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UMECI

Faculté de droit Année académique : 2023/2024

LICENCE EN DROIT, 3ème année

TRAVAUX DIRIGÉS DE DROIT COMMERCIAL GÉNÉRAL

Chargé de cours : Dr BOHOUSSOU K. Stéphane

Confection de la fiche : M. COULIBALY Mathieu.

SÉANCE 1 : LE DROIT COMMERCIAL GÉNÉRAL

❖ DÉFINITION

❖ SOURCES

I – CONTRÔLE DE CONNAISSANCES

1)Qu’est-ce que le Droit civil ? Qu’entend-t-on par Droit commercial ?

2)Quelle est la définition et le champ d’application du droit des affaires OHADA ?

3)Quelles sont les différences des usages de droit avec les usages de fait ?

4)Quels sont les éléments constitutifs de l’usage de droit ?

5)Comment se forme l’usage conventionnel ?

6)Quelle est la force obligatoire de l’usage de fait ?

7)Quelles sont les institutions de l’OHADA ? Donnez le rôle de chaque institution.

8)Quels sont les objectifs de l’OHADA ?

9)Qu’est-ce qu’un acte uniforme ? Quels sont les actes uniformes pris à ce jour ?

II – COMMENTAIRE DE L’ARTICLE 10 DU TRAITÉ OHADA (À RENDRE) :

« Les actes uniformes sont directement applicables et obligatoires dans les Etats Parties,
nonobstant toute disposition contraire de droit interne, antérieure ou postérieure »

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LICENCE EN DROIT, 3ème année

TRAVAUX DIRIGÉS DE DROIT COMMERCIAL GÉNÉRAL

Chargé de cours : Dr BOHOUSSOU K. Stéphane

Confection de la fiche : M. COULIBALY Mathieu.

SÉANCES 2 ET 3 : LES ACTES DE COMMERCE

❖ NOTION

❖ RÉGIME JURIDIQUE

I – CONTROLE DE CONNAISSANCES

1) L’acte uniforme portant sur le Droit commercial général a-t-il défini l’acte de commerce ?

2) Quelle est la différence entre un acte de commerce par nature, un acte de commerce objectif,
un acte de commerce par accessoire et un acte mixte ?

3) Justifiez l’argument selon lequel « l’achat d’objets mobiliers pour les revendre » est dit acte de
commerce par excellence.

4) Pourquoi la commercialisation des immeubles était-elle exclue du champ contractuel ? Est-ce


toujours le cas ? Justifiez votre réponse.

5) L’énumération développée par les articles 3 et 4 de l’AUDCG est-elle limitative ? Justifiez votre
réponse.

6) Quel est le régime juridique des actes mixtes ?

II – CAS PRATIQUES (À RENDRE) :

Cas 1 :

Mr. DOMI est commerçant à Abidjan. Il exploite une boutique de fleurs au Plateau.
Actuellement, il est en litige avec trois de ses clients :

-Mme AÏCHA lui a acheté une centaine de bouquets pour le mariage de sa fille qu’elle ne
veut pas lui régler sous prétexte que les fleurs étaient fanées.

- Ayant acheté une dizaine de pommiers, Mr. YACOUBA, agriculteur à Bouaké, exige le
remboursement car non conforme à la commande.

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-Mr ADAMA, domiciliée à Abidjan, refuse d’accepter la livraison d’arbustes qu’elle a


commandés pour décorer son magasin de vêtements situé au Plateau.

Quelle est la nature des contrats passés par Mr. DOMI et devant quelle juridiction doit-il
assigner ses clients ? De combien de temps dispose-t-il pour assigner ses clients et quels
modes de preuve peut-il utiliser ?

Cas 2 :

Mr. KADHAFI est commerçant à Abidjan où il exploite une concession d’une grande
marque automobile. Il vous demande de l’aider à déterminer la nature juridique de
chacun des actes et faits qu’il vous indique comme suit :

1. Il vend des voitures neuves et d’occasion qu’il achète au concédant de la


marque automobile.
2. Il a acheté diverses plantes pour ses résidences secondaires dans une pépinière
qu’il a payées avec une lettre de change
3. Il a acheté une voiture afin de la prêter à ses clients qui lui laissent leur voiture
en réparation.

Cas 3 :

Mr. CHOCOTO est un puissant industriel spécialisé dans la production et la distribution


de sel et de farine. C’est une véritable idylle permanente entre lui et sa belle et charmante
épouse PETOULET avec laquelle il a eu deux (2) enfants dont l’aîné est âgé de huit (08)
ans. Le couple CHOCOTO s’est attaché les services de la demoiselle VITENET pour
s’occuper des plus petits enfants, de la préparation des repas et assurer l’entretien régulier
du lieu d’habitation. Une fois par mois, Mr. CHOCOTO invite ses clients et fournisseurs
à la plage pour des moments de détente. Toutefois, il en profite pour renforcer leurs
relations commerciales ou conclure de nouveaux marchés.
Malheureusement pour Mr. CHOCOTO, le jeudi 31 décembre 2022 en rejoignant ses
partenaires à la plage de « Lune Cachée », son véhicule fit une sortie de route et heurta
violemment un mannequin de l’agence « yeux d’amande ».
Quelle est la nature des actes posés dans l’espèce ?

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SÉANCES 4 ET 5 : LE COMMERÇANT

❖ CONDITIONS GÉNÉRALES

❖ CONDITION SPÉCIFIQUES : LES INCAPACITÉS

❖ LE CAS DE LA FEMME MARIÉE

❖ LES OBLIGATIONS DU COMMERÇANT

I – CONTROLE DE CONNAISSANCES

1) Expliquez la définition contenue dans ce texte :

Article 2 AUDCG : « Est commerçant celui qui fait de l’accomplissement d’actes de commerce
par nature sa profession ».

2) Dégagez le principe et l’exception contenus dans ce texte :

Article 7 alinéa 1 AUDCG de l’OHADA :

« Le mineur, sauf s'il est émancipé, ne peut avoir la qualité de commerçant ni effectuer des
actes de commerce… ».

3) Quel est le régime de la nullité des actes commerciaux accomplis par le mineur ?

4) Quelle innovation apporte l’article 7 alinéa 2 AUDCG (nouveau) quand il dit ceci :

«…Le conjoint du commerçant n’a la qualité de commerçant que s’il accomplit les actes visés aux
articles 3 et 4 ci-dessus, à titre de profession et séparément de ceux de l’autre conjoint ».

5) Distinguez incompatibilité, déchéance et interdiction.

6) Expliquez l’incidence du choix du régime matrimonial du commerçant sur son activité.

7) Quels sont les obligations du commerçant ?

8) Qu’est-ce qu’un RCCM ?

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9) Quelle est la valeur juridique et la portée de l’inscription au RCCM ?

10) Quelle est La valeur probante des livres de commerce ?

II – CAS PRATIQUE (DISCUSSION EN SÉANCE):

Dame GBAIRAI est commerçante de pagnes hollandais «oeildemarivale » au grand


marché de Bondoukou ; à cet effet, elle s’est inscrite au Registre de Commerce et du
Crédit Mobilier (RCCM) le 02 avril 2007, auprès de la section de tribunal de ladite ville.

En 2013, l’activité de Madame GBAIRAI a connu une forte baisse du chiffre d’affaires, à
cause de la crise socio-politique. Mais, en 2016 malgré une amélioration générale (au plan
national) des activités économiques, le commerce de madame GBAIRAI naguère
florissant ne prospère toujours pas.

Aussi, en 2019, Madame GBAIRAI décide-t-elle de diversifier son commerce car, outre la
vente des pagnes hollandais « oeildemarivale », elle se livre à la vente de l’eau minérale
« Kônôbênidimy », mise en bouteilles.

La satisfaction de Madame GBAIRAI est grande, parce que plusieurs restaurants qui
avoisinent le local qui abrite les deux activités s’approvisionnent régulièrement chez elle.
En conséquence, elle réalise depuis six mois, beaucoup de bénéfices grâce à la vente de
l’eau, à tel enseigne qu’elle parvient non seulement à supporter toutes les charges des deux
commerces. De même, elle parvient à subvenir également aux besoins de sa famille.

Mais, le 13 février 2022, le fournisseur en eau minérale de Madame GBAIRAI, Monsieur


KONGOSSA est en colère contre elle pour factures impayées. En effet, Madame
GBAIRAI ne parvient pas à exécuter son obligation de dette, parce que son principal
client, le restaurant MAGANIDAME a des difficultés de trésorerie depuis plusieurs mois.
De ce fait, maintes créances de Madame GBAIRAI sont restées impayées.

Après injonction de payer demeurée sans réponse, l’usine de fabrication d’eau décide
d’intenter le 4 décembre 2023 une action en paiement contre la Dame GBAIRAI. Devant
le Tribunal, Madame GBAIRAI est parvenue à ne justifier que son commerce de vente de
pagnes hollandais, au cours des débats.

Répondre efficacement aux questions y afférentes

1)Que révèle l’attitude de Madame GBAIRAI ?

2)Quelles conséquences peut-on déduire de l’attitude de madame GBAIRAI ?

3)Quel est le sort de la créance du fournisseur d’eau ?

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III-COMMENTAIRE D’ARRȆT (À RENDRE):

Cass. com. 11 mars 2008 :

Sur le moyen unique :

Attendu, selon l'arrêt attaqué (Versailles, 14 septembre 2006), que M. X..., salarié de la
société Technigaz entretien, a donné sa démission ; qu'il s'est alors installé à son compte
en qualité de plombier chauffagiste ; que la société Technigaz entretien l'a assigné aux
fins de cessation d'agissements de concurrence déloyale ; que M. X... se prévalant de son
statut d'artisan a soulevé l'incompétence du tribunal de commerce au profit du tribunal
de grande instance ;

Attendu que la société Technigaz entretien fait grief à l'arrêt d'avoir dit que le tribunal
de commerce était incompétent pour statuer sur les demandes qu'elle avait formées à
l'encontre de M. X... et d'avoir renvoyé la cause et les parties devant le tribunal de grande
instance, alors, selon le moyen, que l'activité de fourniture de services, non exclusivement
intellectuelle et exercée à titre habituel et lucratif, revêt un caractère commercial ; qu'en
estimant que M. X..., plombier chauffagiste, ne pouvait être qualifié de commerçant, tout
en relevant que l'intéressé exerçait à titre habituel et lucratif une activité de "production,
transformation et prestations de services", à laquelle s'ajoutait une activité accessoire
"d'achat de matières premières elles-mêmes revendues", ce dont il résultait que M. X...
avait bien la qualité de commerçant, la cour d'appel n'a pas tiré les conséquences légales
de ses constatations et a violé l'article L. 110-1,6° du code de commerce ;

Mais attendu que l'arrêt retient que M. X... travaillait seul, sans l'apport d'une main
d'œuvre interne ou externe, qu'il exerçait de manière prépondérante une activité de
production, transformation et prestation de services dont il tire l'essentiel de sa
rémunération, et que l'achat pour revendre de marchandises représentait, pour l'année
2004, pour lui seulement l'équivalent d'environ 5 % de son résultat d'exploitation, c'est-
à-dire était accessoire et marginale ; qu'en l'état de ces constatations et appréciations, la
cour d'appel, qui a fait ressortir que M. X... était un travailleur indépendant dont les gains
provenaient essentiellement du produit de son travail personnel et qu'il ne spéculait ni sur
les marchandises ni sur la main d'œuvre, a pu statuer comme elle a fait ; que le moyen
n'est pas fondé ;

PAR CES MOTIFS :


REJETTE le pourvoi ;
Condamne la société Technigaz entretien aux dépens ;
Vu l'article 700 du code de procédure civile, rejette sa demande, la condamne à payer à
M. X... la somme de 2 500 euros ;

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SÉANCE 6 : L’ENTREPRENANT

I – CONTROLE DE CONNAISSANCES

1)Qu’est-ce qu’un entreprenant ?

2)Qu’est-ce qu’un entrepreneur individuel ?

3)À quel moment un entreprenant peut-il commencer son activité ?

4)Quelles sont les obligations de l’entreprenant ?

5)Relevez les seuils fixés au titre du système minimal de trésorerie.

6)Quels sont les objectifs du législateur communautaire en créant un statut de


l’entreprenant ?

7)Il ressort de l’article 30 alinéa 1er que l’entreprenant est « une personne physique ».
Cela signifie-t-il définitivement qu’une personne morale ne peut jamais être
« entreprenant » ?

8)L’entreprenant peut-il devenir commerçant personne physique ?

9)À supposer que l’entreprenant puisse devenir commerçant, peut-il revenir à son statut
antérieur d’entreprenant ?

10)Quelle serait la sanction du non-respect de l’obligation de déclaration au RCCM de


l’entreprenant ?

11)Peut-on éternellement demeurer entreprenant ?

12)La prescription quinquennale s’applique-t-elle aux litiges opposant un entreprenant et


un commerçant ?
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13)L’entreprenant bénéficie-t-il réellement de la totalité des avantages afférents au bail


professionnel ?

14« L’entreprenant ne peut être partie à un contrat de location-gérance ». Appréciez.

II – DISSERTATION (À RENDRE) :

Distinguez l’entreprenant du commerçant à l’analyse des dispositions de l’acte uniforme


portant sur le Droit commercial général.

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SÉANCE 7 : LE FONDS DE COMMERCE (FDC)

I. LE FDC

❖ DÉFINITION DU FONDS DE COMMERCE

❖ NATURE JURIDIQUE DU FONDS DE COMMERCE

❖ COMPOSITION DU FONDS DE COMMERCE

II. LE FDC ET LES AUTRES NOTIONS

❖ DISTINGUEZ LE FONDS DE COMMERCE DE LA SOCIÉTÉ

❖ DISTINGUEZ LE FONDS DE COMMERCE DE L’ENTREPRISE

III. LA CLIENTÈLE

❖ QU’EST-CE QUE LA CLIENTÈLE ? DOIT-ELLE ÊTRE DISTINGUÉE DE LA


NOTION D’ACHANLADAGE,

❖ EST-ELLE JURIDIQUEMENT UN BIEN ?

IV. CAS PRATIQUE (À RENDRE) :

Résolvez le cas pratique suivant :

Mme Zeinab BACHELOR, commerçante, tient un commerce de vêtements et chaussures,


sous la forme d’un fonds de commerce. Souhaitant étendre son activité, elle profite de la
vente d’un fonds voisin pour se porter acquéreur. Le fonds voisin qu’elle veut racheter
appartient à Mme COULÉ qui désire changer d’activité. La boutique qui s’appelle
« Paradis sur terre » est assez réputée dans la ville. À la demande de Mme BACHELOR,
Mme COULÉ lui fournit des précisions sur les caractéristiques de son commerce. Elle lui
a indiqué que l’exploitation du commerce a lieu dans un local qui lui appartient ; qu’elle
a déposé, il y a environ cinq ans, le nom « Paradis sur terre » qui apparaît sur la devanture

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du magasin. Elle lui indique également qu’elle a un salarié qui l’aide dans son activité
commerciale. Qu’elle a contracté une dette de 150. 000 FCFA avec un fournisseur, mais
que le compte en banque de la boutique est créditeur de 200.000 FCFA. Enfin, qu’elle
dispose d’un stock de meubles d’une valeur de 150.000 FCFA et qu’elle vient d’acheter
un nouvel ordinateur. Mme BACHELOR voudrait savoir si tous ces éléments vont lui être
automatiquement cédés lors de l’achat du fonds de commerce qui doit être conclu
incessamment.

Le conjoint de Mme BACHELOR, Clive BACHELOR, est également commerçant. Il loue


un local appartenant à Mr LAMARMAILLE pour un loyer mensuel de 100.000 FCFA
depuis 8 ans. Suite à une querelle entre leurs enfants respectifs, Mr Clive BACHELOR et
Mr LAMARMAILLE en sont venus aux mains. À la suite de cet incident, Mr
LAMARMAILLE n’envisage pas le renouvellement du contrat qui lui été demandé par
Mr Clive BACHELOR. Qu’en pensez-vous ?

Enfin Mr Benjamin BACHELOR, frère cadet de Mr Clive BACHELOR est commerçant,


inscrit au RCCM. Il loue un local appartenant à Mr DEBOUT. Le bail commercial dure
depuis vingt ans. Le contrat de bail prévoit que le bail est conclu pour vendre des
fourrures et des vêtements de luxe. Il veut y adjoindre l’activité de glacier, pâtissier, salon
de thé pour la clientèle. Ne sachant pas s’il doit demander l’autorisation de son bailleur,
il sollicite votre aide.

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