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FICHE 1 : NOTION D’OBLIGATION
FICHE 2 : MODALITES AFFECTANT L’OBJET DES OBLIGATIONS (Indivisibilité et Divisibilité des Obligations /
Obligations plurales)
FICHE 3 : MODALITES AFFECTANT LES SUJETS D’OBLIGATIONS (Obligations solidaires et Obligations in solidum)
FICHE 4 : OBLIGATIONS A TERME ET OBLIGATIONS CONDITIONNELLES
FICHE 5 : CESSION DE CREANCES, DE DROITS ET DE CONTRATS
FICHE 6 : DELEGATION DE CREANCES
FICHE 7 : NOVATION
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8/ Enumérez les causes d’indivisibilité des obligations.
II-EXERCICES
2.1. Dissertation : L’obligation naturelle.
Commentaire d’arrêt
LA COUR DE CASSATION, PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :
Attendu, selon l'arrêt attaqué, que M. X..., ayant acquis auprès de la société Waksy, un véhicule
automobile qui ne lui avait pas été livré, a assigné son gérant, M. Y..., à titre personnel, en paiement
de dommages-intérêts, invoquant l'obligation naturelle de le dédommager ;
Attendu que pour rejeter sa demande, l'arrêt retient que M. X... disposait d'une créance à l'égard non
pas de M. Y... mais de la société Waksy et que le seul engagement pris verbalement par M. Y... à
l'occasion de son audition par les services de police de " dédommager personnellement (le plaignant)
le plus rapidement possible ", non suivi d'un commencement d'exécution, ne constituait pas une
obligation naturelle dont M. Y... se serait reconnu débiteur ;
Que par ces motifs, impropres à écarter l'existence d'une obligation naturelle, la cour d'appel n'a pas
donné de base légale à sa décision ;
CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 25 octobre 2010, entre les parties,
par la cour d'appel de Douai ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se
trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel d'Amiens ;
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FICHE 2 : MODALITES AFFECTANT L’OBJET DES OBLIGATIONS (Indivisibilité et Divisibilité des Obligations /
Obligations plurales)
KAZAL est un distributeur d’appareils électroménagers dont les magasins sont situés à
Abidjan.
Courant novembre 2021, il reçoit la visite de TCHOKO et TCHAKA qui envisagent se fournir
en appareils électroménagers, notamment des télévisions Sumsang 4K de fabrication
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coréenne. Pour convaincre les deux compères à se fournir dans ses magasins, KAZAL offre
à chacun des avantages.
KAZAL dit à TCHOKO, résidant à Abidjan « je m’engage, en cas de panne dans les 12 mois de
ton achat, à réparer la télévision ou à remplacer ladite télévision par un autre tout neuf de
modèle identique ».
Il dit à TCHAKA, résidant à Ferké, « je m’engage à livrer ta télévision à Ferké par train ou par
les services de la poste. Par ailleurs, en cas de panne dans les 12 mois de ton achat, je
m’engage à réparer la télévision. Je pourrais la remplacer par un autre tout neuf ». Qualifiez
les différentes obligations consenties par KAZAL.
TCHAKA peut-il exiger une livraison par train ?
En cas de panne dans le délai convenu, KAZAL peut-il se libérer en se contentant de réparer
les deux télés ? TCHOKO et TCHAKA peuvent-ils valablement réclamer, en cas de panne, un
nouvel appareil ? Justifiez vos réponses.
SUR LE MOYEN UNIQUE PRIS EN SES DIVERSES BRANCHES : ATTENDU QUE DES
ENONCIATIONS DE L'ARRET INFIRMATIF ATTAQUE IL RESULTE QUE SUIVANT LA LETTRE DU
26 MARS 1963, LA DAME Y... A ACCORDE A CHANCEL LA FACULTE D'ACQUERIR UN IMMEUBLE,
SIS A PARIS, N° ..., AU PROFIT D'UNE SOCIETE QUE CE DERNIER ENVISAGEAIT DE CREER
SOUS LA CONDITION SUSPENSIVE QUE LADITE VENTE SOIT REALISEE AVANT LE 15 AVRIL
PROCHAIN DEVANT BAUDUIN, NOTAIRE A VANVES ;
QUE DANS LE MEME ECRIT LA VENDERESSE A PRECISE QU'A CETTE DATE ELLE FERAIT
CONNAITRE SI LE PRIX DEFINITIF SERA DE 200000 FRANCS INDEXE SUR LE COUT DE LA
CONSTRUCTION OU DE 250000 FRANCS SANS AUCUNE INDEXATION ;
QUE LE RENDEZ-VOUS PRIS PAR LES PARTIES CHEZ LE NOTAIRE POUR LE 10 AVRIL 1963, A
ETE DECOMMANDE A LA DEMANDE DE LA DAME Y... ET REPORTE AU 18 AVRIL ;
QUE LA VENDERESSE, NE S'ETANT PAS PRESENTEE A CETTE DATE POUR SIGNER L'ACTE DE
VENTE ET N'AYANT REPONDU NI A UNE LETTRE D'INJONCTION DE CHANCEL DU 20 AVRIL
1963, NI A L'ACTE EXTRAJUDICIAIRE DU 6 MAI, LA SOMMANT DE COMPARAITRE EN L'ETUDE
DE L'OFFICIER MINISTERIEL LE 10 MAI 1963, A ETE ASSIGNEE EN REALISATION DE LA VENTE
ET EN PAYEMENT DE DOMMAGES-INTERETS ;
ATTENDU QU'IL EST FAIT GRIEF A LA COUR DAPPEL, QUI A RECONNU LA VALIDITE DE LA
VENTE, SANS TOUTEFOIS DECLARER, EN RAISON DU CARACTERE ALTERNATIF DU PRIX QUI
COMPORTAIT UN CHOIX AUQUEL LA DAME Y... NE POUVAIT ETRE CONTRAINTE, QUE SA
DECISION VALAIT ACTE DE VENTE, D'UNE PART, DE N'AVOIR PAS PRECISE LE FONDEMENT
JURIDIQUE DE SA DECISION, D'AUTRE PART, DE S'ETRE CONTREDITE EN ADMETTANT QUE
LE PRIX DE CETTE VENTE ETAIT DETERMINE, TOUT EN REFUSANT NEANMOINS LA
REALISATION JUDICIAIRE ;
ENFIN, DE NE PAS AVOIR, A SUPPOSER QUE L'OPTION CONFEREE A LA DAME Y... DE CHOISIR
ENTRE LES DEUX PRIX INDIQUES A LA PROMESSE AIT CONSTITUE UNE OBLIGATION
ALTERNATIVE, CONTRAINT LA DEBITRICE DE L'OBLIGATION, CREANCIERE DU PRIX, A
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EFFECTUER SON OPTION ET A REALISER LA VENTE, ET DE DECIDER QU'EN CAS DE REFUS
DE LA VENDERESSE L'ARRET VAUDRAIT ACTE DE VENTE AU PRIX CHOISI PAR L'ACQUEREUR,
ALORS QUE CELLE DES PARTIES, A QUI LE CHOIX APPARTIENT, NE PEUT S'EN FAIRE UN
MOYEN POUR EMPECHER, AU PREJUDICE DE L'AUTRE PARTIE, L'EXECUTION DE CETTE
OBLIGATION ;
D'OU IL SUIT QUE LE MOYEN NE PEUT ETRE ACCUEILLI EN AUCUNE DE SES BRANCHES ;
PAR CES MOTIFS : REJETTE LE POURVOI FORME CONTRE L'ARRET RENDU LE 29 JUIN 1964,
PAR LA COUR D'APPEL DE PARIS ;
• N° de pourvoi : 93-20.029
• Publié au bulletin
• Solution : Rejet.
RÉPUBLIQUE FRANCAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Douai, 30 juin 1993), que M. X... a conclu avec la société V Conseil
application (société V Conseil) un contrat lui donnant accès, par l'intermédiaire d'un matériel et d'un
logiciel spécifiques, au réseau télématique de la Société d'études, de développements et de recherches
industrielles (société Sedri) en vue de la diffusion d'images d'information et de publicité dans son
magasin ; que, pour le financement du matériel et du logiciel, sur proposition du représentant de la
société V Conseil, M. X... a souscrit un projet de contrat de location auprès de la Compagnie générale
de location (société CGL), laquelle a ensuite donné son acceptation, avec la garantie d'une assurance à
la charge de la société Sedri pour le cas de dommages au matériel ou d'interruption dans le paiement
des loyers par le locataire ; que la prise en charge des loyers par la société Sedri a été proposée à M. X...
en contrepartie de la cession de droits sur certaines images publicitaires le concernant ; qu'en août et
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septembre 1990, la société Sedri, la société V Conseil et la compagnie d'assurances garantissant la
société CGL ont été mises en liquidations judiciaires, à la suite desquelles la diffusion des images sur le
réseau a été interrompue et la résiliation des contrats de prestations de services a été notifiée aux
commerçants abonnés par le mandataire de justice représentant les sociétés ; que la société CGL a
réclamé à M. X... la poursuite du règlement des loyers ;
Sur le premier et le second moyens, réunis, chacun étant pris en ses deux branches :
Attendu que la société CGL fait grief à l'arrêt d'avoir décidé que la cessation des services promis par la
société Sedri entraînait résiliation du contrat de location du matériel et du logiciel, alors, selon le
pourvoi, d'une part, que, devant la cour d'appel, le commerçant invoquait une indivisibilité objective
liant le contrat de location du matériel télématique conclu entre la CGL et le commerçant, et le contrat
d'adhésion souscrit par le commerçant auprès du centre serveur Sedri ; que la CGL, à l'inverse, faisait
valoir l'absence de lien entre ces contrats ; qu'après avoir relevé qu'il n'existait pas d'indivisibilité
subjective entre ces contrats, la cour d'appel a jugé qu'il existait en revanche, entre ceux-ci, des liens
tels que la résiliation de l'un entraînait la résiliation de l'autre ; qu'en statuant ainsi, sans caractériser en
quoi ces deux contrats auraient été liés par l'identité de leur objet ou par un rapport de dépendance
juridique nécessaire, la cour d'appel a privé sa décision de base légale au regard des articles 1134, alinéa
1er, et 1184 du Code civil ; alors, d'autre part, qu'elle a, ainsi, également privé sa décision de base légale
au regard de l'article 1165 du Code civil ; alors, en outre, que l'obligation d'assurer la maintenance
incombait non pas au loueur mais au locataire ; qu'en décidant du contraire, la cour d'appel a violé
l'article 1134 du Code civil ; et alors, enfin, qu'en toute hypothèse, l'obligation de maintenance porte
sur l'entretien du matériel loué et non sur la fourniture des images délivrées par le centre serveur ;
qu'en décidant du contraire, la cour d'appel a violé l'article 1134 du Code civil ;
Mais attendu que l'arrêt relève que les matériels et logiciels ne pouvaient avoir, sans modifications
substantielles, d'autre usage que la communication par le réseau Sedri, que cette spécificité était
connue de la société bailleresse et que celle-ci avait participé à l'élaboration de l'ensemble complexe
ayant pour objet la mise en place et le financement du système de communication ; qu'en déduisant de
ces constatations l'indivisibilité entre les contrats souscrits par M. X... tant avec la société V Conseil et la
société Sedri qu'avec la société CGL, la cour d'appel a légalement justifié sa décision, indépendamment
des motifs critiqués par le second moyen qui sont surabondants ; que les moyens ne peuvent donc être
accueillis en aucune de leurs branches ;
REJETTE le pourvoi.
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FICHE 3 : MODALITES AFFECTANT LES SUJETS D’OBLIGATIONS (Obligations solidaires et Obligations in solidum)
II-EXERCICE
Cas Pratique
Cynthia qui veut lancer son business, emprunte à Rocancourt et son frère, Belfort, la somme de
1.000.000 FCFA. Bien que chacun des frères ait participé à hauteur de 50% des sommes, les parties à la
convention de prêt s’entendent pour que Cynthia soit tenue du remboursement de la totalité de la
somme empruntée à l’un quelconque des créanciers.
Cet emprunt ne satisfait pas Cynthia à qui il manque encore 1.000.000 de FCFA pour boucler son
financement. De bouche à oreille, elle apprend que MADOFF, son voisin de quartier, prête de l’argent.
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Cependant, celui-ci pratique un taux d’intérêt de 50% sur le capital et exige un minimum d’emprunt de
4.000.000 FCFA.
Cynthia s’associe avec Sidonie, Marie et Virginie pour emprunter la somme de 4.000.000 FCFA à
MADOFF, à un taux d’intérêt de 50%. MADOFF exige et obtient de Virginie, Marie, Sidonie et Cynthia un
engagement ensemble pour le paiement de façon indivisible de la totalité de la somme empruntée et
des intérêts.
Après remise de la somme, Cynthia, Sidonie, Marie et Virginie procèdent à un partage équitable. La
première citée lance son business. Sidonie suit l’exemple de Cynthia. Quant à Marie et Virginie, elles
décident d’utiliser leurs parts pour effectuer un voyage touristique à Dubai.
Belfort, le jeune frère de Rocancourt, tombe éperdument amoureux de Cynthia. Au cours de leur idylle,
il lui signe, sans informer son grand frère, une remise de dette d’un montant de 750.000 FCFA sur la
somme de 1.000.000 FCFA empruntée.
Toutes les créances arrivent à échéance. Rocancourt se présente chez Cynthia pour réclamer la totalité
de la somme empruntée, à savoir 1.000.000 FCFA. Cynthia refuse de payer et oppose à Rocancourt la
remise de dette consentie par Belfort. Ainsi, elle prétend ne devoir que la somme de 250.000 FCFA.
MADOFF se présente chez Sidonie pour réclamer sa créance d’un montant de 6.000.000 FCFA. Sidonie
s’énerve et demande à Ladji d’aller voir Cynthia dont les affaires, contrairement au siennes, sont
florissantes. Par ailleurs, elle rappelle à Ladji que Virginie était mineure au jour de l’emprunt. Ainsi, sa
quote-part, représentant la somme de 1.500.000, devrait être déduite de la dette. MADOFF qui ne
l’entend pas de cette oreille, poursuit Sidonie, procède à la saisie-vente de sa rutilante Mercedes offerte
par son amoureux et vend ladite voiture à 6.000.000 FCFA.
Sidonie se retourne contre Marie qui s’avère être insolvable. Las, elle se retourne contre Cynthia et
exige de cette dernière la somme de 4.500.000. Cynthia s’oppose et prétendant ne devoir que la somme
de 1.500.000 représentant sa quote-part de la dette.
Rocancourt, Cynthia et Sidonie viennent vous voir pour démêler le vrai juridique du faux. Après avoir
qualifié les rapports d’obligations, vous proposerez les solutions juridiques aux problèmes de droit que
vous aurez identifiés.
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CAS PRATIQUE
Les époux BETAKO ont, le 15 juillet 2022, signé une promesse synallagmatique notariée de
vente d'une villa sise Quartier KOKO avec VICTORY IMMOBILIER, propriétaire dudit bien. Aux
termes de cette promesse, la vente deviendra parfaite si les époux BETAKO obtiennent un prêt
avant le 1er octobre 2022 et s'acquittent du prix convenu.
Dès le lendemain de la signature, les époux BETAKO se rendent à Abidjan, dans les locaux de
différentes banques, pour solliciter le prêt. Le 15 octobre 2022, les époux BETAKO obtiennent
de la Banque du Peuple (BP) l'accord ferme de prêt du montant correspondant au prix de la
villa. Le virement de l'intégralité se fera dès la communication du numéro de compte par le
vendeur. Heureux, ils communiquent immédiatement l'information à VICTORY IMMOBILIER.
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Mais, à leur grande surprise, VICTORY IMMOBILIER les informe en retour qu'il entend céder la
villa à WARITIGUI. En effet, ce dernier lui propose le double du prix précédemment annoncé.
Les époux BETAKO ne l'entendent pas de cette oreille et compte, à tout prix, s'opposer à la
vente entre VICTORY IMMOBILIER et WARITIGUI. Les époux BETAKO invoquent les
engagements réciproques contenus dans la promesse synallagmatique de vente du 15 juillet
2022. Quant à VICTORY IMMOBILIER, il estime qu’il est libre de céder la villa à WARITIGUI, car
les engagements invoqués pat les époux BETAKO ne tiennent plus.
La époux KOKOTY viennent vous voir en compagnie de leur fille majeure MERVEILLE. Celle-ci
profite pour vous soumettre également son affaire. MERVEILLE dit avoir rencontré, en
septembre 2020 à Abidjan, SADIO, un riche sénégalais et passionné de football. Au fil de leur
relation, SADIO s'est engagé par acte sous seing privé à lui donner une Range Rover Sport si le
Sénégal remportait la coupe d'Afrique en 2021. Malheureusement SADIO décède le 31 janvier
2021. Le 06 février 2021, le Sénégal remportait, effectivement, la coupe d'Afrique des nations.
MERVEILLE veut réclamer aux héritiers de SADIO le véhicule promis.
Qualifiez les modalités affectant les différents engagements et apportez les solutions aux
problèmes de droit que soulèvent les prétentions des époux BETAKO et de leur fille MERVEILLE.
COMMENTAIRE D’ARRETS
Sur le moyen unique :
Attendu, selon l’arrêt attaqué, que Marie X… est décédée le 12 janvier 1997, laissant pour lui succéder
M. X… ; qu’à l’issue du contrôle de la déclaration d’impôt de solidarité sur la fortune déposée par celle-
ci au titre de l’année 1997, l’administration fiscale a, le 13 mai 1998, notifié à M. X… un redressement
au motif que l’indemnité de résiliation de bail consentie, selon acte notarié du 10 mars 1994, par Marie
X… à la société à responsabilité limitée Entreprise V. X… ne pouvait être déduite de la déclaration ;
qu’elle a émis, le 15 février 1999, un avis de mise en recouvrement au titre de l’impôt de solidarité sur
la fortune éludé ; qu’après rejet de sa demande, M. X… a assigné le directeur des services fiscaux des
Alpes-Maritimes devant le tribunal aux fins de décharge de ces impositions ;
Attendu que pour décider que la dette constituée par l’indemnité de résiliation, dont le règlement avait
été reporté « au plus tard dans les quinze jours de la signature de la vente de l’ensemble de la
propriété », était certaine dans son principe et dans son montant au décès de Marie X…, l’arrêt retient,
par motifs propres et adoptés, qu’elle trouvait son origine dans la résiliation du bail et non dans la vente
de la propriété, de sorte que seule son exigibilité se trouvait reportée et soumise à la condition de cette
vente ;
Attendu qu’en statuant ainsi, alors que l’existence de l’obligation au paiement de l’indemnité de
résiliation était subordonnée à la vente de la propriété, événement incertain non seulement dans sa
date mais aussi quant à sa réalisation, de sorte que s’agissant d’une condition et non d’un terme, cette
indemnité ne constituait pas, au jour de l’ouverture de la succession, une dette certaine à la charge du
défunt, déductible de l’impôt de solidarité sur la fortune, la cour d’appel a violé le premier des textes
susvisés par fausse application ;
CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l’arrêt rendu le 15 mars 2005, entre les parties, par
la cour d’appel d’Aix-en-Provence ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l’état où elles
se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d’appel d’Aix-en-
Provence, autrement composée ;
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II- EXERCICE
CAS PRATIQUE
ZUNON vend, devant notaire, à ZALO, sa villa sise à M’Badon pour la somme de
50.000.000 fcfa. ZALO lui verse la moitié du prix et promet le reliquat 4 mois plus tard.
Dans l'intervalle, ZUNON cède le reliquat de sa créance contre ZALO, par-devant un
Notaire, à GAUDJI pour un montant total de 15.000.000 FCFA.
A l'échéance, GAUDJI, convaincu d'avoir réalisé une très belle affaire, se rend au domicile
de ZALO pour lui réclamer la somme de 25.000.000 FCFA. ZALO, dans un premier temps,
refuse d'admettre GAUDJI comme son créancier. Il estime que l'affaire passée entre
GAUDJI ET ZUNON ne le concerne nullement. Il dit reconnaitre ZUNON comme son seul
et unique créancier.
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Dans un second temps, ZALO, après un coup de fil à ZUNON, décide de payer GAUDJI.
Toutefois, ZALO déclare que la somme à considérer est le montant de la transaction entre
ZUNON et GAUDJI, à savoir 15.000.000 fcfa dont il a connaissance par l'entremise de son
cousin N’GORAN, clerc du Notaire En outre, ZALO indique à GAUDJI qu'il déduira de ce
montant la somme de 10.000.000 fcfa correspondant aux coûts des réparations, payés de
sa propre poche, des fissures importantes apparues sur plusieurs pans des murs de la
villa. ZALO s'empresse de présenter, à GAUDJI, les nombreux courriers adressés à
ZUNON et les factures normalisées des travaux réalisés par des entreprises ayant pignon
sur rue. Au final, ZALO se dit prêt à payer à GAUDJI la somme de 5.000.000 fcfa. Paniqué
par la tournure des événements, GAUDJI vient vous voir. Qualifiez les opérations
juridiques réalisées et donnez les solutions des problèmes juridiques que soulèvent les
prétentions, allégations et attitudes de GAUDJI et de ZUNON.
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1/ Définissez la délégation.
II- Exercice
Dissertation : La délégation novatoire
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FICHE 7 : LA NOVATION
II- Exercice
Dissertation : La délégation novatoire
Cas pratique
La famille Kouadio est une famille riche du quartier Air-France de Bouake où règnent une harmonie et
une entente à faire pâlir. Afin de garantir sa famille contre d’éventuels risques, monsieur Kouadio
François souscrit à un contrat d’assurance- vie le 06 décembre 1988. Le 11 septembre 1995 madame
Kouadio Fanny son épouse, y a adhéré conjointement.
Mais le malheur va frapper cette famille ; un matin, alors que la famille vivait en parfaite harmonie,
monsieur Kouadio pique une crise et décède par la suite le 08 mars 1999.
Après le décès de celui-ci, dame Fanny a désigné comme bénéficiaire à parts égales ses sept petits
neveux et nièces et a procédé à un versement complémentaire.
Au décès de Madame Kouadio le 28 octobre 2003, ceux-ci ont reçu leur quote-part de capital. C’est
alors que l’administration fiscale, pilotée par le directeur général des finances publiques, leur a réclamé
le paiement de droit de mutation sur le fondement qu’il y a eu novation de l’assurance-vie. Après avoir
versé les sommes réclamées par la direction des finances publiques, les bénéficiaires viennent vous
consulter. Ils veulent savoir s’il y avait novation de la convention initiale sinon comment obtenir
l’annulation de l’imposition contestée et le remboursement des sommes versées.
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