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Doc 1 

:
Présentation Arrêt de rejet, rendu par la chambre commerciale de la Cc, le 7 janvier 1997.

Faits En décembre 1990, la société Eurolocatique, spécialisée dans l’ingénierie en matière de


crédit-bail et de location, et la Banque franco-allemande, qui souhaitait créer un
département de crédit-bail au sein de ses services, sont entrées en relations en vue d’un
contrat de collaboration. La société E. a effectué des études et à présenter
Trois projets de contrat, durant un an, à la Banque , qui a finalement renoncé au projet. La société E.
a
assigné la Banque en paiement de la facture représentant le temps consacré à l’étude.

Procédure
la Cour d’appel de Paris, du 16 septembre 1994, a condamné, en vertu de
l’article 1382 du C. civ., la Banque franco-allemande au paiement de la somme de
180 000 francs à titre de dommages-intérêts, pour avoir rompu abusivement l’offre
d’entrer en pourparlers.
Thèses en présence : la Banque franco-allemande fait grief à l’arrêt rendu par la Cour
d’appel et se pourvoit en cassation. Les moyens du pourvoi sont les suivants :
- La rupture en pourparlers ne peut pas être admise dans le cas d’une rupture abusive
ou de mauvaise foi. Or, ici, la Banque n’a pas rompu l’entrée en pourparlers de
cette façon, mais a seulement communiqué tardivement à la société E.
l’impossibilité pour elle de donner suite au projet.
- La société E. avait communiqué à la Banque son savoir-faire et avait réalisé les
études détaillées utiles à celle-ci, sans que la demande lui ait été faite.
- La Banque considère qu’il n’y a pas, dans ce dossier, de faits susceptibles d’invoquer
l’intention de nuire ou d’agir de mauvaise foi.

Question de droit Peut-on dire que la rupture en des pourparlers est abusive ? Une faute de rupture
abusive de contrat peut-elle être constatée s’il n’y a pas eu de volonté de nuire ou de
mauvaise foi ?

Solution : La Cc rejette le pourvoi et confirme la solution avancée par la Cour d’appel pour les
raisons suivantes :
- La société et la Banque ont entretenu des contacts réguliers pendant plus d’un an.
Ces contacts ont été volontairement maintenus par la Banque pour parvenir au
projet final.
- La Banque a demandé l’apport de modifications aux propositions élaborées par la
société E., et sans explication, a finalement refusé les trois propositions apportées
par la société.
Ainsi, il a été admis que la Banque a rompu brutalement et sans motif légitime les
pourparlers de la société E. Elle est donc condamnée à verser des dommages-intérêts.

Questions :
1. Non : il est possible de rompre les pourparlers en commettant une faute et sans avoir l’intention
de nuire.
Autrement dit, la faute responsable de la rupture des pourparlers n’implique pas toujours l’intention
de nuire
de la partie ayant commis la faute. On ne regarde que le comportement.
2. La faute doit être brutale, unilatérale et sans raison légitime.
Rupture à un stade avancé des négociations, rupture sans explications et sans motifs légitime,
rupture brutale et soudaine
3. La sanction encourue est le versement de dommages-intérêts pour la réparation du dommage
engendré sur le fondement de la responsabilité délictuelle (y’a pas de contrat)

Doc 2 :
Présentation Arrêt de cassation, rendu par la 3ème chambre civile de la Cc, le 1er juillet 1998.
Faits Le 3 avril 1992, les époux Huchon, propriétaires de terres dans la commune de Chaux-
la-Lotière, ont accepté par lettre l’offre de la commune, parue le 1er avril 1992 dans un

journal, portant sur la vente d’un terrain à bâtir. Finalement, la commune a vendu la
parcelle à Mme Dufour, à la suite de quoi les époux Huchon ont assigné en justice la
commune et Mme Dufour pour ne pas leur avoir vendu la parcelle, comme accepté
originellement.

Procédure : les juges de la Cour d’appel de Besançon, le 12 avril 1996, rejettent la


demande des époux Huchon. Les deux personnes ayant envoyé la lettre d’acceptation
ont assigné la commune et Mme Dufour, en demandant au tribunal de retenir que le
lettre constituait bien une acceptation de l’offre, et donc que la vente avait belle et bien
était conclue avec eux le 3 avril 1992.
Thèses en présence : les juges ont considéré la vente comme étant nulle, en avançant
que les époux possédaient déjà des terres au sein de la commune, et que celles mises en
vente par cette dernière étaient destinées à accueillir des habitants qui n’étaient pas
encore propriétaires. Le contrat n’était donc pas formé puisque l’offre de la commune
comprenait, selon elle, une réserve stipulant que les acheteurs ne soient pas déjà
propriétaires dans la commune. Thèse de la Cour d’appel : la Cour d’appel a rappelé le
principe selon lequel l’acceptation de l’offre suffit à l’acceptation du contrat, mais a
considéré que l’offre était assortie d’une condition que les demandeurs connaissaient.
Cette condition était que la commune souhaitait que ce soit de nouveaux habitants qui
achètent.

Question de droit La vente avait-elle eu lieu ? Quel est le régime juridique de l’offre ainsi présente ?
L’acceptation d’une offre ne contenant aucune restriction est-elle valable ? Si une offre
ne comporte aucune restriction, peut-on prendre en considération des éléments
extérieurs permettant d’établir l’existence d’une condition ?
Solution de la Cc Le Cc casse la décision rendue par la Cour d’appel. Selon elle, il n’y avait aucune
réserve
explicite contenue dans l’annonce de la commune et que, par conséquent, les époux
étaient tout à fait autorisés à acheter le terrain mis en vente. Le contrat avait donc bel
et bien été formé. La Cc considère que les juges du fond avaient constaté que l’offre
publique de vente (dans le journal) ne comportait aucune restriction. Elle en déduit que
le Cour d’appel ne pouvait pas utiliser des éléments extérieurs pour dire qu’il s’agissait
d’une offre conditionnelle (= avec réserve).

Questions :
1. Elle a cassé l’arrêt de la Cour d’appel car elle a considéré que le contrat était formé. Plus
précisément, elle a
admis que l’offre de la commune était ferme et précise et que l’acceptation des époux avait suffi à la
formation du contrat. À l’inverse, la Cour d’appel considérait la réponse des époux comme une
entrée en pourparlers.
(Processus : offre + acceptation= conclusion du contrat)
La Cour de cassation a cassé parce qu’elle considère que la commune a émis une offre qui est
ferme et précise et qu’elle n’a à aucun moment précisé que cette offre s’adressait aux nouveaux
habitants. Cette offre a été suivie par une acceptation des époux donc le contrat a été conclu dès
que cette acceptation a été parvenue à la commune

2. Elle a conclu au moment où les époux ont répondu par lettre à la commune pour accepter le bien
mis en
vente, c’est-à-dire le 3 avril 1992.

Doc 3 :
Présentation : Arrêt de cassation, rendu par la 1ère chambre civile de la Cc, le 26 novembre 1962.
Faits Caunegre achète à Boisson un domaine immobilier sis situé à Hyères pour une valeur
de 3 M de francs. Finalement, Boisson refuse de donner suite à la vente en avançant
que la détermination de certaines modalités essentielles n’avait pas été réalisée.
Caunegre se rend en justice afin de demander l’exécution du contrat.

Procédure : les juges de la Cour d’appel déboutent Caunegre car la fixation des dites
modalités revêtait un caractère essentiel pour Boisson. La Cour d’appel a considéré que
le contrat n’était pas formé car les parties avaient voulu intégrer une condition qui ne
s’était pas réalisée.
Thèses en présence : Caunegre se pourvoit en cassation. Selon lui, le contrat de vente
était formé car la chose et son prix avait été normalement convenus entre les deux
parties du contrat.
Question de droit : En l’absence de détermination des modalités du contrat, la vente était-elle
parfaite ?
L’accord sur les modalités du contrat est-il une condition nécessaire à sa formation ?
Un élément d’une importance essentielle, mais qui n’est pas formulé de façon à
apporter une restriction à l’offre ou à l’acceptation, permet-il de retarder la formation
du contrat ?

Solution : Le Cc casse et annule la décision rendue par la Cour d’appel. Selon elle, la vente est
parfaite car la chose et son prix ont été convenus entre les parties. Par ailleurs, les
modalités dites essentielles pour Boisson n’ont pas été informées à Caunegre lors de
l’établissement du contrat de vente. Caunegre n’était donc pas tenu pas ces modalités.

Questions :
1. Exemples de modalités du contrat : date et lieu de livraison, modalités de paiement, réalisation de
travaux
préalables. L’accord sur les modalités du contrat n’est pas, en principe, une condition nécessaire à sa
formation.
Il l’est si l’une des conditions est pour une des parties considérées comme essentielles et qu’elle a été
portée à
la connaissance de l’autre partie.
2. L’arrêt de la Cour d’appel a été censuré car le contrat de vente était bel et bien formé : l’accord sur
la chose et
son prix ont eu lieu.

Cours

A quel moment le contrat est conclus :


1- Émission de l’acceptation du contrat (dès le moment où il y’a eu émission de l’acceptation)
2- Réception de l’acceptation Où l’offrant a connaissance de l’acceptation
Le droit français a tranché, il soutient la 2ème théorie (article 1121)

Le silence vaut acceptation ?


Article 1120 prévoit : il ne vaut pas l’acceptation sauf où y’a une exception(la loi dit que oui ça vaut
une acceptation)

Comment se fait l’expression du consentement ?


 Principe du consensualisme(ils sont formés à partir de la rencontre de deux individus sans
exigés aucune condition de formes

Mais il y’a des exceptions pour les contrats solennels (ex : la donation)
Si les conditions de formes ne sont pas respectés : contrat est nul
 Exigence de forme est une condition de validité
Il y’a les contrats réels= il faut la remise de la chose

Preuve du contrat ? voir L1

Point de départ de la solution = règle de droit


Comment savoir les règles juridiques pour procéder

Comprendre les faits qualifier les faits

Cas pratique 1 thème 2 :


Offre pas précise mais ferme= invitation pour entrer en pourparlers(y’a pas le prix indiqué=élément
essentiel du contrat)
Gratin--< annonce !=offre précise(article 1114)
Dauphinois offre ferme et précise(prix + det de la chose)
Lettre envoyée par Mr dauphinois+ silence de gratin pendant 2jours
 Dauphinois considère que le silence signifie acceptation (article 1120)
Règle juridique ? quel article ?

Intro : résumer les faits =poser la ou les problèmes juridiques posées


1- Citer l’article de droit/ regle de droit(1114 +1120 C .V)
L’expliquer
2- Appliquer les regles de droit sur les faits
3- La solution

Faire Cas 2,3,4,5 moodle theme 1 ET 2(PREUVE) doc 4,5,6,7

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