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BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
Références légales
Loi du 27 décembre 1991 réglementant la concurrence et le prix
Loi n°2016-412 du 15 juin 2016 relative à la consommation
Ordonnance n°2013-662 du 20 septembre 2013 relative à la concurrence
OUVRAGES GENERAUX
ANTONMATTEI (Paul-Henri) et RAYNARD (Jacques), Contrats spéciaux, 9ème éd. LITEC 2008
BENABENT (Alain), Contrats spéciaux civils et commerciaux, Montchrestien coll. Précis Domat,
9ème édition
OUVRAGES SPECIAUX
Cas pratique 2
L’entreprise MEKA produit des thés et les vend aux distributeurs qui n’ont aucun mal à
écouler leurs stocks puisque les consommateurs raffolent de leurs parfums. Ils sont les plus
vendus sur le territoire et l’entreprise détient une position dominante sur le marché de la
production de thé.
L’entreprise MEKA souhaite donc diversifier son activité et lance une gamme de café.
Les distributeurs, qui ne peuvent se passer des thés de l’entreprise dans leur rayon « petit-
déjeuner » se voient contraints, d’accepter bien que ces cafés soient plus chers et moins bons
que ceux qu’ils proposent actuellement aux consommateurs. Cependant, ils ne peuvent se
permettre d’acheter autant de café auprès de leurs autres fournisseurs habituels et décide alors
de retirer les produits d’un de ces fournisseurs de leur rayon.
Correction cas pratique2
Dans ce cas, il y a abus de position dominante.
L’article 12 de l’ordonnance de 2013 sur la concurrence définit l’abus de position
dominante comme «Le fait pour une ou plusieurs entreprises d’exploiter de façon abusive,
une position dominante sur le marché ou une part significative de celui-ci ».
Il s’agit d’une pratique unilatérale émanant d’une entreprise ou d’un groupe d’entreprises qui
use de sa position de force sur un marché pour le verrouiller, pour évincer ses concurrents ou
pour empêcher l’arrivée de nouveaux entrants.
Cet abus peut notamment consister en refus de vente, vente liées, pratiques restrictives, prix
prédateurs….
En l’espèce, il s’agit d’une vente liée.
Cas pratique 3 :
L’entreprise MAE est leader sur le marché du médicament « débouche-tout » et vend ce
produit à 3500 FCFA . A l’expiration de son brevet, des entreprises concurrentes produisent
des médicaments génériques du « débouche-tout » et souhaitent les vendre dans les
pharmacies à 2500 FCFA.
Pour conserver ses clients et évincer ses concurrents du marché, elle vend son médicament
« débouche-tout » à 700 FCFA, ce qui ne couvre pas ses couts de revient. Sa position
dominante lui permet de supporter les pertes générées durant cette période.
Ainsi, aucune entreprise ne peut entrer sur le marché pour proposer un médicament générique
à un prix similaire, et les concurrents déjà présents ne peuvent s’aligner sur le prix proposé, ne
disposant pas d’une trésorerie semblable.
Proposition de correction
L’article 12 de l’ordonnance de 2013 sur la concurrence définit l’abus de position
dominante comme «Le fait pour une ou plusieurs entreprises d’exploiter de façon abusive,
une position dominante sur le marché ou une part significative de celui-ci ».
Il s’agit d’une pratique unilatérale émanant d’une entreprise ou d’un groupe d’entreprises qui
use de sa position de force sur un marché pour le verrouiller, pour évincer ses concurrents ou
pour empêcher l’arrivée de nouveaux entrants.
Cet abus peut notamment consister en refus de vente, vente liées, pratiques restrictives, prix
prédateurs….
En l’espèce, il y’a pratique de prix prédateurs
Cas pratique 4
La société « AMBU » est spécialisée dans la vente de matériels de cuisines. Dans le but
d’étendre son activité à d’autres villes, elle contacte M. Zetsu dans la ville de Konoha,
membre d’un réseau commercialisant des cuisines, afin que ce dernier distribue le matériel
qu’elle propose. Il est stipulé dans la convention que M. Zetsu ne devra distribuer que le
matériel de la société « AMBU » dans sa ville. Près de 3 mois après le début de leur
partenariat, M. Zetsu, après des ouïes-dire que la société « AMBU » allait cesser la
commercialisation de son matériel, il se met à proposer à ses clients du matériel de la société
« Kiri », un concurrent direct de son partenaire. Ayant appris cela, alors que ces allégations
n’étaient nullement fondées, la société « AMBU » estime qu’il y a une violation de leur
convention. Celle-ci souhaite obtenir la résiliation du contrat et le paiement de Dommages-
intérêts. Dégagez les problèmes de droit et apportez-y des solutions idoines.
Solution cas 4:
Le problème qui se dégage est de savoir si la violation d’une clause de distribution exclusive
par le distributeur peut justifier la résiliation du contrat de distribution et donner lieu au
paiement de dommages-intérêts. Ou de façon générale quelle est la nature juridique de la
clause qui existe entre les parties et quel est son régime juridique?
1ère idée : il s’agit de donner la nature juridique de cette clause. Il s’agit de la clause
d’exclusivité qui est une clause par laquelle les parties s’entendent pour réserver
l’exclusivité de l’activité ou de la fourniture d’un produit ou service. Ici il s’agit de
l’exclusivité de la distribution du matériel de la société AMBU
2ème idée : il est nécessaire d’aborder la validité de cette clause. Et elle n’est valable que si
elle est limitée dans le temps ou dans l’espace. Ici la clause est limitée dans l’espace car les
parties ont limité son étendue à ville de Konoha. Donc elle est valable.
Les conséquences du non-respect : en distribuant les produits dans la ville de Konoha d’un
concurrent alors que la clause d’exclusivité était encore valable, le distributeur a commis un
acte de concurrence déloyale de ce fait
- La société AMBU peut agir sur la base de l’action en concurrence déloyale avec pour
fondement l’art 1382 du code civil
- Ensuite elle peut demander en justice la résiliation du contrat pour faute de M.Zetsu.