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Exercice d’application 1

Répondre aux questions suivantes


1/ Pourquoi dit-on que le système juridique ivoirien est moniste ?
2/ Qu’est-ce qu’une infraction ? En quoi se résume-t-elle ?
3/ Monsieur X a été condamné à 5 ans d’emprisonnement avec une amande de 500 000 f pour avoir
extorqué une somme de 120 000 f à Madame H au motif de donner le B T S à son fils.
a/ Qualifier juridiquement la faute de Monsieur X ;
b/ Non satisfait de la décision, Monsieur X vous sollicite de la démarche à suivre pour obtenir une
réduction de sa peine.
Que lui conseillerez- vous ?

Solution :
1/ Le système juridique ivoirien est dit moniste en comparaison de celui de la France dont il est issu, parce
qu’il est composé d’un ordre juridictionnel unique dans lequel le même juge est en même temps juge
administratif et juge de droit commun ; C’est-à-dire il traite à la fois les litiges nés à la fois entre personnes
publique (l’administration) et les personnes physiques et entre les personnes physiques elles mêmes. Il n’y
a donc pas à proprement parler de juge administratif.
NB : Le système juridique ivoirien est composé au 1er degré de Tribunal de Première Instance avec leurs
sections détachées appelé tribunaux de 1er degré, de la Cour d’Appel appelé Tribunal de second degré et de
la Cour Suprême appelée juridiction de droit
2/ Une infraction est une faute commise ou omise qui engage la responsabilité de son auteur. Elle se
résume en un crime, un délit et une contravention.
3/• La faute de Mr X juridiquement est un délit qui est une faute punie par la loi d’une peine
d’emprisonnement inferieure à 10 ans et ou d’une amende qui excède 360 000 f.
•La décision étant rendue par la juridiction de 1er degré en l’occurrence le Tribunal de Première Instance ou
section détachée, Mr X doit saisir la Cour d’Appel. On dit qu’il doit interjeter appel.
Il s’agit pour la Cour d’Appel de réexaminer l’affaire et de donner une autre décision appelée arrêt qui peut
confirmer ou infirmer le jugement rendu par le Tribunal de Première Instance.

Exercice d’application 2 :
Questions de cours
1/ Une femme étrangère qui décide de se marier à un ivoirien peut-elle acquérir automatiquement la
nationalité ivoirienne ? Justifier votre réponse.
2/ Le mariage peut-il affranchir le mineur de son incapacité de jouissance ? Justifier votre réponse.
3/ Dans quelle catégorie de droit peut-on classer les droits suivants :
- Le droit à la liberté de presse ;
- Le droit au salaire ;
- Le droit de grève ;
- Le droit au loyer.

Solution :
1/ Une femme étrangère qui épouse un ivoirien acquiert de plein droit la nationalité ivoirienne. Mais cela
n’est possible qu’à condition que la validité du mariage soit constatée et que la femme présente la
nationalité de son époux.
2/ Le mariage est très important dans la situation du mineur parce qu’il l’affranchit de son incapacité et lui
donne la capacité d’exercer ces droits civiques et de supporter les obligations.
3/ Le droit à la liberté de presse, le droit de grève sont des droits extrapatrimoniaux ; tandis que le droit au
salaire et le droit au loyer sont des droits patrimoniaux.
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Exercice d’application 3
Questions de cours :
1/ Pourquoi dit-on que le devoir alimentaire est une obligation morale ? Dans quelle catégorie d’obligations
peut-on la classer ?
2/ Quelle est la nature juridique de l’acte d’un propriétaire qui fait réparer un mur mitoyen sans avoir
demandé l’accord de son voisin ? Dans ce cas que fera le voisin ?
3/ Quelle est la nature juridique de l’obligation d’un professeur vis-à-vis de ses étudiants ? Expliquer le
mécanisme d’une telle obligation.
4/ Mr X conclut un contrat avec la société de transport UTB pour convoyer ses meubles à Bouaké. Les
parties conviennent sur le paiement du prix lorsque la marchandise sera à destination.
a/ Déterminer la nature, la cause et l’objet du contrat?
b/ Quelles sont les obligations des parties au contrat ?

Solution :
1/ Le devoir alimentaire est une obligation morale parce qu’il n’est pas édicté par la loi. Il est de l’ordre de
la conscience. On peut la classer dans la catégorie des obligations naturelles. Cette obligation existe entre
les parents et leurs enfants ou entre frères…
2/ L’acte d’u propriétaire qui répare un mur est qualifié juridiquement de gestion d’affaire d’autrui.
Dans ce cas le voisin a l’obligation de participer aux frais de réparations dudit mur.
3/ L’obligation du professeur consiste à mettre tous les moyens nécessaires à la disposition de ses étudiants
afin de leur permettre de réussir leurs études. On dit que le professeur a une obligation de moyens mais ne
garantit pas le résultat qui est la réussite.
4/a) •Nature du contrat : C’est un contrat de transport.
• La cause du contrat : c’est la livraison des meubles à Bouaké
• L’objet du contrat : ce sont les obligations qui pèsent sur les parties (transport des meubles et paiement du
prix convenu)
b) Les obligations des parties :
Mr X paie le prix et la société UTB transporte les meubles jusqu’à destination (Bouaké)

Exercice d’application 4 :
Vous traiterez ces quatre cas ci-dessous.
1er cas : En arrosant les fleurs de son balcon, Madame H par imprudence laisse échapper un pot dont la
chute blesse un passant. L’état de ce dernier exige des soins immédiats et entraine un arrêt de travail de 5
jours.
Qualifiez et établissez la responsabilité de madame H.
2ème cas : Sur un chantier de construction, une altercation oppose un ouvrier à son chef de chantier. Un
camarade qui se trouvait à proximité veut séparer les deux hommes et reçoit un coup de poing qui le blesse
gravement à l’œil.
Etablissez la responsabilité du coupable.
3ème cas : A la sortie de l’école, un jeune de 10 ans bouscule un de ses camarades qui fait une chute et se
fracture le bras.
Qui est responsable ? Justifiez votre réponse.
4ème cas : Un fauve s’échappe d’un zoo et erre plusieurs jours avant d’être capturée. Au cours de cette
fugue, il cause de nombreux dégâts matériels et blesse plusieurs personnes.
Qui est responsable ? Quelle est la nature de cette responsabilité ?

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Solution :
1er cas : Qualification juridique de la responsabilité de Mme H : Délit civil.
Sa maladresse est à l’origine de l’accident ; Elle est civilement responsable et est tenue de réparer le
dommage subi par la victime. Celle-ci pourra être indemnisée pour toutes les dépenses entrainées par la
blessure et le manque à gagner dans son arrêt de travail.
2ème cas : L’incident fait apparaître une double faute ;
- Une faute civile qualifiée de délit civil ; Donc la victime doit réclamer la réparation du dommage
subi
- Une faute pénale qui consiste en un acte de violence que la société ne peut admettre. C’est un délit
pénal et doit être inculpé pour coup et blessure.
3 cas : Les responsables de cet incident sont bel et bien les parents de l’enfant à qui les parents de la
ème

victime peuvent demander la réparation du dommage causé, parce que l’enfant auteur de l’incident est
encore mineur et habite chez ses parents.
4ème cas : Nature de la responsabilité : Responsabilité du fait des animaux
Le responsable est la direction du zoo de tous les dégâts causés par la fugue de l’animal.

Exercice d’application 5
Questions de cours :
1/ Quelle différence y a-t-il entre la solidarité entre les débiteurs en droit civil et la solidarité entre les
débiteurs en droit commercial ?
2/ Donnez la définition des expressions suivantes :
- un commerçant de fait ;
- un commerçant de droit ;
- un acte de commerce objectif dont vous donnerez deux exemples.

Solution :
1/ En droit commercial, la solidarité est présumée lorsque plusieurs personnes s’engagent ensemble ; alors
qu’en droit civil, elle ne se présume pas entre les codébiteurs civils d’un commerçant.
2/ •Un commerçant de fait est celui qui est frappé d’une incompatibilité du fait de sa profession
(comptable, huissier…) ou n’ayant pas accompli toutes les conditions nécessaires (non immatriculation au
RCCM…) et qui exerce le commerce malgré cette incompatibilité.
•Un commerçant de droit est celui qui a accompli toutes les conditions exigées pour exercer en toute
légalité l’activité commerciale
•Un acte de commerce objectif est un acte de commerce par la forme qui confère à son auteur la qualité de
commerçant. Exemple : le billet à ordre, le warrant, la lettre de change…

Exercice d’application 6
Répondre aux questions suivantes :
1/ Donner la classification des sociétés commerciales et leurs définitions distinctives.
2/ Quelles conditions de fond doit réunir le contrat de société ?
3/ Qu’est-ce qu’un apport en industrie ?
4/ Quelles sont les sanctions du défaut de déclaration d’une société au greffe ?
5/ A partir de quel moment une société acquiert-elle la personnalité morale ?

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Solution
1/
a/ La classification des sociétés commerciales est fondée sur deux types :
• Il y a d’une part les sociétés de personnes composées des sociétés suivantes :
- les sociétés en nom collectif (S.N.C) ;
- les sociétés en commandite simple (S.C.S) ;
- les sociétés en participation (S.P).
•Il y a d’autre part les sociétés de capitaux composées des sociétés suivantes :
- les sociétés anonymes (S.A) ;
- les sociétés à responsabilité limité (S.A.R.L).
b/ Définition des sociétés commerciales :
• les sociétés en non collectif sont des sociétés dans lesquelles tous les associés sont commerçants et
répondent indéfiniment et solidairement des dettes c’est-à-dire si la société contracte une dette auprès d’une
banque ce sont tous les associés qui sont en même temps débiteurs de cette banque et nom le gérant seul.
• les sociétés en commandite simple sont des sociétés dans lesquelles coexistent un ou plusieurs associés
indéfiniment et solidairement responsables des dettes, dénommés “associés commandités”, avec un ou
plusieurs responsables des dettes sociales dans les limites de leurs apports dénommés “associés
commanditaires” ou associés en commandites et dont le capital est divisé en parts sociales.
• les sociétés à responsabilité limitée sont des sociétés dans lesquelles les associés ne sont responsables
des dettes sociales qu’à concurrence de leurs apports et dont les droits sont représentés par les parts
sociales.
• les sociétés anonymes sont des sociétés dans lesquelles les actionnaires ne sont responsables des dettes
sociales qu’à concurrence de leurs apports et dont les droits des actionnaires sont représentés par des
actions.
• les sociétés en participation sont des sociétés qui sont occultes c’est-à-dire qui ne sont pas publiées donc
inexistantes aux yeux des tiers et qui n’ont pas de personnalité morale.
2/ Les conditions de fonds pour constituer un contrat de société sont en dehors de celles communes à toutes
les sociétés que sont le consentement, la capacité, l’objet et la cause, il faut des conditions spécifiques de
fond que sont : les apports, les bénéfices, l’affectio societatis.
3/ Un apport en industrie c’est le travail, l’activité que l’apporteur effectue ou promet d’effectuer en raison
de ses capacités techniques ou commerciales ou encore les services qu’il rendra en faisant bénéficier la
société de son crédit commercial.
4/ Le défaut de déclaration d’une société au greffe entraîne l’inefficacité de celle-ci. La société
commerciale non déclarée au greffe ne pourra pas être immatriculée au RCCM et par conséquent n’aura
pas de personnalité morale.
5/ La société acquiert la personnalité morale au moment de son immatriculation au RCCM.

Exercice d’application 7
Répondre aux questions suivantes :
1/ Quelles sont les caractéristiques d’une société en nom collectif ?
2 Quelles sont les causes spécifiques de la dissolution d’une société en nom collectif ?
3/ Pourquoi dit-on que les actions sont des titres négociables ?

Solution
1/ Les caractéristiques d’une société en nom collectif sont les suivantes :
- chaque associé possède des parts sociales qui sont en principe incessibles et intransmissibles ;
- la société fonctionne sous une raison sociale ou signature collective des associés ;
- chaque associé a la qualité de commerçant ;
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- les associés sont obligés personnellement et solidairement au paiement du passif social.
2/ Les causes spécifiques de la dissolution d’une société en nom collectif sont :
- la faillite de l’associé ;
- l’interdiction d’exercer une progression commerciale ou d’incapacité frappant l’associé ;
- le décès de l’associé.
3/ Les actions sont des titres négociables parce qu’elles se transmettent sans observer les formalités de droit
civil (cession de créance), mais selon des procédés simplifiés propre au droit commercial.

Exercice d’application 8
1/ Expliquer comment une société en participation peut-elle devenir une société de fait en nom collectif.
2/ Quelles sont les caractéristiques essentielles de la société en participation ?
3/ Par quelle particularité la société en participation se distingue-t-elle principalement des autres sociétés ?

Solution
1/ Une société en participation devient une société de fait en nom collectif lorsqu’elle perd son caractère
occulte. C’est-à-dire que cette société qui apparaît inexistante ou se cache aux yeux des tiers, vient à être
démasquer, elle se présente alors comme une société de personne puisqu’elle n’a pas d’existence légale
c’est-à-dire elle n’a pas de personnalité morale. On dit qu’elle est une société de fait en nom collectif.
2/ Les caractéristiques essentielles d’une société en participation sont :
- caractère occulte donc pas de formalités de publicité, chaque associé contracte en son nom
personnel ;
- pas de personnalité morale donc elle n’existe pas aux yeux des tiers, chaque associé gardera la
propriété et les apports ne constituent pas le capital social comme dans les autres sociétés ;
- se distingue d’une société de fait, qui, elle est nulle ;
- se distingue d’une société fictive qui apparaît comme une société aux yeux des tiers car elle est
publiée.
3/ La société en participation se distingue des autres sociétés par :
- l’écrit n’est pas nécessaire pour sa validité, alors qu’il est obligatoire pour les autres sociétés ;
- pas de personnalité morale parce que non immatriculée ;

Exercice d’application 9
1/ Un mineur peut-il être associé dans une société de personne, un SARL ?
2/ La SARL est une société hybride. Démontrer-le ?

Solution
1/ La situation du mineur conduit à distinguer selon que les associés sont personnellement tenus du passif
social ou ne sont tenus que dans la limite de leurs apports.
- lorsque les associés sont tenus personnellement du passif social, il s’agit des associés en nom
collectif ou des associés commandités dan les sociétés en commandites. Ainsi dans ces sociétés
pour être associés il faut avoir la qualité de commerçant puisque ces sociétés font le commerce en
usant d’une raison sociale composée des noms des associés. Il s’agit également des gérants des
sociétés en participation qui font le commerce en leur nom propre. Puisque les associés font le
commerce en leur nom propre dans des sociétés qui sont commerciales ceux-ci doivent avoir la
capacité de faire le commerce et le mineur, même émancipé, ne peut plus être habilité à faire le
commerce ; il ne peut donc être associé dans une société de nom.
- lorsque les associés sont seulement tenus dans la limite de leurs apports, il s’agit des associés
actionnaires ou des associés commanditaires, il s’agit aussi des associés des sociétés à
responsabilité limitée. Dans ce cas la société est commerciale, mais elle ne fait pas le commerce au
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nom des associés et les associés ne sont pas des commerçants. La capacité de faire le commerce ne
leur est donc pas nécessaire. Par conséquent le mineur peut être associé sous un régime
d’administration légale et sous le régime de tutelle.

2/ La SARL est une société hybride parce que :


- d’une part, elle tient des sociétés de personnes car comme elles, elle repose sur “l’intuitus
personae”, leur capital n’est pas divisé en actions, mais en parts sociales non négociables et leur
organe exécutif est une gérance et non un conseil d’administration.
- d’autre part, elle se rapproche des sociétés de capitaux car leurs membres qui ne sont pas des
commerçants ne sont responsables qu’à concurrence de leurs parts qui peuvent être cédées sans le
consentement des associés, et la mort, le règlement judiciaire, la liquidation des biens ou la mise
sous tutelle de l’un d’eux est sans effets sur la société.

Exercice 10
Monsieur X est engagé le 01 Mars en qualité de chef de vente en contrat à durée indéterminée (CDI) avec
une période d’essai de 3 mois renouvelable une fois conformément à la convention collective. Fin Mai son
employeur renouvelle la période d’essai et un mois plus tard, il lui annonce qu’étant insatisfait, il veut
rompre le contrat. Monsieur X quelque peu surpris discute avec son employeur et d’un commun accord un
second renouvellement de la période d’essai est décidé. Mais le 10 Septembre, l’employeur décidément
insatisfait met fin au contrat en se prévalant de la rupture de la période d’essai. Ce motif est-il valable
Résolution : Ici le CDI et la Convention collective.

Exercice d’application 11
Un travailleur gagne 20 000 F par mois comme salaire de base ; une prime d’ancienneté de 5% et une
prime de rendement de 1000 F.
Calculer le salaire moyen mensuel.

Solution : Salaire Mensuel = 20 000 + (20 000 x 5%) + 1000 = 22 000


Salaire Moyen Mensuel = 22 000 x 12/12 = 22 000
N.B : Le Salaire Moyen Mensuel est différent du Salaire Mensuel lorsque le travailleur a perçu des salaires
non identiques.

Un travailleur gagne 20 000 F par mois comme salaire de base, une prime d’ancienneté de 5%, une prime
de rendement de 1000 F. Mais 3 mois avant son départ définitif de l’entreprise, son salaire a augmenté de
10% ainsi que la prime de rendement.
Calculer son salaire moyen mensuel.

Solution : Salaire Moyen Mensuel =20 000 + 1000 + 1000 = 22 000


Salaire des 9 premiers mois :
22 000 x 9 = 198 000
Salaire Mensuel après augmentation
20 000 + (20 000 x 10%) + 1000 + (1000 x 10%) + 1000 = 24 100 F
Salaire des 3 derniers mois
24 100 x 3 = 72 300 F
Salaire Moyen Mensuel
198 000 + 72 000 x 1/12 = 22 525

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Calculer l’indemnité de ce travailleur après 12 années de service effectif

Solution : Ancienneté : 12 ans


S M M =22 525 F
De 1 à 5 ans : (22 525 x 30 %) x 5 = 33 787,5 F
De 6 à 10 ans : (22 525 x 35 %) x 5 = 39 418,75 F
De 11 à 12 ans : (22 525 x 40 %) x 2 = 18 020 F
Total indemnité de licenciement
33 787,5 + 39 418 ,75 + 18 020 = 91 226,25 F

Exercice d’application 12
Madame Y a été embauchée en tant que secrétaire de la société Rosefleur et est la seule secrétaire du
service production sous la responsabilité du PCA, avec qui elle s’entend très bien. Son employeur lui fait
savoir que dorénavant elle va travailler dans un autre service de l’entreprise avec les mêmes horaires et les
mêmes fonctions. Elle ne veut pas de ce changement de service car elle sait que l’ambiance n’est pas
particulièrement conviviale et que son travail va être moins intéressant car elle ira en appui d’une autre
secrétaire.
Elle vient vous trouver pour savoir si elle peut refuser ?

Solution:
De son pouvoir de direction, l’employeur peut décider de l’affectation et des conditions de travail des
salariés dans l’entreprise. Madame Y a été embauchée en tant que secrétaire et son employeur a
simplement décidé de la changer de service. Son travail est donc identique. Elle ne change pas de
qualification, il n’y a pas de changement de lieu de travail et ses horaires resteront les mêmes. Il n’y a donc
aucune modification de son travail. On est simplement face à une modification des conditions de travail, à
une nouvelle répartition du travail qui entre pleinement dans le pouvoir de direction et d’organisation de
l’entreprise de l’employeur. Elle est donc obligée d’accepter ce changement car tout refus de sa part
constituerait une faute justifiant un licenciement pour cause réelle et sérieuse.

Exercice d’application :
Calculer le salaire hebdomadaire d’un ouvrier qui gagne 1000 F par heure et qui a effectué la semaine
écoulée 55 heures de travail dont 2 heures le dimanche matin.

Solution :
40 heures normale ; taux = 1000 x 40 = 40 000 f
6 heures majorées à 15 % : [1000 + (1000 x 15 %)] x 6 = 6900 f
7 heures majorée à 50 % : [1000 + (1000 x 50 %)] x 7 = 10 500 f
2 heures majorées à 75 % : [1000 + (1000 x 75 %)] x 2 = 3500 f
Salaire hebdomadaire = 40 000 + 6900 + 10 500 + 3500 = 60 900 f

Exercice d’application 13
Un travailleur ayant 26 ans d’ancienneté dans l’entreprise BICROUGE, a perçu au cours des 12 derniers
mois un salaire de 1 200 000 f.
Calculer la durée de son congé annuel et l’indemnité de congé payé.

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Solution :
La durée du congé principal :
2 jours/ mois x 12 = 24 jours ouvrables
Avec 26 ans d’ancienneté, il bénéficie d’un congé supplémentaire de 6 jours selon le code de travail ; 7
jours selon la convention collective.
La durée totale de congé est :
24 jours + 6 = 30 jours selon le code de travail.
24 jours + 7 = 31 jours selon la convention collective.
L’allocation ou l’indemnité pour le congé principal est égale à 1/12ème de la rémunération annuelle totale
soit :
1 200 000 / 12 = 100 000
Déterminons le salaire journalier
100 000 / 24 = 4166,66 f
O n cherche enfin le montant de l’indemnité du congé supplémentaire en multipliant le quotient par le
nombre de jours de congé supplémentaires (6 ou 7 jours)

Pour 6 jours :
4166,66 x 6 = 24 999,96 f

Pour 7 jours :
4166,66 x 7 =29 166,62 f
L’indemnité de congé payé que doit recevoir le travailleur est :
Selon le code de travail :
100 000 + 24 999, 96 = 124 999,96 f
Selon la convention collective :
100 000 + 29 166, 62 = 129 166, 62 f

1/ Les fautes et leurs sanctions


La faute professionnelle consiste dans l’inobservation d’une prescription ou injonction de l’employeur.
L’Art. 22 de la convention collective prévoit une échelle des sanctions susceptibles d’être infligée par
l’employeur au salarié :
 L’avertissement écrit ;
 La mise à pied temporaire sans salaire de 1 à 3 jours ;
 La mise à pied temporaire sans salaire de 4 à 8 jours ;
 Le licenciement.
La doctrine pose une échelle de fautes avec leur sanction
 La faute d’imprudence ou faute légère dont la sanction est d’ordre moral telle que l’avertissement,
la réprimande, le blâme.
 Les fautes graves et fautes lourdes dont les sanctions atteignent la carrière du salarié. Ces sanctions
susceptibles d’être encourues :
 les retards dans l’avancement ;
 la rétrogradation en cas de faute grave
 la mise à pied prononcée en face d’une faute lourde du salarié
 le licenciement ou renvoi qui peut intervenir à la suite d’une faute légère ou d’une faute
grave ou d’une faute lourde soit même en l’absence de toute faute du salarié.
 Les amendes qui sont des sommes d’argent qu’une personne physique ou morale peut être
condamnée à payer à l’issue d’un procès civil, pénal ou autre.
Mais il est interdit aux employeurs de prononcer ces sanctions contre leurs salariés.

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Exercice d’application 14
Monsieur Z a été engagé en tant que chef magasinier de la société H. Son employeur l’a convoqué à un
entretien préalable de licenciement. Dans sa lettre, il lui explique que puisqu’il a fumé dans l’entreprise au
mépris total du règlement intérieur et en plus dans la réserve alimentaire, il est licencié pour faute grave car
il se devait en tant que chef d’équipe, de montrer l’exemple. Lors de l’entretien, Mr Z a essayé de faire
savoir qu’en fait, il fumait certes, acte interdit par le règlement intérieur, non pas dans la réserve
alimentaire mais dans le couloire afin de se cacher de son équipe. Cela a été reconnu par l’employeur mais
le licenciement a tout de même eu lieu.
Mr Z vous demande s’il est justifié.

Solution :
Le pouvoir de direction est un pouvoir large très encadré à ce titre qu’il établit le règlement intérieur de
l’entreprise. Et dans notre cas, Mr Z figurait l’interdiction de fumer dans l’entreprise. On ne peut contester
cette interdiction. Il est certain que Mr Z a commis une faute en violant les dispositions du règlement
intérieur. Ce qui autorise l’employeur à exercer son pouvoir disciplinaire et le licencier.
Mais la qualification de faute grave semble excessive. Mr Z est bien dans le couloir et non dans la réserve
alimentaire et n’a donc pas enfreint les règles sur l’hygiène alimentaire. Il faudra donc conseiller à Mr Z de
contester non pas le licenciement mais la qualification de la faute grave pour avoir un licenciement pour
faute simple ne le privant pas d’indemnités normales de licenciement.

ANNEXES SUJETS TYPES EPREUVES

Sujet I

|/ Répondre aux questions suivantes :


1/ Qu’est-ce qu’une période de référence ?
2/ Quelle différence y a-t-il entre le gage et l’hypothèque ?
3/ En quoi le droit commercial se distingue-t-il du droit civil ?
4/ Le 13ème mois constitue un élément du salaire ; démontrez-le ?

||/ Cas pratique


Mlle TOUTEBELLE est embauchée à la société DOUCEUR en qualité de chargé de mission et perçoit un
salaire mensuel de 120 000 f. Cette société compte plus de 100 travailleurs. En accord avec le chef
d’entreprise, les salariés décident d’élire leur délégué du personnel. A cet effet, Mlle TOUTEBELLE a
l’intention de briguer le fauteuil du délégué du personnel, mais elle ignore les modalités de désignation du
délégué du personnel. Elle vous consulte en tant qu’expert en la matière.
Conseillez-là utilement tout en précisant le nombre exact de délégués titulaires et de suppléants que peut
avoir l’entreprise.
De son côté, son meilleur ami, BOFILS, qui a un salaire horaire de 750 f est sur le départ pour les congés
annuels après 12 ans de service effectif et a effectué la semaine qui précède son départ pour les congés 55
heures de travail dont 2 heures la nuit du dimanche.
Calculez son indemnité de congé
Sur vos conseils, Mlle TOUTEBELLE est élue déléguée du personnel avec une majorité écrasante. Elle
totalise 16 années de service effectif dans l’entreprise.
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Un jour, son chef d’entreprise ayant constaté que son chargé de mission fumait, lui notifie par courrier son
renvoi au motif qu’elle a commis une faute grave en violation du règlement intérieur qui interdit de fumer
dans la salle d’alimentation.
1/ Ce licenciement est-il valable ? Justifiez votre réponse.
2/ Que peut faire Mlle TOUTEBELLE dans ce cas ?
3/ Calculez son indemnité de licenciement au cas où le chef d’entreprise maintient sa décision.

CORRIGE SUJET I

I / Questions de cours
1/ Une période de référence est le temps entre la date d’embauche ou du retour de congé et la veille du
départ en congé.
2/ Le gage et l’hypothèque sont des sûretés qui garantissent le droit du créancier sur son débiteur.
Cependant, la garantie d’un bien meuble par le débiteur au créancier de la dette est appelée le gage ; tandis
que celle qui porte sur l’immeuble d’un débiteur pour la dette envers le créancier est appelée l’hypothèque.
3/ Le droit commercial se distingue du droit civil par ses but, ses solutions, ses techniques et ses sources.
- les buts : le droit commercial répond aux nécessités du commerce par la rapidité et la simplicité.
- les solutions : lorsque le débiteur est en cessation de paiement, il peut être enlevé à la tête de son
patrimoine et remplacé par un syndic.
Le commerçant bénéficie d’un droit au bail, ce qui n’est pas le cas d’un non commerçant.
La solidarité qui est présumé en droit commercial entre codébiteurs alors qu’en droit civil elle est prévue
par le texte.
La preuve se fait par tout moyen en droit commercial alors qu’en droit civil elle n’est pas libre
- la technique : le droit commercial utilise les moyens simplifiés de paiement (billet à ordre, lettre de
change…)
- les sources : ce sont les arrêtés ministériels, les usages, les actes uniformes…
4/ Le 13ème mois est appelé gratification qui est un complément de salaire à trois conditions :
-il doit avoir un caractère général c’est-à-dire accordé à tous les salariés de l’entreprise ;
-il doit être constant c’est-à-dire régulier dans le paiement ;
-il doit être fixe c’est-à-dire avoir un mode de calcul identique d’une année à l’autre.

II/ Cas pratique


1er cas :
A / Les modalités de désignation du délégué du personnel sont :
- avoir 21 ans revoulu ;
- jouir de ses droits civiques ;
- avoir travaillé 1 an au moins dans l’entreprise ;
- ne pas être parent ou allier du chef d’entreprise.

B/ Le nombre de délégué titulaires d’une entreprise qui a 100 employés est de 3 et de délégué suppléant est
de 3.

2ème cas :
Calcul de son indemnité de congé :
Il faut rechercher d’abord son salaire hebdomadaire :
1ére tranche de 41 h à 46 h avec 15%
[750 + (750 X 15 %)] X 6 = 5175
2ème tranche de 47 h à 55 h
[750 + (750 X 50%)] X 7 = 7875

10
2h de dimanche nuit
[750 + (750 X 100%)] X 2 = 3000

Salaire hebdomadaire
750 X 40 + (5175 + 7875 + 3000) = 46050
Il faut rechercher ensuite son salaire mensuel
46050 X 12 = 552.600
NB : lorsqu’il n’y a pas de variation dans le salaire alors le salaire mensuel est égal au salaire moyen
mensuel.
Ici le salaire mensuel de BOFILS est égal au salaire moyen mensuel donc : 552.600 f
Il faut enfin rechercher son indemnité de départ au congé

1ère tranche de 1 à 5 ans avec 30%


(552.600 X 30%) X 5 = 828.900
2ème tranche de 6 à 10 ans avec 35%
(552.600 X 35%) X 5 = 967.050
3ème tranche de plus de 10 ans avec 40%
(552.600 X 40%) X 2 = 442.080
IC = 828.900 + 967.050 + 442.080 = 2.238.030 f

3ème cas :
1/ Non ce licenciement n’est pas valable parce qu’il ne respecte pas la procédure de licenciement d’un
délégué du personnel qui le soumet préalablement à l’autorisation de l’inspecteur de travail.
2/ Elle peut demander son réintégration car elle est déléguée du personnel donc a un certain privilège par
rapport aux autres salariés lors que son licenciement est illégal.
3/ Son indemnité de licenciement :
1ère tranche
(120.000 X 30%) X 5 = 180.000
2ème tranche
(120.000 X 35%) X 5 = 210.000
3ème tranche
(120.000 X 40%) X 6 = 288.000
IL = 180.000 + 210.000 + 288.000 = 670.000

Sujet II
|/ Répondre aux questions suivantes :
1/ Le député est-il habilité de créer une loi ? Justifiez votre réponse.
2/ Qu’est-ce qu’un syndic ? Un lock-out ?
3/ Expliquez en quoi la force majeure peut-elle favoriser l’indemnisation du salarié ?

||/ Cas pratique


Monsieur BEAUFORT est un agent du trésor nouvellement affecté à Man. Pour des raisons de sécurité, il
décide d’installer sa famille à Abidjan précisément à YOPOUGON où il vient chaque fin du mois.
Au cours d’un match de football inter-quartier à Man auquel il prenait part, une bagarre déclenche entre les
joueurs et Monsieur BEAUFORT blesse son voisin à l’œil. Celui-ci décide de poursuivre Monsieur
BEAUFORT en justice.
Le 25 mars 2009, alors qu’il se rendait à Abidjan, le car UTM à bord duquel était Monsieur BEAUFORT
fait une descente dans le fleuve Bandama. Après les fouilles, on retrouve 25 corps sans vie sur 70
11
personnes embarquées dans le car. Le lendemain, sa femme après plusieurs tentatives vaines de joindre son
époux, apprend par voie de presse le drame survenu et sur la liste des personnes dont les corps n’ont pas été
retrouvés figure le nom de son époux.
Trois ans après, Madame BEAUFORT veut engager la procédure de succession.
Cependant Madame BEAUFORT qui est comptable à Ivoireglace décide de créer une ferme pour vendre
les poulets à cause de fêtes qui s’annoncent.
Travail à faire :
1/ Quel tribunal devra saisir le voisin blessé par Monsieur BEAUFORT ?
2/ Quelle est la situation juridique de Monsieur BEAUFORT et ses conséquences après l’accident ?
3/ Madame BEAUFORT peut-elle créer sa ferme ? Justifiez votre réponse.

CORRIGES SUJETS II

I/
1/ Oui le député est habilité à créer une loi.
A cet effet, il partage le droit d’initiative avec le gouvernement. L’initiative prise par le député pour la
création d’une loi est appelée proposition de loi qui suit la même procédure que le projet de loi qui est du
ressort du gouvernement.
2/ Un syndic est un auxiliaire de justice chargé de l’administration et de liquidation des biens et règlements
judiciaires.
Le lock-out est une mesure préventive prise par l’employeur dont le but est d’interdire l’entrée de son
entreprise l’ensemble des salariés pour imposer certaines conditions de travail.
Cette mesure intervient lorsque la procédure de déclenchement de grève est viciée et aussi lorsque la grève
est susceptible de créer un environnement d’insécurité.
3/ La force majeure peut favoriser l’indemnisation du salarié lorsqu’elle intervient d’une manière
imprévisible et exclusive de toute faute de l’employeur et doit donc entrainer une impossibilité absolue
d’exécution des obligations du salarié. Dans ce cas, lorsque toutes ces conditions sont remplies, alors le
salarié peut prétendre à une indemnisation.

II/
1/ Il faut déterminer le domicile de Mr BEAUFORT afin de savoir quel tribunal qui est compétent.
En effet, Mr BEAUFORT travaille à Man et sa famille est à Abidjan. Dans ce cas, vu l’intérêt que présente
la famille pour Mr BEAUFORT, on pourra affirmer avec aisance que le domicile de Mr BEAUFORT est à
Abidjan.
Ainsi, dans le litige qui l’oppose à son voisin qui est demandeur, celui-ci devra saisir le tribunal du
domicile de Mr BEAUFORT qui est défendeur.
2/ La situation de Mr BEAUFORT après l’accident se présente comme une disparition puisque son corps
n’ayant pas été retrouvé.
Dans une telle situation, les ayants-droits doivent saisir le tribunal du lieu de la disparition en vue de
l’établissement d’un jugement déclaratif de décès. Ce jugement ouvre la succession du disparu et voire
même la dissolution du mariage.
3/ Mme BEAUFORT en sa qualité d’expert comptable ne peut pas créer une ferme car sa fonction est
incompatible à l’activité commerciale.
Cependant, malgré cette incompatibilité qui la frappe, si elle s’engage à réaliser son projet de création de la
ferme, elle est déclarée commerçante de fait et se verra imposer toutes les contraintes et obligations des
commerçants.

12
Sujet III

Exercice I
Mlle Pistou secrétaire de Mr APF depuis 1987 est élue député à l’Assemblée Nationale en Octobre 2000.
1 / Peut-elle exercer son mandat parlementaire sans perdre son emploi ?
2/ Dans quel cas cette situation peut être aussi favorable ?
3 / Quelle est la périodicité de cette situation ?
4/ Quelle sont les dispositions à prendre au terme de cette période ?

Exercice II
Mr JOKER est engagé à PILSERVICE en qualité de comptable en remplacement de Mr LOI appelé sous le
drapeau pour 2 ans.
1/ Qualifier juridiquement la situation de Mr JOKER ?
2/ Donner la définition de cette situation ?
3/ Quelle sont les causes qui sont susceptibles de marquer la fin de cette situation ?

Exercice III
Définir les expressions suivantes :
- Résolution pour inexécution
- Contrat à temps partiel
- Capacité juridique
- Dol

Exercice IV

I/ Cas pratique
Mr LONCHANT vient de décrocher un BTS en comptabilité avec mention très bien. Après avoir déposé
son dossier à IVOIRTOUR, une société de fabrication des Tours, il est retenu pour un contrat probatoire
renouvelable une fois après quoi le DRH examinera à fond sa candidature au poste de technicien supérieur
qui débouchera sur un contrat définitif. Au terme du 2ème trimestre, Mr LONCHANT se rend compte qu’il
ne dispose aucune preuve attestant son engagement dans la société et que le DRH décide de pallier, à cet
effet, les irrégularités commises dès le départ.
Travail à faire :
1/ Déterminer la nature du contrat probatoire ;
2/ Quelles sont les conditions de sa validité ?
3/ Quelle est la durée légale de ce contrat en qualité de technicien supérieur ?
4/ Quand le délai de renouvellement doit-il être notifié ?

II/ Définir les notions suivantes :


1/ La spécialité de la personne morale
2/ L’affectio societatis
3/ Dégager la différence entre la société commerciale et le groupement à intérêt économique.

CORRIGE SUJET III

Exercice I
1/ Oui elle peut exercer son mandat parlementaire sans perdre son emploi. Car dans ce cas, elle bénéficie
d’une mise en disponibilité.
13
2/ La mise en disponibilité peut être possible pour :
- un allaitement après congé de maternité ;
- une assistance à un enfant physiquement malade ;
- l’exercice d’un mandat syndical permanent.
3/ La mise en disponibilité s’étend sur une période de 5 renouvelable une fois.
4/ A la fin de la période, Mr APF devra informer son employeur qui devra le réintégrer dans un délai de 2
mois à compter de la date de réception de la demande.

Exercice II
1/ Mr JOKER se trouve dans un contrat à durée déterminée à terme imprécis.
2/ Le contrat à durée déterminée à terme imprécis est un contrat conclu pou assurer soit le remplacement
d’un travailleur absent, soit pour surcroît occasionnel de travail.
3/ Les causes susceptibles de marquer sa fin sont :
- le retour du salarié ;
- la fin du surcroît ou l’activité individuelle de l’entreprise ;
- la fin de la saison.

Exercice III
1/ —La résolution pour inexécution est une rupture du contrat prononcée par le tribunal lorsque l’une des
partie n’exécute pas ses obligations. Ex : un employé peut demander une résolution lorsque l’employeur ne
lui verse pas son salaire.
-Un contrat à temps partiel est un contrat dans lequel le travail est effectué de façon régulière et volontaire
pour une durée inférieure ou égale à 30 heures par semaine ou 120 heures par mois.

-La capacité juridique est une aptitude qu’à une personne physique ou morale à posséder les droits et à
supporter les obligations.
-Le dol est un vice du consentement qui consiste dans l’usage des moyens frauduleux destinés à tromper
une personne et la déterminer à contracter.

Exercice IV
1/ Ici le contrat probatoire c’est le contrat à l’essai.
2/ Les conditions de sa validité sont l’écrit sans lequel le contrat devient un contrat à durée indéterminée.
3/ La durée légale en qualité de technicien supérieur est de trois mois renouvelable une seule fois.
4/ Le délai de renouvèlement est de 15 jours.

II/ Définition
1/ La spécialité de la personne morale est la capacité juridique de la personne morale qui lui permet
d’accomplir des actes juridiques dans son domaine d’activité.
2/ L’affectio societatis est l’intention des membres de maintenir leurs rapports sur la base d’égalité ; c’est-
à-dire les associés sont tous égaux.
3/ La différence se situe au niveau de la durée d’existence liée à l’activité des deux entités, dans l’objectif
poursuivi et au niveau du capital.
Ainsi, à la différence de la société commerciale qui peut exercer ses activités pour un temps illimité, le GIE
exerce ses activités pour une période déterminée.
Quant à l’objectif, le GIE œuvre pour le développement, l’amélioration ou l’accroissement des activités
économiques de ses membres et qu’il n’a pas pour vocation à réaliser et partager par lui-même des
bénéfices ; alors que la société commerciale recherche l’accroissement de sa production pour en tirer le
bénéfice au profit des associés.
Le GIE peut être constitué sans capital alors que la société commerciale exerce sur fonds du capital.

14
CORRIGE SUJET IV

I/ Questions de cours
1/ La différence se situe au niveau de la volonté.
Dans l’acte juridique, c’est la volonté qui est manifeste. Autrement dit, l’acte juridique est la manifestation
de la volonté susceptible de produire les effets de droit. Ex : le meurtre, le vol.
Alors que dans le fait juridique, cette volonté est absente, mais le fait qui est un évènement qui échappe à
toute volonté manifeste produit des effets de droit dans son accomplissement. Ex : la foudre qui occasionne
un court-circuit provocant un incendie.
2/ On admet les dérogations temporaires à la durée journalière de travail dans les cas suivants :
-la nature des travaux préparatoires complémentaires ou des travaux dont il est difficile de limiter la durée ;
on parle des heures d’équivalence ;
-lorsqu’il survient une force majeure telle que la pénurie des matières 1ères, le manque de moyens de
transport, le sinistre…
On parle de récupération des heures de travail collectivement perdues par l’entreprise.
-lorsqu’il y a un surcroît extraordinaire de travail en vue de maintenir ou d’augmenter la production. On
parle des heures supplémentaires.
3/ La capacité juridique de la personne morale est limitée à son seul domaine d’activité. On parle de
spécialité de la personne morale ; alors que celle de la personne physique est encore plus étendue.
4/ Ce licenciement n’est pas légitime parce que la loi protège non seulement la femme en grossesse mais
aussi lorsque son état de santé impacte négativement son rendement. Dans ce cas, le code de travail prévoit
que le travailleur a droit à la suspension de son travail pour une durée de 6 mois. L’art. 28 de la convention
dispose cependant que “lorsque la maladie du travailleur nécessite un traitement de longue durée, la limite
de 6 mois sera prolongée à 8 mois pour le travailleur comptant de 5 à 20 ans d’ancienneté et à 10 mois au-
delà”.

II/ Cas pratique

1er cas
1/ Un huissier est un officier ministériel appelé à signifier c’est-à-dire à faire connaître au plaideur les
différents actes de procédure
2/ Son rôle est d’éclairer le plaignant sur les démarches à suivre pour saisir un tribunal. On dit qu’il fait
connaître au plaideur les différents actes de procédure de saisine d’un tribunal. Ensuite, il procède à
l’exécution forcée d’un jugement lorsque le condamné ou l’auteur de la faute n’exécute pas la sanction qui
lui est imposée par le juge et enfin il procède à la saisine des biens et cela avec les forces de l’ordre.
3/ Les actes accomplis (gestion, location l’achat et la revente des terrains et de maison) sont des actes de
commerce mais à caractère mixte parce que :
-pour l’agence immobilière ce sont des actes commerciaux ;
-pour les clients, ce sont des actes civils
4/ En principe, les clients ont une option puisque le fait pour eux d’acheter des maisons et terrains… est un
acte civil. De ce point de vu, ils peuvent traduire l’huissier devant le tribunal de commerce ou un tribunal
de droit commun.
NB : Dans ce cas pratique, l’huissier est un commerçant de fait parce que frappé par l’incompatibilité, car
l’agence immobilière est une agence commerciale qui fait le commerce.

2ème cas
1/ La grève est un arrêt concerté du travail décidé par les salariés pour faire aboutir des revendications
professionnelles.
2/ Non l’arrêt n’est pas légal parce que la procédure de grève n’est pas respectée.

15
3/ Il s’agit d’un licenciement abusif de la part de l’employeur.
Oui il peut demander leur intégration au sein de l’entreprise. A cet effet l’employeur n’est pas obligé de les
réintégrer vu la gravité de la faute. Dans ce cas, il va leur verser des indemnités de licenciement puisque
cela n’a pas été soumis préalablement à l’autorisation de l’inspecteur de travail.

Exercice II

I/ Calcul de l’indemnité de départ à la retraite de Mlle TOUBRILLANT se calcule comme celle de


licenciement.
a/ Calculons d’abord le SMM
157.225 + 30.000 = 187.225
1ère tranche : (187.225 X 30%) X 5 = 280.837,5
2ème tranche : (187.225 X 35%) X 5 = 327.645,75
3ème tranche : (187.225 X 40%) X 5 = 374.450
IDR = 280.837,5 + 327.645,75 + 374.450 = 982.933,25

II/ Cas de Mr APF


1/ Salaire mensuel
50.000 + (50.000 X 5%) + 10.000 = 62.500

2/ Indemnité de licenciement
a/ Calculons d’abord son salaire moyen mensuel (SMM)

SMM = SM parce que identique


SMM = 62.500

b/ Indemnité de licenciement
1ère tranche de 1 à 5 ans :
(62.500 X 30%) x 5 =93.750
2ème tranche de 6 à 10 ans :
(62.500 x 35%) x 5 = 109.375
3ème tranche de plus de 10 ans
(62.500 x 40%) x 3 = 75.000
IL = 93.750 + 109.375 + 75.000 = 278.125

Sujet V

Exercice I
I/ Traiter les questions suivantes :
1/ Quelles est la différence entre un acte juridique et un fait juridique ?
2/ Quand admet-on les dérogations temporaires à la durée journalière de travail ?
3/ Compare la capacité juridique de la personne morale et celle de la personne physique.
4/ Une femme en grossesse a été licenciée car son état de santé a considérablement diminué son rendement.
Ce licenciement est- il légitime ?

II/ Cas pratiques

16
1er cas : Maître ILOT est huissier de justice près le Tribunal de Première Instance d’Abidjan Plateau depuis
5 ans. Sollicité par de nombreux propriétaire pour la gestion de leurs maisons, Maître ILOT a ouvert dans
son cabinet une agence immobilière qui a pour objet la gestion, la location, l’achat et la revente des terrains
et maisons. Plusieurs clients, acheteurs de maisons qui ont été l’objet d’abus de confiance de la part de
l’huissier, ont décidé de le poursuivre devant la justice.
1/ Qu’est-ce qu’un huissier ?
2/ Quel est son rôle ?
3/ Quelle est la nature des actes pour l’agence et pour les clients ?
4/ Quel est le tribunal compétent ?

2ème cas : Les travailleurs de la société de fabrication des poupées de Côte d’Ivoire demande, par
l’intermédiaire de leurs délégués syndicaux, l’amélioration de leurs conditions de travail et l’augmentation
de leurs primes de transport et de rendement. Après deux semaines de négociation, les délégués syndicaux
informent les travailleurs du refus catégorique de leur employeur. Tous les travailleurs arrêtent
immédiatement le travail pour 72 heures.
Quant aux délégués ils déposent un préavis de grève le même jour. A la suite de cet arrêt de travail,
l’employeur a rompu immédiatement les contrats des délégués syndicaux.
1/ Qu’est-ce qu’une grève ?
2/ L’arrêt de travail des travailleurs est-il légal ?
3/ Qualifier la rupture des contrats de travail des syndicaux par l’employeur.
4/ Ces délégués syndicaux peuvent-ils demander leur réintégration au sein de l’entreprise ?

Exercice II
I/ Mlle TOUBRILLANT, caissière dans une société de la place a demandé et obtenu une retraite anticipé
après 15 ans de service pour s’adonner au commerce. Son salaire brut est de 157 225 f. Elle percevait une
prime de rendement de 30 000 f, une prime de transport de 17 800 f et une prime de panier de 21 000 f.
Calculer son indemnité de départ à la retraite.

II/ Mr APF, employé de la société GARBA a 13 ans de présence dans ladite société. Il est licencié pour
cause d’insubordination non établie. Son salaire moyen mensuel de l’année ayant précédé son renvoi est de
50 000 f plus une prime de 5% et une prime de rendement de 10.000 f.

Calculer :
1/ Son salaire mensuel ;
2/ Le montant de l’indemnité de licenciement qui lui est dû.

SUJET V
Embauché en qualité d’ingénieur commercial depuis le 19-01-1984, Mr ATTA, délégué du personnel, est
le directeur commercial de la société d’huile de Palm de Côte d’Ivoire. De retour d’une mission à
l’intérieur du pays, il est victime d’un accident grave de la circulation le 02-02-2002. Après 7 mois de
traitement, il reçoit une lettre de licenciement avec l’indication de tous ses droits.
1/ Ce licenciement est-il conforme à la loi ?
2/ De quel droit s’agit-il ?

Dans le 8ème mois, Mr ATTA succombe à ses blessures. Il laisse une veuve avec une grossesse de 7 mois et
3 enfants, GUY ATTA, 10 ans, GISELE ATTA, 18 ans et HUGUES ATTA, 22 ans. Il laisse également
quatre (4) immeubles, cinq (5) villas, trois (3) voitures, un cheptel de moutons, des actions de plusieurs
sociétés anonymes, des créances sur certaines personnes, une hypothèque sur une maison pour un prêt
accordé à un ami, un champ de riz de 10 hectares et une dette de 5.000.000 f
17
3/ Citez les héritiers de Mr ATTA ?
4/ Exerceront-ils tous eux-mêmes leurs droits ?
5/ Déterminez la nature de chacun des biens laissés par Mr ATTA ?

Mme ATTA, caissière dans un supermarché a demandé et obtenu une retraite anticipé après 15 ans de
service pour faire le commerce. Son salaire était de 175.225 f. Elle percevait une prime de rendement de
30.000 f et une prime de transport de 20.000 f. Toute l’année 1999, elle n’a pas été en congé et son départ à
la retraite a été fixé au 1er janvier 2000.
6/ Calculez son indemnité de départ à la retraite.

Elle crée le 15-01-2000 une société en commandite simple avec comme associés elle-même, son mari, Guy
ATTA, Gisèle ATTA et Hugues ATTA. Chacun a donné comme apport 1.000.000 f CFA. L’objet de la
société est l’achat et la revente du riz.
7/ Pourquoi Mme ATTA a-elle choisi la société en commandite simple ?
8/ Quelle est la conséquence du décès de son mari sur la survie de la société ?

Cinq mois après le décès de son mari, les anciennes collègues de Mme ATTA lui proposent de diriger le
tout nouveau syndicat des caissières de Côte d’Ivoire. Elle accepte sans hésiter.
9/ Mme ATTA peut-elle diriger ce nouveau syndicat ?

CORRIGE SUJET V

1/ Non, ce licenciement n’est pas conforme à la loi parce qu’il s’agit d’un accident de travail et en tant que
délégué du personnel, le licenciement est soumis à l’autorisation préalable de l’inspecteur de travail.
2/ Les droit du délégué du personnel sont :
-l’indemnité compensatrice de préavis ;
-la gratification au prorata des indemnités de licenciement ;
-les indemnités spéciales de licenciement en tant que délégué du personnel ;
-les dommages et intérêts.
3/ Les héritiers de Mr ATTA sont tous ses enfant vivant, y compris celui qui est simplement conçu à
condition qu’il soit né vivant et viable par application au l’adage Infans conceptus… qui stipule que
l’enfant simplement conçu est considéré comme déjà né chaque fois que son intérêt est en jeu.
4/ Non parce qu’ils sont tous mineurs ; sauf Hugues qui a 22 ans parce qu’il est majeur.
5/ Les biens immeubles
-par nature : les 4 immeubles plus 5 villas ;
-par l’objet auquel il s’applique : l’hypothèque
Les biens meubles
-les biens corporels : voitures, cheptel de mouton
-les biens incorporels : les actions dans les SA, les créances et les dettes.
6/ L’indemnité de retraite se calcule comme celle du licenciement.
Donc 30% du salaire moyen mensuel de 1 à 5 ans de service
” 35% ” ” 6 à 10 ans ”
” 40% de plus de 10 ans
Calculons le SMM
SMM = 175.225 + 30.000 = 205.225
1ère tranche : (205.225 x 30%) x 5 = 307.837,5
2ème tranche : (205.225 x 35%) x 5 = 359.143,75
3ème tranche : (205.225 x 40%) x 5 = 410.450
IDR = 307.837,5 + 359.143,75 + 410.450 = 1.077.431,25

18
7/ Elle a choisi la SCS parce qu’il s’agit d’une société de personne qui admet la participation des mineurs
et d’époux à condition que les 2 ne soient pas commandités
8/ Si le mari est commandité, le décès entraine la dissolution de la société. Sauf si les statuts comprennent
une clause de continuation. Si le mari est un commanditaire, il n’y a pas de conséquence.
9/ Selon l’art. 51.1 et 51.6 du code de travail, Mme ATTA peut diriger le nouveau syndicat à condition
qu’elle ait exercé au moins un an de service. Dans le cas d’espèce, elle l’a exercé durant 15 ans. Donc, elle
peut occuper la direction du syndicat.

Tableau de catégorie et d’ancienneté des travailleurs

19
Catégorie professionnelle Ancienneté Délai de prévis
6 mois 8 jours
6 mois à 1 an 15 jours
1 an à 6 ans 1 mois
6 ans à 11 ans 2 mois
Ouvrier payé à l’heure ou à la journée de 11 ans à 16 ans 3 mois
au-delà de16 ans 4 mois

6 mois à 6 ans 1 mois


Travailleur payé au mois et classé dans 6 à 11 ans 2 mois
les 5 premières catégories 11 ans 16 ans 3 mois
au-delà de 16 ans 4 mois

de 6 mois à 16 ans 3 mois


Travailleur classé à la 6ème catégorie et au-delà de 16 ans 4 mois
au-delà

Quelles sont les conséquences du licenciement abusif ?


L’effet essentiel est la rupture. L’effet secondaire est l’indemnisation du salarié. A cet effet plusieurs
indemnisations doivent être versées au travailleur suivant le cas. Il s’agit :
 L’indemnisation de préavis qui sera dû lorsque le délai de préavis n’est pas respecté par
l’employeur en l’absence de faute du salarié.
L’indemnité de licenciement qui doit être payée au salarié si le licenciement est abusif ou s’il est intervenu
en cas de force majeure non imputable au travailleur.
 Dommages et intérêts qui doivent être versés si la rupture est abusive.

Comment calcule-t-on l’indemnité de licenciement

Tableau de tranche d’ancienneté

De 1 à 5 ans 30% du salaire moyen mensuel

De 6 à 10 ans 35% du salaire moyen mensuel

De 11 ans et plus 40% du salaire moyen mensuel

Le salaire moyen mensuel (S M M) est égal à 1/12 du total des salaires perçus pendant les 12 derniers
mois.
Pour son calcul, on prend en compte certains éléments du salaire tels que la prime de rendement, la
gratification, les heures supplémentaires, la prime d’ancienneté.
S M M = P R + G + H S + P A.
S M M = Salaire Moyen Mensuel lorsque le travailleur a perçu des salaries identiques pendant les 12
derniers mois.

Tableau des heures supplémentaires avec majoration

20
0 à 40 heures Pas de majoration Taux normal

41 heures à 46 heures 15 % X + 15 % X

47 heures à 55 heures 50 % X + 50 % X

Heures effectuées de nuit 75 % X + 75 % X


Heures effectuées de jour, les dimanches et les jours 75 % X + 75 % X
fériés
Heures effectuées de nuit les dimanches et les jours 100 % X + 100 %
fériés X

N.B : Le nombre d’heures supplémentaires est limité à 15 heures au maximum par semaine et par salarié.
La prolongation de la durée journalière des heures supplémentaires annuelles ne doit pas dépasser 75
heures par travailleur.

LE REPOS HEBDOMADAIRE ET LES JOURS FERIES


Le repos hebdomadaire est obligatoire (art. 24.1 code de travail).
Il est au maximum de 24 heures consécutives. Il a lieu en principe le dimanche.
La liste et le régime des jours fériés sont déterminés par décret. Le jour de la fête nationale et le 1 er Mai,
fête de travail, sont fériés chômés et payés.
Le régime des jours fériés chômés et payés comporte les obligations suivantes :
 Suspension du contrat de travail ;
 Le paiement de la rémunération.
En dehors du 1er Mai et du 07 Août, tous les jours fériés, qu’ils soient chômés ou non ne sont pas payés.
La liste des jours fériés chômés et non payés en Côte d’Ivoire sont :
 le 1er janvier
 Lundi de pâques
 Le jour de l’Ascension
 Lundi de Pentecôte
 La fête de Tabaski
 La fête de Ramadan
 La fête de l’Assomption
 La fête de Toussaint
 La fête de Noël
 Journée nationale de la paix
 Fête nationale ou fête du travail toutefois que ladite fête tombe un dimanche

LES CONGES PAYES


Sauf disposition plus favorable des conventions collectives ou du contrat de travail, le travailleur acquiert
droit aux congés payés à la charge de l’employeur, à raison de 2 jours ouvrables par mois de service
effectif. Sauf en ce qui concerne les travailleurs de moins de 18 ans qui ont droit à 2 jours et 2/10ème.
Les droits de jouissance aux congés est acquis pour tous les travailleurs après 12 mois de travail effectif. L
a convention collective accorde une durée de plus de 2,2 jours ouvrables par mois de service effectif pour
l’ensemble des travailleurs.
Il en résulte que la durée du congé annuel, en application du code de travail est de 24 jours pour les salariés
adultes justifiant de 12 mois de service effectif ;

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Pour les mineurs de moins de 18 ans, la durée légale est de 26 jours. Elle est de manière uniforme de 26,4
jours arrondis à 27 jours ouvrables.
La durée légale de congé est augmentée de jours supplémentaires en tenant compte de l’ancienneté du
travailleur dans l’entreprise. Cette augmentation varie selon qu’il s’agit du cde de travail ou de la
convention collective. Ainsi donc :
Selon, le code de travail la durée légale est augmentée de :
 2 jours ouvrables pour les travailleurs ayant plus de 15 ans d’ancienneté ;
 4 jours après 20 ans de service continu ;
 6 jours après 25 ans ;
 8 jours après 30 ans.
Selon la convention collective :
 1 jour ouvrable supplémentaire après 5 ans ;
 2 jours après 10 ans ;
 3 jours après 15 ans ;
 5 jours après 20 ans;
 7 jours après 25 ans ;
Les femmes salariées ou apprenties bénéficiant d’un congé supplémentaire payé sur les bases suivantes :
 2 jours de congé supplémentaires par enfant à charge à compter du 4 ème enfant si elles ont moins de
21 ans d’âge au dernier jour de la période de référence ;
 2 jours de congé supplémentaires par enfant à charge à compter du 4ème si elles ont plus de 21 ans
au dernier jour de la période de référence.
Les travailleurs ayant une médaille d’honneur du travail bénéficient d’un jour supplémentaire en sus du
congé annuel.
L’indemnité de congé payé est due par l’employeur au travailleur partant en congé afin de lui permettre de
disposer de revenus comme s’il avait travaillé.
L’indemnité de congé payé est fixée à 1/12ème de la rémunération totale perçue par le travailleur au cours
de la période de référence ouvrant droit aux congés. Les éléments pris en compte dans le calcul de cette
indemnité sont :
 Le salaire de base ;
 Les heures supplémentaires ;
 La prime de rendement;
 La prime d’ancienneté ;
 Les gratifications permanentes.
La période de référence est le temps entre la date d’embauche ou de retour de congé et la veille du départ
en congé.
L’allocation afférente au congé de moins de 18 ans et des apprentis est égale à 11/120 ème de la
rémunération reçue pendant le temps de travail donnant droit au congé de 2 jours ouvrables par mois

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