure de m'adresser sous 3 jours
le loyer du mois de (indiquer le mois). À défaut, je ferai délivrer par huissier un
commandement de payer et ferai jouer la clause résolutoire contenue dans le
bail. Je tiens à vous rappeler que, dans ce cas, le coût du commandement sera à
votre charge. 

Dans l'attente d'un prompt paiement, recevez, Monsieur (ou Madame),


l'assurance de mes salutations distinguées. 

Signature 

Règle juridique 

Si le locataire ne vous paie pas après le délai que vous lui avez imparti dans
votre mise en demeure, faites appel à un huissier qui lui délivrera un
commandement de payer. À compter du commandement, si le locataire paie
dans les deux mois, le contrat de bail ne pourra pas être résilié. Dans le cas
contraire, la procédure est différente selon la présence ou non d'une clause
résolutoire dans le contrat de bail : 

le contrat de bail contient une clause résolutoire : vous devez saisir en référé le
tribunal d'instance. Il s'agit d'une procédure d'urgence qui ne nécessite pas la
présence d'un avocat. Toutefois, il vous faudra faire appel à un huissier pour
délivrer l'assignation. Le juge d'instance rendra une ordonnance de référé qui
prononcera la résiliation du bail, la condamnation à payer les loyers en retard et
ordonnera l'expulsion du locataire. Le juge a toutefois la possibilité d'accorder au
locataire un délai de grâce qui ne peut être supérieur à deux ans (article 1244-1
du Code civil) ; le contrat de bail ne contient pas de clause résolutoire : vous
devez alors saisir le juge d'instance selon la procédure normale qui est donc plus
longue. Le juge peut là encore accorder au locataire un délai de grâce qui ne
peut être supérieur à deux ans. 

Si le locataire est marié, vérifier que l'huissier délivre bien un commandement de


payer à chacun des deux époux. De même, il doit informer la caution, s'il y a lieu,
dans les quinze jours suivant la signification du commandement de payer au
locataire. 

Texte de référence 

Loi du 6 juillet 1989 - Article 24 : Toute clause prévoyant la résiliation de plein


droit du contrat de location pour défaut de paiement du loyer ou des charges aux
termes convenus ou pour non-versement du dépôt de garantie ne produit effet
que deux mois après un commandement de payer demeuré infructueux. À peine
d'irrecevabilité de la demande, l'assignation aux fins de constat de la résiliation
est notifiée à la diligence de l'huissier de justice au représentant de l'État dans le
département, par lettre recommandée avec demande d'avis de réception, au
moins deux mois avant l'audience, afin qu'il saisisse, en tant que besoin, les
organismes dont relèvent les aides au logement, le Fonds de solidarité pour le
logement ou les services sociaux compétents. Le ou les services ou organismes
saisis réalisent une enquête financière et sociale au cours de laquelle le locataire
et le bailleur sont mis en mesure de présenter leurs observations; le cas échéant,
les observations écrites des intéressés sont jointes à l'enquête. Le juge peut,
même d'office, accorder des délais de paiement, dans les conditions prévues aux
articles 1244-1 (premier alinéa) et 1244-2 du Code civil, au locataire en situation
de régler sa dette locative. Pendant le cours des délais ainsi accordés les effets
de la clause de résiliation de plein droit sont suspendus ; ces délais et les
modalités de paiement accordés ne peuvent affecter l'exécution du contrat de
location et notamment suspendre le paiement du loyer et des charges. Si le
locataire se libère dans le délai et selon les modalités fixés par le juge, la clause
de résiliation de plein droit est réputée ne pas avoir joué ; dans le cas contraire,
elle reprend son plein effet. Le commandement de payer reproduit, à peine de
nullité, les dispositions des alinéas précédents ainsi que du premier alinéa de
l'article 6 de la loi n° 90-449 du 31 mai 1990 visant à la mise en oeuvre du droit
au logement, en mentionnant la faculté pour le locataire de saisir le Fonds de
solidarité pour le logement dont l'adresse est précisée. Lorsque les obligations
résultant d'un contrat de location conclu en application du présent titre sont
garanties par un cautionnement, le commandement de payer est signifié à la
caution dans un délai de quinze jours à compter de la signification du
commandement au locataire. À défaut, la caution ne peut être tenue au paiement
des pénalités ou intérêts de retard. Les dispositions du deuxième alinéa sont
applicables aux assignations tendant au prononcé de la résiliation du bail
lorsqu'elle est motivée par l'existence d'une dette locative du preneur. Elles sont
également applicables aux demandes additionnelles et reconventionnelles aux
fins de constat ou de prononcé de la résiliation motivées par l'existence d'une
dette locative, la notification au représentant de l'État incombant au bailleur. 

Code civil - Article 1244-1 : Toutefois, compte tenu de la situation du débiteur et


en considération des besoins du créancier, le juge peut, dans la limite de deux
années, reporter ou échelonner le paiement des sommes dues. Par décision
spéciale et motivée, le juge peut prescrire que les sommes correspondant aux
échéances reportées porteront intérêt à un taux réduit qui ne peut être inférieur
au taux légal ou que les paiements s'imputeront d'abord sur le capital. En outre, il
peut subordonner ces mesures à l'accomplissement, par le débiteur, d'actes
propres à faciliter ou à garantir le paiement de la dette. Les dispositions du
présent article ne s'appliquent pas aux dettes d'aliments

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